La mobilisation des agriculteurs s'est amplifiée ce mercredi et s'est étendue à d'autres régions, dans le but d'obtenir des réponses du gouvernement sur la question de leur rémunération, l'accumulation de normes ou encore sur la taxation du gazole non routier. Pour certains agriculteurs de l'Oise, l'objectif est clair: rallier Paris pour accentuer la pression sur l'exécutif
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00:00 - Alors il y a différentes actions qui continuent en province, mais il y a un certain nombre de régions, je dirais, du nord de la France, qui ont prévu de venir sur les routes autour de Paris, pour porter le message un peu plus fort et au plus près du président de la République.
00:14 - Alors c'est votre objectif de bloquer Paris ou c'est celui d'une partie de la base qui peut-être vous échappe ?
00:19 - Ah non, je ne pense pas que la base nous échappe, parce que globalement, c'est tous les agriculteurs aujourd'hui qui nous posent le constat que leur métier n'est pas suffisamment rémunérateur et qu'il faut changer un peu de logique.
00:28 Je dirais que la logique qui a prévalu ces 30 dans un an en France...
00:32 - Vous ne parlez pas de stratégie, là je vous parlais de bloquer Paris, parce que je pense que ça intéresse nos téléspectateurs.
00:35 - Alors, on n'est pas encore sur un blocage de Paris, il y a certains agriculteurs qui émettent l'idée, parce qu'on voit bien la présence en province...
00:42 - D'où ma question.
00:43 - Et que les attentes qui sont du Premier ministre en fin de semaine, et on espère des annonces, soient à la hauteur du défi qu'il y a sur l'agriculture.
00:52 Ce que je voulais dire, c'est que le défi aujourd'hui de la croissance française a été seulement basé sur les biens de consommation.
00:58 Et pour les biens de consommation, on a baissé sans cesse le prix de l'alimentation, pour que nos consommateurs puissent acheter un portable, prendre des loisirs, acheter une belle voiture.
01:05 Les agriculteurs disent stop à ce système-là, et disent que si on veut de la croissance française, il faut les baser sur les biens de production.
01:10 Et que l'agriculture fait partie de l'équation des biens de production.
01:13 Et qu'on ne peut pas continuer à importer des produits qui ne répondent pas aux normes que l'on a en France.
01:18 Deuxième élément, je crois que notre nation n'est pas consciente qu'elle a une vraie richesse.
01:22 La capacité des agriculteurs à conduire l'exploitation.
01:25 Je dirais qu'un agriculteur, il a des compétences différentes et nombreuses.
01:29 – On a un sondage ce soir qui est dithyrambique sur le lien des Français, qui a plus de 90%, je vais très rapidement, mais vous adorez, pour dire la chose simplement.
01:37 Alors après, ça ne les empêche pas d'aller au supermarché, de prendre les produits les moins chers.
01:40 – Le ministre de l'économie, il n'y a pas très longtemps, a dit qu'il allait combattre l'inflation.
01:44 Un grand distributeur sur vos plateaux a dit qu'il allait casser la gueule, je vous répète ces mots, à l'inflation.
01:50 On ne peut pas continuer dans cette logique.
01:52 C'est-à-dire que penser que l'alimentation peut être un bien d'équilibre dans le budget des ménages.
01:56 Il faut redonner de la valeur à l'alimentation si on veut retrouver des agriculteurs qui soient fiers de leur métier.
02:00 – Pardonnez-moi, je vous interromps parce que ça nous a été dit tout à l'heure,
02:02 et ça faisait l'objet d'une partie du débat, notamment par Sandrine Lefeur,
02:05 vous nous dites qu'une hausse des prix est absolument nécessaire.
02:08 – Oui, et d'autant plus…
02:11 – Pour les agriculteurs, d'autant plus que, M. Le Maire est un peu un pompier pyromane,
02:16 dimanche soir il est venu sur les plateaux des chaînes télé annoncer qu'il allait augmenter l'électricité de 10%.
02:21 Je rappelle que notamment pour la production que je représente qui est le lait,
02:25 les agriculteurs à 100% ils sont sur des programmes à moins de 5-6 kWh,
02:29 ils vont avoir 10% d'augmentation d'électricité.
02:30 Un agriculteur qui traite ses vaches a à peu près 10 000 euros d'électricité par an.
02:33 Il va avoir 1000 euros de plus à payer.
02:35 Vous comprenez bien que pour satisfaire ces 1000 euros, il faut augmenter le prix du lait.