Tous les matins, Romain Desarbres, ses chroniqueurs et ses invités vous informent dans #LaMatinale
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00:00:00 C'est Newsy, il est 6h, vous regardez la matinale, merci d'être là.
00:00:04 A la une ce matin, la mobilisation des agriculteurs qui s'amplifie.
00:00:09 Plusieurs points de blocage dans le sud-ouest, sur la Sète, dans l'Oise.
00:00:12 On est évidemment sur le terrain, on rejoindra Jean-Luc Thomas dans un instant.
00:00:17 A tout de suite Jean-Luc.
00:00:18 Les personnes à bord de la voiture qui a fauché et tué l'agricultrice Alexandra Sonak et sa fille de 12 ans
00:00:24 sont arméniens, sous OQTF. Que sait-on d'eux ?
00:00:27 On verra ça avec vous, Tanguy Hamon, au service Police Justice de CNews.
00:00:30 A tout de suite Tanguy.
00:00:31 Le gouvernement craint la contagion de la colère à d'autres secteurs.
00:00:36 Comment réagit Matignon ? Que dit-on dans les coulisses du gouvernement ?
00:00:42 Les dernières informations avec Gautier Lebret.
00:00:44 A tout de suite Gautier.
00:00:46 Plus de 90% des Français sont favorables à l'interdiction d'importation de produits agricoles étrangers
00:00:52 qui ne respectent pas les normes imposées aux agriculteurs français.
00:00:56 C'est le résultat de notre sondage CSA pour CNews Europe 1, le JDD.
00:01:00 On va y revenir en détail.
00:01:02 Et puis l'économie. 6h20, chronique éco, Lomic Guillot avec nous.
00:01:08 Lomic qui nous dira que les fonctionnaires travaillent moins que les salariés du privé.
00:01:13 A tout de suite Lomic.
00:01:14 La mobilisation des agriculteurs va s'intensifier aujourd'hui.
00:01:17 Prévoyez de nouveaux blocages sur les routes.
00:01:19 On va faire un point avec une carte, Chana.
00:01:21 Oui, après l'Occitanie et la Nouvelle-Aquitaine, les agriculteurs bloquent actuellement l'Asset,
00:01:26 près de Lyon, la Cèse d'Anlois ou encore l'A4, près de Strasbourg.
00:01:31 Et cela devrait rapidement se propager dans tous les départements.
00:01:34 On va aller sur le terrain, sur l'autoroute A61.
00:01:38 Retrouver notre envoyé spécial Jean-Luc Thomas avec Hervé Grandchamp.
00:01:41 Jean-Luc, bonjour. Vous êtes au niveau de Villefranche de l'Auraguay.
00:01:45 Les agriculteurs devraient rester au moins jusqu'à vendredi inclus.
00:01:49 Et certains dorment même sur place.
00:01:53 Oui, tout à l'heure quand nous sommes arrivés aux environs de 5h30 ici,
00:01:59 il y avait une toute petite dizaine d'agriculteurs qui se réveillaient à peine.
00:02:06 D'autres dorment encore.
00:02:09 Et ce qu'il faut bien voir, c'est qu'ils ont commencé ce blocage hier.
00:02:15 Alors au départ, ils devaient aller bloquer des centrales d'achat.
00:02:20 Et puis finalement, ils ont décidé de faire, comme leurs collègues, leurs amis de l'A64,
00:02:27 ils se sont dit qu'ils allaient aussi bloquer l'autoroute A61.
00:02:32 Donc vous l'avez dit, au niveau de Villefranche de l'Auraguay,
00:02:35 en fait, il n'y a que le sens Narbonne-Toulouse qui est réellement bloqué,
00:02:40 vous l'entendez peut-être, l'autre voie vers Narbonne, donc, est elle totalement ouverte.
00:02:46 Et il faut bien voir que ce matin, il y a 4, 5, 6 autoroutes bloquées,
00:02:53 autoroutes nationales bloquées, que ce soit dans le Ger, dans le Tarn, dans le Tarn-et-Garonne, dans le Lot.
00:02:58 Donc le mouvement s'intensifie encore une fois ici, en Occitanie.
00:03:04 – Merci beaucoup Jean-Luc.
00:03:05 Jean-Luc Thomas, dans le département de la Haute-Garonne,
00:03:09 le monde de l'agriculture en deuil.
00:03:11 On a appris cette nuit que la fille d'Alexandra Sonnac était décédée,
00:03:15 comme sa mère, elles ont été toutes les deux fauchées hier matin par une voiture sur un point de blocage.
00:03:20 – Et ce matin, le monde agricole veut poursuivre le combat en leur mémoire.
00:03:23 Camille Guédon.
00:03:25 – Une famille brisée au petit matin sur un barrage en Ariège.
00:03:30 Alexandra Sonnac, une agricultrice de 36 ans et sa fille de 12 ans,
00:03:34 étaient tuées hier par une voiture.
00:03:36 – On est tous émus, on est tous très touchés, peinés.
00:03:39 Et cet après-midi, j'ai été me recueillir avec eux, et je culpabilisais un peu,
00:03:43 je les ai dis sur Internet ce matin, parce que c'est quand même moi qui ai dit aux gens
00:03:48 qu'il fallait se révolter, et il a révu ça.
00:03:51 Et finalement, Alexandra, en voulant suivre ce mouvement et arrêter ce massacre,
00:03:59 il aura laissé sa vie, la vie de sa fille.
00:04:01 – Ses proches se souviennent d'une jeune femme dynamique,
00:04:04 passionnée par son métier d'éleveuse et engagée pour la cause des agriculteurs.
00:04:08 – Le choc d'avoir perdu Alexandra, qui était une adhérente de notre syndicat,
00:04:14 depuis son installation, une personne très investie,
00:04:17 qui était toujours là à nos côtés dans tous nos combats.
00:04:20 Au-delà de ça, c'était aussi une fille avec qui j'étais au lycée,
00:04:23 donc on a partagé les mêmes vannes du lycée nos premières années.
00:04:27 Elle avait déjà cette force et cette âme de défendre le monde agricole.
00:04:33 – Les jours du mari d'Alexandra, renversés aussi pendant l'accident,
00:04:37 ne sont plus en danger.
00:04:38 Désormais, il devra s'occuper seul de sa fille cadette.
00:04:41 – Voilà, c'est bien, c'est tout le monde à agricole,
00:04:45 mais évidemment bien au-delà, c'est toute la France qui est en deuil et bien attristée.
00:04:49 Les trois occupants de la voiture cafochée,
00:04:51 donc Alexandra Sonnac et sa fille de 12 ans, dont on a appris la mort cette nuit,
00:04:56 sont en garde à vue.
00:04:58 Ils sont sous OQTF.
00:04:59 Qu'est-ce qu'on sait de ces individus, Tanguy Hamon ?
00:05:01 – Eh bien, il s'agit d'un couple et d'une amie de ce couple,
00:05:05 vous l'avez dit tous, de nationalité arménienne,
00:05:07 tous sous le coup d'une OQTF, une obligation de quitter le territoire français.
00:05:11 Ils avaient déposé une demande d'asile en 2022 qui avait été refusée.
00:05:16 Ils avaient déposé ensuite plusieurs recours en 2023.
00:05:19 Ils ont été à chaque fois déboutés, c'est pour ça qu'ils sont sous OQTF.
00:05:23 Alors, il faut savoir qu'ils n'étaient pas prioritaires pour être expulsés,
00:05:27 puisque les autorités ciblent en priorité les profils de délinquants
00:05:31 et des personnes qui constituent une menace à l'ordre public.
00:05:34 Or, ils n'avaient pas de casier judiciaire,
00:05:36 ils n'étaient pas connus pour des troubles à l'ordre public.
00:05:39 Alors désormais, la question qui se pose, c'est qu'est-ce qui va advenir d'eux ?
00:05:43 Est-ce qu'ils vont être placés en centre de rétention administrative pour être expulsés ?
00:05:48 Parce qu'il faut savoir qu'il est possible d'expulser des personnes,
00:05:51 même avant la tenue de leur procès.
00:05:53 C'est la justice qui va désormais devoir décider de cela.
00:05:56 Et il y a une autre solution, c'est qu'ils soient assignés à résidence
00:06:00 pour que l'on sache où ils sont avant leur expulsion ou avant leur procès.
00:06:04 Tanguy Hamon, service Polyjustice de CNews. Merci beaucoup Tanguy.
00:06:07 Des routiers rejoignent certains agriculteurs,
00:06:11 des routiers qui bloquent avec les agriculteurs l'autoroute A7.
00:06:15 La principale crainte du gouvernement, Gauthier Lebrecht,
00:06:18 elle est en train de se concrétiser sur cette autoroute notamment,
00:06:21 c'est la jonction, l'agrégation de la colère du monde agricole
00:06:27 et d'autres secteurs, notamment celui de la route.
00:06:29 C'est à la fois la contagion sur le territoire français,
00:06:31 on vient de le voir avec Jean-Luc,
00:06:33 mais aussi effectivement que ça touche d'autres corps de métier.
00:06:35 Il est en train de se passer en France ce qui s'est déjà passé en Allemagne.
00:06:39 En Allemagne, on a vu les routiers rejoindre le mouvement des agriculteurs.
00:06:42 Effectivement, cette nuit, agriculteurs et routiers ont bloqué par exemple l'A7.
00:06:47 Alors le gouvernement a intérêt à répondre rapidement
00:06:49 à ce mouvement de colère des agriculteurs.
00:06:53 C'est normalement ce qu'il devrait faire en deux temps.
00:06:55 On attend une première salve d'annonce avant la fin de la semaine
00:06:59 et une deuxième salve lors du discours de politique générale de Gabriel Attal.
00:07:03 Alors quelles sont les réclamations ?
00:07:04 Évidemment, moins de normes.
00:07:06 Ces normes qui asphyxient les agriculteurs.
00:07:08 Il y en a au niveau européen, mais il y en a aussi au niveau franco-français.
00:07:12 Une baisse des taxes sur le gazole non routier pour les tracteurs.
00:07:16 La fameuse clause miroir.
00:07:18 C'est-à-dire que par exemple, je prends un exemple très concret, les cerises.
00:07:20 En France, vous n'avez pas le droit d'utiliser un produit phytosanitaire sur les cerises.
00:07:25 Mais par contre, vous allez importer les cerises de Turquie
00:07:28 qui a utilisé le produit que vous avez interdit en France.
00:07:31 Donc évidemment, les agriculteurs, ça les met en colère et on les comprend.
00:07:34 Et puis, surtout des salaires décents, qu'ils puissent enfin vivre de leur métier.
00:07:39 Il y a, vous savez, une loi, une loi Egalim.
00:07:41 Alors, on a déjà fait trois lois comme ça.
00:07:43 Les lois Egalim, c'est quoi ?
00:07:44 Ça force les industriels à verser un minimum de salaire à ces agriculteurs.
00:07:50 Sauf que cette loi, elle est souvent pas respectée.
00:07:52 Donc, il faut déjà la faire respecter, tout en ayant en tête que le consommateur,
00:07:56 il ne veut pas payer trop cher parce qu'on est surtout en pleine vague d'inflation.
00:07:59 Donc voilà pour les annonces qui devraient être faites avant la fin de la semaine
00:08:03 pour une première partie d'entre elles.
00:08:04 Et en début de semaine prochaine, puisque c'est mardi,
00:08:06 le discours de politique générale de Gabriel Attal,
00:08:08 évidemment, tout le monde pense à la crise des Gilets jaunes.
00:08:12 Ça avait démarré comme ça et le gouvernement avait mis beaucoup de temps à répondre.
00:08:15 Donc, réponse en deux temps, des réponses avant la fin de la semaine
00:08:19 et ensuite, deuxième salve...
00:08:21 À l'Assemblée nationale.
00:08:22 Avec le discours de politique générale du Premier ministre, mardi.
00:08:24 Merci beaucoup, Gauthier.
00:08:25 Est-ce qu'il faut interdire l'importation des produits agricoles étrangers
00:08:28 qui ne respectent pas les normes imposées aux agriculteurs français ?
00:08:32 On vient d'en parler.
00:08:33 94% des Français, 94% d'entre vous,
00:08:37 êtes favorables à cette interdiction d'importation des produits étrangers
00:08:42 qui ne respectent pas les mêmes règles que nous, qu'on impose à nos agriculteurs.
00:08:45 C'est le résultat de notre sondage CSA pour CNews Europe 1, le JDD Chalat.
00:08:49 Et vous l'avez dit, Romain, cette interdiction est l'une des principales revendications
00:08:52 des producteurs français qui dénoncent une injustice.
00:08:54 Adrien Spiteré.
00:08:56 C'est l'une des principales causes de la colère des agriculteurs.
00:09:01 Nous subissons de plus en plus l'importation de produits de l'étranger.
00:09:05 Nous sommes en train de perdre notre souveraineté alimentaire.
00:09:07 Alors faut-il interdire l'importation en France des produits agricoles étrangers
00:09:12 qui ne respectent pas les normes imposées aux agriculteurs français ?
00:09:16 À cette question, vous êtes 94% à répondre oui
00:09:21 dans ce sondage CSA pour CNews Europe 1 et le JDD.
00:09:25 Mais êtes-vous prêts à boycotter ces produits ?
00:09:27 Nous vous avons posé la question.
00:09:29 Je le fais déjà plus ou moins parce que je suis pas mal portée sur les problématiques écologiques.
00:09:34 On a envie de dire oui, de boycotter certains produits.
00:09:36 Mais au final, il y a des envies alimentaires qui sont là.
00:09:39 Donc parfois, on peut déroger à la règle.
00:09:42 Pourquoi pas ? Après, ça dépend aussi effectivement de la différence de prix.
00:09:46 Car oui, les produits importés sont souvent moins chers.
00:09:50 Les agriculteurs français finalement investissent davantage.
00:09:52 Donc les prix sont plus chers.
00:09:54 Alors que les autres produits importés,
00:09:57 ces acteurs-là n'investissent pas sur les normes réglementaires, les normes sanitaires.
00:10:02 Et donc, il y a une vraie concurrence déloyale.
00:10:05 Selon cet économiste, plus d'un quart des produits importés vendus en France
00:10:08 ne respecteraient pas les normes sanitaires.
00:10:12 Voilà, les agriculteurs sont ensevelis, paralysés par les normes.
00:10:17 Est-ce que c'est la faute de l'Europe selon vous ?
00:10:19 Faut-il revoir les règles européennes ?
00:10:21 Vous flashez le QR code, vous enregistrez une vidéo,
00:10:24 vous passez à l'antenne à 7h30, à 8h30.
00:10:27 Prenez la parole.
00:10:28 Vous avez la parole, CNews, c'est la seule matinale qui vous propose d'avoir la parole.
00:10:33 Prenez-la, prenez-la, prenez-la.
00:10:35 Cette information dont je voulais vous parler,
00:10:37 à Saint-Nazaire, deux cambrioleurs sans papier ont été arrêtés en flagrant délit,
00:10:43 puis relâchés.
00:10:44 Information du Figaro.
00:10:45 Ils s'apprêtaient à entrer dans une maison quand une patrouille de la BAC est intervenue.
00:10:49 Les deux individus sont des Algériens âgés de 23 et 21 ans sous OQTF.
00:10:54 Ils ne seront convoqués devant la justice qu'en octobre prochain
00:10:57 pour tentative de vol par effraction.
00:10:59 En attendant, ils sont libres.
00:11:01 Voilà, c'est-à-dire que ça résume...
00:11:03 On peut imaginer que deux personnes qui n'ont rien à faire sur le territoire français,
00:11:09 à qui la France a dit "Écoutez, messieurs, on ne vous veut plus,
00:11:12 vous avez une obligation de partir",
00:11:14 se font interpeller en flagrant délit de tentative de cambriolage.
00:11:17 On imagine qu'on les garde moins sous la main.
00:11:20 Pas du tout. Merci, messieurs.
00:11:21 Ils sont en liberté et ils sont convoqués en octobre prochain, vous imaginez.
00:11:26 Bon, c'est pour ça que c'était important d'en parler ce matin.
00:11:29 Et les OQTF, on en parlera avec vous.
00:11:31 Gauthier Lebret, édito à 6h50.
00:11:34 Allez, le sport tout de suite.
00:11:35 On va aller dans le camp de base des Bleus pour l'Euro de cette année en Allemagne.
00:11:40 Votre programme avec Magnolia.fr.
00:11:43 Changez votre assurance de prêt à tout moment et économisez sur Magnolia.fr.
00:11:46 Comparateur en assurance de prêt immobilier.
00:11:49 À propos d'immobilier, on est un petit peu en agents immobiliers ce matin, Chana.
00:11:53 Oui, on va vous faire découvrir le camp de base des Bleus pour l'Euro 2024
00:11:57 qui va se passer en Allemagne.
00:11:59 Le sélectionnaire de l'équipe de France, Didier Deschamps,
00:12:01 et une partie de son staff l'ont visité cette semaine.
00:12:04 Regardez, alors il est à une centaine de kilomètres de Dortmund.
00:12:07 Il est juste à côté du stade Paderborn,
00:12:09 où l'équipe de France s'entraînera à partir du 12 juin.
00:12:12 Et je rappelle que la compétition se tiendra du 14 juin au 14 juillet prochain.
00:12:16 C'était votre programme avec Magnolia.fr.
00:12:20 Changez votre assurance de prêt à tout moment et économisez sur Magnolia.fr.
00:12:24 Comparateur en assurance de prêt immobilier.
00:12:26 Oui, ça a l'air confortable.
00:12:28 Oui, on se met presque au foot.
00:12:30 Heureusement pour eux, l'équipe de France est mal installée.
00:12:33 Il y avait le Brasero, ça a l'air sympathique.
00:12:36 Le petit jacuzzi.
00:12:37 Le spa.
00:12:38 C'est normal, c'est l'équipe de France de football.
00:12:40 Espérons que ça les fasse gagner.
00:12:41 Voilà.
00:12:42 Vous ne perdez pas le nom, vous avez raison.
00:12:44 Ça risque plus d'être qu'il y a des papiers que des jacuzzi.
00:12:46 Le procès de Valentin Marcon s'ouvre aujourd'hui devant la cour d'assises du Gard.
00:12:52 Ce salarié de 29 ans dans une Syrie avait abattu son patron et un collègue.
00:12:58 C'était en mai 2021.
00:13:01 Le procès s'ouvre aujourd'hui.
00:13:02 On va y revenir dans un instant.
00:13:03 À tout de suite.
00:13:06 C'est News il est 6h15.
00:13:08 Merci d'être là.
00:13:09 Tout d'abord, le point info.
00:13:10 Chana Lusso, les dernières infos.
00:13:11 L'État pourrait racheter certaines maisons inondées dans le Pas-de-Calais.
00:13:17 C'est une proposition du ministre de la Transition écologique, Christophe Béchut.
00:13:21 Sont concernées les habitations très endommagées pendant les crues records de novembre dernier et de janvier.
00:13:27 Les propriétaires éligibles pourront bénéficier d'un rachat automatique dans la limite de 240 000 euros.
00:13:35 Et puis Donald Trump, de plus en plus proche de l'investiture républicaine.
00:13:38 Après l'Iowa, il est sorti vainqueur de la primaire du New Hampshire cette nuit.
00:13:42 Si pour sa rivale, Nikki Haley, la course est loin d'être terminée,
00:13:46 pour Joe Biden, il est maintenant clair que Donald Trump sera le candidat républicain en novembre prochain.
00:13:51 Le président américain qui avertit que la démocratie américaine est en jeu.
00:13:55 C'est fou ce qui se passe aux États-Unis.
00:13:57 Donald Trump en route vers la Maison Blanche.
00:14:01 Il n'y est pas évidemment, on est en janvier.
00:14:03 Mais en tout cas, les signaux sont au vert, les feux sont au vert.
00:14:06 Le procès de Valentin Marcon s'ouvre aujourd'hui devant la cour d'assises du Gard.
00:14:10 Le 11 mai 2021, ce salarié de 29 ans, dans une scierie en plein cœur des Sévènes,
00:14:16 avait abattu son patron et un collègue, Chana.
00:14:18 Presque trois ans après les faits, il faudra déterminer si ce double meurtre était prémédité ou non.
00:14:23 Sachant que ce jour-là, Valentin Marcon s'était présenté au travail avec un fusil
00:14:27 et portait un gilet pare-balles.
00:14:29 Sandra Buisson.
00:14:31 Quand il arrive sur son lieu de travail ce matin du 11 mai 2021,
00:14:35 une arme à la main et un gilet pare-balles sur le dos,
00:14:38 Valentin Marcon a déjà froidement discriminé ses cibles.
00:14:42 C'est la conviction de l'accusation à l'aube de son procès.
00:14:45 L'homme de 29 ans à l'époque est donc jugé aujourd'hui pour les assassinats de son patron,
00:14:50 Luc Tessonnières, 54 ans, et de son collègue, Martial Guérin, 32 ans.
00:14:55 Une préméditation qu'il a niée pendant les investigations.
00:14:59 En procédure, Valentin Marcon a expliqué qu'il avait un différent avec son responsable sur des heures supplémentaires.
00:15:05 Et ce matin-là, il a dit-il, surpris une discussion entre les victimes évoquant son licenciement.
00:15:11 S'en serait suivi, selon lui, des brimades et des griffes à son encontre.
00:15:15 Après les tirs, Valentin Marcon ramasse les étuis, rentre chez lui,
00:15:19 puis s'enfuit dans la forêt en tenue de camouflage et armé.
00:15:22 La cavale dans les bois de ce tireur sportif durera 83 heures avant qu'il ne se rende.
00:15:27 L'expert psychologue estime que les faits sont en lien avec des troubles paranoïaques.
00:15:31 Le psychiatre a lui conclu que son discernement et le contrôle de ses actes ont été altérés.
00:15:37 Ce soir, soyez là à 21h sur CNews, même avant si vous le souhaitez bien sûr.
00:15:42 Mais à partir de 21h, on diffusera à nouveau le reportage grand format "Supernova, massacre à la rave party".
00:15:50 Le 7 octobre dernier, 364 personnes étaient mortes, assassinées par les terroristes du Hamas
00:15:58 et une quarantaine de festivaliers ont été pris en otage.
00:16:02 Document, donc, reportage exceptionnel ce soir, le reportage grand format "Supernova, massacre à la rave party".
00:16:11 Et puis ensuite, il y aura une émission spéciale avec Olivier Benkemoun.
00:16:16 21h, reportage grand format.
00:16:19 Restez bien avec nous, dans un instant l'économie, avec Lomique Guillot qui nous dira que les fonctionnaires travaillent moins que les autres salariés.
00:16:26 C'est dans un instant, à tout de suite.
00:16:28 6h23, l'économie, Lomique Guillot, tout de suite.
00:16:35 Votre programme avec Domexpo.
00:16:37 4 villages en Ile-de-France, 50 maisons à visiter pour découvrir la vôtre.
00:16:41 Plus d'infos sur domexpo.fr
00:16:43 Lomique, vous allez nous parler d'un rapport.
00:16:47 François Eccal, ancien rapporteur de la Cour des comptes, vient de publier une étude sur le temps de travail dans la fonction publique comparé au secteur privé.
00:16:53 Résultat sans appel, les fonctionnaires travaillent moins que les salariés du privé ?
00:16:58 Oui Romain, ce sont les chiffres qu'ils disent.
00:17:00 Les fonctionnaires travaillent 1 606 heures exactement par an et encore c'est en excluant du calcul les enseignants qui ont un volume d'heures moins important.
00:17:08 Si on les prend en compte, dans la moyenne, elles tombent alors à 1 556 heures.
00:17:12 Dans tous les cas, c'est en dessous de la durée légale du travail qui est de 1 607 heures.
00:17:17 Et c'est surtout largement en dessous de la durée de travail des salariés du privé qui eux travaillent 1 699 heures par an.
00:17:26 Alors comment ça s'explique ? 93 heures de différence ?
00:17:29 En réalité, le temps de travail hebdomadaire est quasiment le même pour tout le monde autour de 39 heures par semaine.
00:17:34 Ce qui change, ce qui fait cette différence, c'est le nombre de jours de travail par an ou plutôt le nombre de vacances, de récupération et de RTT.
00:17:41 Les fonctionnaires ont en moyenne 33 jours de congés et de RTT contre 26, toujours en moyenne dans le secteur privé.
00:17:47 Dans la fonction publique territoriale notamment, on est beaucoup plus large avec les autorisations d'absence spéciale.
00:17:53 Il y a des journées du maire par exemple pour les fonctionnaires dans les mairies, des absences pour événements familiales, des absences exceptionnelles.
00:18:00 C'est une politique de l'absence qui est même critiquée régulièrement par la Cour des comptes.
00:18:05 Alors en revanche, il y a quand même trois points à mettre au crédit des fonctionnaires.
00:18:08 Ils font plus d'heures supplémentaires que dans le privé. Ils sont aussi plus nombreux, 33% à être amenés à travailler parfois le dimanche contre 18% dans le privé.
00:18:17 Et puis surtout, quand on regarde non plus au niveau du temps de travail annuel mais de l'ensemble de la carrière, les fonctionnaires ont des carrières plus longues.
00:18:23 Ils partent à la retraite plus jeunes mais ils travaillent et cotisent plus longtemps, en moyenne 43 années de cotisation contre 40 pour les salariés du privé.
00:18:32 Qu'en est-il de l'absentéisme, le Mic ?
00:18:35 Eh bien ça, il y a aussi plus d'absences dans la fonction publique pour maladies que dans les entreprises privées,
00:18:40 avec des chiffres d'absence particulièrement élevés à nouveau dans les collectivités territoriales.
00:18:44 Le nombre moyen de jours d'absence pour raison de santé dans l'année est de 14,5 pour les fonctionnaires contre 11,7 pour le secteur privé.
00:18:52 Et surtout, ce nombre de jours d'absence est en hausse année après année quand il est plutôt stable pour le secteur privé.
00:18:59 C'était votre programme avec Domexpo. 4 villages en Ile-de-France, 50 maisons à visiter pour découvrir la vôtre.
00:19:05 Plus d'infos sur domexpo.fr
00:19:07 Le temps tout de suite Alexandra Blanc et on commence avec la météo des neiges.
00:19:12 La météo des neiges avec Murprotec. Experts en traitement définitif contre l'humidité. Diagnostique gratuit sur murprotec.fr
00:19:20 Place à présent à votre météo des neiges où les conditions météo resteront plutôt calmes cette semaine malgré la présence de quelques nuages.
00:19:27 Néanmoins le risque d'avalanche restera particulièrement marqué. Ce sera d'ailleurs le cas du côté de Tignes, de Val d'Isère ou encore de Courchevel.
00:19:34 Les températures remontent, ce sera d'ailleurs le cas pour le Grand Bornand avec en moyenne 5 degrés relevés en haut mais également en bas de la station.
00:19:41 Ici le risque d'avalanche restera faible.
00:19:44 Pour Arrèche-Beaufort, les conditions météo resteront plutôt calmes. Néanmoins le risque d'avalanche restera maintenu au moins jusqu'à la fin de la semaine.
00:19:51 Le tout dans des températures qui s'annoncent plutôt douces pour la saison.
00:19:54 Excellente journée à tous.
00:19:57 C'était la météo des neiges avec Murprotec. Experts en traitement définitif contre l'humidité.
00:20:02 Diagnostique gratuit sur murprotec.fr
00:20:04 De la douceur aujourd'hui, météo Alexandra Blanc.
00:20:08 La météo avec...
00:20:10 Plombier.com, Plombier.com
00:20:12 Une fuite d'eau, Plombier.com
00:20:14 Plombier.com, une marque de Groupe Verlaine.
00:20:17 Un pic de douceur est attendu ce matin Alexandra.
00:20:20 Oui en effet avec des températures presque printanières, voire même printanières sur les régions méridionales.
00:20:26 Avec des températures qui vont localement être en moyenne 6 à 11 degrés au-dessus des normales.
00:20:31 Douceur globale donc remarquable à l'échelle nationale.
00:20:34 C'est-à-dire que finalement tout le monde aura des températures largement au-dessus des normes.
00:20:39 Avec donc cette arrivée d'une masse d'air subtropical qui remonte du Maroc mais également de la péninsule ibérique.
00:20:45 Alors concrètement à quoi doit-on s'attendre ?
00:20:48 On aura localement jusqu'à 22, 23 voire même 24 degrés sur le Roussillon.
00:20:53 Et quelques records sont néanmoins possibles puisque ces températures vont s'envoler.
00:20:58 Ce pic de douceur va durer aujourd'hui mais va se poursuivre aussi pour la journée de demain.
00:21:03 Alors au programme côté ciel, un temps assez maussade sur les régions du nord.
00:21:06 Localement de la bruine actuellement sur le nord-ouest.
00:21:09 Un temps très nuageux aussi entre le sud du bassin parisien et le nord-est.
00:21:13 Avec localement quelques averses.
00:21:16 C'est une perturbation qui va onduler une nouvelle fois sur les régions du nord aujourd'hui.
00:21:20 On retrouve quelques brouillards le long de la Garonne avec une visibilité assez réduite.
00:21:25 On a beaucoup d'humidité dans les basses couches et puis un temps très lumineux autour du golfe du Lion.
00:21:30 Encore en allant vers la côte d'Azur et la Corse.
00:21:33 Plein soleil également au pied des Pyrénées.
00:21:35 Dans l'après-midi amélioration avec néanmoins toujours cette bande pluvieuse entre le sud de la Bretagne,
00:21:40 le sud du bassin parisien ou encore le nord-est avec localement des averses.
00:21:44 Quasiment plus de vent sur le nord puisque la tempête Jocelyn se sera complètement évacuée.
00:21:48 Puis toujours du grand beau temps sur le sud ou encore du côté des Alpes.
00:21:52 Les températures extrêmement douces ce matin.
00:21:55 On vous le disait localement jusqu'à 14 degrés pour le département de l'Île-et-Vilaine.
00:21:59 Température également très douce dans le Loiret avec 12 degrés.
00:22:02 En moyenne 10 degrés à Perpignan.
00:22:04 Et dans l'après-midi les températures s'envolent.
00:22:07 En moyenne 7 à 11 degrés au-dessus des normales de saison.
00:22:10 Ce sont clairement des températures presque printanières qui vous attendent.
00:22:14 14 à Paris, 15 degrés du côté de Rennes, 12 degrés pour la région liloise.
00:22:18 14 degrés à Lyon ou encore du côté de Limoges.
00:22:21 Et vous aurez localement 20 degrés à Montpellier et même 21, 22 degrés sur les Pyrénées-Orientales.
00:22:28 Température qui devrait rester à un niveau élevé au moins jusqu'à la fin de la semaine prochaine.
00:22:33 A priori pas de retour du froid dans les 10 jours qui arrivent avec de la douceur.
00:22:37 Et le week-end s'annonce plutôt beau avec quelques bandes brouillardes le matin et des températures relativement douces.
00:22:43 Rejoindre le mouvement de la rénovation énergétique.
00:22:46 C'était La Météo avec Groupe Verlaine.
00:22:48 Pour devenir franchisé dans les énergies renouvelables.
00:22:50 Groupe Verlaine.
00:22:52 C'est Newsy les 6h30. Merci d'être là.
00:22:55 A la une la mobilisation des agriculteurs qui prend de l'ampleur ce matin.
00:22:58 Récit de la nuit sur les points de blocage à Agin et à Bayonne.
00:23:02 A 6h45 on sera en direct avec Jean-Luc Thomas et son invité.
00:23:05 En duplex de l'autoroute A61 au niveau de Villefranche de Loraguet en Haute-Garonne.
00:23:10 A tout de suite Jean-Luc.
00:23:12 C'est tout le monde agricole et bien au-delà qui est en deuil aujourd'hui.
00:23:15 Alors que l'on a appris cette nuit que la fille d'Alexandra Sonnac est morte comme sa mère.
00:23:20 Lors de l'accident sur le barrage dans La Riège.
00:23:23 La question de la faiblesse des revenus est prioritaire dans les revendications des agriculteurs.
00:23:28 Combien gagnent vraiment les agriculteurs ?
00:23:31 Je poserai la question à l'homique Guillaume.
00:23:33 Réponse dans un instant. A tout de suite l'homique.
00:23:35 Une proposition de loi vise à requalifier les homicides involontaires dans les accidents de la route.
00:23:40 Si elle est votée, ce type d'homicide sera appelé homicide routier.
00:23:44 En cas de faute de la part du conducteur.
00:23:46 S'il a trop bu, s'il a pris de la drogue.
00:23:48 Une manière d'insister évidemment sur la responsabilité de celui qui est au volant.
00:23:52 Et puis les signaux sont au vert pour Donald Trump qui a remporté cette nuit la primaire des Républicains
00:23:58 dans le New Hampshire face à sa rivale Nikki Haley.
00:24:01 Vous allez entendre l'ancien président des Etats-Unis, candidat à sa réélection.
00:24:05 La mobilisation des agriculteurs va s'intensifier dans les prochaines heures.
00:24:10 Prévoyez de nouveaux blocages sur la route.
00:24:12 Je voudrais qu'on regarde tout d'abord la carte des blocages.
00:24:15 Beaucoup de blocages dans le sud-ouest notamment, Chana.
00:24:17 Après l'Occitanie et la Nouvelle-Aquitaine, les agriculteurs bloquent aujourd'hui l'autoroute A7 près de Lyon,
00:24:23 l'A16 dans l'Oise ou encore l'A4 près de Strasbourg.
00:24:27 Et cela devrait rapidement se propager dans tous les départements.
00:24:31 Le récit de la nuit est signé Maxime Legay.
00:24:33 C'est une colère qui ne faiblit pas.
00:24:37 A Bayonne, les agriculteurs ont passé la nuit rassemblés sur le point de blocage de l'autoroute A63.
00:24:44 Une mobilisation qui s'étend et qui s'inscrit dans la durée.
00:24:48 Il y a beaucoup de jeunesse qui est arrivée là.
00:24:50 Et c'est bon signe, c'est qu'il y a le soutien à la profession agricole.
00:24:54 Parce que je crois que tous ne sont pas agriculteurs.
00:24:57 Et on est ravis qu'il y ait tout ce monde.
00:25:00 Parce que les annonces qui seront faites, ça ne sera pas suffisant.
00:25:04 Et donc notre mouvement va se poursuivre dans les semaines qui vont venir jusqu'au salon de l'agriculture.
00:25:09 Même son cloche à agents où les agriculteurs ont veillé toute la nuit à l'intérieur de leur tracteur.
00:25:15 Pour eux aussi, la protestation ne fait que commencer.
00:25:19 Le 2 décembre, j'ai lancé depuis ces buts de jeunesse, la cinématographie.
00:25:23 Parce que quand on voit la vitesse depuis 4h30 à l'après-midi, tout ça, ça ne s'est répandu.
00:25:31 Le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, l'a promis, les actions devraient s'amplifier partout en France.
00:25:38 Les agriculteurs et bien au-delà en deuil.
00:25:42 Cette nuit, on a appris la mort de la fille d'Alexandre Assonac.
00:25:45 Fauché comme sa mère par une voiture sur un barrage dans la Riège.
00:25:48 Le mari d'Alexandra, blessé grièvement et désormais heureusement hors de danger.
00:25:53 Ce matin, les agriculteurs veulent poursuivre le combat en leur mémoire.
00:25:57 Jérôme Bey, l'un des initiateurs du mouvement, a expliqué qu'il ne voulait pas baisser les bras en dépit du drame.
00:26:03 Aujourd'hui, on a un devoir.
00:26:05 C'est de faire entendre notre voix, d'amener notre combat au bout.
00:26:09 Et trouver des solutions pour le monde agricole.
00:26:12 Je sais que d'en haut, il n'y aura pas une, mais il y aura deux étoiles qui nous suivront, qui suivront ce combat.
00:26:18 Et qu'on aura peut-être des moments de moins bien.
00:26:21 Mais je me dirais qu'une famille a été décimée.
00:26:25 Et que pour eux, on n'a pas le droit de baisser la tête, on n'a pas le droit de baisser les yeux.
00:26:30 Et on n'a surtout pas le droit d'abandonner.
00:26:32 Voilà, quelle tristesse.
00:26:34 Lomique Guillot, on va parler à présent de la question des revenus, qui est au cœur des revendications actuelles des agriculteurs.
00:26:43 Lomique, combien gagne aujourd'hui un agriculteur en France ?
00:26:47 Alors ce qu'on peut dire Romain, c'est qu'il n'y a pas de classe moyenne réellement dans l'agriculture.
00:26:51 C'est un peu tout l'un ou tout l'autre, avec de très grandes disparités.
00:26:54 Néanmoins, quand on regarde la moyenne, le salaire mensuel moyen d'un agriculteur en net avant impôt, était de 1860 euros en 2021.
00:27:03 Mais par exemple, pour un producteur d'eau, vin, les moutons, ce salaire n'était que de 680 euros.
00:27:08 Un céréalier, lui, va globalement mieux gagner sa vie, en moyenne 2150 euros.
00:27:12 Mais là encore, il y a de grandes différences selon la taille de l'exploitation.
00:27:15 Par exemple, 20% des plus gros propriétaires possèdent plus de 50% des terres.
00:27:20 Et en échange, ils touchent 35% des aides européennes.
00:27:23 Au-delà des moyennes, ce qu'il faut vraiment retenir aujourd'hui, c'est que la moitié des ménages agricoles doit se contenter d'un revenu annuel de moins de 22 000 euros.
00:27:30 Et surtout que 18% des agriculteurs aujourd'hui vivent en dessous du seuil de pauvreté, un chiffre qui grimpe même à 25% chez les éleveurs bovins.
00:27:39 Un quart des éleveurs bovins sont sous le seuil de pauvreté en France.
00:27:42 Contre eux, vous le voyez, 7,6% en moyenne pour la population.
00:27:46 Il faut aussi noter que de nombreux agriculteurs sont obligés de cumuler plusieurs emplois pour pouvoir s'en sortir.
00:27:51 Selon les statistiques, un agriculteur sur cinq aujourd'hui exerce un deuxième métier.
00:27:56 Et puis souvent l'agriculteur gagne peu, voire très très peu, et puis sa femme a un métier à...
00:28:03 Et également, il complète souvent à hauteur des deux tiers même du revenu du ménage, tellement l'agriculture paye peu aujourd'hui.
00:28:09 Merci beaucoup, merci beaucoup Lemic. Dans un instant, on va retrouver Jean-Luc Thomas en direct d'un blocage sur la 61 dans la Haute-Garonne.
00:28:16 Je voulais qu'on parle également de cette information.
00:28:19 On a pu recalifier les homicides involontaires sur la route en homicides routiers.
00:28:24 C'est l'objet d'une proposition de loi adoptée hier en commission des lois à l'Assemblée nationale.
00:28:28 En clair que les chauffards qui prennent de la drogue, prennent de l'alcool, boivent de l'alcool avant de prendre le volant,
00:28:36 soient considérés comme responsables de ce qu'ils ont fait.
00:28:39 Ce n'est pas involontaire quand on prend la route après avoir bu trop d'alcool ou pris trop de drogue.
00:28:44 En revanche, c'est une mesure symbolique puisque dans les faits, les peines encourues resteront les mêmes.
00:28:48 Minimum, 5 ans de prison et 75 000 euros d'amende.
00:28:51 Corentin Alonso et Camille Guédon.
00:28:54 Une proposition de loi pour recalifier le terme d'homicide involontaire en homicides routiers.
00:28:59 Le nouveau texte prévoit ce changement dès lors que le conducteur responsable a commis une faute importante,
00:29:04 une mesure bien accueillie par les Français.
00:29:06 Il faut savoir se responsabiliser puisque même si c'est "involontaire", c'est eux qui ont fait le choix de prendre le volant, qu'ils n'auraient pas dû.
00:29:12 Pour moi, oui, c'est une très bonne chose de changer cette loi.
00:29:16 Mais dans les faits, les peines encourues ne changeront pas.
00:29:18 En devenant homicide routier, l'homicide involontaire restera puni de 5 ans de prison et 75 000 euros d'amende.
00:29:25 En cas d'une circonstance aggravante, le délit sera puni de 7 ans d'emprisonnement et 100 000 euros d'amende.
00:29:30 Si plusieurs circonstances aggravantes s'accumulent, la peine encourue sera de 10 ans de prison et 150 000 euros d'amende.
00:29:37 L'homicide sera donc considéré comme routier si le conducteur a commis une faute grave,
00:29:41 telle qu'un excès de vitesse ou la consommation d'alcool.
00:29:44 C'est un texte qui est surtout symbolique.
00:29:46 Aujourd'hui, le texte tel qu'il est présenté en commission ne vient pas alourdir les sanctions, j'entends par là les peines d'emprisonnement.
00:29:53 À la marge, il y a des propositions pour sanctionner plus durement sur le permis de conduire,
00:29:58 c'est-à-dire qu'on va passer d'une suspension de 3 ans à 5 ans ou d'une interdiction de repasser le permis de 5 à 10 ans.
00:30:03 La proposition de loi prévoit des peines complémentaires telles que l'obligation d'annuler le permis de conduire en cas d'homicide routier
00:30:09 et l'installation obligatoire d'un étilotest électronique nécessaire au démarrage du véhicule.
00:30:14 Voilà Yannick Alenau, le chef étoilé qui a perdu son fils Antoine, vous le savez, dans un accident de la route
00:30:19 et qui derrière ce combat sera avec nous en plateau à 8h30 ce matin.
00:30:25 Donald Trump de plus en plus proche de l'investiture républicaine aux Etats-Unis en vue de la présidentielle de novembre prochain, Chana.
00:30:31 Après l'Iowa, il est sorti vainqueur de la primaire du New Hampshire cette nuit.
00:30:35 Alors si pour sa rivale, Nikki Haley, la course est loin d'être terminée, pour Joe Biden, il est maintenant clair que Donald Trump sera le candidat républicain en novembre prochain.
00:30:45 Écoutez Donald Trump.
00:30:47 Et juste un petit mot pour Nikki, elle ne va pas gagner. Elle ne va pas gagner.
00:30:52 Mais si elle gagnait, elle ferait l'objet d'une enquête de la part de ses gens dans 15 minutes.
00:30:57 Et je pourrais déjà vous dire 5 raisons pour lesquelles elle fait l'objet d'une enquête.
00:31:01 Ce ne sont pas de grandes raisons. Des petites choses dont elle ne veut pas parler.
00:31:05 Mais elle fera l'objet d'une enquête en quelques minutes.
00:31:09 Voilà Donald Trump en route vers la Maison Blanche.
00:31:13 Pour l'instant, Nikki Haley est encore dans la compétition. Elle a dit que rien n'était fait.
00:31:20 Si on regarde les sondages, c'est quand même assez clair. C'est Donald Trump qui l'emporterait pour le moment.
00:31:27 Allez, le sport tout de suite. On va parler handball.
00:31:29 Allez, on parle de l'euro de Hande pour les Bleus.
00:31:42 Ne pas se gripper contre la Hongrie.
00:31:45 Demi-finale d'euro contre la Suède. Cette demi-finale attend déjà.
00:31:50 Vendredi à Cologne, les handballeurs français compteront entre temps d'affronter la Hongrie.
00:31:55 Aujourd'hui à 18h. Comment conserver leur dynamique sans hypothéquer leur fraîcheur ?
00:32:01 Ni passer par la pharmacie en allemand.
00:32:04 Et comme on dit, voilà l'enjeu de nos Bleus. Voilà les Bleus qui se débrouillent bien.
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00:32:17 Comparateur en assurance de prêt immobilier.
00:32:19 Restez bien avec nous. On va parler dans un instant évidemment de la crise du monde agricole.
00:32:24 On va aller sur le terrain. On va retrouver Jean-Luc Thomas en direct avec nous sur la 61 entre Narbonne et Toulouse.
00:32:30 Jean-Luc avec un invité, avec un agriculteur. On est aux côtés de cette mobilisation, de cette colère des agriculteurs qui en ont marre des normes.
00:32:41 Qui en ont marre de travailler et de pas bien gagner leur vie.
00:32:45 Et évidemment personne n'accepte de beaucoup travailler. Parce qu'on travaille beaucoup quand on est agriculteur et de mal gagner sa vie.
00:32:51 C'est pas normal. Il faut que ça change. On rejoint Jean-Luc Thomas dans un instant. A tout de suite.
00:32:57 Cnews, il est 7h moins le quart. Avant d'aller sur le terrain auprès des agriculteurs, le point info, les dernières informations. Chana Lousto.
00:33:07 Cette question d'abord. Faut-il interdire l'importation des produits agricoles étrangers qui ne respectent pas les normes imposées aux agriculteurs français ?
00:33:18 94% d'entre vous sont favorables d'après notre dernier sondage CSA pour CNews Europe 1 et le JDD.
00:33:24 Cette interdiction, je le rappelle, est l'une des principales revendications des producteurs français qui dénoncent une injustice.
00:33:31 Et puis le monde agricole en deuil après la mort d'une agricultrice et de sa fille de 12 ans.
00:33:37 Elles ont été fauchées hier par une voiture sur un point de blocage en Ariège.
00:33:41 Les trois occupants du véhicule sont arméniens, tous sous le coup d'une OQTF.
00:33:45 Ils sont actuellement en garde à vue pour homicide involontaire et blessures aggravées.
00:33:49 Et puis à Saint-Nazaire, deux cambrioleurs sans papiers ont été arrêtés en flagrant délit puis relâchés.
00:33:55 C'est une information du Figaro. Ils s'apprêtaient à entrer dans une maison quand une patrouille de la BAC est intervenue.
00:34:01 Les deux individus sont des Algériens âgés de 23 et 21 ans sous OQTF.
00:34:06 Ils ne seront convoqués devant la justice qu'en octobre prochain pour tentative de vol par effraction.
00:34:12 En attendant, ils sont libres.
00:34:14 Merci Shana. L'autoroute A61 bloquée par les agriculteurs depuis hier matin entre Narbonne et Toulouse.
00:34:20 On rejoint tout de suite notre envoyé spécial Jean-Luc Thomas avec Hervé Grandchamp à la caméra.
00:34:26 Vous êtes au niveau de Villefranche de l'Auraguet Jean-Luc avec un invité. Vous nous présentez votre invité Jean-Luc.
00:34:33 Oui, bien j'ai à côté de moi Julien Bourounet.
00:34:40 Il est agriculteur à Rennes-Ville, une commune qui est juste à côté.
00:34:45 Il est aussi enseignant en lycée agricole et il a cours tout à l'heure à partir de 9h.
00:34:52 Hier, c'était un petit peu le grand ordonnateur de la mise en place de ce barrage.
00:34:59 On le voyait se démener un petit peu partout parce que ça a été compliqué pour qu'il puisse arriver jusqu'ici.
00:35:06 Expliquez-moi ce barrage, il est là pour durer, pour rester longtemps ? Expliquez-moi.
00:35:14 Alors aujourd'hui, oui, on est là pour bloquer pour une durée qui est indéterminée jusqu'à ce qu'on puisse avoir réponse à nos demandes, à nos actes.
00:35:24 Parce qu'aujourd'hui on est un petit peu délaissé par nos politiques.
00:35:27 Alors délaissé par les politiques et quand on discute avec vous, ceux qui vous exaspèrent le plus, ce sont la compilation de normes tout au long.
00:35:41 Chaque jour quasiment il y a une nouvelle norme, ça devient de plus en plus compliqué ?
00:35:47 Aujourd'hui on est soumis à plusieurs normes, les normes qui sont européennes et qui englobent tous les pays.
00:35:54 Et après chaque nation fait un petit peu ce qu'il veut au niveau de ses normes, il peut appliquer plus dure ou plus tendre.
00:36:01 Aujourd'hui la France fait partie de ceux qui ont le plus de normes et au fil du temps, ça devient de plus en plus compliqué de produire ou de pratiquer notre métier.
00:36:10 Donc à force on croule sur ces normes-là. De plus on est soumis à une concurrence déloyale envers les autres pays.
00:36:17 Si on prend notre pays qui est juste à côté, qui est l'Espagne, eux qui ont soumis à beaucoup moins de normes, qui ont beaucoup plus de facilités à produire, qui ont d'autres problèmes aussi.
00:36:24 Mais du coup, dû à cette concurrence déloyale, aujourd'hui on a beaucoup de mal à produire et être vraiment concurrents sur nos marchés français.
00:36:31 Alors justement, à propos des céréales, je discutais hier avec l'un de vos collègues, il est comme vous, céréalier en bio et en conventionnel.
00:36:43 Et il me disait "moi ce sont les Espagnols qui viennent m'acheter ma production et la France va acheter du produit de moindre qualité à l'Espagne".
00:36:56 C'est un petit peu pareil, ça paraît totalement aberrant.
00:37:00 C'est une aberration qui est justement une de plus.
00:37:04 Sur plusieurs produits, notamment sur certaines céréales qui partent en alimentation animale, pas pour les sécessions humaines,
00:37:12 souvent en Espagne parce qu'eux ont des marchés plus prometteurs sur de l'élevage.
00:37:16 Ici en France, on est dans un secteur où il y a très peu d'élevage, sauf on va dire plus Piedmont-Pyrénées ou Piedmont-Montagne-Noire.
00:37:23 Mais dans nos vallons ici, il y a beaucoup moins d'élevage qui sont présents.
00:37:26 Et aujourd'hui c'est le seul pays qui nous achète la marchandise, parce que même en France, on ne nous l'achète même plus.
00:37:33 Mais qu'est-ce qu'il faut faire ? Parce que j'imagine que ça semble relativement simple pour qu'en France, on puisse acheter cette production qui est là, qui est faite dans l'ouragué.
00:37:45 L'acheter, c'est toujours facile à dire, mais le souci derrière, c'est qu'on n'a pas forcément des structures et des fières qui sont vraiment construites.
00:37:53 Si on reprend un petit peu la quantité du bio, aujourd'hui le bio a été utilisé un petit peu à des défaits politiques.
00:38:00 Et du coup, malheureusement, ils ont écroulé la filière.
00:38:04 Par exemple, ils ont demandé aujourd'hui d'avoir une trentaine de pourcents en bio, mais malheureusement, aujourd'hui avec 14% de surface en bio, en fait on est en surproduction.
00:38:13 Donc ils ont écroulé la filière. C'est le cas pour plein d'autres filières, que ce soit sur de l'élevage de volailles, sur du bovin, sur des broutards.
00:38:20 Donc voilà.
00:38:22 Très bien, donc là, le blocage va continuer tout au long de cette journée.
00:38:29 Les agriculteurs commencent à se réveiller, ils dorment dans leur voiture et puis ils vont venir au fur et à mesure de cette matinée.
00:38:37 Merci beaucoup Jean-Luc Thomas et merci à votre invité.
00:38:40 Les jeunes agriculteurs, JA31.
00:38:44 Cette question que je vous pose ce matin, les agriculteurs sont ensevelis, paralysés par les normes.
00:38:48 Est-ce que c'est la faute de l'Europe selon vous ?
00:38:51 Est-ce qu'il faut revoir ces règles européennes ?
00:38:53 Je vous pose la question de ce matin. Vous flashez le QR code et vous enregistrez votre vidéo.
00:38:58 Dans un instant, on va parler du scandale des OQTF jamais appliqué.
00:39:02 Avec vous, Gauthier Lebret. A tout de suite.
00:39:04 La politique. Avec vous, Gauthier Lebret.
00:39:09 Le scandale des OQTF jamais appliqué.
00:39:12 Les trois occupants du véhicule qui a fauché et tué l'agricultrice de 35 ans et sa fille de 12 ans étaient sous obligation de quitter le territoire français.
00:39:22 Gauthier, la liste des drames mettant en cause des personnes qui n'ont plus rien à faire en France, à qui on dit qu'elles ont l'obligation de quitter la France.
00:39:28 Cette liste est longue.
00:39:30 Octobre 2022, la France est horrifiée par le meurtre ignoble de la petite Lola de 12 ans, principale et seule suspecte d'Abiabé, algérienne sous OQTF.
00:39:39 Janvier 2023, un Libyen attaque et blesse six personnes à l'arme blanche à la gare du nord de Paris. Il était sous OQTF.
00:39:46 Novembre 2023, Claire, 26 ans, elle était encore sur ce plateau en début de semaine, violée par un centrafricain qui fera une autre victime la même journée, il était sous OQTF.
00:39:57 Janvier 2024, c'était hier, Alexandra, agricultrice de 35 ans et sa fille de 12 ans ont été fauchés et tués par une voiture dont les trois occupants arméniens étaient sous OQTF.
00:40:09 Le mari d'Alexandra est grievement blessé.
00:40:12 Des exemples, il y en a des dizaines d'autres. Je vous propose d'écouter la colère de cet agriculteur qui réagissait hier à la mort d'Alexandra.
00:40:22 Ça tombe sur des gens qui ne devraient plus être sur le territoire. Et là, on peut dire quand même que les politiques sont responsables.
00:40:28 C'est eux les responsables. Maintenant, il va falloir qu'ils assument leur légèreté.
00:40:33 Pour le moment, le procureur explique qu'il n'y aurait pas eu d'intentionnalité de faucher cette famille. Une enquête est donc ouverte pour homicide involontaire.
00:40:41 Mais il faut avoir le courage de dire que si l'État n'était pas défaillant, si les obligations de quitter le territoire français étaient appliquées dans ce pays, on ne parlerait pas de ce drame ce matin.
00:40:52 À droite, Gauthier, les réactions sont nombreuses.
00:40:55 Jordan Bardella qui sera d'ailleurs l'invité de Sonia Mabrouk tout à l'heure.
00:40:57 Les passagers de la voiture qui a percuté et tué une agricultrice sont des étrangers sous UQTF.
00:41:02 Non seulement les agriculteurs subissent les difficultés et le mépris du gouvernement, mais ils subissent aussi son laxisme migratoire.
00:41:09 Le gouvernement doit rendre des comptes.
00:41:12 Éric Zemmour, les occupants du véhicule qui a fauché la famille d'agriculteurs, étaient visés par une UQTF.
00:41:17 Ils étaient immigrés et on les a laissés entrer. Ils étaient clandestins et on ne les a pas expulsés.
00:41:21 Elle était française et ils l'ont tué.
00:41:23 Marie-Hélène Thauraval, maire de Romand-sur-Isère, immense tristesse devant le drame en Ariège, pensée émue pour l'agricultrice tuée et sa famille, révoltée d'apprendre que les trois occupants étaient sous le coup d'une UQTF moins de 10%.
00:41:35 Moins de 10% mis en oeuvre en France chaque année. Il est là le vrai scandale.
00:41:39 Alors Emmanuel Macron, on s'en souvient bien sûr, avait promis d'atteindre les 100% d'UQTF réalisés.
00:41:45 On en est très très loin.
00:41:47 Exactement Romain, c'était en 2019, Emmanuel Macron, oui, était déjà président de la République, c'était dans les colonnes de Valeurs Actuelles.
00:41:52 Il promettait d'atteindre effectivement les 100% d'obligation de quitter le territoire français.
00:41:57 On est à 10%. Quel échec, mais quel échec retentissant.
00:42:02 Et puis Gérald Darmanin, Olivier Rang, Emmanuel Macron lui-même ont renouvelé, ce qui est une fausse promesse.
00:42:09 Certains journalistes voulaient interroger le chef de l'État sur cette faillite lors de la conférence de presse qu'il a tenue la semaine dernière.
00:42:14 Malheureusement, ils n'ont pas eu la parole.
00:42:16 Alors oui, l'un des problèmes, ce sont ces fameux laissés-passer consulaires, notamment avec les pays du Maghreb.
00:42:22 Mais la France met-elle vraiment tout son poids dans la balance pour obtenir ces fameux laissés-passer consulaires ?
00:42:27 Certainement pas. Il y a pourtant urgence.
00:42:30 Oui, ces journalistes de CNews qui auraient posé cette question notamment.
00:42:35 De CNews, d'Europe 1.
00:42:37 Ils n'ont pas eu le micro.
00:42:40 Exactement, il y a des groupes qui ont été privilégiés par rapport à d'autres.
00:42:43 Ce qui ne nous empêche pas de la poser là, cette question, et d'attendre des réponses.
00:42:50 Merci beaucoup Gauthier.
00:42:52 6h56, soyez là. Donc 8h10.
00:42:55 Jordan Bardella, invité de Cenema Bro, grande interview CNews Europe 1.
00:42:59 Le président du RN sera donc sur CNews et sur Europe 1.
00:43:04 8h10 avec Sonia.
00:43:06 Allez, le temps tout de suite, avant de retourner sur les barrages des 7h.
00:43:11 Le temps Alexandra Blanc.
00:43:13 La météo avec vous Alexandra, et de la grande douceur prévue aujourd'hui.
00:43:27 Oui, de la grande douceur déjà ce matin ma chère Shana, avec localement plus de 14 degrés actuellement,
00:43:33 du côté de Rennes ou encore pour le Bourget, avec ces températures qui n'ont donc rien à voir avec celles de la semaine dernière.
00:43:39 Grande douceur ce matin, grande douceur également du côté de Sète dans les Roues, avec près de 14 degrés.
00:43:44 Il fait très doux également à Bordeaux avec 13 degrés, 6 températures qui vont d'ailleurs s'envoler dans certaines villes cet après-midi.
00:43:51 Avec un pic de douceur attendu aujourd'hui et demain, on sera par exemple en moyenne 7 à 11 degrés au-dessus des normales de saison.
00:43:58 Il y a une semaine tout pile, on avait de la neige sur le nord, là, changement de décor.
00:44:02 Alors côté ciel, ça ne sera pas forcément le grand beau, avec toujours un temps assez maussade, assez mitigé sur les régions du nord.
00:44:07 De la brune actuellement entre la Bretagne, le sud du bassin parisien ou encore le nord-est.
00:44:12 On retrouve également quelques averses un petit peu plus au sud.
00:44:15 Et puis regardez un temps très brumeux, très nuageux le long de la Garonne, avec beaucoup d'humidité dans les basses couches.
00:44:21 En revanche, plus vous irez vers le sud ou encore au pied des Pyrénées, plus vous aurez du grand beau temps, avec un ciel parfaitement dégagé.
00:44:27 Dans l'après-midi, un petit peu plus de soleil sur les régions centrales.
00:44:30 On retrouvera en revanche toujours cette bande nuageuse et pluvieuse, localement pluvieuse, entre le sud de la Bretagne, le sud du bassin parisien ou encore le nord-est.
00:44:39 A noter également que le vent faiblira sur les régions du nord, mais également dans le sud.
00:44:44 Et puis toujours du grand beau temps au pied des Pyrénées ou encore entre les Alpes du sud et la Corse.
00:44:49 Les températures extrêmes douceurs, on vous le disait il y a quelques minutes, avec localement 10 degrés près des côtes de la Manche.
00:44:55 8 degrés pour le Pays basque ou encore 5 degrés à New York.
00:44:58 C'est un petit peu plus froid là où le ciel est dégagé, dans le Cantal ou encore pour la Haute-Loire.
00:45:03 Et dans l'après-midi, les températures vont s'envoler.
00:45:06 Température printanière digne d'un mois d'avril, d'un mois de mars, avec 13 à 14 degrés pour le bassin parisien.
00:45:12 15 degrés du côté de Rennes, 15 degrés également à La Rochelle ou encore à Bordeaux.
00:45:17 Et vous aurez jusqu'à 21, 22 degrés sur le Roussillon.
00:45:20 Température donc 11 degrés en moyenne, au-dessus des normales de saison.
00:45:25 Demain, le pic de douceur va se poursuivre avec un temps assez maussade sur le nord.
00:45:29 Vendredi, nouvelle perturbation douceur, d'ailleurs qui devrait se maintenir au moins jusqu'à la semaine prochaine.
00:45:34 On ne voit pas de vrai refroidissement en perspective puisque les températures resteront plutôt douces pour la saison.
00:45:40 Notamment ce week-end qui s'annonce d'ailleurs plutôt beau, avec quelques brouillards le matin.
00:45:44 Rejoindre le mouvement de la rénovation énergétique.
00:45:48 C'était La Météo avec Groupe Verlaine.
00:45:50 Pour devenir franchisée dans les énergies renouvelables.
00:45:52 Groupe Verlaine.
00:45:55 C'est news, il est 7h, vous êtes là, merci à vous.
00:45:58 C'est tout le monde agricole et bien au-delà qui est en deuil alors que l'on a appris cette nuit
00:46:03 que la fille d'Alexandra Sonak est morte, comme sa mère,
00:46:07 lors de l'accident sur le barrage dans l'Ariège.
00:46:10 Réactions attristées ce matin évidemment.
00:46:13 Les personnes à bord de la voiture qui a fauché et tué l'agricultrice Alexandra et sa fille sont arméniens, sous OQTF.
00:46:19 On en parle ce matin, on le dit, qu'est-ce qu'on sait d'eux ?
00:46:22 On verra ça avec Tanguy Hamon, service police-justice de CNews.
00:46:25 Avec nous ce matin, à tout de suite Tanguy.
00:46:27 La mobilisation des agriculteurs s'amplifie.
00:46:30 Plusieurs points de blocage dans le sud-ouest, sur l'autoroute A7, dans l'Oise.
00:46:34 On est sur le terrain ce matin, Jean-Luc Thomas avec nous.
00:46:38 Et puis trois quarts des Français sont prêts à payer un peu plus cher les produits alimentaires
00:46:43 si cela permet une meilleure rémunération des agriculteurs.
00:46:46 C'est ce que révèle un sondage publié hier.
00:46:48 On est allé demander votre avis.
00:46:51 Vous demandez votre avis.
00:46:52 Le monde agricole en deuil.
00:46:55 Le monde agricole, évidemment, bien au-delà.
00:46:58 Cette nuit, on a appris la mort de la fille d'Alexandra Sonnac,
00:47:01 fauchée comme sa mère par une voiture sur un barrage dans l'Ariège.
00:47:06 Le mari d'Alexandra Sonnac, blessé, est désormais hors de danger, Chana.
00:47:09 Et ce matin, les agriculteurs veulent poursuivre le combat en leur mémoire.
00:47:13 Camille Guédon.
00:47:14 Une famille brisée au petit matin sur un barrage en Ariège.
00:47:19 Alexandra Sonnac, une agricultrice de 36 ans et sa fille de 12 ans,
00:47:23 étaient tuées hier par une voiture.
00:47:25 On est tous émus, on est tous très touchés, peinés.
00:47:28 Et cet après-midi, j'ai été me recueillir avec eux.
00:47:31 Et je culpabilisais un peu.
00:47:33 Je disais à un télé ce matin, parce que c'est quand même moi qui ai dit aux gens qu'il fallait se révolter.
00:47:38 Et il a vu ça.
00:47:40 Et finalement, Alexandra, en voulant suivre ce mouvement et arrêter ce massacre,
00:47:48 il aura laissé sa vie, la vie de sa fille.
00:47:51 Ses proches se souviennent d'une jeune femme dynamique, passionnée par son métier d'éleveuse
00:47:55 et engagée pour la cause des agriculteurs.
00:47:58 Le choc d'avoir perdu Alexandra, qui était une adhérente de notre syndicat depuis son installation,
00:48:05 une personne très investie, qui était toujours là à nos côtés dans tous nos combats.
00:48:10 Au-delà de ça, c'était aussi une fille avec qui j'étais au lycée,
00:48:13 donc on a partagé les mêmes vannes du lycée nos premières années.
00:48:17 On avait déjà cette force et cette âme de défendre le monde agricole.
00:48:23 Les jours du mari d'Alexandra, renversés aussi pendant l'accident, ne sont plus en danger.
00:48:28 Désormais, il devra s'occuper seul de sa fille cadette.
00:48:32 Tanguy M. Hamon avec nous, Service Police Justice de CNews.
00:48:36 Les trois occupants de la voiture qui a fauché Alexandra, Sonak et sa fille sont en garde à vue.
00:48:41 Qu'est-ce qu'on sait de ces individus ? Ils sont tous sous le QTF.
00:48:44 Oui, exactement. Il s'agit d'un couple et d'une amie de ce couple.
00:48:48 Tous, on l'a dit, sont de nationalité arménienne.
00:48:50 Tous sont sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français.
00:48:54 Ils avaient déposé une demande d'asile en 2022. Elle avait été refusée.
00:48:58 Puis, ils avaient déposé plusieurs recours l'année suivante.
00:49:01 Ils ont à chaque fois été déboutés. C'est pour ça qu'ils ont reçu une OQTF.
00:49:05 Alors, il faut savoir qu'ils ne sont pas prioritaires pour être expulsés
00:49:09 parce que les autorités ciblent prioritairement les profils de délinquants et de personnes
00:49:14 qui constituent une menace à l'ordre public.
00:49:17 Or, on a appris qu'ils n'avaient pas de casier judiciaire
00:49:19 et qu'ils n'étaient pas connus pour des troubles à l'ordre public.
00:49:22 Désormais, la question qui se pose, c'est qu'est-ce qui va advenir d'eux ?
00:49:26 Est-ce qu'ils vont être placés dans un CRA, un centre de rétention administratif, pour être expulsés ?
00:49:32 C'est possible. On peut expulser quelqu'un sous OQTF, même avant la tenue de son procès.
00:49:36 C'est à la justice de décider.
00:49:39 Et enfin, il y a une dernière solution, c'est qu'ils soient assignés à résidence,
00:49:42 ce qui va permettre de savoir où est-ce qu'ils se trouvent avant leur expulsion ou avant leur procès.
00:49:47 Merci beaucoup Tanguy. La mobilisation continue, elle va s'intensifier aujourd'hui.
00:49:52 Prévoyez de nombreux blocages sur les routes après l'Occitanie et la Nouvelle-Aquitaine.
00:49:56 Les agriculteurs vont bloquer la 7, Chana.
00:49:58 Oui, près de Lyon, la 16 dans l'Oise et la 4 près de Strasbourg.
00:50:02 Et cela devrait rapidement se propager dans tous les départements.
00:50:06 On rejoint tout de suite notre envoyé spécial Jean-Luc Thomas.
00:50:10 Alors Jean-Luc, on va le retrouver dans quelques instants.
00:50:13 Il était en direct avec nous il y a quelques instants. On va le retrouver dans quelques minutes.
00:50:18 Cette question qu'on se pose ce matin, pour sortir de la crise des agriculteurs,
00:50:22 est-ce qu'on serait prêt à payer nos produits plus cher quand on fait nos courses ?
00:50:26 C'est oui pour trois quarts des Français, si cela garantit une juste rémunération des producteurs.
00:50:31 C'est ce que révèle un sondage YouGov. C'est qui le patron publié hier ?
00:50:36 En revanche, pour cela, seulement 6% d'entre vous font confiance aux industriels.
00:50:40 Raphaël Lasreg, Pierre Emko et Corentin Alonso.
00:50:44 Mieux sélectionner ses produits, vérifier leur provenance,
00:50:48 pour privilégier le local, quitte à payer quelques centimes plus cher ses fruits ou ses légumes.
00:50:53 Les pistes existent pour les consommateurs qui souhaitent soutenir financièrement les agriculteurs.
00:50:59 Je crois qu'on n'a pas le choix, voyez-vous. Il faut qu'on trouve le moyen de sauver les producteurs
00:51:04 et de faire en sorte qu'ils ne s'arrêtent pas. Si on fait venir des produits du bout du monde,
00:51:09 si c'est toujours évidemment des produits moins chers qui sont proposés,
00:51:12 ben naturellement ils vont s'arrêter. Ils n'arrivent déjà pas à vivre.
00:51:15 Ils ne vont pas transmettre leur ferme à des plus jeunes qui ne vivront pas non plus.
00:51:19 Selon le résultat d'un sondage YouGov publié ce mardi,
00:51:22 3 Français sur 4 seraient prêts à ajouter des centimes lors de l'achat d'un produit
00:51:26 si cela garantit à coup sûr une juste rémunération des producteurs.
00:51:30 Acheter au juste prix sur ce marché, les habitués que nous avons rencontrés partagent largement l'idée.
00:51:36 Un peu plus, oui, c'est certain, oui. C'est tout à fait normal, ce serait normal.
00:51:40 Il n'y a pas de problème. On est retraités mais on les aidera quand même.
00:51:44 On peut payer un peu plus cher, mais pour de la qualité, oui, on peut payer un peu plus cher.
00:51:48 Quand c'est pour une bonne cause, on trouve toujours les moyens de faire. On ne demande pas des millions.
00:51:54 Si c'est 50 centimes, oui. Si c'est au-delà, non, moi je ne pourrais pas.
00:52:01 Cependant, les intentions pourraient se heurter au porte-monnaie.
00:52:04 44% des Français font de leur pouvoir d'achat leur principale priorité.
00:52:09 Gauthier Lebret, il y a un risque de contagion sur la CET.
00:52:14 Il va y avoir des routiers qui manifestent, qui bloquent avec les agriculteurs.
00:52:18 Ça, c'est le scénario qui est vraiment redouté par le gouvernement.
00:52:21 C'est ce qui s'est déjà passé en Allemagne. Les routiers ont rejoint le mouvement des agriculteurs.
00:52:27 Et effectivement, cette nuit, sur la CET, vous avez des agriculteurs et des routiers qui ont bloqué la circulation.
00:52:33 Demain, pourquoi pas les artisans qui souffrent des mêmes maux, des mêmes normes, des mêmes taxes que les agriculteurs.
00:52:41 Alors, le gouvernement a intérêt à répondre rapidement cette fois,
00:52:44 contrairement à la crise des Gilets jaunes, à laquelle, il faut le se dire, tout le monde pense.
00:52:48 Alors, quelles sont les revendications ? Évidemment, moins de normes.
00:52:52 Il y a les normes au niveau européen, mais il y a les normes aussi au niveau français.
00:52:56 On promet un choc de simplification du côté du ministère de l'Agriculture.
00:53:00 La baisse des taxes, je vous en parlais, sur le gazole non routier, par exemple, pour les tracteurs.
00:53:04 La fameuse close miroir, c'est-à-dire que s'il y a des règles en France sur les produits phytosanitaires,
00:53:09 il faut aussi que ces règles s'appliquent sur les produits qu'on importe, par exemple, pour les cerises de Turquie.
00:53:14 Et puis, des salaires décents pour pouvoir vivre, tout simplement, du métier d'agriculteur
00:53:19 qui demande des heures et des heures de travail.
00:53:21 Cette série d'annonces, elle doit être faite en deux temps.
00:53:24 Une première salve, normalement, en fin de semaine, avec un déplacement de Gabriel Attal sur le terrain.
00:53:29 Et puis, début de semaine prochaine, ce sera mardi, le discours de politique générale.
00:53:33 Le gouvernement voulait gagner du temps, mais le temps joue contre le gouvernement,
00:53:37 car chaque jour qui passe, le mouvement s'intensifie.
00:53:40 - Merci Gauthier. Les agriculteurs ensevelis, paralysés par les normes, on en parle depuis le début de la semaine.
00:53:46 Est-ce que c'est la faute de l'Europe, selon vous ? Est-ce qu'il faut revoir les règles ?
00:53:50 Vous flashez le QR code, vous enregistrez votre vidéo et vous pouvez passer à l'antenne 7h30, 8h30.
00:53:55 Vous avez la parole dans la matinale de CNews, prenez-la.
00:53:58 Soyez là à 21h, ce soir sur CNews.
00:54:01 On diffusera à nouveau le reportage grand format, Supernova, massacre à la rave party.
00:54:07 Le 7 octobre dernier, 364 personnes sont mortes.
00:54:11 - Oui, elles ont été assassinées par les terroristes du Hamas.
00:54:15 Une quarantaine de festivaliers ont été pris en otage.
00:54:18 Rendez-vous donc à 21h sur CNews.
00:54:21 En attendant, on voulait vous montrer un extrait de ce reportage, un extrait bouleversant.
00:54:27 Regardez.
00:54:29 - Il s'est arrêté ! - T'es où ?
00:54:31 Je sais pas ! Il est en train de nous tuer, papa, il nous tue !
00:54:42 - Je peux pas courir ! - Cache-toi quelque part !
00:54:45 - Cache-toi ! - Papa, papa, je t'aime !
00:54:48 - On est dans la voiture, on peut pas sortir ! - Envoie-moi ta localisation !
00:54:51 Envoie-moi ta localisation ! Envoie-moi ta localisation !
00:54:56 - Il arrive, ma chérie, envoie-moi ta localisation ! - Papa !
00:54:59 Non, non, non !
00:55:01 J'entends, il t'a écrié.
00:55:06 Voilà, reportage grand format, supernova, massacre à la rave party.
00:55:13 Et puis ensuite, émission spéciale autour d'Olivier Benkemoun.
00:55:18 Donc, soirée exceptionnelle, vous l'avez compris, ce soir sur CNews.
00:55:22 Le sport.
00:55:25 Votre programme avec Magnolia.fr.
00:55:27 Changez votre assurance de prêts à tout moment et économisez sur Magnolia.fr.
00:55:31 Comparateur en assurance de prêts immobiliers.
00:55:33 On vous montre ce matin le camp de base des Bleus pour l'Euro 2024 en Allemagne.
00:55:39 Le sélectionneur de l'équipe de France, Didier Deschamps, et une partie de son staff l'ont visité cette semaine.
00:55:44 Il est à une centaine de kilomètres de Dortmund.
00:55:46 Il est juste à côté du stade Paderborn où l'équipe de France s'entraînera à partir du 12 juin.
00:55:51 Et je rappelle que la compétition se tiendra du 14 juin au 14 juillet prochain.
00:55:56 C'était votre programme avec Magnolia.fr.
00:55:59 Changez votre assurance de prêts à tout moment et économisez sur Magnolia.fr.
00:56:03 Comparateur en assurance de prêts immobiliers.
00:56:05 Restez bien avec nous sur CNews.
00:56:08 Dans un instant, on sera avec Anne-Cécile Suzanne, agricultrice.
00:56:11 Elle vient d'écrire le livre "Les sillons que l'on trace".
00:56:15 Elle a repris l'exploitation de son père quand elle avait 20 ans.
00:56:19 Elle a repris l'exploitation quand elle avait 20 ans et elle a fait Sciences Po en même temps.
00:56:22 Elle a écrit ce livre. Elle témoigne ce matin dans la matinale de CNews.
00:56:25 A tout de suite.
00:56:26 CNews, il est 7h12. On sera dans un instant en direct avec Anne-Cécile Suzanne, agricultrice dans le Perche.
00:56:36 Tout d'abord, les dernières infos avec vous, Shana Lousto.
00:56:39 Nouvelle journée de mobilisation des agriculteurs.
00:56:45 On a prévoyé de nouveaux blocages sur les routes après l'Occitanie et la Nouvelle Aquitaine.
00:56:49 Les agriculteurs bloquent l'A7 près de Lyon, l'A16 dans l'Oise et l'A4 près de Strasbourg.
00:56:55 Cela devrait rapidement se propager dans tous les départements.
00:56:58 L'Etat pourrait racheter certaines maisons inondées dans le Pas-de-Calais.
00:57:02 C'est une proposition du ministre de la Transition écologique Christophe Béchut.
00:57:06 Sont concernées les habitations très endommagées pendant les crues record de novembre et janvier dernier.
00:57:11 Les propriétaires éligibles pourront bénéficier d'un rachat automatique dans la limite de 240 000 euros.
00:57:17 Et puis, Donald Trump est de plus en plus proche de l'investiture républicaine.
00:57:22 Après l'Iowa, il est sorti vainqueur de la primaire du New Hampshire cette nuit.
00:57:26 Si pour sa rivale Nikki Haley, la course est loin d'être terminée,
00:57:30 pour Joe Biden, il est maintenant clair que Donald Trump sera le candidat républicain en novembre prochain.
00:57:35 Le président américain avertit que la démocratie américaine est en jeu.
00:57:40 Il est quand même en train de se passer quelque chose de tellement fou aux Etats-Unis.
00:57:44 C'est pour ça qu'on le suit, on suit Donald Trump à la trace.
00:57:47 Et toutes les infos sur la campagne et toutes les infos Trump, c'est sur CNews et dans la matinale.
00:57:52 On est en direct avec Anne-Cécile Suzanne.
00:57:56 Bonjour, merci beaucoup d'être en direct avec nous ce matin dans la matinale de CNews.
00:58:00 Merci à vous, agricultrice, et vous venez d'écrire le livre "Les sillons que l'on trace".
00:58:05 On va parler de ce qui est en train de se passer actuellement dans le pays.
00:58:09 Avec vous, Anne-Cécile Suzanne, je voulais tout d'abord vous entendre sur la mort d'Alexandra Sonnac et de sa fille de 12 ans.
00:58:16 On a appris la mort de sa fille cette nuit.
00:58:18 C'est extrêmement triste, j'imagine que vous êtes en solidarité avec tout le monde agricole en deuil.
00:58:23 Le monde agricole et toute la France d'ailleurs en deuil.
00:58:26 Oui, c'est effectivement un drame et ça n'aurait jamais dû se produire aussi.
00:58:32 Donc il va falloir se poser la question du comment ça a pu se produire ainsi.
00:58:38 Donc oui, bien sûr, en solidarité, c'est extrêmement triste.
00:58:42 Vous êtes agricultrice, vous avez repris la ferme paternelle et en même temps vous avez fait Sciences Po.
00:58:49 Waouh, quel courage !
00:58:51 Qu'est-ce qui est en train de se passer dans le monde agricole ?
00:58:55 Comment vous voyez ce mouvement ?
00:58:58 Écoutez, je trouve que c'est un mouvement d'une nature inédite parce que le monde agricole s'est toujours mobilisé.
00:59:07 Ça, ce n'est pas neuf.
00:59:09 En revanche, se mobiliser sur un front commun, sur autant de revendications de natures différentes,
00:59:15 mais qui convergent en fait en disant que finalement, aujourd'hui, notre monde agricole est trop complexe.
00:59:21 On nous demande des choses qui sont inatteignables à moyen financier constant tel qu'on les a aujourd'hui.
00:59:27 C'est-à-dire vraiment une rémunération qui est inférieure à ce qu'elle pouvait être il y a déjà 20 ans.
00:59:35 On a quand même une perte de pouvoir d'achat des agriculteurs, une perte de rémunération.
00:59:39 Et à côté des contraintes environnementales qui montent, aussi des prix de vente qui baissent de nouveau.
00:59:48 Là, on a très peur avec les nouvelles négociations commerciales.
00:59:51 Et tout ça, plus les nouvelles réglementations européennes, ça fait vraiment beaucoup, beaucoup trop.
00:59:55 Et là, aujourd'hui, le monde agricole se mobilise de façon très massive et ça a sans doute duré.
01:00:04 La revendication numéro un, si on devait en mettre une tout en haut de la liste, c'est le revenu ?
01:00:11 Je pense que c'est clairement le revenu parce que le revenu drive tout, j'ai envie de dire.
01:00:16 Sans revenu, on ne peut pas opérer les transitions environnementales, mais sans revenu, on ne peut pas surtout vivre tout court.
01:00:21 Et c'est forcément la priorité numéro un.
01:00:24 Et aujourd'hui, le revenu, c'est ce qui pêche le plus, j'ai envie de dire, dans le monde agricole.
01:00:32 Et je vais vous donner juste un chiffre, c'est qu'il y a 30 ans, le revenu agricole a baissé de 40% en euro constant.
01:00:41 Donc, on sait se rendre compte en fait à quel point aujourd'hui, c'est la question numéro un.
01:00:47 Sur les normes, je voudrais vous entendre sur les normes.
01:00:51 On a créé un monstre sur les normes.
01:00:53 On importe des produits qui ne subissent pas les mêmes contraintes de production.
01:00:57 Mais qui peut comprendre ça ? C'est complètement fou.
01:01:03 Oui, les normes, c'est deux choses.
01:01:07 C'est à la fois des contraintes au quotidien dans l'activité de production.
01:01:12 Donc, c'est plein de papiers à faire tous les jours.
01:01:17 Il faut toujours se poser la question, est-ce que j'ai le droit de faire ça ou est-ce que je n'ai pas le droit de faire ça ?
01:01:22 Et surtout, c'est la deuxième chose, une pression qui est incroyable.
01:01:28 La peur du contrôle, la peur d'oublier quelque chose.
01:01:32 Et en fait, c'est une pression énorme qui s'ajoute à la pression du climat qui change.
01:01:40 Et la pression, encore une fois, de la banque qui va appeler à la fin du mois parce qu'il y a eu un souci sur les comptes.
01:01:45 C'est tout ça à la fois. C'est beaucoup de pression au quotidien pour les agriculteurs. Beaucoup trop.
01:01:50 Oui, on importe des produits qui ne subissent pas les mêmes contraintes de production que ce produit en France.
01:01:56 Mais on revient au même point. Le problème, c'est quand même le revenu.
01:02:00 Si le revenu augmente, ça se détend avec la banque. Les investissements sont là et tout le monde se détend.
01:02:07 La base, c'est le revenu du travail de l'agriculteur.
01:02:13 Oui, c'est la base. Et quand on importe des produits qui ne correspondent pas à nos critères nationaux,
01:02:21 et au-delà de ça, le gouvernement a dit, et l'Europe, mettre en place des "close-miroirs"
01:02:27 pour faire en sorte que les produits importés respectent nos contraintes nationales.
01:02:31 Et c'est super bien de dire ça. C'est une très bonne intention.
01:02:34 En revanche, mettre des "close-miroirs", ça ne suffit absolument pas parce qu'il faut contrôler derrière ce qu'on fait.
01:02:38 Il faut contrôler que les produits importés respectent les normes nationales.
01:02:41 Et ça, ce n'est pas fait, ce n'est pas prévu.
01:02:44 Donc, c'est tout à fait insuffisant. Il faut se méfier aussi.
01:02:47 Mon agricole, je pense, a appris à se méfier des discours qui prônent quelque chose de vertueux pour eux
01:02:56 et derrière, pour tous les gens qui mangent trois fois par jour, et de l'autre, des actes qui ne suivent pas.
01:03:03 Anne-Cécile, Suzanne, vous avez repris la ferme familiale à l'âge de 20 ans.
01:03:08 Oui.
01:03:11 Suite au décès de votre père.
01:03:14 Oui, j'ai repris suite au décès de mon père, suite à la longue maladie de mon père et après son décès.
01:03:20 Est-ce que vous avez hésité à l'époque, petite Anne, et est-ce qu'aujourd'hui, vous referiez la même chose ?
01:03:28 Alors, je commence par la ferme. Aujourd'hui, je referais clairement la même chose.
01:03:34 En revanche, à l'époque, c'était tout à fait inenvisageable.
01:03:38 Je sais que mon père m'avait beaucoup poussée à faire de grandes études, ma mère également,
01:03:43 et à surtout m'exprère de son monde agricole.
01:03:46 Ces études-là, aujourd'hui, m'arment pour mieux travailler dans le monde agricole,
01:03:52 pour mieux travailler pour le monde agricole aussi,
01:03:54 parce que je tâche vraiment au quotidien de tisser des liens entre le monde parisien et le monde agricole.
01:03:59 Mais néanmoins, ce métier d'agriculteur est absolument magnifique et absolument magique au quotidien.
01:04:07 Travailler avec la nature, avec la vie, c'est un privilège inouï.
01:04:10 Donc, bien sûr, je ne regrette pas.
01:04:13 Aujourd'hui, il faut que les agriculteurs parviennent à vivre de leur métier et aussi à être reconnus pour ce qu'ils font.
01:04:19 Je pense que ça fait partie des revendications, effectivement, SOC, aujourd'hui.
01:04:24 Anne-Cécile, Suzanne, ce sera ma dernière question.
01:04:26 Je peux vous demander, on parle beaucoup de revenus, vous arrivez à avoir un revenu correct ?
01:04:33 Oui, alors après, dégager, en fait, moi, je parviens à dégager un petit peu plus qu'un SMIC,
01:04:40 donc c'est sur l'exploitation.
01:04:43 Alors après, ce sont des modèles un peu différents.
01:04:46 Moi, j'ai une double vie, c'est particulier.
01:04:48 Donc, je dégage ça aussi pour me faire remplacer.
01:04:53 Mais la vraie question, c'est est-ce que c'est normal que les agriculteurs gagnent un SMIC,
01:04:58 voire un SMIC et demi, enfin, je veux dire, ou deux SMIC,
01:05:00 et travaillent pour ça plus de 50 heures par semaine ?
01:05:03 En fait, c'est rapporté à l'heure, dans tous les cas, quelle que soit la filière agricole qu'on considère,
01:05:08 parce que l'élevage gagne beaucoup moins, les grandes cultures gagnent quand même plus,
01:05:11 la viticulture, dans certaines parties, c'est très hétérogène.
01:05:14 Mais dans tous les cas, se dire, mais la rémunération à l'heure, est-ce qu'elle est suffisante ?
01:05:19 Et au regard des horaires des agriculteurs aujourd'hui, elle est clairement insuffisante.
01:05:22 Et parfois, elle est honteuse quasiment, il y a une rémunération minimum.
01:05:30 Merci beaucoup Anne-Cécile, merci beaucoup d'avoir été en direct avec nous.
01:05:33 Anne-Cécile Suzanne, auteure du livre "Les sillons que l'on trace dans un instant l'économie".
01:05:37 A tout de suite.
01:05:38 L'économie, tout de suite.
01:05:45 Votre programme avec DomExpo.
01:05:47 4 villages en Ile-de-France, 50 maisons à visiter pour découvrir la vôtre.
01:05:51 Plus d'infos sur domexpo.fr.
01:05:53 Un baromètre publié hier montre que les créations d'emplois se concentrent dans peu de grandes villes.
01:05:59 Quels sont les chiffres, Lomic ?
01:06:00 Eh bien Romain, 82% des créations d'emplois se sont concentrées dans 24 départements l'année dernière,
01:06:06 et essentiellement dans les grandes villes, loin finalement de l'idée qu'on avait pu se faire,
01:06:09 après le Covid et avec l'essor du télétravail, d'un éclatement de l'économie et de l'emploi,
01:06:13 et d'un exode massif des salariés vers les campagnes.
01:06:16 En réalité, ce que montre le baromètre d'Arthur Lloyd, Réseau d'Immobiliers et d'Entreprises,
01:06:20 c'est que la géographie de l'emploi se concentre dans quelques zones seulement.
01:06:23 Un emploi, un nouvel emploi sur trois créé l'année dernière, a été en Ile-de-France,
01:06:27 soit autant que dans l'ensemble des autres grandes villes réunies.
01:06:30 On assiste même à un phénomène d'hyperconcentration de l'emploi dans les centres-villes.
01:06:34 Ainsi, la moitié des emplois créés en région parisienne l'ont été à Paris même.
01:06:38 Les grandes entreprises préfèrent aujourd'hui s'installer dans la capitale
01:06:42 plutôt que dans les quartiers d'affaires type La Défense.
01:06:44 Elles ont du mal à attirer les salariés et être en centre-ville.
01:06:47 C'est un facteur d'attractivité aujourd'hui.
01:06:49 Qu'est-ce qu'il en est des zones rurales ?
01:06:51 Après le Covid, les créations d'emplois dans les villes moyennes et les départements ruraux
01:06:54 avaient représenté jusqu'à 44% des nouveaux emplois.
01:06:58 Cette part est retombée aujourd'hui à 25%.
01:07:00 Elle se concentre désormais essentiellement sur la façade atlantique et au bord de la mer.
01:07:06 Dans certains départements ruraux, on a même désormais un solde d'emplois négatif,
01:07:10 autrement dit des emplois qui disparaissent.
01:07:12 C'est le cas notamment dans le Gers, le Tarn, les Vosges ou Lyon.
01:07:16 La page du télétravail totale et généralisée semble donc définitivement tournée.
01:07:21 C'était votre programme avec DomExpo.
01:07:24 4 villages en Ile-de-France, 50 maisons à visiter pour découvrir la vôtre.
01:07:28 Plus d'infos sur domexpo.fr
01:07:30 Le temps, on commence avec la météo des neiges.
01:07:34 La météo des neiges avec Murprotec.
01:07:36 Experts en traitement définitif contre l'humidité.
01:07:38 Diagnostique gratuit sur murprotec.fr
01:07:41 Place à présent à votre météo des neiges où les conditions météo resteront plutôt calmes cette semaine
01:07:46 malgré la présence de quelques nuages.
01:07:48 Néanmoins, le risque d'avalanche restera particulièrement marqué.
01:07:51 Ce sera d'ailleurs le cas du côté de Tignes, de Val d'Isère ou encore de Courchevel.
01:07:55 Les températures remontent, ce sera d'ailleurs le cas pour le Grand Bornand
01:07:58 avec en moyenne 5 degrés relevés en haut mais également en bas de la station.
01:08:02 Ici, le risque d'avalanche restera faible.
01:08:05 Pour Arrèche-Beaufort, les conditions météo resteront plutôt calmes.
01:08:08 Néanmoins, le risque d'avalanche restera maintenu au moins jusqu'à la fin de la semaine
01:08:12 le tout dans des températures qui s'annoncent plutôt douces pour la saison.
01:08:15 Excellente journée à tous !
01:08:17 C'était la météo des neiges avec Murprotec.
01:08:19 Experts en traitement définitif contre l'humidité.
01:08:21 Diagnostique gratuit sur murprotec.fr
01:08:24 Le temps, Alexandra Blanc.
01:08:27 La météo avec...
01:08:29 plombier.com
01:08:32 Une fuite d'eau, plombier.com
01:08:34 Plombier.com, une marque de Groupe Verlaine.
01:08:36 La météo avec vous Alexandra, et de la grande douceur prévue aujourd'hui.
01:08:40 Oui, en effet des températures qui vont s'envoler, le tout avec un temps assez nuageux.
01:08:44 Localement, un petit peu de bruine.
01:08:46 Ce matin, sur les régions de l'Ouest, on retrouve également des averses
01:08:49 en remontant vers le nord-est et puis localement du brouillard le long de la Garonne.
01:08:53 Plein soleil en revanche autour du golfe du Lion.
01:08:55 Dans l'après-midi, très peu d'évolution.
01:08:57 Vous pouvez observer ces quelques averses entre le sud de la Bretagne,
01:09:00 le sud du bassin parisien ou le nord-est.
01:09:02 En très nuageux sur les régions centrales et toujours du plein soleil
01:09:05 entre les Pyrénées, le golfe du Lion ou encore les Alpes.
01:09:08 Côté température, c'est extrêmement doux ce matin.
01:09:11 Localement, 14 degrés en Ile-et-Vilaine ou encore 12 degrés à Bordeaux.
01:09:14 Et dans l'après-midi, ce sera printanier dans le sud avec 21-22 degrés
01:09:19 pour le Languedoc-Roussillon.
01:09:20 Vous aurez 18 degrés à Marseille, 19 pour le Pays Basque
01:09:23 et localement jusqu'à 14-15 degrés en remontant vers le nord-ouest.
01:09:27 C'est extrêmement doux pour la saison et la douceur va se maintenir
01:09:30 au moins jusqu'à la fin de semaine prochaine.
01:09:32 Rejoindre le mouvement de la rénovation énergétique.
01:09:36 C'était La Météo avec Groupe Verlaine.
01:09:38 Pour devenir franchisé dans les énergies renouvelables.
01:09:41 Groupe Verlaine.
01:09:42 - Seigneur...
01:09:44 - Seigneur.
01:09:45 - Seigneuse.
01:09:46 Seigneuse 7h.
01:09:48 Ça donne seigneur.
01:09:49 Bon.
01:09:50 Seigneuse 7h30.
01:09:52 - Bienvenue à tous et merci d'être là.
01:09:55 A la une, évidemment, la mobilisation des agriculteurs
01:09:57 prend de l'ampleur ce matin.
01:09:59 Le récit de la nuit sur les points de blocage à Agin et à Bayonne.
01:10:03 On va rejoindre nos équipes sur le terrain, bien sûr.
01:10:06 Jean-Luc Thomas sur la 61 au niveau de Villefranche de l'Auraguet
01:10:11 en Haute-Garonne.
01:10:12 Et puis, nous accueillons Pascal Bétheil,
01:10:15 président de la coordination rurale du Lot et Garonne.
01:10:18 Merci beaucoup, monsieur, d'être là.
01:10:19 Merci à vous et on va entendre votre témoignage dans un instant.
01:10:23 C'est tout le monde agricole et bien au-delà qui est en deuil ce matin
01:10:27 alors que l'on a appris cette nuit que la fille d'Alexandra Sonnac
01:10:30 est morte comme sa mère lors de l'accident hier matin
01:10:34 sur le barrage agricole dans La Riège.
01:10:37 Et puis, les signaux sont au vert pour Donald Trump
01:10:40 qui a remporté hier la primaire des Républicains dans le New Hampshire
01:10:43 face à sa rivale Nikki Haley.
01:10:46 Son investiture par le Parti républicain pour faire face à Joe Biden
01:10:50 en novembre prochain à la présidentielle américaine
01:10:52 semble de plus en plus certaine.
01:10:54 La mobilisation des agriculteurs qui va donc s'intensifier dans la journée,
01:10:58 prévoyait de nombreux blocages.
01:10:59 On regarde tout d'abord la carte des blocages
01:11:01 avec plusieurs blocages dans le sud-ouest.
01:11:03 Il y a également la 7 au sud de Lyon, la 4 à Strasbourg
01:11:06 et puis la 16 dans l'Oise autour de Beauvais.
01:11:12 On va prendre la direction de la 61, on va en Haute-Garonne, Chana.
01:11:15 On va rejoindre tout de suite notre envoyé spécial sur place,
01:11:17 Jean-Luc Thomas avec Hervé Grandchamp.
01:11:19 Jean-Luc, vous êtes au niveau de Villefranche de l'Auraguay.
01:11:23 Les agriculteurs devraient rester au moins jusqu'à vendredi inclus
01:11:26 et certains dorment sur place.
01:11:28 Oui, certains dorment sur place et depuis hier,
01:11:35 donc ça fait maintenant 24 heures,
01:11:37 vous voyez, il y a une quarantaine de tracteurs
01:11:39 comme ceux qui se trouvent autour de moi
01:11:42 qui bloquent cette haute-haute.
01:11:44 Alors, une autoroute qui est bloquée uniquement
01:11:47 dans le sens Narbonne-Toulouse
01:11:50 et vous allez voir sur l'autre côté,
01:11:53 l'autoroute est ouverte parce que les agriculteurs ne voulaient pas
01:11:57 qu'il y ait un blocage total de cette autoroute.
01:12:01 Des agriculteurs qui sont très remontés
01:12:06 contre toutes les normes, contre également les taxes
01:12:11 et on discutait là, juste avant d'être à l'antenne avec eux
01:12:16 et vous avez dit que ça serait bloqué au moins jusqu'à vendredi.
01:12:21 Eux veulent bloquer beaucoup plus de temps,
01:12:24 ils sont prêts, disaient-ils, à ce qu'il y ait des blocages
01:12:28 pour plusieurs semaines, voire un mois si rien ne bouge
01:12:32 et ça va être compliqué.
01:12:34 Et là, ils avaient des collègues à eux qui sont sur d'autres points
01:12:38 de blocage, sur l'autoroute A62, sur l'autoroute A68 vers Albi,
01:12:44 l'A64 évidemment, mais c'est toutes les autoroutes
01:12:48 et toutes les nationales autour de Toulouse
01:12:52 qui sont bloquées aujourd'hui.
01:12:54 - Jean-Luc Thomas, en duplex de l'A61, merci à vous Jean-Luc.
01:12:58 Le monde agricole, donc en deuil, je dis le monde agricole
01:13:01 et je le dis depuis ce matin, mais bien au-delà, bien sûr,
01:13:04 on a appris la mort cette nuit de la fille d'Alexandra Sonnac.
01:13:07 Fauchée comme sa mère par une voiture sur un barrage
01:13:10 dans l'Ariège. Le mari d'Alexandra Sonnac,
01:13:13 qui était présent hier matin sur ce barrage, est blessé,
01:13:16 mais il est désormais hors de danger, Chana.
01:13:18 - Et ce matin, les agriculteurs veulent poursuivre le combat
01:13:21 en leur mémoire. Jérôme Beil, l'un des initiateurs du mouvement,
01:13:24 a expliqué qu'il ne voulait pas baisser les bras en dépit du drame.
01:13:28 - Aujourd'hui, on a un devoir, c'est de faire entendre notre voix,
01:13:33 d'amener notre combat au bout,
01:13:36 et trouver des solutions pour le monde agricole.
01:13:39 Je sais que d'en haut, il n'y aura pas une, mais il y aura deux étoiles
01:13:42 qui nous suivront, qui suivront ce combat.
01:13:45 Et qu'on aura peut-être des moments de moins bien,
01:13:48 mais je me dirais qu'une famille a été dessinée,
01:13:51 et que pour eux, on n'a pas le droit de baisser la tête,
01:13:55 on n'a pas le droit de baisser les yeux, et on n'a surtout pas le droit d'abandonner.
01:13:58 - Pascal Bétheil voulait réagir à...
01:14:02 - Quoi dire ? Quoi dire sur un drame pareil ?
01:14:05 Ça ne devait pas arriver parce que les barrages sont sécurisés,
01:14:08 et les forces de l'ordre font ce qu'il faut.
01:14:11 L'autoroute était fermée, ils se sont engagés quand même.
01:14:14 Quand on voit l'état de la voiture, je ne sais pas ce qu'il s'est passé,
01:14:17 mais on ne peut pas foncer comme ça sur des gens.
01:14:20 Il y a des tracteurs, il y a des lumières, il y a des feux, je ne sais pas.
01:14:23 - Trois personnes sous OQTF.
01:14:26 - Bon, je ne vais pas faire la polémique, mais je pense que ce matin,
01:14:29 le ministre de l'Intérieur doit se poser des questions.
01:14:33 - Restez bien avec nous, bien sûr, on va parler de la colère agricole dans un instant.
01:14:37 Dans l'actualité, il y a également ce qui s'est passé à Villejuif.
01:14:40 Une jeune femme de 20 ans, ligotée et violée à son domicile,
01:14:43 ça s'est passé jeudi dernier, Chana.
01:14:45 - Et selon une information CNews, le suspect est un homme de 25 ans,
01:14:48 d'origine congolaise, avec des antécédents judiciaires.
01:14:51 Il a été mis en examen dimanche dernier.
01:14:54 Une voisine de la victime raconte que depuis ce drame,
01:14:57 tout l'immeuble vit dans la peur.
01:15:00 - Apparemment, le garçon est sorti de ses cours.
01:15:05 Il est parti comme ça.
01:15:08 Mais la fille, c'est vrai qu'elle a 20 ans.
01:15:13 On a tous un peu peur et on veut faire des réunions pour savoir
01:15:17 ce qu'on peut faire pour améliorer la sécurité de la résidence.
01:15:20 Mais c'est vrai que c'est un peu problème, peut-être, de l'entreprise.
01:15:24 Pourquoi vous ne fermez pas les portes vraiment ?
01:15:27 Pourquoi vous n'avez pas de caméra ?
01:15:30 Pourquoi vous permettez que les choses se passent comme ça ?
01:15:33 - Donald Trump, de plus en plus proche de l'investiture républicaine.
01:15:37 Après l'Iowa, il est sorti vainqueur de la primaire dans le New Hampshire.
01:15:41 - Si pour sa rivale, Nikki Haley, la course est loin d'être terminée.
01:15:45 Pour Joe Biden, il est maintenant clair que Donald Trump sera
01:15:48 le candidat républicain en novembre prochain.
01:15:51 Le président américain qui avertit que la démocratie américaine est en jeu.
01:15:54 En attendant, Donald Trump s'est félicité hier soir.
01:15:57 - Et juste un petit mot pour Nikki.
01:16:00 Elle ne va pas gagner. Elle ne va pas gagner.
01:16:03 Mais si elle gagnait, elle ferait l'objet d'une enquête
01:16:06 de la part de ses gens dans 15 minutes.
01:16:09 Et je pourrais déjà vous dire 5 raisons pour lesquelles
01:16:12 elle fait l'objet d'une enquête. Ce ne sont pas de grandes raisons.
01:16:15 Des petites choses dont elle ne veut pas parler.
01:16:18 Mais elle fera l'objet d'une enquête en quelques minutes.
01:16:21 - Il n'en va pas dire ce qu'il a à dire.
01:16:24 Donald Trump qui... On le dit, tous les signaux sont au vert.
01:16:27 Pour l'instant, les feux sont au vert.
01:16:30 Donald Trump pourrait retourner à la Maison-Blanche.
01:16:33 C'est complètement fou ce qui se passe aux Etats-Unis.
01:16:36 Et on la suit, cette campagne, évidemment.
01:16:39 Cette campagne présidentielle avec Donald Trump
01:16:42 qui semble bien placée pour retourner à la Maison-Blanche.
01:16:45 Complètement fou.
01:16:48 Restez bien avec nous.
01:16:51 Puisque dans un instant, on sera avec Pascal Bétheil,
01:16:54 président de la coordination rurale du Lot et Garonne.
01:16:57 Où en est le mouvement ?
01:17:00 Est-ce qu'il va s'amplifier ? Dans quelles proportions ?
01:17:03 Qu'est-ce qu'il faut annoncer très rapidement ?
01:17:06 Toutes ces questions, je vais vous les poser dans un instant.
01:17:09 Merci d'être là. A tout de suite.
01:17:12 C'est News, il est 7h39.
01:17:15 On est avec Pascal Bétheil, ex-président de la coordination rurale du Lot et Garonne.
01:17:20 Merci d'être avec nous, Pascal Bétheil.
01:17:23 On parlait pendant la publicité, vous faites de la fraise, du melon, de la courgette.
01:17:27 - Aubergines, pastèque, kiwi, pommes de terre primeurs.
01:17:31 - Pastèque, kiwi, pommes de terre primeurs.
01:17:34 Et on en parlait pendant la publicité, autant vous en faire profiter
01:17:37 parce que c'est très intéressant et on comprend beaucoup de choses.
01:17:40 Vous vendez une partie en direct ?
01:17:43 - Oui, on vend en direct.
01:17:46 On a un groupe de producteurs sur Bordeaux, qui s'appelle la compagnie fermière.
01:17:49 Nous sommes cinq associés et nous avons une centaine de producteurs
01:17:53 qui amènent leurs productions, qui font leur prix, qui payent une cotisation
01:17:56 pour le fonctionnement.
01:17:59 - Quand vous vendez en direct, la marge est bonne ?
01:18:02 - On récupère une marge, oui.
01:18:05 - Vous ne vendez pas à perte, ce qui n'est pas le cas à chaque fois.
01:18:08 - Quand on repart dans le circuit coopératif, c'est pas évident.
01:18:11 Et aussi le marché.
01:18:14 Avec des concurrences et des loyaux.
01:18:17 Les normes, la concurrence sociale, elle ne tombe pas que sur l'Espagne.
01:18:20 Ils sont à 3 euros de l'heure en embauchant des Africains,
01:18:23 ce n'est pas possible.
01:18:26 - Quand vous vendez un melon, quand vous produisez un melon,
01:18:29 vous le vendez à combien ? On le retrouve à combien en grande surface ?
01:18:32 - Ça varie l'époque, la précocité.
01:18:35 En grande surface, ça peut aller de plus de 3 euros.
01:18:38 Plus on va dans la saison, plus le prix dessane.
01:18:41 - Donc il y a de la concurrence ?
01:18:44 - Oui, espagnol, marocain.
01:18:47 - Et vous ne vous battez pas avec les mêmes règles, les mêmes normes ?
01:18:50 - Tout est là.
01:18:53 Surtout les normes sociales,
01:18:56 parce que la main-d'oeuvre est la grosse charge.
01:18:59 On ne peut pas combattre des coûts de main-d'oeuvre à 3 euros,
01:19:02 et nous à 12 ou plus.
01:19:05 - Vous payez autour de 12 ceux qui récoltent les melons ?
01:19:08 - Oui.
01:19:11 - Quand de l'autre côté des Pyrénées, c'est 3 euros ?
01:19:14 - Voilà. C'est ce qu'ils veulent.
01:19:17 - Qui veut ça ?
01:19:20 - C'est le pays qui fait ça.
01:19:23 - Vous dites ce qu'ils veulent.
01:19:26 - Ça a déjà été vu dans d'autres émissions.
01:19:29 Un reportage en Espagne où Almería est au livre à 3 euros de l'heure.
01:19:32 - C'est un marocain qui vient de travailler à 3 euros de l'heure en Espagne.
01:19:35 Il est content parce que chez lui, c'est 3 euros par jour.
01:19:38 On ne peut pas suivre. Ce n'est pas possible.
01:19:41 - Les organisations syndicales sont reçues.
01:19:44 Le gouvernement semble écouter sans faire d'annonce concrète.
01:19:47 On nous en annonce, Gauthier, pour la fin de semaine.
01:19:50 - En deux salves.
01:19:53 Déjà avec un déplacement sur le terrain
01:19:56 aux côtés des agriculteurs de Gabriel Atal.
01:19:59 - En deux parties.
01:20:02 Une première salle fin de semaine et ensuite des discours de politique générale.
01:20:05 Qu'est-ce qui urge ?
01:20:08 - On a subi une grosse limitation sur le coût de l'énergie.
01:20:11 Electricité, fioul, gaz.
01:20:14 Monsieur Atal arrive et nous annonce une limitation de 10 % des taxes sur l'électricité.
01:20:17 Ça a été enlevé de suite.
01:20:20 La taxation du GNR.
01:20:23 - Le gasoil non routier.
01:20:26 - Ça a été acté avec la fin des soirs.
01:20:29 On n'en parle plus.
01:20:32 Mon révélication au niveau départemental,
01:20:35 c'était de pouvoir bénéficier de la détrimentation comme les pêcheurs.
01:20:38 C'est le contraire. Ils ont augmenté les taxes.
01:20:41 Il faut changer complètement de politique.
01:20:44 On était autonome en fruits et légumes,
01:20:47 en viande aussi, en France.
01:20:50 On importe 50 % des produits.
01:20:53 On aura plus d'autonomie alimentaire.
01:20:56 C'est grave.
01:20:59 On importe de tous les pays.
01:21:02 Actuellement, ils ont encore acté le libre-échange avec New-Zealand.
01:21:05 Ce ne sont pas des produits qui vont faire 20 000 km.
01:21:08 Nous, en France, on va le faire rouler en vélo.
01:21:11 - Qu'est-ce qui est de la concurrence ?
01:21:14 C'est plutôt sain, mais avec les mêmes règles du jeu.
01:21:17 - Tout à fait. C'est simple. C'est du bon sens.
01:21:20 Vous-même, vous dégagez des revenus.
01:21:23 Dans le département, il y a des agriculteurs qui souffrent vraiment ?
01:21:26 - Oui, parce qu'on est multiproduction.
01:21:29 L'Hauté-Garonne produit 70 productions différentes.
01:21:32 Il y a tout le panel de fruits et légumes.
01:21:35 Il y a tous les levages.
01:21:38 Il y a une différence entre les laitiers et les éleveurs de viande.
01:21:41 Il y a beaucoup de différences.
01:21:44 - La viande rapporte plus que le lait ?
01:21:47 - La viande marcherait mieux que le lait.
01:21:50 Le lait serait une catastrophe.
01:21:53 On voit que la ctalie aurait baissé le prix du lait aux producteurs.
01:21:56 C'est le monde à l'envers.
01:21:59 Qu'est-ce que ça serait si on mettait 10 ou 15 centimes de plus du litre de lait
01:22:02 à l'éleveur ?
01:22:05 On arrive à un litre de lait qui est autour d'un euro.
01:22:08 Ce n'est pas un euro. C'est moins cher que les 16.
01:22:11 - On écoute ensemble ce que disent
01:22:14 les téléspectateurs de CNews.
01:22:17 "L'Europe est-elle responsable de la détresse des agriculteurs ?"
01:22:20 - L'Europe, bien évidemment,
01:22:23 est responsable de tout ce que la France subit.
01:22:26 Bien sûr, de ce que nos agriculteurs subissent.
01:22:29 Il faut arrêter d'aller chercher ailleurs
01:22:32 ce qu'on a sur place.
01:22:35 Nos agriculteurs font tout ce qu'ils peuvent
01:22:38 pour faire des choses.
01:22:41 Ils font tout ce qu'ils peuvent
01:22:44 pour nous apporter leurs produits.
01:22:47 - Oui, je pense que l'Europe est responsable de toutes ces normes.
01:22:50 Et en plus, ils nous embêtent sur plein d'autres choses.
01:22:53 Il faut arrêter avec cette Europe.
01:22:56 À part l'euro, franchement,
01:22:59 ça ne nous a rien amené.
01:23:02 Ils nous saoulent. Ils ne nous écoutent pas.
01:23:05 - Certains agriculteurs sont en difficulté financière chaque mois.
01:23:08 Pour assurer un minimum de revenu mensuel agricole,
01:23:11 je propose le RMA.
01:23:14 Le Revenu Minimum Agricole.
01:23:17 - Bonjour.
01:23:20 J'aimerais savoir,
01:23:23 sur le prix du kilo de pommes de terre,
01:23:26 comment est partagé ? Donnez-nous des chiffres
01:23:29 pour qu'on puisse comprendre un peu plus comment sont taxés
01:23:32 les agriculteurs.
01:23:35 - Je pense que pour moi, l'UE, il faut arrêter.
01:23:38 Il faut tout refaire.
01:23:41 Il n'y a rien qui est carré. Il faut les aider, ces agriculteurs.
01:23:44 Je pense que l'UE, il faut la quitter.
01:23:47 - Commentaire, Pascal Bétheil.
01:23:50 Michel Duperche parlait d'un RMA.
01:23:53 - Je suis complètement contre cela.
01:23:56 Ça ressemblerait à un RSA.
01:23:59 On n'est pas fait pour ça.
01:24:02 On n'est pas des mandiants.
01:24:05 - Vous n'êtes pas des fainéants non plus.
01:24:08 - Je ne compte pas mes heures.
01:24:11 C'est mon métier. Je les ai choisis.
01:24:14 - Combien d'heures par semaine ?
01:24:17 - On ne compte pas.
01:24:20 - Lundi ou dimanche ?
01:24:23 - Le pire, c'est les éleveurs.
01:24:26 Il faut qu'ils s'élèvent le matin pour qu'ils aillent le dimanche.
01:24:29 - Une dernière question.
01:24:32 Comment vous sentez les prochains jours ?
01:24:35 - Mal. Je ne pense qu'ils ne vont rien lâcher.
01:24:38 On va voir la politique qu'ils vont mettre en œuvre.
01:24:41 Quand on commence, en arrivant sur un gouvernement,
01:24:44 où nous augmenter l'énergie et les taxes,
01:24:47 je ne vois pas où ils vont en venir.
01:24:50 Alors que nous, on demande des taxes.
01:24:53 A commencer déjà par les taxes foncières.
01:24:56 Sinon, ça devrait être éliminé.
01:24:59 Pourquoi on met des taxes, des co-taxes ?
01:25:02 Il y a des taxes partout.
01:25:05 Si on veut augmenter le revenu du producteur,
01:25:08 il n'y a qu'à le mettre.
01:25:11 Les gens, c'est pareil.
01:25:14 Les consommateurs, on leur enlève les taxes.
01:25:17 Ils auront le pouvoir d'achat qui va augmenter.
01:25:20 C'est tout simple.
01:25:23 - On a moins de semaines.
01:25:26 Quand la pomme de terre monte,
01:25:29 on risque de manquer de pommes de terre dans l'année.
01:25:32 On va planter moins de pommes de terre.
01:25:35 - Si on manque de pommes de terre, on va en importer.
01:25:38 - On en importe déjà.
01:25:41 - On en importe plus.
01:25:44 - Oui.
01:25:47 - Le kilo, à combien ?
01:25:50 - On va se reparler dans les prochains jours.
01:25:53 Pascal Betteye, ex-président de la coordination rurale du Lot-et-Garonne.
01:25:56 - Bordeaux est bloqué par des collègues.
01:25:59 - Merci.
01:26:02 L'économie, Lomiguillot.
01:26:06 - On va parler des fonctionnaires
01:26:09 qui travaillent moins que les autres salariés.
01:26:12 - C'est ça.
01:26:15 - On va parler de la réduction du salaire.
01:26:18 - C'est ça.
01:26:21 - On va parler de la réduction du salaire.
01:26:24 - C'est ça.
01:26:27 - On va parler de la réduction du salaire.
01:26:30 - C'est ça.
01:26:33 - On va parler des fonctionnaires qui travaillent moins que les autres salariés.
01:26:36 - C'est ce que vous nous dites.
01:26:39 - Et moins que les agriculteurs.
01:26:42 - François Ecal, ancien rapporteur de la Cour des comptes,
01:26:45 vient de publier une étude sur le temps de travail dans la fonction publique
01:26:48 comparée au secteur privé.
01:26:51 - 1606 heures de travail pour les fonctionnaires en France en moyenne.
01:26:54 Encore c'est en excluant du calcul les enseignants
01:26:57 qui ont un volume d'heures moins important.
01:27:00 - C'est sous la durée légale du travail.
01:27:03 - Comment ça s'explique cette différence ?
01:27:06 - C'est sous la durée légale du travail.
01:27:09 - C'est sous la durée légale du travail.
01:27:12 - C'est sous la durée légale du travail.
01:27:15 - C'est sous la durée légale du travail.
01:27:18 - C'est sous la durée légale du travail.
01:27:21 - C'est sous la durée légale du travail.
01:27:24 - C'est sous la durée légale du travail.
01:27:27 - C'est sous la durée légale du travail.
01:27:30 - C'est sous la durée légale du travail.
01:27:33 - C'est sous la durée légale du travail.
01:27:36 - C'est sous la durée légale du travail.
01:27:39 - C'est sous la durée légale du travail.
01:27:42 - C'est sous la durée légale du travail.
01:27:45 - C'est sous la durée légale du travail.
01:27:48 - C'est sous la durée légale du travail.
01:27:51 - C'est sous la durée légale du travail.
01:27:54 - Qu'est-ce qu'il en est de l'absentéisme ?
01:27:57 - Plus d'absentéisme pour maladies
01:28:00 dans les services publics que dans les entreprises privées.
01:28:03 Avec des chiffres particulièrement élevés
01:28:06 dans les collectivités territoriales.
01:28:09 Le nombre moyen de jours d'absence pour raison de santé
01:28:12 dans l'année est de 14,5 pour les fonctionnaires
01:28:15 contre 11,7 dans le secteur privé.
01:28:18 Cela a tendance à augmenter dans la fonction publique
01:28:21 et dans les services publics.
01:28:24 - On va parler de la colère des agriculteurs.
01:28:27 Bruxelles fragilise les agriculteurs.
01:28:30 Paris les achève.
01:28:33 C'est ce que vous allez nous dire.
01:28:36 Paul Sujit, à tout de suite.
01:28:39 - C'est 7h54.
01:28:42 La colère des agriculteurs ne faiblit pas dans leur discours.
01:28:45 On entend souvent leur réaction.
01:28:48 - On a entendu aussi les téléspectateurs de CNews le dire.
01:28:51 Les agriculteurs français restent attachés à l'Union Européenne.
01:28:54 Je l'ai entendu encore hier à côté de Beauvais
01:28:57 sur un blocage sur la CES.
01:29:00 L'Union Européenne subventionne très largement
01:29:03 l'agriculture française avec la politique agricole commune.
01:29:06 Cela représente au total 75% du revenu
01:29:09 que perçoivent les agriculteurs français.
01:29:12 Il y a des inégalités de répartition très importantes
01:29:15 entre les gros et les petits producteurs.
01:29:18 Mais les agriculteurs ne sont pas du tout europhobes.
01:29:21 En revanche, il y a un sujet central.
01:29:24 L'Union Européenne a fait de la profession des agriculteurs
01:29:27 le cobaye d'une politique économique inédite
01:29:30 qui leur a été imposée à leur corps défendant.
01:29:33 C'est la décroissance, contrainte et forcée.
01:29:36 Sur les tracteurs de l'autoroute A16,
01:29:39 comme sur tous les péages d'autoroutes bloqués,
01:29:42 l'Union Européenne, comme le refrain légiac
01:29:45 d'une profession qui en essaie d'essuyer les plâtres,
01:29:48 c'est Green Deal, le pacte vert européen
01:29:51 que la Commission européenne va nous laisser en héritage.
01:29:54 Il a marqué un point de bascule en matière environnementale.
01:29:57 Il ne faut plus protéger la nature, mais la régénérer.
01:30:00 Pour cela, il faut laisser 4% des terres en jachères.
01:30:03 Hier, les jeunes agriculteurs disaient
01:30:06 qu'ils avaient un outil de travail fonctionnel
01:30:09 et qu'on leur demande de nous en priver en partie.
01:30:12 C'est comme si CNews décidait de ne rien diffuser.
01:30:15 C'est le fait économique qu'on demande aux agriculteurs
01:30:18 et qui fait qu'ils regardent beaucoup vers Bruxelles.
01:30:21 - La France avait demandé plus de souplesse
01:30:24 dans l'application de ses normes.
01:30:27 - Oui, mais c'est un jeu de dupe dont il ne faut pas être crédule.
01:30:30 Les maires des agriculteurs ne viennent pas seulement
01:30:33 de la Commission européenne.
01:30:36 Elle a une nature transposition des normes.
01:30:39 L'Union européenne décide de normes drastiques.
01:30:42 La Commission édicte des normes dans tous les domaines.
01:30:45 Mais au moment de les transcrire dans le droit français,
01:30:48 l'administration des ministères renforce et complexifie ces normes.
01:30:51 Ainsi, au sein d'un même marché européen,
01:30:54 les agriculteurs français jouent le même match
01:30:57 que les producteurs concurrents des Etats voisins,
01:31:00 mais avec des règles différentes.
01:31:03 En France, il faut une étude d'impact
01:31:06 avant chaque construction de bâtiments d'élevage,
01:31:09 contrairement aux autres pays européens.
01:31:12 L'introduction des néonicotinoïdes est plus stricte en France.
01:31:15 La construction de projets d'irrigation.
01:31:18 Quand l'Union européenne demande de classifier les zones humides
01:31:21 qu'il va falloir protéger, la plupart des pays définissent 3-4 % de surface.
01:31:24 En France, certains fonctionnaires s'apprêtent à définir 30 % des surfaces.
01:31:27 Les sujets sont donc très clairs.
01:31:30 Les sujets sont européens, mais aussi français.
01:31:33 - On ne joue pas avec les mêmes règles ?
01:31:36 - C'est ce qu'on entend des rangs des agriculteurs.
01:31:39 Hier, dans les Hauts-de-France, dans des villages limitrophes
01:31:42 de la frontière belge, sur les étals des marchés,
01:31:45 il y a des choux de Bruxelles belges et des choux de Bruxelles français.
01:31:48 Les belges sont plus gros et moins chers
01:31:51 parce que les règles de production ne sont pas les mêmes.
01:31:54 Emmanuel Macron a ce mot d'ordre qui revient régulièrement.
01:31:57 Il est en Europe, mais quand la France prend des initiatives
01:32:00 seule et non pas en Europe, ce sont les agriculteurs français
01:32:03 qui en payent souvent le prix.
01:32:06 - Merci beaucoup Paul. Pascal Bettey, je vous voyais opiner du chef.
01:32:09 - Oui, pourquoi on gèlerait 15 % des surfaces ?
01:32:12 C'est ridicule. On manque de production.
01:32:15 Les arguments sont faux. On sait ce qu'on a à faire.
01:32:18 L'argument de Lothéron, dans le slogan, c'était
01:32:21 "Foutez-nous la paix, laissez-nous travailler".
01:32:24 C'est tout. - Le message très clair.
01:32:27 - On est quand même des professionnels, on sait ce qu'on a à faire.
01:32:30 On n'a pas besoin de toute cette écologie, ces écologistes
01:32:33 et la Confédération des paysans. Ils sont de véritables voyous
01:32:36 à ce qu'ils ont fait à Sainte-Solène. Quand ils ont détruit la réserve d'eau,
01:32:39 je ne peux pas dire réserve parce que les bassines, c'est...
01:32:42 Comment ça se fait qu'on va chez les gens découper les bassines,
01:32:45 avec la complicité de Jadot et de Mélenchon ?
01:32:48 Il y a eu des plaintes de déposées. Ils se sont passés au tribunal ?
01:32:51 - Non. - Non.
01:32:54 - 1000 euros de frais, quand même, de dégâts.
01:32:57 - Merci, Pascal Betteye. 8h10, Jordan Bardella, président du Rassemblement national,
01:33:00 invité de Sonia Mabouk, la grande interview sur CNews et Europe.
01:33:03 Le temps tout de suite, Alexandra Blanc.
01:33:06 - La météo avec...
01:33:11 - Plombier.com, Plombier.com.
01:33:14 - Une fuite d'eau, Plombier.com. - Plombier.com, une marque de groupe Verlaine.
01:33:17 - De la grande douceur attendue aujourd'hui, Alexandra.
01:33:20 - Oui, en effet, des températures particulièrement douces,
01:33:23 avec déjà près de 14 degrés du côté de Rennes ou encore 14 degrés au Bourget.
01:33:26 Et puis, côté ciel, on retrouve ce matin un petit peu de bruine
01:33:29 sur le nord-est, des températures qui vont grimper également cet après-midi.
01:33:32 Et puis, côté ciel, du plein soleil en allant vers le golfe du Lion
01:33:35 ou encore au pied des Pyrénées.
01:33:38 Attention également aux brouillards ce matin,
01:33:41 qui vont se dissiper dans l'après-midi. On va conserver globalement un temps
01:33:44 plutôt calme, avec de moins en moins de vent. Et dans l'après-midi,
01:33:47 quelques nuages entre le sud de la Bretagne, le sud du bassin parisien
01:33:50 ou encore le nord-est, où les averses seront localement
01:33:53 un peu plus soutenues. Côté températures, grande douceur, on le disait
01:33:56 ce matin, jusqu'à 14 degrés pour le département de Lille et Villene
01:33:59 ou encore 8 degrés pour le Pays basque. Et dans l'après-midi,
01:34:02 ça s'envole. Températures printanières en moyenne 7 à 11 degrés
01:34:05 au-dessus des normales de saison, 14 degrés à Orléans,
01:34:08 14 degrés également à Paris, 15 degrés du côté de la Rochelle
01:34:11 et localement jusqu'à 21 degrés autour du golfe du Lion,
01:34:14 notamment à Perpignan.
01:34:17 Rejoindre le mouvement de la rénovation énergétique.
01:34:20 C'était La Météo avec Groupe Verlaine. Pour devenir franchisé
01:34:23 dans les énergies renouvelables. Groupe Verlaine.
01:34:26 - C'est nous, il est 8h. Merci d'être avec nous à la Une ce matin.
01:34:29 La mobilisation des agriculteurs qui s'amplifie. Plusieurs points
01:34:32 de blocage dans le sud-ouest, sur l'autoroute A7
01:34:35 et dans l'Oise. On est sur le terrain, bien sûr. On va rejoindre
01:34:38 Augustin Denadu avec Pierre-François Altermat
01:34:41 à la 16 dans l'Oise, dans un instant.
01:34:44 A tout de suite, Augustin.
01:34:47 C'est tout le monde agricole et bien au-delà qui est en deuil alors que l'on a appris
01:34:50 cette nuit que la fille d'Alexandra Sonac est morte comme sa mère
01:34:53 lors de l'accident sur le barrage dans la Riège hier matin.
01:34:56 La question de la faiblesse des revenus des agriculteurs
01:34:59 est prioritaire dans cette crise.
01:35:02 Et prioritaire dans les revendications des agriculteurs.
01:35:05 Combien gagnent vraiment les agriculteurs ? Je pose la question à l'homme-idiot.
01:35:08 La mobilisation qui va s'intensifier
01:35:11 aujourd'hui, prévoyait de nouveaux blocages
01:35:14 sur les routes après l'Occitanie et la Nouvelle-Aquitaine.
01:35:17 Les agriculteurs bloquent l'A7 près de Lyon,
01:35:20 l'A16 dans l'Oise, l'A4 près de Strasbourg.
01:35:23 Blocage également près de Bordeaux,
01:35:26 vous nous disiez, Pascal Betteye, il y a quelques instants.
01:35:29 Ça devrait se propager à de nombreux départements.
01:35:32 On va partir sur le terrain, Chana.
01:35:35 - Jusqu'à Beauvais, la fermeture de l'A16 rend la ville quasi inaccessible.
01:35:38 On rejoint tout de suite notre envoyé spécial sur place,
01:35:41 Augustin Donadieu, avec Pierre-François Altermat.
01:35:44 Bonjour, les manifestants sont déterminés à rester
01:35:47 le plus longtemps possible ?
01:35:50 - Déterminés à se faire entendre, c'est effectivement ça.
01:35:53 Ils sont même déterminés à aller plus loin
01:35:56 à partir de cet après-midi, je vous l'annonce.
01:35:59 Ils se rendront en direction de la capitale,
01:36:02 si le gouvernement décide de leur apporter des solutions immédiates
01:36:05 et concrètes, ce sont leurs mots.
01:36:08 C'est ce qu'ils m'ont dit juste avant ce duplex.
01:36:11 On va vous montrer avec Pierre-François Altermat au beau milieu de cette autoroute,
01:36:14 une trentaine d'engins agricoles, des tracteurs qui ont pris position
01:36:17 avec des agriculteurs en colère.
01:36:20 Et encore, ils ne sont pas tous là, puisque les producteurs laitiers
01:36:23 sont dans les salles de traite en train de traire leurs vaches,
01:36:26 à l'heure à laquelle je suis en train de vous parler.
01:36:29 C'est ce qu'il a dit juste avant ce duplex, il vient de s'installer il y a 6 mois.
01:36:32 Il a dû débourser 260 000 euros dans du matériel.
01:36:35 Il débourse chaque mois près de 4 000 euros de loyers
01:36:38 pour utiliser les champs, pour utiliser les bâtiments.
01:36:41 Ce à quoi il faut rajouter évidemment les semences,
01:36:44 l'entretien du matériel, le carburant.
01:36:47 860 euros de prêts pour sa maison, il parvient à se dégager seulement
01:36:50 1 000 euros de salaire chaque mois pour au minimum
01:36:53 60 heures de travail par semaine.
01:36:56 Pour eux, le compte n'est pas bon. Même chose pour les producteurs laitiers.
01:36:59 Ils vendent les 1 000 litres de lait, 432 euros à leur coopérative,
01:37:02 alors que ces 1 000 litres leur coûtent 471 euros.
01:37:05 Ils demandent au gouvernement des aides,
01:37:08 ils demandent une meilleure rémunération.
01:37:11 Et la fin de ce millefeuille administratif, une paperasse qui les étouffe.
01:37:14 Damien me disait qu'effectivement, il passe plus de 40 % de son temps
01:37:17 dans son bureau.
01:37:20 - Augustin Donnadieu, merci beaucoup.
01:37:23 Ces images tournées par l'Orpara,
01:37:26 qui vient de nous parvenir à Orange,
01:37:29 au niveau du péage sur l'autoroute A7.
01:37:32 - Oui, une centaine de véhicules sur l'autoroute A7,
01:37:35 donc ils se trouvent au niveau du péage Orange-Sud
01:37:38 en direction de Lyon.
01:37:41 - Voilà, blocage qui est en train de se monter avec les tracteurs.
01:37:44 - Et les routiers qui ont rejoint l'A7 aussi.
01:37:47 - Et les routiers qui ont rejoint l'A7.
01:37:50 - Et les routiers qui ont rejoint l'A7.
01:37:53 - Et les routiers qui ont rejoint l'A7.
01:37:56 - Et les routiers qui ont rejoint l'A7.
01:37:59 - Et le mari d'Alexandra Sonac,
01:38:02 qui a été grièvement blessé également et désormais hors de danger,
01:38:05 ce matin, les agriculteurs veulent poursuivre le combat en leur mémoire.
01:38:08 - La question des revenus, elle est au cœur des manifestations actuelles
01:38:11 des agriculteurs.
01:38:14 L'OMIGUILLA, on va se pencher sur les chiffres.
01:38:17 - Et comment gagne aujourd'hui en moyenne un agriculteur ?
01:38:20 - 1860 euros net par mois avant impôt, c'est la moyenne.
01:38:23 Mais effectivement, vous le disiez, ce sont des moyennes qui cachent de grandes disparités.
01:38:26 Pour par exemple un producteur d'auvins, les moutons, ce salaire n'est que de 680 euros en moyenne.
01:38:29 Un céréalier, lui, va gagner un peu mieux, 2150 euros.
01:38:32 Mais là encore, tout dépend de la taille de l'exploitation.
01:38:35 Au-delà des moyennes, en réalité, ce qu'il faut retenir,
01:38:38 c'est que 18% des agriculteurs en France sont tant de sous,
01:38:41 vivent tant de sous du seuil de pauvreté.
01:38:44 Un chiffre qui grimpe même à 25% chez les éleveurs bovins.
01:38:47 Il faut aussi noter que de nombreux agriculteurs sont obligés
01:38:50 de cumuler plusieurs emplois pour pouvoir s'en sortir.
01:38:53 Un agriculteur sur cinq exerce une deuxième activité.
01:38:56 - Pascal Betteye, ex-président de la coordination rurale du Lot-et-Garonne,
01:38:59 commentaire sur les chiffres de l'OMIG ?
01:39:02 - Oui, ce sont des moyennes.
01:39:05 C'est difficile, parce qu'il y a du catastrophique
01:39:08 et il y a du bon gamin aussi.
01:39:11 Il y a des exploitants qui font une double emploi
01:39:14 et des exploitants qui ont des femmes qui travaillent à l'extérieur aussi.
01:39:17 - Oui, bien sûr.
01:39:20 - Qui arrangent bien les choses.
01:39:23 - Cette actualité dont je voulais vous parler ce matin à Saint-Nazaire,
01:39:26 deux cambrioleurs sans papiers ont été arrêtés en flagrant délit,
01:39:29 puis relâchés, information du Figaro.
01:39:32 Ils s'apprêtent à rentrer dans une maison quand une patrouille de la BAC est intervenue.
01:39:35 - Les deux individus sont des Algériens âgés de 23 et 21 ans,
01:39:38 sous OQTF.
01:39:41 Ils ne seront convoqués devant la justice qu'en octobre prochain
01:39:44 pour tentative de vol par effraction. En attendant, ils sont libres.
01:39:47 - Voilà, ça résume beaucoup de choses.
01:39:50 Deux individus sous OQTF qui tentent de cambrioler.
01:39:53 On peut imaginer quand on leur dit
01:39:56 "Messieurs, il va falloir rentrer chez vous".
01:39:59 Absolument pas. Convocation devant la justice en octobre prochain.
01:40:02 Vous imaginez comme ils se présenteront.
01:40:05 - Oui, on en parle ce matin.
01:40:08 Et puis, soyez là à 21h ce soir, nous diffuserons à nouveau le reportage
01:40:11 grand format, Supernova, massacre à la rave party.
01:40:14 Le 7 octobre dernier, 364 personnes étaient mortes dans cette rave party.
01:40:17 21h ce soir sur CNews.
01:40:20 Dans un instant, Jordan Bardella.
01:40:23 - CNews, il est 8h12, tout de suite, c'est la grande interview.
01:40:29 Sonia Mabrouk reçoit ce matin Jordan Bardella.
01:40:32 - On vous présente Jordan Bardella, CNews et Europe 1.
01:40:35 - On vous présente Jordan Bardella, CNews et Europe 1.
01:40:38 - Bonjour, Sonia Mabrouk.
01:40:41 - Merci de votre présence.
01:40:44 Vous êtes le président du Rassemblement national et tête de liste RN aux Européennes.
01:40:47 Tout d'abord, Jordan Bardella, immense tristesse après le terrible drame
01:40:50 suite à la mort d'Alexandra Sonak,
01:40:53 cette agricultrice de 36 ans.
01:40:56 On l'a appris cette nuit de sa fillette de 12 ans.
01:40:59 Selon le procureur, il n'y a pas d'intentionnalité de cette mort.
01:41:02 On a appris aussi que les occupants de la voiture
01:41:05 étaient sous le coup d'une OQTF, des Arméniens
01:41:08 dont les demandes d'asile ont été refusées.
01:41:11 Est-ce que malgré tout, vous pointez ce matin la responsabilité du gouvernement ?
01:41:14 - Les drames se suivent et se ressemblent.
01:41:17 Ce drame horrifie la France entière.
01:41:20 Et j'aimerais apporter évidemment mon soutien à l'ensemble des agriculteurs.
01:41:23 D'abord à la famille,
01:41:26 d'Alexandra et de Camille,
01:41:29 respectivement 35 ans et 12 ans,
01:41:32 qui sont morts pour avoir défendu,
01:41:35 en tout cas s'agissant de cette agricultrice,
01:41:38 leur métier, leur travail qu'ils exercent avec passion.
01:41:41 À l'heure où l'agriculture en France fait probablement face
01:41:44 à l'un des plus grands plans sociaux de l'économie française,
01:41:47 de l'histoire de notre nation et de l'histoire de notre société.
01:41:50 Je dis que les drames se suivent et se ressemblent
01:41:53 car en réalité, ces individus n'auraient pas dû être
01:41:56 sur le territoire de la République française.
01:41:59 Je sais qu'à chaque fois qu'on fait des constatations,
01:42:02 les mouvements politiques se lèvent, crient à la récupération.
01:42:05 - Récupération ? Parce que nous parlons d'un terrible accident.
01:42:08 - Les faits sont là. Ces individus n'auraient pas dû être
01:42:11 sur le territoire de la République française.
01:42:14 Maintenant, j'aimerais qu'on s'occupe du drame de nos agriculteurs
01:42:17 parce que j'ai eu l'occasion d'échanger avec plusieurs d'entre eux.
01:42:20 Je peux vous dire qu'aujourd'hui, il y a chez eux
01:42:23 comme chez toute cette France du travail, chez nos agriculteurs,
01:42:26 chez nos pêcheurs, chez nos artisans, chez nos commerçants,
01:42:29 chez nos chefs d'entreprise, le sentiment de ne plus pouvoir
01:42:32 vivre de son travail et de devoir, hélas, être accompagné
01:42:36 par des aides, ce qui n'est évidemment pas une fin en soi
01:42:39 et ce qui n'est pas souhaitable pour des millions de gens
01:42:41 dans notre société qui aujourd'hui n'arrivent plus à joindre les deux bouts.
01:42:43 - Dans le détail, Jordan Bardella, le mouvement de colère
01:42:45 des agriculteurs prend de l'ampleur. Il y a plusieurs appels à manifester
01:42:48 qui sont lancés, des blocages de routes, une possible contagion
01:42:51 aussi avec d'autres secteurs comme celui des routiers,
01:42:54 une volonté de monter à Paris. Tout d'abord, sur la forme,
01:42:57 est-ce que vous soutiendrez, vous cautionnerez toutes les opérations,
01:43:01 tous les types d'actions, quelles qu'elles soient, y compris les actions
01:43:04 les plus radicales ? - J'ai toujours été très clair.
01:43:06 Moi, je condamne toutes les formes de violence et je pense
01:43:09 que la violence n'a pas sa place dans notre démocratie.
01:43:12 Maintenant, je ne souhaite pas que l'expression sur la forme,
01:43:15 qu'il s'agisse de blocage, de manifestation, de marche,
01:43:18 de mobilisation, devienne en fait le débat politique.
01:43:21 Le débat politique aujourd'hui, c'est que l'agriculture française
01:43:25 rentre dans une décennie critique et que si on ne prend pas en compte
01:43:29 aujourd'hui la nécessité de protéger notre agriculture,
01:43:33 de la concurrence internationale déloyale et qu'on ne permet pas
01:43:36 à nos agriculteurs d'être compétitifs et de vivre de leur travail,
01:43:39 alors c'est toute la souveraineté alimentaire de la France
01:43:41 qu'on pourra menacer. - Mais pour tout cela,
01:43:43 vous voulez faire entendre, est-ce qu'il faut qu'ils aillent plus loin ?
01:43:45 Est-ce qu'il faut monter, comme on dit sur Paris, bloquer la capitale ?
01:43:48 Est-ce que ces actions sont légitimes en un mot ?
01:43:51 - Madame, je suis un responsable politique.
01:43:53 Mon job, si je puis me permettre, n'est pas de commenter
01:43:56 ou d'appeler à l'escalade. C'est d'apporter des solutions aux gens.
01:44:00 C'est d'apporter des solutions aux Français.
01:44:02 Et ce qu'il y a de commun entre ces mobilisations paysannes,
01:44:06 ce mouvement agricole, les gilets jaunes hier,
01:44:09 les bonnets rouges avant-hier, c'est à chaque fois le cri de la France
01:44:12 qui ne veut pas mourir. C'est le cri d'une France silencieuse,
01:44:15 d'une France du travail, qui est asphyxiée de normes,
01:44:18 de taxes et d'impôts, qui n'arrive plus à vivre de son travail
01:44:22 et qui précisément ne veut pas être effacée.
01:44:24 Et je peux vous dire qu'ayant discuté avec de nombreux agriculteurs
01:44:27 depuis plusieurs jours, depuis une semaine,
01:44:29 et depuis en réalité cinq ans que je suis député européen,
01:44:31 je vois à chaque fois des agriculteurs se battre,
01:44:33 non seulement pour la survie de leur métier,
01:44:36 non seulement pour la survie de leur exploitation,
01:44:38 mais pour la survie de la ruralité.
01:44:40 L'agriculture, il faut bien que les Français comprennent,
01:44:42 et les Français sont parfaitement conscients de cela, je le crois,
01:44:45 ça a façonné l'histoire de France, ça a façonné nos paysages,
01:44:48 ça a façonné nos territoires, ça fait partie de notre héritage.
01:44:52 Et un agriculteur qui s'en va, c'est une part de notre identité
01:44:55 qui disparaît. En 1970, il y avait 1 500 000 exploitations agricoles.
01:45:01 Il y en a aujourd'hui 490 000. Donc c'est un plan social majeur
01:45:05 qui ne dit pas son nom. Et moi, je crois encore
01:45:07 dans la puissance agricole française,
01:45:09 et je pense que précisément, la France n'a pas vocation
01:45:12 à être une sous-traitante de la mondialisation,
01:45:14 que nous n'avons pas vocation à devenir une plateforme de marché
01:45:18 contrainte d'importer des produits venus du bout du monde.
01:45:21 Nous avons des talents, nous avons des atouts,
01:45:23 nous avons une filière importante et il faut la défendre.
01:45:26 Selon notre sondage CSA, pardonnez-moi pour ces news européens,
01:45:29 l'IJDD, 94% des Français pensent qu'il est urgent,
01:45:32 c'est ce que vous venez de dire, d'interdire l'importation en France
01:45:35 de produits agricoles étrangers qui ne respectent pas
01:45:38 les normes imposées à nos agriculteurs.
01:45:40 Si vous étiez au pouvoir aujourd'hui,
01:45:43 comment ferez-vous clairement pour interdire l'importation de ces produits ?
01:45:47 Je souhaite l'exception agriculturelle.
01:45:49 Je pense qu'il faut sortir l'agriculture française
01:45:52 des accords de libre-échange.
01:45:54 Nous multiplions depuis plusieurs années des accords de libre-échange,
01:45:57 avec des suppressions de droits de douane,
01:45:59 notamment sur les produits importés.
01:46:02 Nous l'avons fait et nous avons alerté
01:46:04 lorsqu'il s'est agi de débats du Mercosur.
01:46:06 Nous l'avons fait au Parlement européen.
01:46:08 Je l'ai fait personnellement sur l'accord avec la Nouvelle-Zélande
01:46:11 ou encore l'accord avec le Vietnam,
01:46:13 qui menace directement la pêche française.
01:46:15 A chaque fois, on ouvre nos frontières avec des pays
01:46:18 qui produisent en ne respectant aucune des normes économiques,
01:46:22 sociales, sanitaires, réglementaires qu'on impose à nos agriculteurs.
01:46:25 -Vous sortez tout le domaine de l'agriculture de ces accords.
01:46:29 -Exactement.
01:46:31 -Vous ne demandez pas, Jordan Bardella,
01:46:33 contrairement à ce que veut le gouvernement,
01:46:35 de défendre ce qu'on appelle des "close-miroirs",
01:46:38 c'est-à-dire demander aux autres les mêmes normes.
01:46:41 -Bien sûr. Nous nous sommes battus au Parlement européen
01:46:44 pour réclamer ces "close-miroirs".
01:46:46 -Pourquoi personne n'arrive à les imposer ?
01:46:48 -Parce qu'on ne défend pas nos intérêts.
01:46:50 -Emmanuel Macron ne défend pas les intérêts de la France ?
01:46:53 -En tout cas, c'est un peu comme en amour,
01:46:55 c'est les preuves qu'on donne.
01:46:57 Les agriculteurs n'ont pas vu beaucoup de preuves d'amour.
01:47:00 Aujourd'hui, ils ont le sentiment
01:47:02 qu'avec Emmanuel Macron et Gabriel Attal,
01:47:04 c'est le coup de poignard quand ils sont à Paris,
01:47:06 mais c'est le coup de poignard quand ils sont à Bruxelles.
01:47:09 Parce que Emmanuel Macron, Gabriel Attal et ce gouvernement
01:47:12 ont soutenu la politique de la Commission européenne
01:47:15 du Green Deal, le texte "Restaurant, la nature",
01:47:18 les accords de libre-échange,
01:47:20 et soutiennent une politique d'écologie punitive
01:47:23 qui vise à des normes toujours plus difficiles
01:47:25 et toujours plus aberrantes pour les agriculteurs français,
01:47:28 chose qui n'est pas imposée et rendue obligatoire
01:47:31 pour les produits qu'on importe.
01:47:33 - Et c'est une question agriculturelle.
01:47:35 Deux, lorsqu'on négocie un accord commercial,
01:47:37 il faut des clauses miroirs.
01:47:39 - Mais attendez, pardonnez-moi, s'il y a des clauses miroirs,
01:47:41 est-ce qu'il n'y a pas un risque de contrepartie ?
01:47:43 Parce que pourquoi les autres pays ne se défendraient pas ?
01:47:45 - Mais madame, elles le font déjà.
01:47:47 - Si on interdit, Jordan Bardal, par exemple,
01:47:49 les importations de soja au GM brésilien,
01:47:51 les éleveurs français devront débourser plus
01:47:53 pour nourrir leur cheptel au risque de voir les consommateurs
01:47:55 se détourner de leur viande.
01:47:57 Comment on fait pour ne pas avoir cet effet boom-wong ?
01:47:59 - Mais l'effet boom-wong, il existe déjà depuis 10 ans.
01:48:02 Depuis 10 ans, la France a perdu 25 % de parts de marché
01:48:05 à l'exportation. Vous pensez que les autres pays...
01:48:07 Et c'est là que je trouve le comportement
01:48:09 de nos responsables politiques absolument aberrant.
01:48:12 C'est que précisément, quand on négocie un accord commercial,
01:48:15 par exemple avec le Canada, avec le CETA,
01:48:17 le Canada protège ses marchés intérieurs
01:48:19 et rend ses marchés publics, son marché intérieur,
01:48:23 beaucoup plus inaccessibles, en tout cas beaucoup moins accessibles
01:48:26 que nous le faisons nous au sein de l'Union européenne.
01:48:28 Donc ce que je ne comprends pas, c'est que toutes les grandes puissances
01:48:31 qui réussissent dans la mondialisation arrivent à se protéger,
01:48:34 arrivent à défendre leurs intérêts.
01:48:35 Et troisièmement, madame, il faut faire le patriotisme économique.
01:48:38 Moi, je souhaite que dans la commande publique,
01:48:40 les agriculteurs français... - Qui est contre le patriotisme économique ?
01:48:42 On a l'impression que tout le monde est pour une forme de patriotisme économique.
01:48:44 - Eh bien écoutez, il faut mettre le Rassemblement national au pouvoir
01:48:46 si tout le monde est d'accord. Parce que précisément,
01:48:48 ça fait 20 ans que nous défendons cette idée.
01:48:50 - Et ça passerait par quoi, Jordan Bardella ?
01:48:51 - Je souhaite que dans la commande publique,
01:48:53 les entreprises françaises, et notamment, on parle de l'agriculture,
01:48:56 les agriculteurs français puissent avoir une priorité
01:48:59 d'accès au marché public. Je vous donne un exemple très concret.
01:49:02 Dans la restauration collective aujourd'hui,
01:49:04 dans les cantines, des collèges, des écoles, des lycées,
01:49:07 trois quarts du bœuf qui est consommé, qui est servi dans les cantines
01:49:10 est d'origine importé. Alors que nous avons une filière
01:49:13 ovine et bovine qui est en train de mourir.
01:49:15 Moi, je souhaite l'inversion de ce rapport de force,
01:49:18 et je souhaite qu'on puisse se fournir en priorité
01:49:20 au sein de l'agriculture française.
01:49:22 C'est un gage de qualité pour nos produits,
01:49:24 c'est un gage de certitude sur la traçabilité des produits,
01:49:27 et enfin, ça permet de soutenir notre marché intérieur.
01:49:30 Dites-nous, comment à la fois vous comptez, si vous arrivez au pouvoir,
01:49:33 tordre le bras de Bruxelles, de l'Union européenne,
01:49:35 et en même temps, recevoir les aides de l'APAC,
01:49:38 parce que personne n'en parle, mais quand même, nous bénéficions
01:49:40 et nos agriculteurs bénéficient d'aides substantielles et importantes.
01:49:43 Mais, Madame Mabrouk, cet argent, c'est le nôtre.
01:49:45 La France donne beaucoup plus au budget de l'Union européenne
01:49:48 qu'elle ne reçoit la France, et le pays, deuxième contributeur net
01:49:51 au budget de l'Union européenne. Par conséquent, celui qui paye...
01:49:54 - Bien sûr, 2023-2027, c'est 45 milliards environ.
01:49:58 - Oui, enfin, on y laisse entre 12 et 15 milliards
01:50:00 enclens les droits de douane chaque année.
01:50:02 Donc, cet argent, moi, je souhaite baisser la contribution française
01:50:06 au budget de l'Union européenne, précisément pour que ce trop plein
01:50:09 d'argent soit versé directement à l'économie française.
01:50:13 Et je vous donne un exemple très concret.
01:50:15 Les agriculteurs, moi, j'en ai vu beaucoup,
01:50:17 qui renoncent précisément à demander les aides de la politique agricole commune
01:50:21 parce que les dossiers sont trop compliqués,
01:50:23 parce que les normes administratives qui sont nécessaires
01:50:25 pour remplir ces dossiers sont tellement complexes
01:50:27 et tellement difficiles qu'ils n'arrivent plus à faire face.
01:50:29 Donc, il faut une pause réglementaire aujourd'hui.
01:50:31 - Vous ne croyez pas au choc de simplification
01:50:33 qu'on pourrait annoncer le gouvernement ?
01:50:35 - Mais quel choc de simplification ?
01:50:37 - Ils vont quand même annoncer quelques mesures, je suppose.
01:50:39 - Ils sont en train de supprimer le Rassemblement national
01:50:41 et le seul groupe politique à s'y être opposé
01:50:43 à l'Assemblée nationale avec force.
01:50:45 L'avantage fiscal sur ce qu'on appelle le GNR,
01:50:47 c'est-à-dire le gazole non routier, en gros,
01:50:49 on augmente le carburant pour nos agriculteurs,
01:50:51 alors même que, précisément, ils ne sont plus compétitifs
01:50:54 dans l'économie mondiale aujourd'hui,
01:50:56 en tout cas de ce qu'ils nous disent.
01:50:58 Et moi, je souhaite que cet avantage soit préservé
01:51:00 et nous souhaitons également abroger les droits de succession
01:51:03 parce que les successions, aujourd'hui,
01:51:05 représentent un mur fiscal beaucoup trop important
01:51:07 pour de nombreux chefs d'entreprise
01:51:09 et notamment pour nos agriculteurs.
01:51:11 Et moi, je souhaite, dans une vraie logique de transmission,
01:51:13 de valorisation du travail, qu'on puisse abroger
01:51:15 quasi totalement les droits de succession
01:51:17 à la condition que l'agriculteur qui reprend l'exploitation
01:51:20 s'engage à garder celle-ci pendant 10 ans.
01:51:22 Jordan Bardella, à quelques mois des élections européennes,
01:51:24 évidemment, ce sujet est majeur.
01:51:26 Le gouvernement vous accuse de récupération politicienne
01:51:28 sur le dos des agriculteurs, sur le dos également des pêcheurs,
01:51:31 de butinée de colère en colère,
01:51:33 et en réalité, que ce serait votre fond de commerce.
01:51:36 Que répondez-vous à cela ?
01:51:38 C'est fatigant.
01:51:39 Qu'est-ce qui est fatigant ?
01:51:40 D'avoir des gens qui passent leur temps
01:51:42 à ériger en ove-langue le mot "en responsabilité"
01:51:45 et qui passent leur temps à se défausser de leur responsabilité.
01:51:48 Je ne sais pas si vous avez entendu M. Le Maire,
01:51:50 aux 20 heures de TF1, annoncer l'augmentation
01:51:52 des prix de l'électricité.
01:51:53 C'est quasiment de ma faute et de celle de Marine Le Pen.
01:51:55 On explique que le Rassemblement national
01:51:58 est quasiment responsable de l'augmentation
01:52:00 des prix de l'électricité.
01:52:01 On explique en gros, à demi-mot,
01:52:02 que le Rassemblement national est responsable
01:52:04 ou serve sur la colère des agriculteurs.
01:52:06 Mais qui est au pouvoir ?
01:52:07 Qui signe des accords de libre-échange ?
01:52:09 Qui augmente les prix de l'électricité ?
01:52:11 Qui met fin aux avantages fiscaux
01:52:13 qui sont donnés sur le GNR ?
01:52:15 Augmenter les prix de l'électricité, c'est un retour.
01:52:17 Renaud Le Maire a pointé justement votre responsabilité
01:52:19 parce que vous n'avez pas voté le bouclier tarifaire
01:52:21 alors qu'aujourd'hui vous dénoncez le fait
01:52:23 que ce bouclier ne soit plus maintenu.
01:52:25 Il n'y a pas une forme de schizophrénie.
01:52:27 Non, il y a de la franchise.
01:52:28 Parce qu'en réalité, c'est le même sujet.
01:52:30 Le sujet, c'est Bruxelles.
01:52:32 C'est de la faute de Bruxelles, véritablement.
01:52:34 Ce n'est pas le bouc émissaire trop facile.
01:52:36 En tout cas, l'Union européenne
01:52:38 est en train de déconstruire l'Europe
01:52:40 et menace les intérêts de la France.
01:52:42 Pourquoi vous n'en sortez pas ?
01:52:43 Le bouclier énergétique, je vais vous répondre.
01:52:45 Le bouclier énergétique, il sert à cacher
01:52:47 l'impuissance du gouvernement français
01:52:49 à récupérer la maîtrise des prix de l'énergie.
01:52:51 Les prix de l'électricité en France
01:52:53 qui de tout temps ont été garantis
01:52:55 à des prix bas par la force nucléaire française.
01:52:58 Du général de Gaulle au président Sarkozy,
01:53:00 il y avait un consensus pour dire
01:53:02 que le nucléaire était un atout français.
01:53:04 Monsieur Hollande et Monsieur Macron
01:53:06 ont décidé de contrecarrer cette stratégie
01:53:08 et de dilapider la filière nucléaire.
01:53:10 Résultat, aujourd'hui, les prix de l'électricité
01:53:12 en France sont fixés au niveau européen
01:53:14 par des règles de fixation communes
01:53:16 qui bien souvent indexent les prix de l'électricité
01:53:18 sur les prix du gaz allemand.
01:53:20 En réalité, ce système ne fait plaisir qu'à un seul pays,
01:53:22 c'est l'Allemagne.
01:53:24 L'Europe s'est construite aux intérêts de l'Allemagne
01:53:26 contre les intérêts d'une grande partie
01:53:28 des autres nations européennes.
01:53:30 Moi, je souhaite que l'Europe puisse se faire
01:53:32 en faveur des intérêts français.
01:53:34 Une Europe allemande qui devienne une Europe française.
01:53:36 Exactement, ça c'est mon projet.
01:53:38 Et je souhaite précisément que la France
01:53:40 puisse récupérer sa souveraineté tarifaire
01:53:42 et qu'elle puisse payer l'électricité
01:53:44 et l'énergie à bas coût.
01:53:46 Si on fait cela, si on a le courage
01:53:48 d'aller devant les institutions européennes,
01:53:50 si on a le courage de récupérer notre souveraineté tarifaire
01:53:52 en obtenant, par exemple, des dérogations
01:53:54 comme l'ont fait le Portugal
01:53:56 et l'Espagne, durant plusieurs mois.
01:53:58 Donc ce n'est pas sortir de l'Union européenne
01:54:00 pour vous que de faire un pas de côté
01:54:02 par rapport à cela.
01:54:04 Non, mais je dis juste qu'après 30 années d'excès,
01:54:06 il faut revenir à la raison.
01:54:08 Après 30 années de fuite en avant fédéraliste
01:54:10 qui n'ont fait qu'affaiblir les nations
01:54:12 et notamment la nation française,
01:54:14 il faut une Europe des coopérations entre États,
01:54:16 une Europe des projets,
01:54:18 une Europe où on se met autour de la table
01:54:20 pour bâtir les grands projets du XXIe siècle.
01:54:22 La transition énergétique, l'intelligence artificielle,
01:54:24 le numérique, l'industrie.
01:54:26 Mais où on permet à chaque État
01:54:28 de décider de ce qui est bon pour lui
01:54:30 et à qui on permet notamment
01:54:32 de payer l'électricité à son coût de production.
01:54:34 Jordan Barbella.
01:54:36 Et si on fait cela, croyez-moi qu'on n'a pas besoin
01:54:38 de ce bouclier énergétique parce que précisément
01:54:40 on récupère la maîtrise des prix de l'électricité.
01:54:42 Et ne pas sortir de l'Union européenne.
01:54:44 Non, mais l'Europe aujourd'hui
01:54:46 est aux intérêts de tout le monde.
01:54:48 L'Europe est aux intérêts américains,
01:54:50 l'Europe est aux intérêts chinois,
01:54:52 l'Europe est aux intérêts turcs.
01:54:54 L'Europe aujourd'hui,
01:54:56 c'est l'Europe de Seattle à Istanbul
01:54:58 en passant par Kiev. Moi, je veux faire l'Europe
01:55:00 des coopérations entre États, l'Europe des nations
01:55:02 et c'est, je crois, ce à quoi aspire une majorité française.
01:55:04 Il faut beaucoup d'optimisme, beaucoup de volonté politique
01:55:06 et il faut arrêter de se coucher devant
01:55:08 des règles et des normes qui sont
01:55:10 contraires à l'économie française et à notre peuple.
01:55:12 Je disais que le gouvernement vous accuse de récupération
01:55:14 et dénonce beaucoup de choses à votre sujet.
01:55:16 Le service public également, radio comme télévision.
01:55:18 Oui, mais j'ai tout le monde sur le dos.
01:55:20 Un édito pour dénoncer votre récupération politique.
01:55:22 Une émission sur France Télévision pour dénoncer.
01:55:26 Alors, si j'en crois cette émission,
01:55:28 je traduis pour nos téléspectateurs de CNews
01:55:30 et nos auditeurs d'Europe 1,
01:55:32 j'ai face à moi une coquille vide,
01:55:34 un fantôme au Parlement européen,
01:55:36 quelqu'un qui a été fabriqué,
01:55:38 quelqu'un qui ne peut que débiter des éléments de langage.
01:55:40 Oui, mais ça c'est le service public
01:55:42 qui a cinq mois des élections européennes,
01:55:44 n'a rien trouvé de mieux à faire
01:55:46 qu'un complément d'enquête à charge
01:55:48 dont la moitié des personnes
01:55:50 qui témoignent sont bidons.
01:55:52 On a trouvé une source qui m'accuse
01:55:54 d'avoir un compte anonyme qui s'est rétracté
01:55:56 trois heures avant la diffusion de l'enquête
01:55:58 et tout ça a été fait dans des conditions
01:56:00 extrêmement particulières,
01:56:02 les Français ne sont pas dupes de ça.
01:56:04 Et vous savez, en politique,
01:56:06 quand on est donné en tête des intentions de vote,
01:56:08 on a la meute aux trousses,
01:56:10 mais je suis solide
01:56:12 et il en faut plus pour me faire chuter.
01:56:14 - C'est ce que vous considérez être une cible aujourd'hui ?
01:56:16 - Je pense que plus on monte en politique,
01:56:18 moins il y a d'oxygène et que probablement
01:56:20 je suis sur un escalier où, en fonction des marches
01:56:22 que je gravis chaque jour un peu plus,
01:56:24 on tente de me faire chuter.
01:56:26 Mais je suis solide parce que je sais que derrière moi
01:56:28 il y a des millions de Français qui croient en nous
01:56:30 et qui estiment que le programme de bon sens
01:56:32 que nous portons est nécessaire pour le pays.
01:56:34 Donc ça ne me fera pas flancher, je vous rassure.
01:56:36 - Merci Jordan Bardella.
01:56:38 - Merci à vous.
01:56:40 - C'était votre grande interview ce matin sur CNews Europe 1
01:56:42 et à bientôt.
01:56:44 - C'est News il est 8h30.
01:56:46 Merci à vous Sonia Mabrouk et à votre invité ce matin,
01:56:48 Jordan Bardella, président du Rassemblement National.
01:56:50 L'équipe est là, on est avec Chana Lusto,
01:56:52 le Dr Brigitte Millot est avec nous,
01:56:54 Gautier Lebret est avec nous,
01:56:56 l'homique Guillaume, Alexandra Blanc
01:56:58 et nous accueillons ce matin Yannick Halenau.
01:57:00 Bonjour Yannick Halenau et merci d'être là.
01:57:02 A la une, la mobilisation des agriculteurs,
01:57:04 elle s'amplifie.
01:57:06 Plusieurs points de blocage dans le sud-ouest,
01:57:08 sur l'autoroute A7, dans l'Oise,
01:57:10 à Bordeaux, on est sur le point de départ
01:57:12 évidemment.
01:57:14 Et puis on sera en direct dans un instant
01:57:16 avec Cédric Vialmonteil,
01:57:18 éleveur bovin à Sourniaque,
01:57:20 dans le Cantal.
01:57:22 A tout de suite Cédric Vialmonteil.
01:57:24 Des agriculteurs vont converger ce matin
01:57:26 depuis toute la France vers Bruxelles.
01:57:28 Pour manifester leur mécontentement,
01:57:30 on rejoindra notre envoyé spécial à Bruxelles,
01:57:32 Mathieu Deveze.
01:57:34 A tout de suite Mathieu.
01:57:36 Une proposition de loi vise à
01:57:38 requalifier les homicides involontaires
01:57:40 dans les accidents de la route.
01:57:42 Si ce texte est voté,
01:57:44 ce type d'homicide sera appelé
01:57:46 "homicide routier"
01:57:48 en cas de faute de la part du conducteur.
01:57:50 S'il a pris de la drogue,
01:57:52 s'il a pris de l'alcool.
01:57:54 Une manière d'insister sur la responsabilité
01:57:56 de celui qui est au volant.
01:57:58 On va en parler avec vous,
01:58:00 vous êtes à l'initiative de ce texte,
01:58:02 Yannick Allénaud, chef cuisinier bien sûr,
01:58:04 dont l'un des fils a perdu la vie en mai 2022
01:58:06 à Paris à cause d'un chauffard.
01:58:08 On va regarder tout d'abord
01:58:10 les points de blocage.
01:58:12 La carte de France des points de blocage,
01:58:14 il y en a quasiment partout en France.
01:58:16 Oui, la mobilisation va s'intensifier
01:58:18 aujourd'hui après l'Occitanie et la Nouvelle-Aquitaine.
01:58:20 Les agriculteurs bloquent
01:58:22 la 7 près de Lyon, la 16 dans l'Oise
01:58:24 et la 4 près de Strasbourg.
01:58:26 On a appris ce matin que la ville de Bordeaux était également bloquée.
01:58:28 Cédric Vialmonteil
01:58:30 avec nous, éleveur à Sourniac
01:58:32 dans le Cantal. Bonjour, merci
01:58:34 d'être avec nous. Vous êtes en direct
01:58:36 de votre exploitation.
01:58:38 Septième jour de mobilisation
01:58:40 pour les agriculteurs.
01:58:42 Comment est-ce que
01:58:44 vous sentez les choses ce matin ?
01:58:46 Est-ce que vous vous sentez écouté ? Qu'est-ce qui se dit
01:58:48 autour de vous ? J'imagine que le
01:58:50 téléphone chauffe.
01:58:52 Oui, bonjour
01:58:54 à tous et merci de nous donner la parole, encore
01:58:56 une fois. On a
01:58:58 l'impression quand même qu'on est à un moment clé
01:59:00 de la mobilisation
01:59:02 syndicale ou autre.
01:59:04 On a l'impression qu'aujourd'hui le gouvernement a vraiment
01:59:06 peur de nous et vraiment à l'écoute.
01:59:08 Donc on espère que pour une fois
01:59:10 on va être entendu et qu'on va vraiment
01:59:12 apporter une réponse à nos problèmes
01:59:14 qui durent depuis bien trop longtemps.
01:59:16 Quelle est la priorité des
01:59:18 priorités pour vous ?
01:59:20 Si vous étiez reçu par
01:59:22 le Premier ministre, par le ministre de la
01:59:24 Agriculture, qu'est-ce que vous lui dites ? La priorité
01:59:26 des priorités pour votre exploitation ?
01:59:28 La priorité des priorités
01:59:32 pour tout le monde c'est le prix.
01:59:34 Tant qu'on n'aura pas une solution pour avoir
01:59:36 des prix corrects de ce qu'on produit,
01:59:38 vous pouvez bouffer tout ce que vous voulez,
01:59:40 ça ne marchera jamais.
01:59:42 On est quand même la seule profession
01:59:44 où on est obligé d'accepter ce qu'on
01:59:46 nous donne de nos produits. On n'est même
01:59:48 pas capable de dire "on en veut
01:59:50 tant". C'est quand même
01:59:52 ubuesque à l'heure actuelle
01:59:54 de ne pas pouvoir décider du prix de ce qu'on
01:59:56 vend. Et le problème il est là. Et tant qu'on n'aura
01:59:58 pas résolu ça, ça ne marchera pas.
02:00:00 Ce n'est pas plus compliqué que ça.
02:00:02 Vous, vous faites de la viande ?
02:00:04 Oui, je suis éleveur
02:00:06 bovin à l'État.
02:00:08 Votre prix c'est combien ? La viande
02:00:10 sort à combien de chez vous et on la trouve
02:00:12 à combien dans le
02:00:14 supermarché ou chez le boucher ?
02:00:16 Pour qu'on ait une idée.
02:00:18 Je vais vous dire,
02:00:20 nous sur le secteur,
02:00:22 on a une petite chance, c'est qu'on a un carrefour
02:00:24 local qui joue vraiment le jeu.
02:00:26 Et il faut le souligner, ça existe aussi ce genre
02:00:28 d'initiatives. Ils nous payent nos animaux
02:00:30 à des prix corrects.
02:00:32 Mais c'est très rare en France.
02:00:34 La plupart des éleveurs bovins
02:00:36 vendent leurs animaux autour de 5 euros.
02:00:38 5,50 euros le kilo
02:00:40 carcasse sortie de chez eux.
02:00:42 Là vraiment les prix sont
02:00:44 insuffisants. Et c'est là
02:00:46 que ça cloche. Donc vous,
02:00:48 ça sort à combien
02:00:50 et ça se retrouve à combien ?
02:00:52 Après,
02:00:56 chez nous on les vend autour de 7,50 euros
02:00:58 à la grande surface locale.
02:01:00 Donc pour nous c'est un prix rémunérateur
02:01:02 localement. Mais c'est un tout petit
02:01:04 marché de niche. Après dans les grandes surfaces
02:01:06 c'est multiplié par 4, par 5.
02:01:08 Ça c'est arrêté.
02:01:10 Il y a aussi une opacité
02:01:12 de ce qu'on reproche. Il y a une opacité
02:01:14 des grandes surfaces en général
02:01:16 sur leur marge. Et c'est là
02:01:18 qu'on voudrait bien grignoter.
02:01:20 On préférerait qu'ils grignotent sur leur marge plutôt que sur
02:01:22 ce que nous on produit. Mais ça veut dire aussi
02:01:24 que les consommateurs
02:01:26 - alors après il y a des questions de moyens -
02:01:28 mais quand on le peut
02:01:30 ils doivent mettre le prix.
02:01:32 Mais bien sûr. C'est d'ailleurs tout le
02:01:36 problème de l'injonction des consommateurs.
02:01:38 Ils nous demandent de faire toujours mieux
02:01:40 avec toujours moins. Enfin, aujourd'hui
02:01:42 si les consommateurs veulent la qualité
02:01:44 des paysages préservés, de l'élevage
02:01:46 familial, il faut qu'ils acceptent d'y mettre le prix.
02:01:48 Malheureusement, on sait aussi que les consommateurs
02:01:50 ils n'ont pas toujours les moyens.
02:01:52 Surtout dans le contexte inflationnaire qu'on vit actuellement.
02:01:54 Donc là, il y a un souci.
02:01:56 Nous, on ne peut pas tout régler.
02:01:58 Mais nous, s'ils veulent des produits de qualité, il faut
02:02:00 accepter d'en mettre le prix. Sinon, on disparaîtra.
02:02:02 Ce n'est pas plus compliqué que ça.
02:02:04 Cédric Viamonteil, cette colère vous l'avez vu venir
02:02:06 et qu'est-ce que vous voyez pour les prochains jours ?
02:02:08 Cette colère, je l'ai vue venir
02:02:12 sur votre antenne il y a 15 jours.
02:02:14 J'avais dit que je rêvais d'un modèle
02:02:16 de manifestation à l'Allemagne.
02:02:18 Je me suis fait un peu taper sur les oreilles quand j'ai osé dire ça.
02:02:20 Je vois qu'aujourd'hui, tout le monde n'en brille pas.
02:02:22 J'en suis satisfait.
02:02:24 J'espère d'ailleurs qu'on ne va pas être
02:02:26 assez cons pour une fois.
02:02:28 Et ne pas lâcher pour rien avec des mesures à deux balles
02:02:30 comme on s'est habitué.
02:02:32 J'espère qu'on va vraiment obtenir quelque chose de la situation.
02:02:34 Merci beaucoup Cédric Viamonteil.
02:02:36 On va aller dans un instant
02:02:38 à Bruxelles.
02:02:40 Il y a certains de vos collègues
02:02:42 qui vont aller à Bruxelles
02:02:44 pour manifester. On va retrouver Mathieu Devese dans un instant.
02:02:46 On peut vous suivre également
02:02:48 avec votre compte Twitter.
02:02:50 Je vous suis sur Twitter. Vous tweetez beaucoup.
02:02:52 Vous "tweetez" agriculture.
02:02:54 Vous "xez" agriculture.
02:02:56 Merci beaucoup d'avoir été en direct
02:02:58 avec nous ce matin dans la matinale
02:03:00 de CNews.
02:03:02 Chana, ce matin, on pose une question aux téléspectateurs.
02:03:04 Oui, les agriculteurs sont
02:03:06 ensevelis et paralysés par les normes.
02:03:08 Est-ce que c'est la faute de l'Europe selon vous ?
02:03:10 Est-ce qu'il faut revoir ces règles ?
02:03:12 Écoutez vos réponses.
02:03:14 L'UE est forcément
02:03:16 responsable de cette situation au niveau des normes.
02:03:18 Mais le gouvernement français
02:03:20 a toute sa part de responsabilité là-dessus
02:03:22 puisque quand les normes européennes arrivent,
02:03:24 la France rajoute des normes.
02:03:26 Donc, complice de cette mise en place,
02:03:28 elle est responsable autant que l'UE.
02:03:30 Oui, clairement, l'Europe est responsable des maux des agriculteurs.
02:03:32 Ce qui est le plus frustrant, je pense,
02:03:34 c'est cette Europe qu'on nous a présentée comme une Europe
02:03:36 qui protège les citoyens européens
02:03:38 à tous les niveaux, que ce soit au niveau de l'industrie,
02:03:40 que ce soit aujourd'hui au niveau de l'agriculture.
02:03:42 En fait, ce n'est pas une Europe qui protège les Européens.
02:03:44 C'est une Europe qui protège le monde entier,
02:03:46 sauf nous. Et c'est très, très frustrant.
02:03:48 Je vais vous dire ce qui arrive dans le monde du paysan.
02:03:50 C'est exactement ce qui est arrivé
02:03:52 dans le monde des routiers.
02:03:54 Voilà l'Europe, la belle Europe.
02:03:56 L'Europe, l'Europe, l'Europe.
02:03:58 Et...
02:04:00 On a tout perdu,
02:04:02 notre souveraineté. On ne peut plus rien faire
02:04:04 sans l'Europe. Merci l'Europe.
02:04:06 En fin de compte, on n'est plus
02:04:08 souverain chez nous.
02:04:10 C'est comme si demain, on pourrait se passer de M. Macron.
02:04:12 C'est l'Europe qui commande.
02:04:14 On est à la botte de l'Europe, aussi bien pour
02:04:16 les agriculteurs que pour l'électricité.
02:04:18 Tout, surtout,
02:04:20 on n'est plus chez nous.
02:04:22 C'est l'Europe qui commande.
02:04:24 Que c'est la faute de tout le monde,
02:04:26 des gouvernements et de l'Europe,
02:04:28 mais en particulier, surtout,
02:04:30 du gouvernement,
02:04:32 qui, lui, ne pense qu'à
02:04:34 faire des profits pour les grosses
02:04:36 sociétés, mais pas pour
02:04:38 nos pauvres petits agriculteurs.
02:04:40 Je suis avec les agriculteurs.
02:04:42 Voilà, c'est toutes vos réactions.
02:04:46 Un mot, Gautier Lebret,
02:04:48 on a entendu un des
02:04:50 téléspectateurs de CNews
02:04:52 parler de l'agrégation
02:04:54 de la colère avec
02:04:56 les routiers qui se joignent
02:04:58 aux agriculteurs sur certains barrages.
02:05:00 Oui, c'est le cas depuis hier soir, notamment sur la CET.
02:05:02 Les routiers et les agriculteurs bloquent ensemble.
02:05:04 C'était une des craintes du gouvernement,
02:05:06 cette convergence des luttes, comme on dit.
02:05:08 C'est en train de se cristalliser et de se
02:05:10 réaliser. Gabriel Attal doit faire des
02:05:12 annonces en deux temps, normalement déjà avec un déplacement
02:05:14 en fin de semaine aux côtés
02:05:16 des agriculteurs, et puis lors de son discours de
02:05:18 politique générale, mardi prochain, c'est
02:05:20 peut-être déjà un peu tard, car le temps joue contre
02:05:22 le gouvernement. Le gouvernement voulait gagner du temps,
02:05:24 mais le temps joue contre le gouvernement, puisque plus le
02:05:26 temps passe, plus le mouvement se radicalise
02:05:28 et se renforce. Merci, Gautier.
02:05:30 Des tracteurs des agriculteurs montent à Bruxelles,
02:05:32 Chana. Oui, la colère des agriculteurs
02:05:34 monte en France et se propage en
02:05:36 Europe, en Allemagne et en Pologne notamment.
02:05:38 Le point de tension reste le même, la politique
02:05:40 européenne de Bruxelles. On rejoint
02:05:42 tout de suite notre envoyé spécial sur place,
02:05:44 Mathieu Devese, avec Sacha Robin.
02:05:46 Mathieu, les agriculteurs français vont manifester
02:05:48 aujourd'hui.
02:05:50 Tout à fait, Chana. Bruxelles,
02:05:54 tes agriculteurs crèvent.
02:05:56 Voici le slogan qui sera scandé par
02:05:58 les agriculteurs présents en nombre ici,
02:06:00 devant le Parlement européen de Bruxelles.
02:06:02 Une mobilisation à l'origine de la coordination
02:06:04 rurale. La coordination rurale,
02:06:06 c'est un syndicat agricole français qui a
02:06:08 d'ailleurs été reçu hier soir par le Premier
02:06:10 ministre, Gabriel Attal. Et à l'issue
02:06:12 de cette réunion, la présidente de la
02:06:14 coordination rurale a tout simplement évoqué
02:06:16 une crise dramatique. Les suicides des
02:06:18 agriculteurs, bien sûr, et cette détresse,
02:06:20 cette détresse financière qui touche
02:06:22 selon elle, 40% des
02:06:24 exploitations. Alors,
02:06:26 les agriculteurs vont venir ici en nombre
02:06:28 pour exprimer leur mécontentement et pour
02:06:30 aller à la rencontre, bien sûr, des
02:06:32 eurodéputés. Car face aux contraintes
02:06:34 toujours plus élevées de la réglementation
02:06:36 européenne et des revenus toujours
02:06:38 de plus en plus bas, la colère
02:06:40 est immense. Selon les agriculteurs, le risque
02:06:42 est bien, écoutez bien, l'effondrement
02:06:44 tout simplement de l'agriculture française
02:06:46 mais également européenne. Alors,
02:06:48 l'Europe et le gouvernement français
02:06:50 sont prévenus, il n'y aura pas d'arrêt des
02:06:52 blocages tant qu'il n'y aura pas tout simplement
02:06:54 d'annonce concrète.
02:06:56 Mathieu Deveze, en duplex de Bruxelles
02:06:58 pour suivre donc la colère agricole
02:07:00 qui monte à Bruxelles. Merci beaucoup
02:07:02 Mathieu. On est avec Yannick Allénaud, chef
02:07:04 étoilé. Bonjour et merci d'être
02:07:06 là. Peut-être un mot
02:07:08 de la colère des agriculteurs.
02:07:10 On en parlait, vous êtes sensible à
02:07:12 cette colère des agriculteurs. Vous travaillez avec eux
02:07:14 bien sûr en tant que chef. - De fait,
02:07:16 dans nos restaurants, évidemment, on essaye de favoriser
02:07:18 l'agriculture de proximité locale
02:07:20 et française. Donc évidemment, on ne peut pas
02:07:22 être insensible à leur peine.
02:07:24 Vous savez, il y a 10 ans,
02:07:26 le phénomène n'est pas nouveau. Il y a 10 ans, j'ai
02:07:28 commencé à travailler sur le terroir d'Ile-de-France,
02:07:30 le terroir parisien et j'avais été voir
02:07:32 un producteur d'agneaux, Morisseau.
02:07:34 Il ne pouvait pas sortir sa
02:07:36 production à moins de 7 euros
02:07:38 au moment de la vente. Et on trouvait
02:07:40 dans les supermarchés à l'époque des agneaux
02:07:42 similaires évidemment, qui venaient
02:07:44 d'Irlande au prix de 7 euros.
02:07:46 Donc effectivement, il y a des choses évidemment
02:07:48 à régler et de prendre, je crois,
02:07:50 la considération
02:07:52 de chaque spécificité française
02:07:54 ou étrangère, d'ailleurs européenne,
02:07:56 pour que les choses s'adaptent
02:07:58 par rapport à ce qu'on peut faire.
02:08:00 Alors vous venez ce matin
02:08:02 pour parler du délit
02:08:04 d'homicide routier. Vous réclamez
02:08:06 la création de ce délit d'homicide
02:08:08 routier parce que c'est fou
02:08:10 mais aujourd'hui, quelqu'un qui tue une
02:08:12 personne sur la route, il faut le rappeler,
02:08:14 après avoir volontairement pris
02:08:16 de la drogue ou de l'alcool,
02:08:18 ou roulé extrêmement vite,
02:08:20 est poursuivi pour homicide involontaire.
02:08:22 Alors qu'il est responsable s'il a pris de la drogue,
02:08:24 il est responsable s'il a pris de l'alcool.
02:08:26 Et vous voulez changer ça, évidemment,
02:08:28 après l'accident de votre fils, bien sûr.
02:08:30 L'accident mortel de votre fils Antoine.
02:08:32 Vous réclamez la création de ce délit
02:08:36 et ça avance
02:08:38 puisque le texte va passer...
02:08:40 Oui, elle passe en commission
02:08:42 de l'Assemblée nationale le 29.
02:08:44 C'est un moment extrêmement important pour les victimes
02:08:46 déjà d'entendre
02:08:48 dire, ne plus entendre dire
02:08:50 que votre enfant est mort de façon involontaire.
02:08:52 Genre, c'est pas grave.
02:08:54 C'est extrêmement grave de perdre
02:08:56 son enfant.
02:08:58 Je crois effectivement, vous l'avez rappelé,
02:09:00 c'est important de qualifier les choses
02:09:02 et de mettre l'accent sur les responsabilités.
02:09:04 Personne ne force les gens
02:09:06 à boire
02:09:08 ou à se droguer. Ils font ça de façon
02:09:10 volontaire.
02:09:12 Prendre son volant quand on est dans cet état-là
02:09:14 de façon... c'est un acte volontaire
02:09:16 donc on le répète, on ne force pas les gens
02:09:18 à prendre leur voiture. Et de prendre le chemin
02:09:20 dans cet état-là avec son véhicule
02:09:22 encore une fois, tout ça est issu d'un acte
02:09:24 volontaire. Donc le fait de l'involontaire
02:09:26 est pour nous
02:09:28 parents
02:09:30 et familles des victimes
02:09:32 insupportable à entendre et d'ailleurs
02:09:34 n'est pas juste. C'est une deuxième peine.
02:09:36 Mais ce texte, il a la vertu
02:09:38 fantastique de tourner
02:09:40 le droit vers la victime
02:09:42 et non pas vers le justiciable. Et ça, c'est
02:09:44 une avancée phénoménale
02:09:46 pour le droit français.
02:09:48 Et je pense qu'il aura
02:09:50 des vertus évidemment pédagogiques
02:09:52 préventives, fortes.
02:09:54 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, les gens
02:09:56 j'ai déjà eu le cas de gens qui avaient
02:09:58 fait une soirée chez eux
02:10:00 et au moment de repartir se sont dit "ah non, non, mais
02:10:02 on ne veut pas... on n'est pas
02:10:04 des criminels, on ne veut pas prendre la voiture, on ne veut pas
02:10:06 tuer de façon volontaire les gens". Donc forcément
02:10:08 je crois qu'il y aura une décrude et mort sur la route.
02:10:10 Je rappelle que c'est 509
02:10:12 enfants l'année dernière qui sont partis
02:10:14 qui ont moins de 25 ans.
02:10:16 Donc ce qui est considérable, c'est 7 fois le Bataclan
02:10:18 moi je considère que ce sont des attentats individuels.
02:10:20 3 500 morts sur
02:10:22 la route l'année dernière
02:10:24 de faits d'actes
02:10:26 d'homicides routiers. Donc il est temps
02:10:28 d'agir je crois et de faire évoluer ce droit.
02:10:30 - Et il y a un consensus politique
02:10:32 les peines encourues en revanche ne seront
02:10:34 pas aggravées. Donc il y a un symbole
02:10:36 il y a un message, c'est très important.
02:10:38 Vous auriez aimé que les peines soient aggravées ou pas ?
02:10:40 - Vous savez déjà qu'elles soient appliquées
02:10:42 ce serait déjà fantastique. Le droit français
02:10:44 est nourri de choses
02:10:46 qui sont là.
02:10:48 Donc c'est pas la peine
02:10:50 d'aggréver les choses puisque
02:10:52 l'arsenal je crois
02:10:54 pénal est là.
02:10:56 Donc déjà ça permettra certainement
02:10:58 aux juges d'avoir des outils
02:11:00 encore supplémentaires pour faire
02:11:02 plus affiner leurs décisions.
02:11:04 - Donc véritable
02:11:06 mobilisation et vous voulez que
02:11:08 les choses changent après
02:11:10 la mort d'Antoine. - Et ce que j'aime dans ça
02:11:12 c'est que c'est quand même une proposition transpartisane
02:11:14 on parle des enfants de tous.
02:11:16 - Là il n'y a pas de "très à droite, très à gauche"
02:11:18 - Non je ne crois pas qu'il fallait rentrer dans
02:11:20 une configuration politique. On parle de l'avenir
02:11:22 de nos gamins, l'avenir de notre pays
02:11:24 tout simplement. Donc la responsabilité politique
02:11:26 elle doit être engagée.
02:11:28 - Merci beaucoup. Merci d'être venu ce matin sur le plateau de la matinale
02:11:30 Yannick Allénaud. La santé tout de suite
02:11:32 docteur Mignon.
02:11:34 - Votre programme avec sirop sédale
02:11:36 sirop efficace et naturel contre la toux grasse
02:11:38 et la toux sèche. Pour tous vos maux de l'hiver
02:11:40 l'ensemble de la gamme sédale est disponible chez votre pharmacien.
02:11:42 - Brigitte Millot
02:11:44 de nouveau,
02:11:46 "Traitement révolutionne le traitement
02:11:48 de la surdité". Les explications
02:11:50 avec vous Brigitte. - Oui
02:11:52 c'est vraiment... Il y a eu
02:11:54 un traitement qui a été réalisé
02:11:56 une réussite hier chez un enfant
02:11:58 de 11 ans. Mais c'est vraiment dans tous les pays
02:12:00 il y a eu 5 cas en Chine
02:12:02 il y a des essais qui partent
02:12:04 en France avec l'Institut
02:12:06 Pasteur, NECER, la Fondation
02:12:08 pour l'audition. C'est une véritable
02:12:10 révolution qui est en marche et ça c'est important
02:12:12 de le dire. Alors on va rappeler comment
02:12:14 fonctionne l'audition. L'audition
02:12:16 comme toutes les fonctions du corps
02:12:18 mais c'est assez fantastique. C'est à dire
02:12:20 qu'en fait pour résumer l'audition
02:12:22 c'est la transformation d'une onde sonore
02:12:24 vous savez que le son c'est une onde sonore
02:12:26 une onde sonore qui va arriver
02:12:28 par le conduit auditif qui là
02:12:30 va traverser tout un tas
02:12:32 de parties et quand elle arrive dans l'oreille interne
02:12:34 elle tombe sur une espèce d'escargot
02:12:36 dans cet escargot il y a
02:12:38 plein de cellules ciliées
02:12:40 et ces cellules ciliées grâce à une protéine
02:12:42 que l'on appelle l'autoferline
02:12:44 vont aller transmettre
02:12:46 changer, modifier le message
02:12:48 mécanique
02:12:50 en un message chimique
02:12:52 et ensuite ça va être transformé
02:12:54 en un message électrique
02:12:56 c'est dingue ! Une onde arrive
02:12:58 chimique, électrique pour arriver
02:13:00 au cerveau, enfin moi je trouve ça
02:13:02 absolument dingue, bref
02:13:04 et tout ça c'est bien fait
02:13:06 voilà c'est très bien
02:13:08 et tout ça, ça se fait grâce
02:13:10 à un gène qui code pour cette protéine
02:13:12 dont je vous ai parlé, l'autoferline
02:13:14 qui va permettre cette transformation
02:13:16 de l'onde mécanique sonore
02:13:18 en onde chimique dans l'oreille interne
02:13:20 dans la cochlée
02:13:22 il y a des maladies où ce gène
02:13:24 est défectueux et donc on n'aura pas
02:13:26 la protéine qui permet cette
02:13:28 transmission, ce changement de l'énergie
02:13:30 mécanique en énergie chimique
02:13:32 voilà, je vais vous le montrer en image
02:13:34 ce sera mieux que dans ma voix, vous voyez l'oreille
02:13:36 le pavillon de l'oreille, le conduit auditif
02:13:38 les petites ondes sonores qui arrivent
02:13:40 qui traversent donc
02:13:42 les osselets et qui arrivent dans cette
02:13:44 espèce d'escargot et on voit
02:13:46 bien dans cet escargot, vous voyez
02:13:48 on a fait un agrandissement
02:13:50 ces cellules ciliées, j'en profite
02:13:52 aussi pour dire que ces cellules ciliées
02:13:54 elles ont un avantage et un inconvénient
02:13:56 vous savez, je le dis souvent
02:13:58 les cellules du corps se renouvellent
02:14:00 en 5 jours, d'autres en 20 jours
02:14:02 d'autres en quelques années
02:14:04 les cellules
02:14:06 de la cochlée, elles
02:14:08 ne se renouvellent pas
02:14:10 et c'est un avantage pour cette thérapie génique
02:14:12 mais c'est un inconvénient parce que
02:14:14 avec l'âge, comme elles ne se renouvellent pas
02:14:16 il y a ce qu'on appelle
02:14:18 l'hypoacousie, c'est comme
02:14:20 la presbie acousie, c'est à dire que
02:14:22 c'est un peu comme la presbie, si pour les yeux mais c'est pour l'oreille
02:14:24 on l'entend moins bien et surtout
02:14:26 si vous avez un choc acoustique violent
02:14:28 elles ne vont pas se renouveler, ça c'est l'inconvénient
02:14:30 du fait qu'elles ne se renouvellent pas
02:14:32 l'avantage c'est que là quand on va traiter
02:14:34 comme elles ne se renouvellent pas, une fois qu'elles seront traitées
02:14:36 elles seront traitées à vie, donc ces traitements
02:14:38 pourront durer
02:14:40 toute la vie du patient
02:14:42 je reviens maintenant pour vous montrer
02:14:44 en détail les cellules
02:14:46 ciliées, comment ça fonctionne, regardez
02:14:48 l'onde sonore qui arrive, qui fait
02:14:50 bouger ses cils, qui grâce
02:14:52 à l'autoferline vont transformer
02:14:54 tout ça, donc voilà ce qui se passe
02:14:56 et là, les
02:14:58 chercheurs sont arrivés
02:15:00 à transformer, grâce à
02:15:02 la thérapie génique, à
02:15:04 recoder le gène qui va
02:15:06 lui recoder pour la protéine
02:15:08 et donc faire fabriquer l'autoferline
02:15:10 qu'est-ce qu'ils font ? Je vous le résume simplement
02:15:12 une anesthésie générale
02:15:14 on enlève le
02:15:16 tympan, on va injecter
02:15:18 localement dans le petit escargot
02:15:20 je vous ai montré le gène
02:15:22 modifié qui va coder
02:15:24 pour l'autoferline, donc la protéine va pouvoir
02:15:26 être là et hop hop hop
02:15:28 ça va redevenir comme
02:15:30 une audition normale, donc
02:15:32 là il y a quelques essais en France
02:15:34 sur des enfants de
02:15:36 8 à 31 mois et je
02:15:38 précise que c'est important de le faire
02:15:40 à cet âge là aussi
02:15:42 parce que là il y a eu un essai
02:15:44 aux Etats-Unis mais chez un enfant
02:15:46 de 11 ans, or quand vous avez été
02:15:48 sourd
02:15:50 jusqu'à l'âge de 5 ans on peut
02:15:52 récupérer la parole
02:15:54 mais une fois, alors là il va entendre
02:15:56 mais il ne pourra plus parler puisque on va dire que
02:15:58 le sens de la parole
02:16:00 on ne peut plus apprendre à parler au-delà de 5 ans
02:16:02 donc l'intérêt aussi de le faire chez
02:16:04 tout jeune, non mais c'est véritablement
02:16:06 pour l'instant on avait les implants
02:16:08 cochléaires, mais les implants cochléaires
02:16:10 d'abord c'est lourd, ça pallie
02:16:12 un manque, mais là ça traite
02:16:14 réellement, donc c'est vraiment
02:16:16 un espoir et c'est bien que les essais
02:16:18 commencent pour d'autres surdités
02:16:20 aussi à venir en thérapie génique
02:16:22 bravo. Merci Brigitte.
02:16:24 ...
02:16:26 ...
02:16:28 ...
02:16:30 ...
02:16:32 9h moins 10 dans un instant
02:16:34 l'heure des pros avec Pascal
02:16:36 Pro et tous ses invités, nous on se retrouve avec
02:16:38 toute l'équipe évidemment, demain matin
02:16:40 dès 5h55, à demain !
02:16:42 ...