Frédéric Vienne, président de la Chambre d'agriculture
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00:00 Nous on est concernés que par la catastrophe, enfin que la calamité agricole, pardon,
00:04 par la calamité agricole qui est demandée par la Chambre.
00:07 J'ai écrit ce matin un coyer au préfet pour lui demander de faire le nécessaire,
00:11 qu'il enclenche les démarches qui puissent nous faire bénéficier
00:14 de cette arrêtée de calamité agricole.
00:16 La première étape c'est l'état de catastrophe naturelle
00:20 qui va déclencher les calamités agricoles.
00:23 C'est à partir de ce moment-là on va pouvoir instruire toute la batterie de Proscor,
00:29 on va pouvoir faire des dommages collatéraux,
00:30 on a encore intégré par exemple les apiculteurs,
00:32 on a encore intégré les dommages en ce moment du manque d'eau
00:35 et des coupures d'eau qu'il y a sur le tampon,
00:37 il y aura très certainement des incidences sur les élevages mais aussi sur le maraîchage.
00:41 Donc tout ça sera intégré en plus du passage du cyclone.
00:45 On était aux alentours de 40 millions d'euros,
00:47 donc on s'y approche au fur et à mesure qu'on avance
00:49 et donc on sera dans ces eaux-là,
00:53 entre 30 et 40 millions d'euros de sinistre sur la raie.
00:57 J'étais encore même sur Sillaos ce week-end
01:01 où ça a été relativement épargné mais avec des dégâts quand même conséquents
01:05 pour les agriculteurs qui l'ont subi.
01:07 Donc les couloirs de vent ont été différents sur la commune
01:10 mais avec des dégâts, on a un producteur hors sol
01:14 qui a dû débâcher mais qui a perdu toute sa production
01:16 et ce serait dommage que ce genre de situation
01:19 ne soit pas rembossée de ces bâches qui ont été abîmées et de ces cultures perdues.
01:23 C'est une inquiétude qu'on a tous, tous les responsables.
01:26 J'ai eu M. Serge Ouarrault ce matin qui était inquiet de cette situation.
01:31 Nous aussi à la Chambre on l'est mais c'est incompréhensible
01:34 d'après ce qu'on a vu, d'après le déclenchement des différents niveaux d'alerte
01:37 jamais atteints qu'on ne soit pas reconnus à ce titre pour les déclarations de sinistre.
01:43 On a des rendez-vous très importants à venir,
01:45 la venue des ministres, Agriculture et Outre-mer qui doivent revenir.
01:48 On a un rendez-vous au Salon de l'Agriculture à fin février.
01:51 Donc ce sont des moments qu'on va privilégier pour les rencontrer
01:53 sur justement toutes ces mille feuilles administratives autour des sinistres qu'on subit,
01:59 sécheresse ou cyclone, de moderniser un peu tout ça, de faciliter tout ça
02:05 pour qu'on puisse être moins inquiet, nous responsables
02:08 et puis agriculteurs en cas de sinistre ou de cyclone.
02:12 Je suis également président de la commission des Chambres d'Outre-mer
02:16 et on travaillera en commun sur ce sujet.
02:18 On a un rendez-vous prévu et on présentera quelque chose aux ministères,
02:22 aux différents ministères concernés, notamment l'Agriculture,
02:24 mais surtout l'Outre-mer pour qu'on puisse être vu différemment au lendemain
02:29 d'une situation très compliquée comme on vient de connaître.
02:31 La pénurie se fait déjà sentir.
02:33 J'ai vu surtout l'état des légumes qui sont présents dans les étals chez cet imprimeur.
02:37 Ils sont impactés indirectement, mais ils n'auront plus de légumes à vendre
02:43 à partir de la semaine prochaine avec des conséquences financières sur leur activité.
02:48 On a des légumes qui vont complètement être absents.
02:51 Tout ce qui est vert, tout ce qui est persil, petits oignons, salades, petits breads,
02:56 notamment aussi la tomate, on voit les prix qui commencent à augmenter.
03:00 Donc le produit va se raréfier avec les chaleurs, l'humidité.
03:04 Beaucoup de légumes vont être, ceux qui restent vont s'abîmer,
03:06 ne pas être dans de bonnes conditions.
03:07 Moi, je conseille aux consommateurs d'acheter le strict nécessaire,
03:10 de les acheter certes, mais le minimum qu'on a besoin pour sa cuisine.
03:13 On n'est pas dans une période de pulence.
03:15 On est à adapter sa cuisine en fonction des éléments.
03:18 On est très inquiet. Il ne faut pas que ces moments-là soient la porte ouverte à tout et à n'importe quoi.
03:22 On connaît les conditions de production des pays de la zone
03:25 qui ne sont pas prêts à importer sur notre territoire européen et français.
03:30 On connaît les conditions, notamment de l'Afrique du Nord,
03:33 où on pourra trouver des légumes aisément en ce moment.
03:35 Mais voilà, donc il faut surtout éduquer le consommateur et dire
03:40 il vaut mieux se passer des légumes pendant quelques semaines.
03:43 Et dès le mois d'avril, mai, on aura un retour à la normale sur la production de légumes à La Réunion.
03:50 Candice nous inquiète.
03:52 Donc, on sort à peine du cyclone... C'était lequel déjà ?
03:57 Alors, on sort à peine...
04:00 On sort à peine du cyclone Bilal que l'on rentre dans le cyclone Candice.
04:05 Et c'est inquiétant parce qu'il suffirait de pluies abondantes pour aggraver la situation.
04:09 [Musique]