• il y a 11 mois
Alors que la mobilisation des agriculteurs s'intensifie, un accident est survenu ce mardi matin, sur le point de blocage de Pamiers, dans l'Ariège. Une femme, adéhrente de la FNSEA, est morte. Son mari et sa fille ont été blessés gravement. 

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00:00 Il est 8h13, retour sur le pateau de première édition, la mobilisation évidemment de nos agriculteurs, mobilisation endeuillée ce matin par un accident mortel.
00:08 [Générique]
00:14 Avec nous évidemment les envoyés spéciaux de BFMTV mobilisés ce matin sur les différents points de blocage.
00:19 Et puis Lux Messard, vous êtes le vice-président de la FNSEA, merci d'être en direct avec nous.
00:24 Votre président a annoncé il y a quelques minutes sur BFMTV la mort d'une de vos adhérentes sur l'un des points de blocage des agriculteurs du côté de Pamier dans l'Ariège.
00:34 Est-ce que vous avez à présent plus d'informations sur les circonstances de cet accident survenu donc sur un point de blocage des agriculteurs ?
00:43 Bonjour, ma pensée ira directement à l'agricultrice et à sa famille. Quand on se bat comme ça, ce n'est pas pour justement des drames.
00:54 A priori c'est un accident de la route mais apparemment il y aurait quelqu'un qui aurait voulu forcer un barrage et l'agricultrice se trouvait avec son mari, son enfant, derrière une meule de paille.
01:07 Donc voilà, c'est un drame. Franchement, les condoléances forcément à la famille et puis surtout ça ne donne que du sens et des valeurs à notre combat.
01:18 On ne fait pas ça pour ça mais si cette agricultrice, cette famille était sur les barrages, c'est bien qu'aujourd'hui il y a un mal-être,
01:26 il y a un malaise agricole et qu'il est urgent que les politiques s'en saisissent et qu'on ait des réponses vite pour que justement on puisse revenir tous dans nos fermes.
01:34 Mais je pense que ça légitime encore plus notre combat pour que justement on retrouve du sens, de la fierté à ce métier. On en a bien besoin.
01:43 Mouvement, vous avez raison d'insister, soutenu par les Français. Si vous le permettez, je voudrais qu'on revienne vraiment d'un mot sur cet accident.
01:50 C'est une voiture qui a voulu, semble-t-il, forcer un barrage. La membre de la FNSEA qui se trouvait là a trouvé la mort et il y a deux blessés. Qui sont ces blessés ?
02:02 Ça serait son mari et un enfant. On va bien sûr attendre les précisions. Ça appelle, comme le disait Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, à ce que nos barrages se fassent dans le calme,
02:15 dans la décence. Et puis surtout, j'appelle aussi tous les Français qui vont se déplacer ces jours-ci, soyez vigilants, soyons vigilants tous pour que justement ce drame n'arrive plus.
02:28 Ce n'est juste pas possible. – Le ministre de l'Intérieur a dit qu'il ne lèverait pas les barrages des agriculteurs.
02:34 Est-ce qu'il faudrait que les forces de l'ordre soient là pour sécuriser ces barrages ?
02:41 – En général, ils sont là et on apprécie le travail qui est fait pour sécuriser. On a nous-mêmes des services pour justement faire que toutes nos actions se fassent dans le calme.
02:55 Et en général, on est reconnu pour ça. Donc on va multiplier de nouveau la prudence, la vigilance. Nos revendications sont légitimes, mais ce drame, justement, on fait tout.
03:09 On ne fait surtout pas pour ça, pour ça. – Bien sûr. À l'instant, la préfecture de La Riège communique sur cet accident qui est donc survenu à 5h45.
03:17 Donc tôt ce matin, il faisait encore nuit sur la National 20 à Pamier, au niveau du pont de la départementale 119, sur les lieux de ce blocage.
03:27 Les sapeurs-pompiers se sont immédiatement rendus sur place. Une cellule psychologique est également activée.
03:33 35 pompiers, 13 policiers et 20 gendarmes sont sur place. Donc une personne décédée, une femme, une agricultrice adhérente de la FNSUA et deux blessés graves.
03:43 Sa fille et son mari, selon les toutes dernières informations, en provenance de Pamier.
03:49 – Et à l'instant, le parquet précise que plusieurs personnes ont été placées en garde à vue.
03:54 La mobilisation de M. Smessard, donc, n'est pas entamée par ce terrible événement très très malheureux.
04:00 La mobilisation, elle va se renforcer, c'est ce que vous nous dites, tant que le gouvernement n'aura pas donné un certain nombre de mesures.
04:09 Quelles sont les mesures essentielles qu'il faudrait que le gouvernement annonce pour que les barrages soient levés ?
04:18 – Alors, ce qu'il nous faut, hier soir, il y a eu un échange avec Gabriel Attal.
04:24 Tout est sur la table, ils ont toutes nos revendications, ils ont toutes nos demandes.
04:28 Alors, bien sûr, il y a les demandes qui sont du niveau européen, des demandes du niveau français.
04:33 Mais très rapidement, on peut avoir des annonces qui permettent, d'ici quelques jours, de lever les barrages, je l'espère.
04:42 Il faut simplement que notre gouvernement accélère, on ne peut pas simplement prendre conscience.
04:46 Hier, on a bien vu qu'on a eu un Premier ministre très à l'écoute, qui découvrait une bonne partie des sujets.
04:52 Forcément, on ne peut pas tout…
04:54 Mais je pense qu'il faut absolument que, notamment le ministre de l'Agriculture, aujourd'hui, passe des paroles aux actes.
05:01 Ça fait trop de mois, trop d'années où, justement, on a accumulé cette surtransposition franco-française.
05:09 Annoncer cette pause normative, c'est indispensable.
05:14 Les 4% de non-production en 2024, on peut dire très clairement, aujourd'hui,
05:19 la France ne mettra pas en place ces 4%, comme on l'a fait en 2022, comme on l'a fait en 2023.
05:25 On voulait des réponses dans le Sud, sur des problèmes sanitaires, sur la MHE.
05:30 Il faut absolument que ces aides arrivent rapidement aux agriculteurs.
05:34 C'est toutes des petites choses comme ça qui redonneront… Mais il faut donner signe.
05:38 Et puis après, je pense qu'il va falloir des calendriers et puis des rendez-vous réguliers
05:42 pour qu'on vérifie que les paroles ont été transformées en actes.
05:47 Sinon, on ne pourra pas lever.
05:49 On voit ce matin, des barrages se mettent sur la 7, sur la 16, dans beaucoup d'endroits en France.
05:55 Justement, on va aller rejoindre ces points de blocage, notamment sur l'autoroute A7.
06:02 C'est le nouveau point de blocage de cette matinée.
06:04 Ces tracteurs qui sont installés sur cette autoroute, au niveau de Saint-Rambert-d'Albon,
06:09 dans la Drôme, cette nuit.
06:10 Les voies sont bloquées des deux côtés, vous nous confirmez ça.
06:13 Chloé Bounamo, vous êtes sur place avec les agriculteurs.
06:17 Quel est l'état d'esprit à présent avec cet accident terrible survenu dans l'Ariège d'autre matin ?
06:24 Tout à fait, on est à hauteur de Saint-Rambert-d'Albon.
06:27 Vous l'avez dit, la circulation est bloquée sur les deux sens de circulation.
06:32 On est à hauteur de Saint-Rambert-d'Albon.
06:34 Je suis avec Loïs, vous avez 33 ans, c'est votre première manifestation.
06:37 Vous êtes céréalier dans le Nord-Isère.
06:39 Pourquoi est-ce qu'on bloque aujourd'hui cette autoroute A7 ?
06:42 On bloque aujourd'hui parce que pour exprimer vraiment un mouvement de ras-le-bol général
06:46 de la part de toute la profession agricole, que ce soit les céréaliers, l'arboriculture,
06:51 les éleveurs, les maraîchers, vraiment un ensemble. Les routiers aussi sont avec nous.
06:55 On a ras-le-bol d'être écrasé par les normes européennes qui succèdent aux normes françaises par-dessus.
07:00 Les cours des céréales qui se sont complètement effondrés.
07:04 Derrière ça, le coût des intrants qui, eux, ont explosé ces dernières années.
07:08 Les machines aussi qui ont grimpé en 40% de moyenne depuis quelques années.
07:13 Et les prix sont même moins rémunérateurs qu'il y a 10 ans et même d'il y a 40 ans.
07:17 Donc ce n'est pas normal. On a vraiment ras-le-bol. On est ici pour faire entendre notre voix.
07:23 Et on ne s'arrêtera pas, de toute façon, tant que le gouvernement n'aura pas pris des décisions.
07:26 Parce que le vent, ça suffit. Le vent, ça souffle tous les jours dans la vallée. On en a assez.
07:30 Et le vent des administratifs, c'est pareil. Il y en a ras-le-bol.
07:33 Donc maintenant, le vent, c'est fini. On veut vraiment des mesures. On veut vraiment des mesures.
07:38 Il y a d'autres barrages où la manifestation est un petit peu plus agitée.
07:41 Ici, le barrage, le blocage de cette autoroute se fait dans le calme.
07:46 Oui, pour le moment, c'est vraiment dans le calme. On n'est pas là.
07:49 Encore une fois, on n'est pas là. On est désolés pour les gens qui sont coincés dans leur voiture ou leur camion.
07:53 On n'est pas là pour embêter le monde. Mais malheureusement, il n'y a que ça pour se faire entendre.
07:56 L'A7 est un gros axe. Donc voilà, on l'a bloqué. Aujourd'hui, ça se passe très bien.
08:01 Les forces de l'ordre sont très sympas aussi avec nous. Ça se passe très bien.
08:04 Mais voilà, on ne bougera pas. Et puis s'il faut monter le ton, on montera le ton.
08:08 Merci infiniment, Loïs, d'avoir été avec nous.
08:10 L'autoroute A7 est actuellement bloquée sur une vingtaine de kilomètres. Les sorties 12 et 13 sont fermées.
08:17 Voilà, il faut sortir au niveau de Chana si on vient du nord et au niveau de Talamita si vous remontez du sud.
08:23 On rappelle donc ce bilan de cet accident survenu à Pamir. Un mort et deux blessés.
08:28 Et donc des bouchons en perspective du côté de l'agglomération de Lyon, celle de Valence.
08:32 Le réseau secondaire est sans doute très surchargé ce matin.
08:35 On passe au sud-ouest maintenant.
08:36 Cédric Fech du côté de la centrale nucléaire de Golfech, dont les accès sont bloqués par un autre point de blocage des agriculteurs depuis hier.
08:43 Maintenant, les agriculteurs restent déterminés ce matin.
08:47 Cédric. Oui, ils ont envie de rester longtemps.
08:52 Alors, je suis avec Rémi Bouissoux, qui est agriculteur ici.
08:55 Alors, le sentiment que ça va être compliqué pour le gouvernement de trouver des raisons de leur faire quitter ce barrage,
09:01 parce que tous ceux, ils sont plusieurs dizaines ici, ils ont tous des raisons différentes d'être sur le blocage.
09:06 Ce sera compliqué de satisfaire tout le monde.
09:08 Vous, cela dit, pourquoi ça a pris en Occitanie plus qu'ailleurs en France ?
09:12 Nous, on a tout simplement une problématique eau et ils veulent nous baisser de 40% nos volumes de prélèvement.
09:18 Voilà donc ça a démarré début novembre déjà et ils veulent qu'ils nous demandent de produire.
09:25 Le problème, c'est qu'avec moins d'eau et moi qui fais du maïs, ce manse ou des melons, je peux plus arroser mes cultures.
09:29 Vous savez ce que dit une partie de la population française ?
09:31 Pourquoi ils font du maïs puisque ça consomme trop d'eau ?
09:34 C'est vrai, mais le problème, c'est que c'est une des reçues parce que le maïs, justement, est une des plantes qui consomme le moins d'eau.
09:40 Le problème, c'est que ça a été donc il faut l'irriguer parce qu'il fait chaud.
09:44 Mais si on nous fait des réserves d'eau et qu'on puisse arroser, il n'y a pas de souci.
09:47 Ça passera où le maïs si on fait plus de maïs en France ? Il viendra d'où ?
09:49 Ça viendra des États-Unis, du Brésil avec du maïs au GM, qu'on consomme et il arrive déjà en France.
09:55 Donc vous voyez ici, l'ambiance est très, très calme, mais c'est quand même un endroit stratégique parce que derrière moi,
09:59 vous voyez, c'est l'une des deux cheminées de refroidissement de la centrale nucléaire de Golfech.
10:03 Donc vous imaginez, j'imaginais que les autorités sont extrêmement attentives.
10:06 Évidemment, ici, très vite, on a parlé de cet accident de Pamier dans l'Ariège.
10:11 Cette nuit, par exemple, il y a une voiture, un automobiliste étranger qui était énervé parce qu'il y a plein de rempoints qui sont bloqués,
10:16 qui a essayé de forcer le passage. Ça a été tendu.
10:19 Et d'ailleurs, c'est quand même une préoccupation des agriculteurs.
10:21 Vous voyez, ils rajoutent des bottes de paille pour essayer au maximum de sécuriser ce rempoint,
10:25 pour éviter qu'il y ait une voiture qui essaye de forcer le barrage.
10:28 - Cet agriculteur évoquait l'eau, mais il y a aussi, évidemment, d'autres motifs de revendication.
10:32 Les réglementations européennes, les normes, l'inflation, le prix des intrants.
10:36 Est-ce que, M. Smessard, vous avez obtenu des garanties sur certains de ces dossiers ?
10:41 Et j'allais vous demander également, est-ce que vous savez où se rendra Gabriel Attal, puisqu'il a promis d'aller à la rencontre des agriculteurs ?
10:50 - Alors ça, c'est en train de se caler sur son déplacement.
10:53 Oui, tout est sur la table.
10:56 Les reportages le montrent, la plateforme est large.
10:59 Ce qu'il faut surtout retrouver rapidement, c'est de la dignité, de la reconnaissance de notre métier, du revenu.
11:05 Et le revenu, ça passera par l'application pleine et entière de la loi EGalim,
11:10 la prise en compte de tous les coûts de production dans nos fermes,
11:13 qu'on arrête de la variable d'ajustement entre la grande distribution et les industries agroalimentaires,
11:19 pour qu'enfin dans les fermes, ils reviennent du revenu.
11:21 Donc un métier qui soit viable et vivable.
11:25 Vivable, c'est qu'on enlève cette pression de mal-être qu'il y a dans nos fermes par rapport à la réglementation.
11:31 Un agriculteur qui se lève le matin ne sait pas s'il est en règle vis-à-vis de tout ce millefeuille administratif.
11:38 Et c'est ça que demandent les agriculteurs.
11:40 Finalement, qu'on leur fasse confiance et qu'on remette du bon sens.
11:45 On sent en tout cas ce matin sur les différents points de blocage des agriculteurs,
11:49 qu'il y a cette chape de plomb qui est tombée depuis l'annonce de cet accident survenu à 6h moins le quart ce matin à Pamniers en Ariège.
11:55 On va rejoindre Naoufelle El Kawafi qui est à Agen, sur un point de blocage près de l'autoroute.
12:02 Naoufelle, les agriculteurs sont restés sur place toute la nuit.
12:07 Ils sont plusieurs centaines.
12:09 Quelle est l'ambiance ce matin ?
12:13 Vous imaginez bien beaucoup d'émotion à l'annonce de cette nouvelle, de cet accident survenu dans l'Ariège.
12:18 Ici, on nous explique qu'on veut tout simplement que cet accident légitime d'une certaine manière notre combat.
12:24 Et on veut rester prudent.
12:25 La preuve en est que depuis quelques minutes, il y a les gendarmes qui sont positionnés à l'entrée de cette autoroute
12:29 et qui filtrent les entrées pour éviter tout débordement, pour éviter tout accident.
12:33 On est justement aux côtés de Romain.
12:35 Alors, Sébastien Romain, racontez-nous peut-être une réaction sur cet accident qu'on a appris.
12:39 C'est toute la mobilisation qui a endeuillé ce matin ?
12:41 Oui, complètement. C'est toute la corporation, le métier d'agriculteur.
12:45 Et nous sommes désolés de cet accident.
12:48 Nous compatissons avec tous nos amis et collègues agriculteurs.
12:53 Et nous souhaitons que des mesures soient prises pour protéger justement cette manifestation, cette protestation.
12:59 Et que tout se déroule dans la meilleure des façons qui soit.
13:03 Parce que malgré cet accident, la mobilisation, elle va continuer.
13:05 Elle risque même de prendre encore plus d'intensité ?
13:08 Complètement. Aujourd'hui, on est à un stade où aucune intervention, aucune avancée ne s'est déroulée hier.
13:17 Donc automatiquement, le mouvement va s'accentuer. On le souhaite.
13:22 Comment justement ? Il y a des actions coup de poing qui vont être menées dès ce matin.
13:24 Qu'est-ce qui va se passer ici ?
13:25 Oui, chez nous, sur notre secteur, sur la Genève, des actions coup de poing vont être menées
13:30 sur les services administratifs, les services d'État notamment,
13:35 pour faire entendre notre mal-être. Et j'en appelle justement à tous les autres agriculteurs.
13:41 Aujourd'hui, ce n'est pas un syndicat qui manifeste, mais c'est tout le monde agricole qui est mécontent.
13:47 Et nous avons besoin du soutien des prestataires.
13:49 Nous dépendons aussi du monde de l'agroalimentaire, les semenciers, les concessionnaires.
13:55 Il faut que tout le monde rejoigne le mouvement.
13:57 Est-ce qu'on a l'impression que c'est un point de non-retour, que la profession étouffe ?
14:00 La profession étouffe et on est forcés de constater que nous ne sommes pas entendus par nos politiques.
14:08 Donc aujourd'hui, il faut que le mouvement devienne plus important que ce qui l'est actuellement.
14:13 Merci beaucoup pour la colère des agriculteurs ici, qui sont en train de se réunir
14:17 en direction dans quelques instants du centre-ville d'Agin pour mener des actions coup de poing
14:21 et faire entendre leurs revendications.
14:23 Alors ça aussi, c'est nouveau, le mouvement dans le progressif des agriculteurs pour des mouvements coup de poing.
14:27 Mélanie Bertrand du service Police Justice de BFMTV est avec nous pour revenir sur les circonstances de cet accident
14:32 survenu près de Pamier sur l'autoroute sur la National,
14:36 21 morts et 2 blessés.
14:37 La victime est une femme.
14:39 Les circonstances, Mélanie.
14:40 Oui, il est très tôt ce matin, 5h45, quand un véhicule tente de forcer le barrage.
14:45 C'est ce que nous a dit tout à l'heure le vice-président de la FNSEA sur notre antenne.
14:49 Il tente de forcer le barrage et là, il percute une femme, son mari et leur enfant
14:54 sur les lieux de cette manifestation agricole au niveau de Pamier.
14:57 Alors, la femme est décédée.
14:59 C'est ce que nous ont confirmé plusieurs sources ce matin.
15:02 Le mari et l'enfant, dont on ne sait pas encore précisément l'âge,
15:06 sont tous deux transportés à l'hôpital dans un état grave.
15:09 Rapidement, la préfecture de La Riège nous précise que les pompiers se sont rendus sur place,
15:14 qu'il y a eu de gros moyens déployés.
15:16 35 sapeurs-pompiers, 13 policiers et 20 gendarmes ont été mobilisés.
15:20 Le procureur de la République de Foix nous a précisé il y a quelques instants
15:24 que les occupants du véhicule qui a forcé ce barrage, qui a percuté cette famille,
15:28 ont tous été interpellés.
15:30 Trois ou quatre personnes sont actuellement entendues en garde à vue.
15:33 Une enquête, bien sûr, a été ouverte et une cellule psychologique a été mise en place,
15:37 sur place, pour évidemment accompagner les témoins, ceux qui ont assisté à ce terrible accident.
15:42 Donc, il va falloir observer dans les minutes qui viennent,
15:45 la façon dont sont sécurisés ces points de blocage.
15:47 Cédric nous disait que les agriculteurs eux-mêmes étaient en train de sécuriser
15:52 le rond-point de Golfech avec des balleaux de paille.
15:55 Naoufel El-Kawafieh a ajouté que les gendarmes étaient en train d'arriver.
15:58 Est-ce que le mouvement va changer de visage dans les heures qui viennent,
16:02 M. Luc Smessart, vice-président de la FNSOA, qui est toujours avec nous ?
16:08 Oui, elle a changé, je ne sais pas.
16:11 Vous savez, quand on est sur ces barrages, en général, il y a toujours beaucoup de dignité.
16:17 Ces agriculteurs sont là, bien malgré eux,
16:21 et je crois que ça va renforcer justement cette volonté, cette détermination.
16:27 Les agriculteurs, c'est des travailleurs, comme on dit chez nous, des "feuzeux",
16:31 ce n'est pas des "diseux", mais à un moment donné, quand ils sont…
16:34 c'est que ce ras-le-bol, il était latent.
16:37 Quand on a retourné les panneaux cet automne, tout le monde a dit,
16:42 "Tiens, finalement, on est d'accord avec eux, les élus, nos voisins, partout en France,
16:47 et qu'aujourd'hui, il y a besoin de changer."
16:49 Je m'occupe du dossier mal-être en agriculture,
16:52 quand on sait qu'aujourd'hui, c'est une profession où le suicide est très important.
16:58 Ça démontre bien ce mal-être dans nos exploitations.
17:01 Et je peux vous dire que si on fait ça, c'est parce qu'on est déterminé
17:04 à ce que nos jeunes puissent faire ce métier demain.
17:06 C'est un beau métier, se lever le matin pour nourrir les gens,
17:09 pour produire du lait, pour produire du blé, pour produire des fruits et des légumes.
17:13 Ça a du sens.
17:14 Et je crois que c'est ça qu'on veut aujourd'hui,
17:16 et qu'on veut simplement derrière, c'est vivre du prix de nos métiers.
17:19 Donc on arrête ces taxes, ces charges, ces normes.
17:23 Et je pense qu'on retrouvera et on continuera à avoir
17:26 cette richesse de notre agriculture française.
17:28 C'est tout à fait ça ce qu'on porte aujourd'hui.
17:31 Ça a été dit tout à l'heure, bien sûr, il y a le syndicalisme FNSO-SGA,
17:34 mais derrière, c'est l'ensemble des agriculteurs de la profession,
17:37 Lamont et Laval, qui sont derrière nous, parce que je pense que
17:40 c'est essentiel, c'est structurant pour nos territoires.
17:44 – Merci beaucoup. – Les faisons et pas les diseux.
17:46 – Merci M. Smessard pour vos jolis mots.
17:48 Les Français aiment leurs agriculteurs.

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