• il y a 11 mois
La FNSEA, premier syndicat agricole français, et les "Jeunes agriculteurs" ont été reçus à Matignon ce lundi soir, alors que plusieurs axes routiers demeurent bloqués, principalement en Occitanie, dans l'attente de mesures du gouvernement concernant la hausse des taxes et l'accumulation de normes, notamment au niveau européen

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Transcription
00:00 Comme on l'a dit depuis des semaines, on a redit au Premier ministre qu'on ne se contenterait pas de mots,
00:06 qu'aujourd'hui, ce que les agriculteurs attendaient, c'était des actes précis.
00:10 Et donc ces actes, ils sont amenés d'abord à court terme. Et donc on attend du Premier ministre que, dans la semaine,
00:17 il puisse faire un certain nombre de déclarations qui fassent bouger les lignes sensiblement
00:21 et qui montrent aux agriculteurs que ce n'est pas simplement des mots. Je pense évidemment à tout ce qui concerne le prix,
00:28 les négociations commerciales en cours, sur le fait que la matière première agricole, c'est pas une variable d'ajustement.
00:33 Je pense à toutes les questions qui sont levées sur les aspects sanitaires, sur les aspects de fiscalité,
00:39 que ce soit des carburants ou d'autre nature, tous les sujets de court terme qui ont besoin d'être bougés,
00:43 en France, bien sûr, mais aussi au niveau européen. Et ça, on a très clairement notifié au Premier ministre
00:49 qu'on avait besoin de l'engagement à la fois du Premier ministre, mais aussi du président de la République,
00:56 parce qu'à Bruxelles, il y a des lignes à faire bouger. Je pense notamment à tout ce qui concerne le cadre de la PAC,
01:02 les 4% de non-production que les agriculteurs ne comprennent pas, tout un tas de sujets techniques,
01:07 les directives sur l'élevage industriel, tous les sujets autour des NBT. Il y a beaucoup de sujets bruxellois,
01:13 puisque, vous le savez, l'agriculture dépend aujourd'hui beaucoup de décisions qui sont prises à Bruxelles.
01:18 Je voudrais rappeler aussi qu'on a dit très clairement au Premier ministre que l'Europe, c'était le cadre dans lequel on voulait agir,
01:23 que cette Europe, elle nous questionnait, mais qu'elle restait pour nous le cadre dans lequel ça devait se passer.
01:29 Et donc cette Europe, on y tient, mais on a besoin aussi de la remettre en question, parce que la manière très administrative
01:35 de la faire n'est plus comprise par les agriculteurs. On ne peut pas avoir des dates qui régentent nos actions dans nos champs.
01:43 On ne peut pas avoir des obligations de réimplanter des prairies quand on n'a plus d'animaux. Enfin autant de choses
01:48 qui paraissent absolument un non-sens et sur lesquelles il faudra qu'on revienne. Et ça, on comprend que ça prendra un peu plus que la semaine.
01:57 Mais on a l'échéance du Salon de l'agriculture dans près d'un mois. Et donc il nous semble que c'est le bon tempo, en tous les cas pas plus tard,
02:05 pour qu'au niveau européen, on ait décision. On a discuté avec nos homologues européens, évidemment les Allemands,
02:09 mais aussi les Italiens et d'autres pays. Tout le monde est concentré sur le même objectif, faire en sorte que la vision décroissante
02:16 du Green Deal soit remise en cause, ce qui ne veut pas dire pour autant que les sujets environnementaux ne sont pas à prendre en compte.
02:22 Je le redis, le défi climatique, c'est pour les agriculteurs un vrai challenge. Et ils sont encore une fois une source de solution.

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