Dans la lignée d'un Niro, ou même d'un SCH, So La Zone a une plume acérée. Ses textes sont réfléchis, étudiés, et surtout authentiques. Car le rappeur a un vécu, il faisait des freestyles qu'il publiait sur Instagram depuis sa cellule de prison. De son propre aveu, il parle dans ses textes de "rue", qui reste le thème de prédilection de son nouvel album, sorti le 19 janvier. "De la cellule au château" est composé de 15 titres, et lui et son label (GhettoChildMusic) ont vu les choses en grand. Deux release party, une le jeudi soir, avec un showcase du rappeur qui se concluait par la disponibilité du projet, et une dans son quartier, la Castellane, à ciel ouvert, avec un stand lumineux duquel il distribuait des CD. Deux camions LED tournaient également dans la ville, affichant la pochette de l'album. "Je suis fan de mes fans", nous dira-t-il en rigolant. Et ils lui rendent bien, car le rappeur ne cesse de monter en popularité.
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NewsTranscription
00:00 Racheal à la rue, ça se passe quoi. On a un direct de la Castellane, c'est pour la province.
00:03 Préparez-vous, c'est pour la zone, c'est ghetto chill.
00:05 C'est le début de très très grande aventure.
00:07 Je vous laisse découvrir ça.
00:09 *Musique*
00:30 Ouais, Racheal à la rue, ça se passe quoi, c'est sur la zone.
00:32 Ce soir on a fait une petite "release" un peu privée.
00:34 Et demain, du coup, parce qu'on a pas pu faire venir tout le monde,
00:37 on fait une "release" au quartier à la Castellane.
00:39 Une "release" à ciel ouvert on va dire.
00:41 Pour pouvoir un peu remercier tout ce qui est...
00:43 Que ce soit membres proches qui nous entourent,
00:45 ou les personnes avec qui on a pu travailler, collaborer ou quoi que ce soit.
00:48 Tu vois, on va faire un grand remerciement vers ces gens là.
00:50 J'ai encore un peu de mal, je suis encore un peu timide pour la scène.
00:52 Face à la scène.
00:54 Tu connais, il reste rien dans mon coin.
00:56 En fait, ça met un peu les frissons, tu vois c'est quoi.
00:58 Pas envie de décevoir le monde public d'un côté,
01:00 et tu te dis quand même, tu vois, il y a des gens qui vont chanter tes sons.
01:02 La première fois que j'ai fait une scène, que j'ai vu les gens chanter mon son,
01:04 j'étais comme ça.
01:06 Je croyais que j'étais plus content que eux, tu vois c'est quoi.
01:08 Je suis fan de mes fans.
01:10 Faut être honnête, je suis fan de mes fans.
01:12 L'album il tourne totalement autour de la rue,
01:14 de différentes manières, avec différents thèmes.
01:16 On a changé de style, de tout, tout, tout, tout.
01:18 Mais on est resté dans la rue.
01:22 Toujours essayer de nouveaux trucs.
01:24 Toujours, toujours, toujours, toujours.
01:26 "Faux frère" c'est de la "two step", c'est pour ça aussi que j'aime bien,
01:28 tu vois, j'arrive à sortir du lot.
01:30 "Pas le temps pour que je te coure derrière,
01:32 on t'a sans s'arrêter."
01:34 En tout cas je fais en sorte que,
01:36 que ce soit un jeune, un ancien, ce que tu veux,
01:38 quand tu l'écoutes mon son, il se dit "oh le jeune il a dû vécu".
01:40 Ou sinon c'est tout bête,
01:42 par exemple, on va écouter un son de Djou,
01:44 il va dire "j'ai cendré dans la canette".
01:46 C'est tout bête, ça m'est déjà arrivé, c'est un peu à l'esprit.
01:48 J'ai envie de faire un peu le même délire.
01:50 "C'est pas assez fort, c'est pas assez fort.
01:52 Les gars, c'est bon, on est allé pas ce soir ?
01:54 Ouais !
01:56 Sur la zone,
01:58 sur la zone dans la minuit.
02:00 Je veux que vous vous fassiez un maximum de bruit sur la zone.
02:02 Sur la zone, sur la zone."
02:04 Il est fier, il est content,
02:06 et de toute façon c'est nous, on représente la Castellane.
02:08 C'est encore entre Guilhemin
02:10 et l'archiste qui sort du lot.
02:12 Je ne vais pas te dire qu'on a réussi,
02:14 parce que pas du tout, c'est que le début du long histoire.
02:16 Moi ça y est, j'ai réussi à mettre le pied
02:18 dans la bricouille des grands on va dire.
02:20 "Écoutez-moi ça suit à Colonce."
02:22 "Ce truc qui pèse cadou,
02:24 on vous a dit, venez dans le plein air.
02:26 C'est trop chaud.
02:28 Ça va yo, on te régale."
02:30 C'est beaucoup mal réputé la Castellane.
02:38 Quand tu vas dire que tu es de la Castellane,
02:40 tu vois des gars comme ça, à l'air de dire "tu as fait quoi,
02:42 tu es qui, tu sors de où ?"
02:44 Alors que pas du tout, on est deux humains, on a deux bras, deux jambes.
02:46 C'est une mauvaise réputation qu'il y a un peu dans ce quartier.
02:48 C'est un peu dommage.
02:50 C'est le seul quartier qui fait pas pas que de lui.
02:52 Certes, il se passe certaines choses comme dans d'autres quartiers,
02:54 c'est ce que tu veux,
02:56 mais en réalité, il n'y a pas de guerre, de gang, de meurtre.
02:58 Tu remarques bien, on est dans notre coin,
03:00 nous les Castellanois, en vrai de vrai.
03:02 Moi, j'aimerais redonner la réelle image de la Castellane.
03:04 Il y avait les fêtes chaque année.
03:06 Il y avait des trucs de fous qui s'organisaient à la Castellane.
03:08 C'était un truc de fou,
03:10 les familles venaient d'extérieur.
03:12 On assombrait.
03:14 Il y avait les Castellival,
03:16 il n'y a plus rien.
03:18 Le quartier, on l'assombrait.
03:20 Moi, j'aimerais redonner la vraie image du quartier.
03:22 dans le quartier parce que les gens ont vraiment peur de venir.
03:24 Je pense que ça va durer quand même temps, c'est juste ça.