• il y a 11 mois
Six ans après les attentats de Trèbes et de Carcassonne, sept accusés, proche du terroriste abattu, Radouane Lakdim, vont être jugés. Ce procès remet en lumière l'acte de bravoure du gendarme Arnaud Beltrame.

Category

🗞
News
Transcription
00:00 23 mars 2018, Redouane Lachdim, petit dealer ultra radicalisé, se lance dans un périple meurtrier.
00:06 Quatre morts, dont trois au super-U de Trèbes.
00:08 C'est là notamment que le gendarme Arnaud Beltrame sera tué.
00:11 Lachdim a été abattu dans l'assaut.
00:13 Ce sont ses proches que l'on va donc juger aujourd'hui.
00:16 Pauline Rovna, on vous retrouve en direct devant la cour d'assises.
00:18 Pauline, sept proches de Lachdim vont être jugés avec deux questions.
00:23 Que savait-il de son projet terroriste et l'ont-ils aidé ?
00:28 Alors, ils sont donc sept à comparaitre, non pour complicité des crimes commis,
00:32 mais pour association de malfaiteurs, terroristes, criminels,
00:35 une peine passible d'un maximum de 30 ans de prison.
00:37 Il y a six hommes et une femme qui vont se présenter ce matin.
00:40 Ils sont âgés de 24 à 35 ans.
00:42 Dans le box des accusés, il y en a cinq qui comparaissent libre et deux en détention provisoire.
00:47 Et dans ce box, on retrouvera par exemple la petite amie du terroriste de l'époque.
00:51 Elle avait 18 ans.
00:52 Elle était très radicalisée comme lui aussi.
00:54 Et selon l'accusation, elle savait exactement ce dont l'individu était capable
00:58 et ce qu'il était capable de faire.
01:00 Seront également jugés à ses côtés le beau frère du terroriste
01:02 qui par exemple avait nettoyé tout l'appartement avec la perquisition
01:05 et puis tous ceux qui l'ont aidé logistiquement, matériellement, financièrement,
01:09 notamment à se procurer des armes.
01:10 Il faut dire que le terroriste ne cachait pas ses intentions.
01:13 Il postait régulièrement sur les réseaux sociaux avec des armes sur fond de djihad,
01:16 d'appels au djihad et il parlait de tuer des mécréants.
01:19 Vous l'avez dit, il a été abattu par le GIGN le 23 mars 2018 dans ce super-U de Trèbes.
01:24 Et il a tué, après avoir tué, 4 personnes, notamment dont le lieutenant-colonel Arnaud Meltrame,
01:30 dont l'ombre et le geste planeront sur l'ensemble de ce procès qui dure jusqu'au 23 février.
01:34 Je me trouve avec Maître Alberti qui est l'avocat d'une quinzaine de partis civils.
01:38 Bonjour Maître, merci d'être avec nous.
01:40 Quel est l'état d'esprit des personnes que vous défendez,
01:42 notamment cette personne qui a été grièvement blessée à la tête d'un tir du terroriste ?
01:48 L'état d'esprit est particulier, vous pouvez vous en douter.
01:51 Nous sommes à quelques minutes d'un procès qui va débuter et qui va se dérouler sur plusieurs semaines.
01:57 Les victimes ne sont pas toutes là aujourd'hui.
02:00 Elles viendront aujourd'hui, je pense vivement à toutes les victimes de la barbarie
02:06 résultant des actes de terrorisme, mais plus spécifiquement à celles
02:11 qui ont subi les actes perpétrés le 23 mars 2018 à Carcassonne et à Trèbes.
02:17 L'enjeu et l'état d'esprit de ce procès, c'est de permettre, et ils le savent tous dans cet esprit
02:24 qu'ils vont se présenter les uns après les autres, l'enjeu c'est de permettre à la justice de passer.
02:29 Dans le prisme particulier de l'avocat de la partie civile que je suis, c'est aussi de les aider,
02:34 d'aider Renato Gomez, d'aider la famille grièvement blessée qui a subi comme les autres la volonté de mort,
02:44 mais qui est vivante.
02:45 La famille de Christian Medvesc qui n'a malheureusement pas eu cette chance,
02:49 seront là aussi, pas aujourd'hui mais dans les jours qui viennent lorsqu'il s'agira de prendre la parole
02:54 et de participer à ce procès parce que mon rôle, je le disais, en qualité d'avocat de partie civile,
02:59 c'est de les aider à surmonter cette épreuve.
03:02 Parce que c'est une véritable épreuve.
03:03 Avec la particularité que le terroriste n'est pas présent dans le box des accusés puisqu'il a été abattu.
03:07 Donc ce sont d'autres personnes qui sont jugées ?
03:10 Bien sûr, sauf que quand je parle d'épreuve, c'est personne que le hasard a voulu victime.
03:18 Sur la route ?
03:19 Sur la route, cette matinée funeste de ce vendredi 23 mars,
03:23 vont rencontrer un temps sur la durée du procès, croiser le chemin, la route,
03:30 se rapprocher de ceux qui comparaissent devant cette cour d'assises en qualité d'accusé.
03:35 C'est une épreuve.
03:36 Et ça c'est une épreuve, merci beaucoup.
03:37 On rappelle par exemple que la veuve d'Arnaud Beltrame n'a pas souhaité participer au procès
03:42 parce qu'elle estime que c'est trop difficile à vivre, trop traumatisant.
03:45 Elle restera donc chez elle, mais elle suivra attentivement ce qui se passe ici derrière moi.
03:48 Ce procès doit se tenir jusqu'au 23 février.

Recommandations