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Transcription
00:00 - Alors qu'on ne connaissait pas forcément, l'ensemble de la France ne connaissait pas forcément le nom de cet établissement.
00:06 Alors c'est grâce à la ministre de l'Éducation nationale qui y a scolarisé ses enfants que tout le monde désormais en a entendu parler.
00:12 On vous en a parlé dans les journaux ce matin sur Europe 1 et on va revenir sur cette semaine pour le moins agitée.
00:18 Bonjour Frédéric Gauthier, directeur de l'établissement Stanislas.
00:22 Alors comment est-ce que vous avez traversé cette tempête médiatique qui vous a emporté depuis quasiment dix jours à présent ?
00:28 - Alors nous la traversons avec une certaine sérénité mais les deux mots qui reviennent le plus souvent dans la bouche des élèves,
00:34 c'est notre priorité, nos élèves, des professeurs, des parents et de tous ceux qui nous connaissent, c'est incompréhension et indignation.
00:42 Alors pourquoi incompréhension ? Parce que dans ce qui est dit dans les médias, ou en tout cas dans beaucoup de médias, ils ne se reconnaissent pas.
00:47 Et les élèves me disent "ce que nous lisons, ça n'est pas ce que nous vivons".
00:52 Et donc il y a une incompréhension sur ce déchaînement médiatique pour accuser l'établissement d'être homophobe, sexiste, autoritaire et autoritariste.
01:04 Et la deuxième réaction et le deuxième mot qui résume leur sentiment, leur conviction même maintenant, c'est indignation.
01:11 Indignation quant à la méthode. Pourquoi ? Parce que nous avons été encerclés par un certain nombre de journalistes qui ont voulu poser...
01:17 - Les médias sont venus camper devant votre porte, on peut le dire comme ça, dans le 6ème arrondissement de Paris.
01:20 - Une journée et plusieurs, et pour interviewer les élèves. Et qu'est-ce qui remonte ?
01:24 Les élèves disent "nous sommes interviewés, nous répondons aux questions, nous disons que nous sommes heureux à Stanislas, que nous avons des amis,
01:31 que les choses se passent bien, qu'on ne se reconnaît pas dans les accusations de Mediapart et d'autres médias".
01:36 Mais ça n'intéresse pas les journalistes qui sont là. Et même un élève a téléphoné pour pouvoir témoigner.
01:42 Et la journaliste lui a dit "mais non, si vous témoignez à des charges, ça ne nous intéresse pas.
01:48 Nous ce qu'on veut, ce sont des éléments qui viennent dans le sens de l'enquête de Mediapart".
01:54 Alors c'est assez intéressant d'ailleurs comme réaction. Car ce que nous avons accueilli, c'est une enquête de l'inspection générale.
02:00 Et bien aujourd'hui, dans un certain nombre de médias, ça n'est plus l'enquête de l'inspection générale,
02:04 c'est devenu l'enquête de Mediapart, et je crois que c'est assez symbolique de ce qui se passe.
02:07 - Alors sur Europe 1, on a entendu quelques élèves de votre établissement qui effectivement
02:14 viennent défendre leur lycée, défendre leur BAU. Alors le journal du dimanche explique un petit peu
02:21 ceux qui ont voulu rallumer la guerre scolaire. C'est un petit peu le sentiment que vous avez également Frédéric Gauthier ?
02:26 - Alors moi je ne suis pas un spécialiste des stratégies politiques ou de communication,
02:30 mais c'est un peu le sentiment que nous avons. Pourquoi ? Parce que dans cette affaire, que se passe-t-il ?
02:36 Il y a une accusation de Mediapart qui suscite du coup une enquête diligentée par le ministre Papendiaï.
02:43 A l'issue de cette enquête, et ce n'est pas moi qui le dis, c'est l'inspection générale,
02:48 les accusations d'homophobie, de sexisme et d'autoritarisme ne sont pas reconnues.
02:53 Donc ça c'est la conclusion de l'enquête.
02:58 Et au lieu de s'appuyer sur cette conclusion, un certain nombre de médias, dont Mediapart,
03:04 continuent de nous considérer comme coupables. Et c'est là qu'il y a un acharnement.
03:09 Il y a une enquête publique qui dit "vous n'êtes pas coupable des accusations formulées dans la presse",
03:17 et il y a une enquête médiatique qui, contre l'enquête publique, dit "vous êtes coupable des accusations que nous avons formulées".
03:25 Je pense qu'on peut appeler ça un acharnement.
03:27 Un acharnement.

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