• il y a 11 mois
Les plongeurs observent de plus en plus ces prédateurs, de la presqu’île du Gaou (Var) jusqu’à Marseille. Des pêcheurs de La Ciotat, comme david Lopez, en tirent quasiment systématiquement dans leurs filets, même en hiver. La présence de barracudas, aussi appelés "bécunes", toujours plus gros et plus nombreux est un vrai phénomène, qui s’accentue ces dernières décennies avec le réchauffement climatique. Les deux espèces, Sphyraena Sphyraena (Barracuda européen) et Sphyraena viridensis (bécune à bouche jaune) sont dites "thermophiles" et viennent du Sud de la Méditerranée. "On les croise de plus en plus souvent dans nos eaux et nous continuerons à les observer de plus en plus, même en hiver au regard des températures de l'eau qui augmentent", ajoute Le Parc national des Calanques.
"On voit que ce sont des poissons qui affectionnent les zones portuaires, surtout quand elles sont aérées et grandes comme la nôtre à La Ciotat. Et cela prouve aussi que la qualité de l'eau y est bonne", tient de son côté à souligner Gérard Carrodano, sentinelle de la mer pour l'Agence de l'eau et également 1er prud’homme pêcheur à La Ciotat, face à l'entrée du port. " Ils sortent du port la journée, on le sait parce qu'on les voit souvent du quai, en banc. On les voit chasser aussi. Ils vont à l'île, verte, et ils reviennent. Ce sont les mêmes poissons qui tournent".

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Transcription
00:00 La mer me donne tellement de satisfaction que mon rôle c'est quand même de ramboyer un peu la balle.
00:06 Gérard est l'un des pêcheurs plongeurs historiques de l'Aciota,
00:10 un véritable témoin et acteur de l'évolution sous-marine au quotidien.
00:14 Il a constaté comme beaucoup le retour en force des barracudas le long des côtes de la région.
00:19 Les biomasses de barracudas elles cessent d'augmenter,
00:22 pas spécialement que l'Aciota, on a des témoignages de copains ailleurs aussi.
00:27 Et c'est vrai que ce sont des poissons qui affectionnent les zones portuaires,
00:31 surtout quand elles sont aérées et grandes comme la nôtre.
00:35 Et le plus important c'est la qualité de l'eau.
00:37 Si la qualité de l'eau est bonne, les barras viennent s'installer dans le port.
00:42 Aujourd'hui dans les populations de barras,
00:44 on a des spécimens qui commencent à ressembler aux barracudas du Pacifique.
00:52 Un bon signe donc pour la vie sous-marine qui témoigne d'une eau particulièrement saine.
00:56 Mais cela peut aussi inquiéter,
00:58 car le réchauffement climatique n'est pas pour rien dans cette mutation du milieu aquatique.
01:03 C'est un des effets du réchauffement climatique.
01:06 Après on peut avoir un effet pervers comme celui qu'on a eu en 2022,
01:11 c'est-à-dire la méga mortalité des gorgones
01:16 due à une période de chaleur trop importante et surtout trop longtemps.
01:23 Et nous on est vigilants, on est des lanceurs d'alerte.
01:25 Pourquoi ? Parce qu'on est underwater de 5 jours par an.
01:30 C'est pour ça que l'agence de l'eau nous a attribué ce rôle,
01:34 parce qu'ils sont avides de constats, qu'ils soient positifs ou négatifs.
01:39 Là, sur le tas, on a une très belle zone autour de l'île verte.
01:44 Une faune marine qui se reconstitue,
01:46 le résultat en partie donc d'une eau de plus en plus saine.
01:49 D'ailleurs, ce matin-là, un banc de dauphins est venu saluer notre équipe à quelques mètres du bord.
01:54 Comme un témoignage de la nature qui reprend peu à peu ses droits sur son milieu.
02:00 - Rattrapez-moi, je te dirai à l'une de mes pièces.

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