Les parents ont annoncé ce jeudi avoir porté plainte contre la responsable de la structure. Le parquet d'Épinal, quant à lui, a ouvert une enquête préliminaire pour "violences sur mineur de quinze ans par personne ayant autorité", a annoncé le procureur d'Épinal.
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00:00 Bonjour Maître Stéphan, merci d'être avec nous, vous êtes l'avocat du père de Tom. Est-ce que vous m'entendez Maître ?
00:06 Oui, je vous vois, vous êtes là. Merci d'être en direct avec nous.
00:09 On va parler de cette plainte qui est déposée, c'est pour ça qu'on vous a invité.
00:12 Mais d'abord, comment va Tom ce matin ? Est-ce que vous avez les dernières nouvelles de Tom ?
00:15 Oui, Tom a repris la vie normale. Aujourd'hui, à la suite des faits, effectivement, il n'a pas voulu retourner dans ce centre aéré.
00:24 C'était extrêmement compliqué pour lui d'aller à l'école.
00:27 Le lundi, il avait la boule au ventre parce qu'il a subi une punition humiliante, une punition en public, une punition inadmissible.
00:35 Cette plainte, Maître, on a entendu, on a vu le maire d'Epinal qui a reçu le père de Tom, qui s'est excusé.
00:43 L'animatrice dont on parle qui est visée par une procédure disciplinaire désormais.
00:49 Pourquoi vouloir aller plus loin ? Pourquoi déposer cette plainte ?
00:53 D'abord, les parents veulent connaître la vérité.
00:57 Il n'était pas présent dans ce centre aéré au moment où l'enfant a subi cette punition humiliante.
01:04 Ils l'ont découvert par hasard parce qu'aucun adulte du centre aéré ne les a contactés pour leur raconter ce qui s'était passé.
01:12 En fait, c'est la grande sœur de Tom qui a 5 ans qui descend du bus au moment de rentrer à la maison,
01:19 qui va voir sa maman et qui tout de suite lui dit, parce qu'elle a été choquée, Tom a été scotché à sa chaise.
01:25 La maman n'y croit pas et là, il y a une animatrice du centre aéré qui accompagne dans le bus,
01:30 qui descend également et qui rigole, qui rigole et qui dit à la maman,
01:33 "Ah oui, il n'aime pas le scotch, il n'aime pas être attaché."
01:36 Ça n'a pas fait rire du tout la famille.
01:39 – Oui, évidemment. Qu'est-ce qu'ils vous disent du côté du centre aéré ?
01:42 Qu'ils considèrent que Tom était un enfant difficile, impossible à calmer,
01:47 qu'ils considèrent que c'est la seule solution qu'ils ont trouvé, c'est ça qu'on vous dit ?
01:50 – Non, il n'y a pas d'explication, il n'y a pas d'explication officielle.
01:55 Aujourd'hui, on lit même dans la presse l'avocat de la personne mise en cause,
02:00 dans la presse locale, nous dire que Tom aurait été attaché à deux reprises ce jour-là.
02:06 Une fois à la cantine et une fois dans l'après-midi.
02:09 C'est quelque chose que les parents ont découvert ce matin, personne ne leur a parlé.
02:13 Donc aujourd'hui, effectivement, les parents, ils attendent la vérité,
02:17 ils attendent de savoir si c'est une punition qui était habituellement utilisée dans ce centre aéré.
02:24 Et surtout, ils se demandent pourquoi aucun autre des adultes présents
02:28 n'est intervenu pour mettre fin à cette situation.
02:31 – Et sur ce point-là, justement, personne ne vous répond.
02:34 Pourquoi est-ce que les autres adultes n'ont pas dit "non là, ça va trop loin,
02:38 ça n'est pas une punition adéquate pour un petit garçon de 4 ans".
02:41 – On n'a pas eu de réponse à cette question bien légitime
02:44 que tout le monde se pose en découvrant les faits.
02:47 Et c'est finalement le procureur de la République qui, avant même la plainte des parents,
02:52 a décidé d'ouvrir une enquête parce que cette situation est alarmante,
02:56 cette situation n'est pas acceptable et qu'elle nécessite une enquête de police
03:01 pour qu'on sache exactement ce qui s'est passé pour ce petit garçon.
03:05 Mais est-ce que ces méthodes-là étaient habituellement utilisées dans ce centre aéré ?
03:10 Quand on voit que personne n'a réagi,
03:12 quand on voit que l'accompagnatrice rigole en avouant les faits à la maman,
03:18 écoutez, on peut se poser légitimement des questions.
03:20 – Mais vous avez d'autres éléments ce matin qui vous amènent à penser
03:24 que ça pouvait être une punition régulière pour d'autres enfants ?
03:28 – Vosge Matin, ce matin, nous dit, donne la parole à l'avocate de la personne mise en cause,
03:33 qui nous dit que non seulement le petit garçon a été attaché à midi
03:37 par sa cliente lors de la cantine, mais qu'une autre personne
03:41 de l'encadrement de son centre aéré l'aurait également attaché à l'heure du goûter.
03:47 Donc on est quand même, en lisant Vosge Matin ce matin,
03:51 légitimement inquiet des méthodes éducatives qui ont été utilisées ce jour-là en tout cas.
03:57 – Maître Stéphane, qu'est-ce que vous attendez comme sanction ?
04:01 – Alors la sanction, c'est la justice qui la déterminera,
04:05 c'est le procureur de la République qui va faire une enquête,
04:08 c'est le procureur de la République qui à la fin de cette enquête
04:11 décidera de qualifier les faits, d'éventuellement,
04:15 et nous l'espérons, faire juger cette personne devant un tribunal,
04:18 et c'est le tribunal qui décidera de la sanction.
04:21 Ce qu'attendent les parents, c'est que leur enfant soit protégé,
04:26 et c'est que les enfants en général soient protégés.
04:29 Ce type de punition publique humiliante sur un enfant âgé de 4 ans,
04:34 qui est en pleine construction, est particulièrement inacceptable
04:37 et mérite une réaction judiciaire.