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00:00 Olivier Griat, merci d'être dans nos studios sur France Blog à l'Auxerre,
00:03 week-end chargé pour vous, vous nous accordez quelques minutes, c'est un grand plaisir.
00:06 Nîmes, capitale mondiale du tir à l'arc pendant trois jours,
00:10 et ça se passe au Parnas, au Parc des Expositions et à l'Estanc.
00:13 Plus de 1000 concurrents sont déjà là.
00:15 Est-ce que c'est l'un des plus grands tournois au monde, le tournoi international de Nîmes ?
00:19 C'est l'un des plus grands au monde, c'est le plus grand en Europe en tout cas.
00:22 Bon après aux Etats-Unis, il y a Las Vegas qui est plus gros que nous,
00:25 forcément c'est une dimension américaine.
00:27 Quand on a créé ça, on voulait faire une fête européenne du tir à l'arc,
00:33 avec du haut niveau et de la passion.
00:35 Notre objectif c'était 600 participants et une douzaine de pays.
00:39 Et aujourd'hui on est à 47 pays, on a un événement mondial,
00:43 on a tous les meilleurs athlètes, les numéros un mondiaux qui sont là.
00:47 C'est au-delà de nos rêves, mais bon c'est le travail acharné d'une équipe de fous bénévoles.
00:52 C'est une stratégie aussi que nous avons mis en place.
00:56 Les meilleurs sont là à l'exception des coréens, des chinois et des japonais, pourquoi ils ne sont pas là ?
01:00 Parce que la zone Asie, par exemple cette semaine Taïwan font leur sélection pour les JO,
01:04 ils ont un programme qui est décalé par rapport à nous.
01:07 Donc on a 128 athlètes aux Jeux Olympiques à Paris, 64 hommes, 64 femmes.
01:15 Sur ces 128, il y en a d'après nos pointages, au minima 35 à 40 qui sont à Nîmes.
01:22 Donc ça veut dire qu'il va y avoir énormément de qualité ?
01:25 Oui, donc on a toute l'élite européenne et toute l'élite du continent américain aussi,
01:29 parce qu'on a le numéro un mondial brésilien Marcus Delmeda qui est là.
01:33 C'est un tournoi qui est diffusé à la télévision sur les réseaux sociaux,
01:36 c'était déjà le cas l'an dernier sur les réseaux sociaux.
01:38 Vous avez quelques chiffres du nombre de spectateurs et de vues ?
01:41 Moi sur les vidéos du tournoi sur Facebook, la dernière elles ont fait 3 300 000 vues,
01:50 ça c'est les chiffres que j'ai par la Fédération Internationale.
01:53 C'est beaucoup dans le monde du tir à l'arc ?
01:54 Oui, c'est pas mal.
01:56 Moi je suis fou de Nîmes, on est tous fous de Nîmes,
02:00 c'est sympa de voir qu'on passe dans le monde entier.
02:03 Ce n'est pas tous les jours que Nîmes passe au Brésil, en Chine, partout.
02:07 Olivier Grillas, c'est combien de marchés nîmois engagés cette année ?
02:10 14, mais bien sûr on a tous ceux qui sont en préparation olympique,
02:15 donc on espère qu'ils feront un résultat.
02:17 Le tournoi de Nîmes pour eux c'est très dur,
02:19 parce qu'ils ont énormément de sollicitations,
02:20 et puis nous même si on fait du très haut niveau, on est un club très associatif,
02:24 c'est-à-dire que tout le monde participe.
02:25 Même un gars comme Jean-Charles, il a du mal à ne pas donner un coup de main.
02:28 Jean-Charles Valladon.
02:29 J'essaye de les isoler, mais ils ne peuvent pas s'empêcher de laisser leur copain dans le dur.
02:34 Et ça, entre les sollicitations médiatiques plus l'envie de participer à l'organisation
02:39 pour rester concentré sur un tournoi, ce n'est pas l'idéal.
02:40 C'est plus facile quand on va à l'étranger.
02:42 Jean-Charles Valladon, c'est un archer nîmois, vice-champion olympique à Rio en 2016.
02:48 Il y a une pépite, on l'entend de partout ce nom-là,
02:51 un athlétiste à 17 ans, originaire de Mondial, finaliste l'an dernier.
02:55 C'est un archer précoce.
02:56 Quelles sont les qualités de ce garçon ? Il a fait finaliste l'année dernière.
02:59 Il a toujours été doué, il faut être clair,
03:01 parce qu'il a été souvent champion de France en U13, champion de France en U15.
03:06 Il a toujours été dans le premier national, comme avait fait Jean-Charles,
03:11 comme avait fait Séverine, une autre fille qui était allée aux Jeux plusieurs fois.
03:14 Souvent, c'est déjà un signe.
03:16 Après, il était plus dans une stratégie 2028.
03:19 Pour les JO ?
03:20 Oui, d'ailleurs comme Victoria, l'autre fille de chez nous.
03:23 Ils ont tellement progressé les deux dernières années qu'ils se sont retrouvés en sélection.
03:27 En sélection, ils ont réussi, puis là ils sont allés jusqu'au carré final.
03:32 Ça, on ne pouvait pas l'empêcher, mais on l'accompagne.
03:35 Mais bon, c'est fulgurant, oui.
03:38 Il est assuré de faire les trois manches de Coupe du Monde cette saison.
03:40 Il a obtenu sa sélection le week-end dernier là-dessus.
03:44 Combien de bénévoles ? Vous en parliez tout à l'heure.
03:46 Combien de bénévoles mobilisés pour cet événement ?
03:48 Entre la préparation et la réalisation, c'est environ 130 bénévoles.
03:52 En simultané, à partir d'aujourd'hui, il y en a un peu plus de 100.
03:56 Puis une trentaine de professionnels, entre la production télé, la sécu.
03:59 C'est une grosse organisation.
04:00 Le budget, parce qu'à un moment, vous devez compter les billets en euros quand même, non ?
04:04 C'est quoi le budget ?
04:05 Une manifestation comme ça, ça coûte 480 000 euros.
04:09 Ce qui est assez dur à financer.
04:11 D'ailleurs, c'est la plus dure partie de mon travail, c'est de trouver le financement chaque année.
04:14 Parce que ça, c'est vraiment une course d'obstacles très compliquée.
04:18 Qui vous aide en particulier ? Le département, la région, la ville de Nîmes ?
04:21 Les collectivités locales nous suivent bien.
04:23 Mais heureusement qu'il y a des partenaires privés.
04:28 Et c'est très compliqué quand vous vous occupez de tir à l'arc de trouver des partenaires privés.
04:32 Et je ne sais pas si tout le monde se rend bien compte qu'on fait un événement mondial
04:36 où il y a 30 à 40 athlètes qui seront au Jeu de Paris.
04:39 Je ne vois pas ce qu'il y a de comparable dans le secteur.
04:43 C'est peut-être une fédération qui est un petit peu délaissée, la fédération du tir à l'arc ?
04:47 Ce n'est pas une histoire, c'est culturel.
04:50 Je pense qu'il y a toujours la majorité des ressources,
04:53 ce qui est normal avant sur les sports les plus médiatisés.
04:56 Et après vous faites avec le reste.
04:58 Donc je le comprends, mais c'est rude.
05:01 Enfin, je ne sais pas si...
05:03 Nous dans notre domaine, on est allé au max du max.
05:06 Est-ce qu'il faut aider une pépite au détriment un petit peu d'autre chose ?
05:11 Je ne sais pas, ce n'est pas moi qui décide.
05:13 C'est un événement gratuit ? Je viens en famille par exemple avec mes enfants ce week-end, c'est gratuit ?
05:17 Non, ce n'est pas gratuit, vous payez une entrée.
05:19 Justement, parlez d'argent.
05:21 C'est combien l'entrée alors ?
05:22 Ce n'est pas cher, c'est 5 euros.
05:24 De toute façon, ce ne sont pas les entrées qui financent le système.
05:27 5 euros pour voir le gratin mondial du tir à l'arc,
05:30 des archers qui seront présents, notamment au JO.
05:34 Il y a quelque chose qu'il faut comprendre, c'est que cet événement on le fait avec des Nîmois,
05:37 des bénévoles qui se défoncent pour le faire.
05:41 C'est financé par de l'argent de fabricants d'archeries, des choses comme ça qui viennent.
05:44 L'argent vient des États-Unis, de Chine, des étrangers.
05:48 Donc on amène de l'argent étranger pour réaliser un événement qui apporte un impact économique important.
05:53 Il y a 2000 personnes qu'on va loger, on va faire 8000 nuitées.
05:56 C'est énorme, en plein hiver, où il n'y a rien qui marche.
05:59 Je pense que ça mérite quelque chose.
06:03 Coup de chapeau, coup de chapeau, dans le cas d'Olivier Grillat, notre invité ce matin,
06:06 le manager général du tournoi international de tir à l'arc en salle,
06:09 qui débute à 10h pour les entraînements ce matin, 14h la compétition cet après-midi.
06:13 Et puis on peut saluer le club de tir à l'arc de Nîmes, qui depuis des années,
06:17 est au plus haut sommet en France et à l'étranger également,
06:21 puisque les concurrents nîmois brillent un peu partout à travers le monde.
06:24 Merci à vous, et bon week-end !
06:26 Merci à votre armée aussi de bénévoles, cher Olivier.
06:28 L'année dernière, j'avais croisé Benoît Délépine, puisqu'il fait partie des champions, semble-t-il.
06:33 Il va revenir cette année ?
06:34 Je ne sais pas.
06:36 Le problème, c'est que j'ai plein d'informations à la tête.
06:39 Il y a d'autres stars que les vrais sportifs !
06:42 Merci, c'est une discipline magnifique à regarder, qui est très belle.
06:46 J'espère que vous allez réveiller des vocations aussi, avec cet événement.
06:50 Oui, ça va le faire.
06:52 Merci Olivier.
06:54 Merci à tous.
06:56 Merci à tous !
06:58 Merci à tous !