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Suivez en Exclusivité ce temps fort de la vie politique et parlementaire sur LCP-Assemblée nationale !
Tous les mardis, LCP-Assemblée nationale propose une grande session d'actualité parlementaire à l'occasion des Questions au Gouvernement à l'Assemblée nationale. Interviews, duplex, reportages... un panorama complet avant d´entrer dans l'Hémicycle où les députés questionnent les membres du Gouvernement.

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue sur LCP.
00:00:03 Nous sommes ensemble pour les questions au gouvernement.
00:00:05 Vous allez suivre dans un instant les premiers pas avec nous
00:00:08 de Gabriel Attal en tant que Premier ministre
00:00:10 ici à l'Assemblée nationale et lors des questions au gouvernement.
00:00:13 A tout de suite.
00:00:14 (Générique)
00:00:17 ---
00:00:26 Bienvenue pour les questions au gouvernement sur LCP.
00:00:28 Je vous accompagne jusqu'à la séance à 15h
00:00:31 à suivre en direct et en intégralité sur la chaîne parlementaire.
00:00:35 Le décompte est lancé.
00:00:36 Nous sommes à moins d'une heure des questions d'actualité.
00:00:39 Alors, c'est la rentrée pour les députés
00:00:41 qui reprennent le chemin de l'hémicycle
00:00:43 et une première pour Gabriel Attal.
00:00:45 Première, effectivement, question au gouvernement pour Gabriel Attal
00:00:48 alors qu'il n'a pas encore prononcé son discours de politique générale.
00:00:52 En effet, c'est le président de la République
00:00:54 qui va d'abord s'exprimer.
00:00:55 Ce sera ce soir lors d'une conférence de presse
00:00:58 à l'Elysée à 20h15 à suivre en direct sur LCP.
00:01:02 Ce matin, le nouveau chef du gouvernement
00:01:04 était devant l'ensemble des députés de la majorité
00:01:06 où il est venu délivrer un message d'unité.
00:01:10 On va revenir sur cette actualité parlementaire
00:01:12 avec Elsa Mondingava et Stéphanie Despierre
00:01:15 qui se trouvent salle des 4 colonnes.
00:01:16 Vous retrouverez bien sûr Marco Pommier
00:01:18 dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale
00:01:20 pour le menu des questions au gouvernement.
00:01:22 Et puis, nous vous font vivre à partir de 14h45
00:01:25 l'arrivée du Premier ministre et des membres du gouvernement
00:01:28 par la Cour d'honneur,
00:01:29 qui est l'entrée principale du Parler Bourbon.
00:01:32 Alors, pour l'heure, on retrouve tout de suite Elsa Mondingava.
00:01:34 Elsa, dites-nous, quel est l'état d'esprit des députés
00:01:37 en cette rentrée de janvier ?
00:01:38 -Ecoutez, Brigitte, je dirais qu'ils sont curieux,
00:01:40 un peu comme nous, les journalistes.
00:01:42 On les voit qui commencent à remplir cette salle des 4 colonnes.
00:01:44 Curieux de voir la première prestation de Gabriel Attal
00:01:47 en tant que Premier ministre.
00:01:48 Sa première séance de questions au gouvernement
00:01:51 sera-t-il bousculée ?
00:01:52 Sera-t-il plus politique que sa prédécesseure Elisabeth Borne ?
00:01:55 Tout le monde a envie de voir comment ça va se passer
00:01:58 pour le tout nouveau Premier ministre.
00:02:00 -Merci, Elsa Mondingava.
00:02:01 On prend la direction de l'hémicycle,
00:02:03 où se trouve Marco Pommier.
00:02:04 Marco, c'est le remaniement qui agite les députés ?
00:02:07 -Oui, Brigitte, au moins cinq questions
00:02:11 sur le nouveau gouvernement de Gabriel Attal,
00:02:14 un gouvernement resserré, 14 ministres au total,
00:02:16 et déjà des polémiques,
00:02:18 à commencer par les propos de la ministre
00:02:20 de l'Education nationale, Amélie Oudea Castera,
00:02:22 pour justifier la scolarisation de ses enfants dans le privé.
00:02:26 Autre polémique, la nomination de Rachida Dati,
00:02:29 transfuge de la droite.
00:02:31 La nouvelle ministre de la Culture est mise en examen
00:02:34 pour corruption et trafic d'influence.
00:02:36 Cet après-midi, Gabriel Attal sera en première ligne.
00:02:39 La séance s'annonce bien mouvementée.
00:02:41 -Merci, Marco Pommier.
00:02:43 On vous retrouvera plus tard dans cette émission
00:02:46 pour d'autres questions au gouvernement.
00:02:48 On vous accueille à présent sur ce plateau.
00:02:50 Bonjour. Vous êtes député Renaissance de Haute-Savoie.
00:02:54 Face à vous, Antoine Léaument.
00:02:56 Bienvenue, député La France insoumise de l'Essonne.
00:03:00 Je le disais en titre, ce matin, Gabriel Attal
00:03:03 s'est rendu devant l'ensemble des députés de la majorité,
00:03:06 les trois groupes réunis, Renaissance, Le Modem et Horizons.
00:03:10 Stéphanie Despierre, vous êtes avec nous,
00:03:13 le chef du gouvernement.
00:03:14 Attendue la main au député.
00:03:17 -Je suis l'un des vôtres. Je dois tout à cette majorité.
00:03:20 Ce sont les premiers mots de Gabriel Attal
00:03:22 au député du camp présidentiel.
00:03:24 Le nouveau Premier ministre a été longuement ovationné
00:03:27 par les parlementaires. Il a été député avant d'être ministre.
00:03:30 Ca peut tout changer.
00:03:31 Il espère que les parlementaires seront plus entendus
00:03:34 qu'avec Elisabeth Borne.
00:03:36 Gabriel Attal a l'air de vouloir endosser
00:03:38 le rôle de chef de la majorité.
00:03:40 Il prévoit d'assister chaque semaine à la réunion de groupe Renaissance.
00:03:45 Il a été député avant d'être ministre.
00:03:47 Il a été député avant d'être ministre.
00:03:49 Il a été député avant d'être ministre.
00:03:51 Il a été député avant d'être ministre.
00:03:53 Il a été député avant d'être ministre.
00:03:56 Il a été député avant d'être ministre.
00:03:58 Il a été député avant d'être ministre.
00:04:00 Il a été député avant d'être ministre.
00:04:03 Il a été député avant d'être ministre.
00:04:05 Il a été député avant d'être ministre.
00:04:08 Il a été député avant d'être ministre.
00:04:10 Il a été député avant d'être ministre.
00:04:13 Il a été député avant d'être ministre.
00:04:15 Il a été député avant d'être ministre.
00:04:17 Il a été député avant d'être ministre.
00:04:20 Il a été député avant d'être ministre.
00:04:22 Il a été député avant d'être ministre.
00:04:24 Il a été député avant d'être ministre.
00:04:27 Il a été député avant d'être ministre.
00:04:29 Il a été député avant d'être ministre.
00:04:32 Il a été député avant d'être ministre.
00:04:34 Il a été député avant d'être ministre.
00:04:37 Il a été député avant d'être ministre.
00:04:39 Il a été député avant d'être ministre.
00:04:42 Il a été député avant d'être ministre.
00:04:44 Il a été député avant d'être ministre.
00:04:47 Il a été député avant d'être ministre.
00:04:49 Il a été député avant d'être ministre.
00:04:52 Il a été député avant d'être ministre.
00:04:54 Il a été député avant d'être ministre.
00:04:57 Il a été député avant d'être ministre.
00:05:00 Il a été député avant d'être ministre.
00:05:02 Il a été député avant d'être ministre.
00:05:05 Il a été député avant d'être ministre.
00:05:08 Il a été député avant d'être ministre.
00:05:10 Il a été député avant d'être ministre.
00:05:13 Il a été député avant d'être ministre.
00:05:16 Il a été député avant d'être ministre.
00:05:18 Il a été député avant d'être ministre.
00:05:21 Il a été député avant d'être ministre.
00:05:24 Il a été député avant d'être ministre.
00:05:27 Il a été député avant d'être ministre.
00:05:29 Il a été député avant d'être ministre.
00:05:32 Il a été député avant d'être ministre.
00:05:35 Il a été député avant d'être ministre.
00:05:38 Il a été député avant d'être ministre.
00:05:41 Il a été député avant d'être ministre.
00:05:43 Il a été député avant d'être ministre.
00:05:46 Il a été député avant d'être ministre.
00:05:49 Il a été député avant d'être ministre.
00:05:52 Il a été député avant d'être ministre.
00:05:55 Il a été député avant d'être ministre.
00:05:58 Il a été député avant d'être ministre.
00:06:01 Il a été député avant d'être ministre.
00:06:04 Il a été député avant d'être ministre.
00:06:07 - Il faut que tout change pour que rien ne change.
00:06:11 - C'est un coup de com' dans lequel il y avait 2 aspects.
00:06:14 Le Premier ministre le plus jeune de la 5e République.
00:06:18 Comme j'ai le même âge, ça ouvre des possibilités.
00:06:22 Et petit 2, c'est Rachida Dati, ministre.
00:06:25 On nous parle de ces 2 noms-là,
00:06:27 mais pour quelque chose qui était un coup de com'
00:06:31 destiné à ouvrir une nouvelle séquence
00:06:33 pour les élections européennes le 9 juin.
00:06:36 Le gouvernement a décidé de ne pas faire un coup de com'
00:06:40 pour les élections qui sont dans 6 mois.
00:06:42 Le pays est dans un état de fracture,
00:06:45 en particulier après cette loi immigration,
00:06:48 qui a fracturé le pays et une partie de la majorité.
00:06:52 Certains n'ont pas voté cette loi.
00:06:54 On votait contre cette loi.
00:06:57 C'est le niveau de fracture de la majorité.
00:07:00 - Vous tendez la main à cette aile gauche de la majorité?
00:07:04 - Sur l'immigration, le pouvoir d'achat,
00:07:07 l'écologie et les questions démocratiques,
00:07:10 nous avons des propositions qui vont bien plus loin
00:07:13 que ce qu'on pourrait faire sur ces sujets-là.
00:07:17 Sur le pouvoir d'achat, l'urgence, c'est l'augmentation du SMIC.
00:07:21 Des gens ne peuvent pas être pauvres alors qu'ils travaillent.
00:07:25 - Antoine Armand, qu'est-ce qui va véritablement changer?
00:07:29 La majorité, vous ne l'avez toujours pas,
00:07:32 à l'Assemblée nationale, il y a toujours cette majorité relative
00:07:36 qui vous empêche parfois d'agir.
00:07:39 - A l'image du gouvernement qui a été constitué la semaine dernière,
00:07:43 nous allons continuer nos priorités.
00:07:46 Quand j'entends nos résultats désastreux,
00:07:49 le taux de chômage en France est le plus bas depuis 40 ans.
00:07:53 C'est pas un résultat uniquement pour le gouvernement,
00:07:56 c'est un résultat pour les gens qui ont retrouvé du boulot
00:08:00 et qui ont trouvé du travail.
00:08:02 Les Français ne demandent pas plus d'aide sociale,
00:08:06 ils demandent un travail qui paye.
00:08:08 - J'ai dit qu'ils demandaient du salaire.
00:08:11 - Il faut des entreprises qui embauchent.
00:08:14 C'est toujours savoureux d'entendre la France insoumise
00:08:18 parler de coût de communication.
00:08:20 Vous êtes le parti de la déconnexion,
00:08:23 incapable de reconnaître les problèmes liés à la sécurité,
00:08:26 incapable d'avoir un débat sur l'immigration,
00:08:30 incapable d'avoir des débats sereins
00:08:32 et de faire avancer les sujets.
00:08:34 - Il n'y a pas un coup de com quand même
00:08:37 quand on voit que Rachida Dati, ministre de la Culture,
00:08:40 arrive dans ce gouvernement 15 ans après avoir été gardée sot,
00:08:44 une prise de guerre, alors qu'elle n'a aucune spécificité
00:08:48 sur la culture ?
00:08:49 - Vous regarderez le parcours de Rachida Dati,
00:08:52 vous verrez son expérience en matière culturelle.
00:08:56 Dans ce gouvernement, il y a des gens qui ont la confiance
00:09:00 et qui ont une mission simple, avoir l'autorité politique
00:09:03 pour obtenir des résultats.
00:09:05 Les Français ne regardent pas la culture,
00:09:08 ils se demandent comment valoriser la culture populaire
00:09:11 et faire de la culture un vecteur d'émancipation sociale.
00:09:15 Ils veulent des enfants qui apprennent à lire, à compter
00:09:18 et à développer leur culture scientifique et littéraire.
00:09:22 - Il va y avoir un discours de politique générale.
00:09:25 Vous espérez un cap pour les 100 jours de Gabriel Attal ?
00:09:29 - Je pense qu'il y a un discours de politique générale
00:09:32 avant qu'on commence les questions au gouvernement.
00:09:36 Vous avez eu une parole qui est très juste.
00:09:39 Vous avez dit que le gouvernement a la confiance du président.
00:09:42 Un gouvernement dans une démocratie parlementaire,
00:09:46 c'est la confiance de l'Assemblée qui doit obtenir,
00:09:49 pas celle du président.
00:09:50 C'était sous Louis XVI, sous Louis XIV.
00:09:53 - Sauf que le Premier ministre n'est pas obligé
00:09:56 de demander la confiance.
00:09:58 - C'est ce qui se passe dans une démocratie parlementaire.
00:10:01 Vous m'avez fait dire ce que je n'ai pas dit.
00:10:04 Vous demandez plus d'aides sociales.
00:10:07 Les aides sociales sont très basses.
00:10:09 Mais les gens ne sont pas assez payés quand ils travaillent.
00:10:13 Il faut augmenter le SMIC à 1 600 euros net par mois.
00:10:16 Il faut des entreprises qui embauchent.
00:10:18 Il n'y a pas que les entreprises.
00:10:20 Vous détruisez dans les services publics des emplois.
00:10:24 Les emplois du service public servent à l'ensemble des Français.
00:10:28 Ça fait aussi du salaire et de l'activité pour les entreprises.
00:10:32 Le principal problème des entreprises jusqu'à présent,
00:10:36 ce n'est pas la question du coût du pouvoir des salaires, etc.
00:10:40 C'est plutôt la stabilité.
00:10:42 Elles ont besoin de stabilité et le prix de l'emprunt.
00:10:45 - On ne peut pas reprocher à ce gouvernement
00:10:48 de ne pas avoir fait de stabilité fiscale.
00:10:51 - Ils changent les règles sans arrêt.
00:10:53 Je discute avec les chefs d'entreprise.
00:10:56 Ils nous disent qu'ils ont besoin de stabilité,
00:10:59 de pouvoir prévoir, de savoir...
00:11:01 - Vous n'accordez pas votre confiance à Gabriel Attal.
00:11:04 Il devrait demander un vote de confiance.
00:11:07 - D'abord, j'aimerais rencontrer les chefs d'entreprise en France
00:11:10 qui font confiance à LFI pour la politique économique du pays.
00:11:14 Ils voient que toutes les deux semaines,
00:11:17 LFI invente une nouvelle taxe pour attaquer les entreprises.
00:11:20 - Vous ne pouvez pas dire n'importe quoi.
00:11:23 - Antoine Armand.
00:11:26 - Vous dites que dans n'importe quelle démocratie parlementaire,
00:11:30 il y aurait un vote de confiance.
00:11:32 Mais dans n'importe quelle démocratie parlementaire,
00:11:35 les oppositions feraient des propositions
00:11:38 pour qu'il y ait une coalition.
00:11:40 Dans n'importe quelle démocratie parlementaire,
00:11:43 vous auriez la maturité politique et le courage de faire des compromis.
00:11:47 Mais depuis le début de ce mandat,
00:11:50 vous alignez les motions de rejet,
00:11:52 vous refusez le moindre compromis.
00:11:54 - Vous voulez que je fasse un compromis ?
00:11:57 - A quel âge de la retraite je dois faire un compromis ?
00:12:00 - On ne va pas refaire le débat sur la retraite.
00:12:03 La loi a été votée et les décrets sont passés.
00:12:06 - Il faut dire de quoi on parle.
00:12:08 Faire des compromis sur l'âge de départ en retraite, non.
00:12:11 - Je vous reproche de toujours être dans la censure,
00:12:14 dans les motions de rejet.
00:12:16 Là, par exemple, s'il n'y a pas de vote de confiance,
00:12:20 vous voterez, vous déposerez et vous voterez une motion de défiance.
00:12:24 - Par la force des choses, on va déposer une motion de censure
00:12:28 pour qu'il y ait un vote de l'Assemblée.
00:12:30 Ça ne devrait pas être à nous de le faire.
00:12:33 Ça devrait être au Premier ministre de faire son discours
00:12:36 de politique générale et d'avoir un vote de confiance.
00:12:39 Pourquoi ? Parce que normalement,
00:12:41 quand on gouverne un pays, on le fait avec une majorité politique.
00:12:45 On essaie d'avoir plus de la moitié des représentants
00:12:49 de l'Assemblée nationale.
00:12:50 - Vous avez constitué une majorité politique
00:12:53 avec les Républicains pour mener la politique de droite.
00:12:56 - Vous savez qu'il n'y a pas non plus
00:12:59 une majorité alternative.
00:13:00 - C'est à eux de faire une majorité réelle
00:13:03 avec les députés et les Républicains.
00:13:05 - Vous appelez au rapprochement de la majorité
00:13:08 avec les Républicains.
00:13:10 - Vous co-gouvernez le pays depuis le début
00:13:13 en faisant des accords de coin de table
00:13:15 avec les Républicains sur les commissions mixtes paritaires.
00:13:19 - Vous vous sentez à droite.
00:13:20 Il va vous aider à faire des majorités avec la droite ?
00:13:24 - La ficelle est un peu grosse.
00:13:26 La ficelle qui consisterait à dire que c'est parce que ce gouvernement
00:13:30 et le précédent seraient de droite que LFI ne souhaite pas travailler
00:13:34 avec est un peu grosse.
00:13:36 Je vais vous donner deux exemples.
00:13:38 Le premier, c'est l'écologie.
00:13:40 LFI se prétend écologiste.
00:13:41 Loi pour accélérer les procédures nucléaires
00:13:44 et décarboner le pays avec 220 000 emplois directs,
00:13:48 pour développer les énergies renouvelables et thermiques,
00:13:51 ils votent contre.
00:13:52 Il n'y a plus personne.
00:13:54 Deuxième exemple, vous parlez de droite.
00:13:57 - Vous présentez les choses d'une manière avantageuse.
00:14:00 - Nous avons présenté une loi pour lutter
00:14:02 contre les discriminations d'origine,
00:14:05 d'adresse que subissent les Français.
00:14:07 LFI s'y est opposé.
00:14:09 Est-ce qu'il y a plus de gauche ?
00:14:11 Vous avez voté contre la proposition de loi de Marc Ferracci.
00:14:15 Vous y êtes opposé.
00:14:16 - C'est ce que vous souhaitez,
00:14:18 et c'est très problématique dans votre approche.
00:14:21 - C'est difficile de légiférer sans majorité absolue.
00:14:24 Hier, le président de la République a dit
00:14:27 qu'il fallait faire plus de réglementaires.
00:14:30 - Ce qu'a dit le président de la République,
00:14:32 ce n'est pas qu'il fallait contourner le Parlement.
00:14:36 Les Français, au-delà des questions partisanes,
00:14:39 s'inquiètent et sont en colère du fait que certaines lois
00:14:42 ou règles décidées par les gouvernements successifs
00:14:46 ne sont parfois pas appliquées assez vite.
00:14:48 Le président a dit
00:14:50 "Attention à la capacité à exécuter et appliquer
00:14:54 "les lois et les règlements."
00:14:56 Il a enjoint ses ministres et nous, parlementaires,
00:14:59 qui sommes sur le terrain,
00:15:01 a demandé d'avoir cette vigilance pour qu'on applique
00:15:04 ce qui a été décidé par le gouvernement ou le Parlement.
00:15:07 - On va retrouver Elsa Mondagava.
00:15:09 On sait qu'avant les vacances, la majorité s'est séparée, fracturée.
00:15:14 Est-ce que le nouveau Premier ministre a réussi
00:15:16 à ressouder les troupes?
00:15:18 - Il a dit que l'impératif pour réussir,
00:15:21 c'était l'unité de la majorité.
00:15:23 Il s'en fait le garant.
00:15:24 C'est ce qu'il a promis en réunion intergroupe.
00:15:27 Il y a fort à faire.
00:15:28 Au milieu du mois de décembre, juste avant la trêve de Noël,
00:15:32 la majorité s'est très fortement divisée,
00:15:35 voire fracturée sur le projet de loi immigration.
00:15:38 59 députés de la majorité, Renaissance, Modem, Horizon,
00:15:41 ont voté contre le texte ou se sont abstenus.
00:15:44 Une vingtaine de ces députés s'est retrouvée ce matin
00:15:47 vers 8h30, avant de rencontrer le Premier ministre.
00:15:51 Ils veulent structurer davantage leurs mouvements,
00:15:54 face à un gouvernement qui penche à droite.
00:15:56 Vous en avez parlé de Bruno Le Maire, Gérald Darmanin,
00:16:00 Sébastien Lecornu et de Catherine Vautrin.
00:16:02 Il est trop tôt pour parler d'un groupe dissident,
00:16:06 mais on a le sentiment que la question n'est plus taboue.
00:16:09 Voici un des chantiers du nouveau Premier ministre.
00:16:12 - Merci, Elsa Mondingava.
00:16:14 Antoine Armand, est-ce que cette majorité
00:16:16 est au bord de l'implosion ?
00:16:18 - J'aimerais vous faire plaisir et participer
00:16:21 au récit journalistique.
00:16:23 - C'est une question de niveau aucun plaisir.
00:16:26 - La majorité serait fracturée, au bord de l'implosion.
00:16:29 La réalité n'est pas celle-là.
00:16:31 - Vous avez vu cette aile gauche qui s'est réunie ce matin ?
00:16:34 - Je suis député de la majorité.
00:16:37 Il y a eu plus de 50 textes qui ont été votés à l'Assemblée nationale.
00:16:41 La quasi-totalité a été votée à la quasi-unanimité.
00:16:44 - Il n'y aura pas de sécession aile gauche ?
00:16:47 - Il y a un socle très fort.
00:16:48 Ensuite, il y a des sensibilités différentes dans notre groupe
00:16:52 qui peuvent s'exprimer sans subir l'opprobre
00:16:55 ou la censure d'une direction qui n'a pas été élue.
00:16:58 Je ne ferai pas la leçon aux collègues
00:17:01 si certains qui ont des sensibilités
00:17:03 et qui expriment un courant de pensée
00:17:06 ne veulent pas se structurer.
00:17:08 Il ne faut pas avoir peur de l'expression des sensibilités
00:17:11 dans la démocratie.
00:17:13 Mais personne ne parle de sécession.
00:17:15 - Est-ce qu'il y aura une recomposition de la majorité
00:17:19 ou qu'elle peut tenir jusqu'en 2027 ?
00:17:21 - Globalement, je n'en sais rien.
00:17:23 Personne ne peut faire l'oracle.
00:17:26 Sur la loi immigration, il y a eu une rupture assez nette
00:17:29 à l'intérieur de la majorité
00:17:31 en raison du fait qu'un certain nombre des mesures
00:17:34 qui ont été mises en place,
00:17:36 comme la loi immigration,
00:17:38 ont été mises en place par la majorité.
00:17:41 C'est la remise en cause du droit du sol,
00:17:44 qui crée une différence à l'intérieur des familles.
00:17:47 Quand on aura entre 16 et 18 ans,
00:17:49 il faudra faire la demande de la nationalité française.
00:17:53 Néanmoins, je suis content du fait
00:17:55 qu'on a encore la décision du Conseil constitutionnel
00:17:59 qui doit tomber sur le sujet L26.
00:18:01 Il y a des mobilisations qui existent.
00:18:04 J'appelle à participer à toutes les mobilisations
00:18:07 contre ce projet de loi immigration.
00:18:09 Qu'il s'agisse de la mise en cause du droit du sol,
00:18:12 de la déchéance de nationalité,
00:18:14 on a des reprises du programme du RN,
00:18:17 de l'idée du RN, et je vais plus loin,
00:18:19 des reprises de choses mises en place par Pétain.
00:18:22 La mise en cause du droit du sol, c'est dans le programme du RN,
00:18:26 c'était dans le SCAFE Vichy,
00:18:28 et c'est ce dont nous ne voulons pas...
00:18:31 - Vous avez accusé d'être un gouvernement vichyste.
00:18:34 - Je n'ai pas dit "gouvernement vichyste".
00:18:37 La remise en cause du droit du sol, c'était ce qu'a fait Vichy,
00:18:41 et c'était dans le RN.
00:18:42 - Vous avez dit qu'on remettait en cause le droit du sol
00:18:46 avec la loi immigration.
00:18:47 - Je n'irai pas jusque-là.
00:18:49 - Vous allez tellement loin dans l'opprobre et dans l'accusation
00:18:53 que vous vous déconnectez de la mesure elle-même.
00:18:57 On va la redire en un instant,
00:18:59 parce qu'elle est très simple.
00:19:01 Quand vous êtes né en France de deux parents étrangers,
00:19:05 vous êtes français à votre majorité.
00:19:07 C'était l'Etat du droit.
00:19:09 Ce qui a été introduit ici, c'est que désormais,
00:19:12 il faudra simplement, et ce sera tout aussi automatique,
00:19:15 vous manifester auprès des services de l'Etat
00:19:18 en disant "oui, je veux être français".
00:19:21 Pardon, mais n'y a-t-il pas là
00:19:23 quelque chose de totalement compréhensible
00:19:26 qui est de dire "oui, je veux appartenir à la nation française" ?
00:19:29 Il n'y a aucune modification du droit du sol,
00:19:32 puisqu'il vous suffit de vous déclarer et de vous manifester.
00:19:35 En jouant avec les mots, vous passez d'une simple déclaration
00:19:39 à des propos totalement...
00:19:40 - Le débat sur la loi immigration a déjà eu lieu.
00:19:43 C'était avant les vacances de Noël.
00:19:45 - Vous faites une différence entre l'enfant d'une famille
00:19:48 qui a 18 ans et qui a eu les règles qui existaient auparavant
00:19:52 et une différence avec ceux qui ont 15 ans.
00:19:54 Dans le pays de l'égalité et de la fraternité,
00:19:57 vous avez créé une différence à l'intérieur de la famille.
00:20:00 - Manifester sa volonté d'appartenir à la nation française,
00:20:04 ça me choque pas.
00:20:05 - On va voir comment se positionnent
00:20:07 à présent les Républicains dans ce nouveau contexte.
00:20:10 On va écouter Emilie Bonivard, députée LR de Savoie,
00:20:13 et on retrouve au micro Stéphanie Despierre.
00:20:15 - Emmanuel Macron a fait entrer au gouvernement Rachida Dati
00:20:19 une figure des Républicains.
00:20:21 C'est un nouveau coup dur pour votre parti ?
00:20:23 - Une figure des Républicains, je n'exagérerai pas.
00:20:26 La seule question que je me pose, et que se posent les Français,
00:20:29 c'est si ça va changer quelque chose à notre existence,
00:20:33 à notre pays.
00:20:34 Evidemment, non.
00:20:35 En revanche, je pense que moi, je suis citoyenne,
00:20:38 ce sont des citoyens.
00:20:39 Ils regardent ça, je crois, avec beaucoup de recul
00:20:42 et beaucoup de déception, toujours.
00:20:44 Hier, j'étais dans ma circonscription
00:20:46 à des cérémonies de vœux.
00:20:48 Ce qu'ils nous disent, en étant un peu désabusés,
00:20:51 c'est les politiques, c'est tous les mêmes.
00:20:53 Ils retournent leur veste quand ça les arrange.
00:20:56 Donc, voilà, Rachida Dati, c'est beaucoup d'ambition,
00:20:59 pas beaucoup de conviction.
00:21:01 Les Français sont pas bêtes, ils ont bien compris
00:21:03 qu'elle visait la mairie de Paris.
00:21:05 Dans cette petite entente avec Emmanuel Macron,
00:21:08 ils s'entendaient bien.
00:21:10 Tout ça n'est pas très sérieux.
00:21:11 Ce qui nous intéresse, c'est le cap qui sera donné
00:21:14 pour la France et nos concitoyens.
00:21:16 - Qu'attendez-vous du nouveau gouvernement ?
00:21:19 - La feuille de route est exigeante.
00:21:21 On va voir s'il pourra être à la hauteur,
00:21:23 si Gabriel Attal pourra être à la hauteur.
00:21:26 Ce que j'attends, c'est un redressement du pays,
00:21:28 la reprise du contrôle de nos frontières.
00:21:31 On va voir s'il tiendra la promesse
00:21:33 de l'ancienne première ministre sur l'AME.
00:21:36 Ca me paraît très important,
00:21:38 puisque ce sera un premier acte fort.
00:21:40 Et puis, évidemment, des dossiers
00:21:42 essentiels pour nos concitoyens,
00:21:44 qui concernent leur quotidien.
00:21:46 Une loi grand âge, comment ils vont payer
00:21:49 les maisons de retraite à leurs parents,
00:21:51 comment on a suffisamment de personnel
00:21:53 dans les établissements qui accueillent
00:21:56 les gens qui sont en retard à l'hôpital.
00:21:58 Ca, c'est notre concret.
00:21:59 Comment ils peuvent se loger avec l'explosion
00:22:02 du foncier de l'inflation foncière.
00:22:04 Une politique qui a été en dessous de tout
00:22:06 en matière de logement depuis 6 ans.
00:22:09 - Alors que Rachida Dati est entre
00:22:11 aux gouvernements, que le RN appelle
00:22:13 certains députés à les rejoindre,
00:22:15 quel est l'espace politique des Républicains
00:22:17 dans cette année 2024 ?
00:22:19 - Nous, on va continuer le travail
00:22:21 qu'on a fait sur le texte "immigration",
00:22:23 avec une victoire des Républicains
00:22:25 du Sénat et à l'Assemblée.
00:22:27 Je le rappelle, le Rassemblement national
00:22:29 dit souvent qu'il est le 1er parti
00:22:32 d'opposition de France.
00:22:33 C'est pas le cas, puisque le Sénat
00:22:35 et tous les représentants des maires
00:22:37 et les collectivités locales,
00:22:39 mairies, sont essentiellement à droite.
00:22:41 Nous, on est un parti de responsabilité,
00:22:44 donc on va continuer à travailler
00:22:46 pour que nos idées, nos textes,
00:22:48 soient adoptés en grande responsabilité
00:22:50 pour faire bouger notre pays
00:22:52 sur des sujets sur lesquels
00:22:54 il n'en a absolument besoin.
00:22:55 On n'a pas le temps d'attendre.
00:22:57 Les espaces politiques,
00:22:58 ça nous intéresse peu.
00:23:00 On est au travail pour notre pays.
00:23:02 - Dernière question,
00:23:03 est-ce que vous voteriez
00:23:04 une motion de censure contre Gabrielle Attal
00:23:07 si elle est déposée par la gauche ?
00:23:09 - Non, non, je vote pas de motion de censure.
00:23:12 Nous avons voté une motion de rejet
00:23:14 sur le texte d'immigration.
00:23:16 Nous ne sommes pas là pour empêcher
00:23:18 notre pays d'avancer, nous ne sommes pas là
00:23:21 comme la France insoumise
00:23:22 dans le coup d'éclat permanent,
00:23:24 ce qui fait régresser notre pays,
00:23:26 ce qui l'empêche d'avancer.
00:23:27 Il y a un gouvernement, il doit travailler.
00:23:30 En revanche, nous serons, comme nous l'avons été,
00:23:33 extrêmement exigeants et sans aucune...
00:23:35 On va dire...
00:23:37 Légèreté, bien évidemment,
00:23:40 et avec beaucoup de rigueur
00:23:43 dans ce qu'on porte,
00:23:45 et on espère que nos sujets
00:23:46 pourront avancer.
00:23:49 - Je vous remercie. - Merci.
00:23:51 - Antonin Armand, Rachid Haddadi,
00:23:53 Catherine Vautre, Sébastien Lecornu,
00:23:55 Gérald Darmanin, Bruno Le Maire,
00:23:57 ça penche à droite, ce gouvernement ?
00:23:59 Le but, c'est quoi ? Asphyxier la droite
00:24:01 en vue des élections européennes ?
00:24:03 - Vous savez que Gabrielle Attal
00:24:05 vient du Parti socialiste,
00:24:06 que Stéphane Séjourné vient de la gauche du pays,
00:24:09 les ministres des Affaires étrangères,
00:24:11 Gabrielle Attal, les premiers ministres.
00:24:13 - Vous avez du mal à en citer autant que moi.
00:24:16 - Ce qui m'intrigue quand même un petit peu,
00:24:18 je vais vous le dire,
00:24:20 c'est qu'une élue des Républicains
00:24:22 puisse dire à votre micro
00:24:24 que sa toute première priorité
00:24:26 pour servir et aider les Français en 2024,
00:24:29 c'est bouger le panier de soins d'urgence
00:24:32 qui concernent des personnes
00:24:34 qui sont en situation irrégulière
00:24:36 mais qui ont besoin d'être soignées.
00:24:38 Je suis député de Haute-Savoie,
00:24:39 c'est un peu plus au nord qu'Emilie Bonivard,
00:24:42 qui est députée de Savoie.
00:24:43 J'ai fait des voeux ce week-end.
00:24:45 La priorité numéro un des Français,
00:24:47 c'est la réforme de l'AME.
00:24:48 C'est l'énergie, l'agriculture...
00:24:50 - Sauf qu'Elisabeth Mande s'était engagée
00:24:52 à faire cette réforme.
00:24:54 Vous allez la faire ?
00:24:55 - On verra quelles seront les propositions
00:24:57 des Républicains, mais il y a un rapport très complet
00:25:00 qui a été remis sur la demande de la Première ministre
00:25:03 qui suggère des ajustements
00:25:05 mais qui rappelle l'importance,
00:25:07 du point de vue sanitaire, de l'AME,
00:25:09 s'il ne fallait citer qu'une seule raison.
00:25:11 - Antoine Léaumont, vous attendez
00:25:13 à une politique de droite dans les mois qui viennent ?
00:25:16 - Dans les mois passés, on a déjà eu une politique de droite,
00:25:19 donc je ne vois pas pourquoi ça changerait.
00:25:22 Je vous ai entendu parler dans les urgences
00:25:24 de l'énergie et du pouvoir d'achat,
00:25:26 donc je suis content de savoir que vous serez à nos côtés
00:25:29 pour demander la suppression de l'augmentation de 10 %
00:25:32 de la taxe sur l'énergie, qui va arriver le 1er février.
00:25:35 C'est une mesure concrète de pouvoir d'achat
00:25:37 et sur les questions énergétiques
00:25:39 que pourrait prendre le gouvernement.
00:25:42 Il y a une taxe décidée par le gouvernement
00:25:44 qui est mobilisée, notamment nous avons lancé une pétition
00:25:47 pour faire en sorte qu'on n'ait pas cette augmentation de la taxe.
00:25:51 Et puis, deuxièmement, je l'avais dit d'ailleurs à Elisabeth Borne
00:25:54 quand j'avais fait le discours sur la motion de censure
00:25:57 que j'avais faite contre Elisabeth Borne,
00:26:00 j'avais dit que pour moi, l'urgence,
00:26:02 c'est les gens qui sont dans la rue.
00:26:04 Là, il y a 3 personnes qui sont mortes dans la rue.
00:26:07 Ce soir, le DAL, le droit au logement,
00:26:09 organisera à Solferino une manifestation,
00:26:11 une mobilisation, ceux qui sont à Paris peuvent y participer,
00:26:14 sur les questions de logement.
00:26:16 Les questions de logement, y compris pour les questions d'emploi,
00:26:19 c'est une question centrale.
00:26:21 Vous ne pouvez pas trouver un emploi
00:26:23 sans un endroit où vous recevrez les papiers.
00:26:25 Le logement, question centrale, l'énergie, question centrale,
00:26:28 et le pouvoir d'achat, question centrale.
00:26:31 Mais il faut prendre des mesures qui sortent de la logique économique
00:26:34 qu'on a mise en oeuvre jusqu'à présent.
00:26:37 - On a parlé du logement en réunion de groupe.
00:26:39 Il y a cette conférence de presse du président de la République
00:26:43 qui se déroule ce soir à 20h15.
00:26:44 On pourra la suivre en direct sur LCP.
00:26:47 Qu'attendez-vous du président ? Qu'il y ait un cap, une vision ?
00:26:50 On ne sait pas trop quel est le calendrier des mois qui viennent.
00:26:54 - D'abord, le cap, le président de la République l'a fixé
00:26:57 le jour où il est arrivé à l'Elysée, en 2017.
00:26:59 Depuis, contrairement à ce qu'on entend, il n'a pas varié.
00:27:02 Il a été rappelé en juillet dernier,
00:27:05 c'est l'indépendance de la nation, la force du pays.
00:27:07 Lors de ses voeux en décembre,
00:27:09 le président a annoncé un rendez-vous avec la nation,
00:27:12 pour échanger, pour partager sa vision, son cap,
00:27:15 et les grandes mesures supplémentaires,
00:27:18 concrètes, fortes, qui vont venir
00:27:20 et qui sont nécessaires dans les prochains mois
00:27:22 pour insuffler une nouvelle dynamique.
00:27:25 C'est ce qui sera fait ce soir.
00:27:26 - Vous attendez un changement de cap,
00:27:28 de vision du président de la République ?
00:27:31 - Vraiment, très honnêtement, j'attends pas grand-chose.
00:27:34 Je vais écouter,
00:27:35 car j'écoute les prises de parole du président de la République,
00:27:38 mais j'attends pas grand-chose.
00:27:40 C'est ce que je disais tout à l'heure,
00:27:42 pour moi, c'est un gouvernement de communication.
00:27:45 Il a pour objet de nous parler du Premier ministre
00:27:48 le plus jeune de la Ve République et de Rachida Dati.
00:27:50 On parle que de ça en boucle, en boucle.
00:27:52 Je pense que Mme Moudéa Castellar
00:27:54 vient percuter ce dispositif de communication.
00:27:57 Que va nous dire le président de la République ?
00:27:59 Il y a des urgences, il faut de l'action, etc.,
00:28:02 et continuer la même politique.
00:28:04 Y a pas de doute sur le fait que si on continue
00:28:06 sur une politique libérale qui favorise les intérêts
00:28:09 des milliardaires et pas les intérêts du peuple,
00:28:11 ça va continuer pareil.
00:28:12 Y a des chiffres très récents qui sont sortis
00:28:14 sur l'augmentation considérable,
00:28:17 mais même humiliante, de la fortune des milliardaires
00:28:20 vis-à-vis de la situation de l'ensemble du peuple français.
00:28:22 D'un côté, ceux qui accumulent de plus en plus de richesses,
00:28:25 de l'autre, la masse des gens qui voient leur pouvoir d'achat
00:28:28 diminuer à cause de l'inflation et de l'augmentation des prix,
00:28:31 je l'ai dit, de l'énergie, du logement et de l'alimentation.
00:28:35 Ça n'est pas une situation normale dans un pays républicain
00:28:37 qui met l'égalité au centre de sa devise républicaine,
00:28:41 d'avoir une situation dans laquelle certains ont tout
00:28:43 et d'autres n'ont rien.
00:28:44 On se retrouve avec un système d'ancien régime
00:28:47 où le privilège de l'argent aurait remplacé
00:28:50 le privilège de la noblesse.
00:28:51 Ça n'est pas normal dans la démocratie
00:28:53 qui s'est faite par une révolution.
00:28:54 -Antoine Armand, vous avez ce nouveau gouvernement
00:28:56 qui est prêt à partir au combat,
00:28:58 "les soldats de l'en-deux", a dit le président de la République.
00:29:01 Et puis vous avez cette première polémique
00:29:03 qui est arrivée avec Amélie Oudéa-Casterat.
00:29:07 Est-ce qu'elle doit, aujourd'hui, quitter le gouvernement
00:29:09 pour pouvoir avancer plus sereinement ?
00:29:13 -Pardon, je reviens une seconde sur ce qui a été dit.
00:29:15 D'abord, pour rappeler que la France
00:29:16 est l'un des pays les plus égalitaires du monde.
00:29:19 Quand on nous parle d'ancien régime
00:29:21 et de choses complètement délirantes
00:29:24 et tout ce qui est excessif et malheureusement insignifiant
00:29:26 en la matière, je ne peux pas vous laisser dire ça.
00:29:27 -Vous diriez un truc ensuite sur l'ancien régime.
00:29:29 -Je pense que notre responsabilité,
00:29:31 c'est celle qu'on essaye d'avoir au quotidien,
00:29:32 autant le gouvernement que la majorité,
00:29:34 c'est de dire ce qui est.
00:29:36 Et donc ce qui est, c'est qu'opposer les prétendus gros
00:29:39 contre les prétendus petits,
00:29:40 ça n'a jamais réglé aucun problème.
00:29:41 Qu'est-ce que ça a fait ?
00:29:42 Ça a créé un peu plus de crispations dans la société,
00:29:45 un peu plus de divisions.
00:29:46 Ça n'a jamais créé un emploi.
00:29:48 Ça n'a jamais permis de réconcilier la nation avec elle-même,
00:29:51 les différentes zones géographiques,
00:29:52 les unes avec les autres,
00:29:53 à moins de faire une révolution sanglante
00:29:56 et avec des résultats catastrophiques.
00:29:58 Et je ne pense pas que c'est ce que vous souhaitiez.
00:30:00 Et nous, en tout cas, évidemment, ce n'est pas ce qu'on souhaite.
00:30:02 -La polémique Amélie Oudéa-Casterat,
00:30:05 comment vous en sortez ?
00:30:06 -Ecoutez, moi, je reviens de quelques jours en circonscription
00:30:08 où il y avait des vœux, où j'ai discuté avec mes administrés.
00:30:10 Personne n'en a rien à faire de savoir
00:30:12 où la ministre de l'Education nationale a mis ses enfants.
00:30:15 Il y a 20 % des enfants français
00:30:16 qui sont scolarisés dans l'enseignement privé.
00:30:18 Plutôt que de parler de ça, parlons du fond.
00:30:20 Parlons des...
00:30:21 -Mais les syndicats d'enseignants, les salles des profs,
00:30:24 aujourd'hui, elles sont en colère, elles sont en feu.
00:30:27 -Ne détournons pas le sujet majeur, crucial, important,
00:30:30 qui est celui de l'école publique.
00:30:31 Et parlons-en, parlons du non-remplacement
00:30:33 des professeurs, qui est un problème organisationnel.
00:30:35 J'entends que le corps enseignant a été blessé,
00:30:37 mais ça n'a jamais été une critique envers des personnes.
00:30:40 On ne reproche pas à quelqu'un qui est malade
00:30:42 d'être en arrêt maladie.
00:30:43 Simplement, on constate qu'il y a une insuffisance organisationnelle
00:30:46 qui fait qu'il y a des professeurs non remplacés.
00:30:48 Et contrairement à certaines autres personnes
00:30:50 dans d'autres emplois, quand un professeur n'est pas remplacé,
00:30:53 ben oui, effectivement, il y a plus de 30 élèves
00:30:55 qui n'ont pas de professeur.
00:30:56 Mais c'est ça, le sujet. C'est ni un sujet de personnes
00:30:58 ni un sujet d'attaques, c'est un sujet de fond,
00:31:00 et celui de l'école publique.
00:31:02 Je suis vraiment content de vous entendre dire...
00:31:04 Parlons des professeurs non remplacés,
00:31:05 parce que l'année dernière, justement,
00:31:07 moi, j'essayais de parler des professeurs non remplacés
00:31:09 en Essonne, et M. Attal,
00:31:10 qui était ministre de l'Éducation à ce moment-là,
00:31:12 lui, il voulait qu'on parle des abayas,
00:31:13 et donc on ne pouvait pas parler des professeurs non remplacés.
00:31:16 C'est un énorme problème.
00:31:17 Mais écoutez, moi, dans mon département...
00:31:19 C'est passé de 5 à 15 % des professeurs remplacés.
00:31:22 Moi, c'est une catastrophe dans mon département.
00:31:24 Il y a des lycéens qui n'ont pas de place,
00:31:27 ils veulent faire des études.
00:31:28 Les entreprises que vous émettant,
00:31:30 notamment dans le secteur de l'industrie,
00:31:32 cherchent à recruter à Bac +2,
00:31:33 il y a un manque considérable de formations
00:31:35 pour les entreprises du secteur industriel à Bac +2,
00:31:38 et des élèves qui veulent aller en lycée
00:31:40 pour ensuite aller dans l'universitaire
00:31:42 pour se former, justement, par exemple,
00:31:44 pour aller dans l'industrie, ne trouvent pas de place,
00:31:46 parce qu'il n'y a pas assez de place.
00:31:47 Et au lieu de parler de ça l'année dernière,
00:31:48 on a parlé de l'abaya.
00:31:49 Quel est le bilan de M. Attal à l'Éducation nationale ?
00:31:52 Des professeurs non remplacés, des lycéens qui n'avaient pas de place,
00:31:54 mais on a parlé d'abaya, on a parlé d'autre chose.
00:31:56 Le remplacement des profs, ce sera le prochain chantier
00:31:59 de la ministre de l'Éducation et des Sports,
00:32:02 Amélie Oudéa Kassera.
00:32:04 Merci, Antoine Léaumont.
00:32:06 Merci, Antoine Léaumont d'avoir été...
00:32:07 Bonne année également à vous deux.
00:32:09 On va à présent passer au focus dans cette émission.
00:32:12 Et on va parler du projet de loi constitutionnel sur l'IVG.
00:32:19 Il arrive aujourd'hui en commission
00:32:20 avec l'audition d'Éric Dupond-Moretti.
00:32:22 Il sera étudié le 24 janvier
00:32:24 dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
00:32:26 Les parlementaires seront ensuite réunis en congrès le 5 mars.
00:32:30 Stéphanie Despierre, vous êtes avec Marie-Pierre Rixin,
00:32:32 députée Renaissance de l'Essonne,
00:32:34 mais surtout présidente de la délégation
00:32:36 des droits des femmes à l'Assemblée.
00:32:37 C'était une promesse d'Emmanuel Macron.
00:32:40 Elle est en passe d'être accomplie.
00:32:42 Est-ce que là, c'est bon ? Vous êtes optimiste ?
00:32:44 Il y aura un texte commun entre l'Assemblée et le Sénat sur l'IVG ?
00:32:47 Oui, je suis optimiste, parce que les débats parlementaires
00:32:50 que nous avons eus à la fois à l'Assemblée et au Sénat
00:32:54 montrent qu'il y a une volonté d'agir sur ce dossier
00:32:58 et de faire avancer et de faire en sorte que la France soit pionnière
00:33:02 sur la question d'inscrire le droit à l'avortement des femmes
00:33:06 dans la Constitution.
00:33:07 Je crois que c'est heureux, c'est un geste pionnier.
00:33:10 Alors même que l'on voit qu'en effet, aux Etats-Unis,
00:33:13 la Cour suprême maintient ses décisions récentes,
00:33:17 la France fait preuve, là encore une fois,
00:33:21 d'avant-garde en matière de droit des femmes.
00:33:24 Pourquoi c'est important de l'inscrire
00:33:26 dans le texte fondamental qui nous gouverne ?
00:33:29 Pour deux raisons. D'abord, c'est symbolique.
00:33:31 C'est marqué le fait que le pacte social qu'est la Constitution
00:33:34 est également un texte qui concerne les femmes
00:33:38 et qui inscrit le droit des femmes,
00:33:39 et en particulier celui de maîtriser leur corps dans la Constitution.
00:33:42 Donc c'est absolument fondamental, de manière générale, pour les femmes.
00:33:46 Et puis c'est évidemment, sur un plan juridique,
00:33:49 une garantie supplémentaire offerte aux femmes
00:33:52 en matière de droit sexuel et reproductif,
00:33:54 comme on dit, de droit à l'IVG.
00:33:57 C'est aussi protéger ce droit contre éventuellement
00:34:01 des assauts qui pourraient venir de la part de forces rétrogrades.
00:34:06 Et nul ne sait effectivement ce que sera l'avenir
00:34:09 dans notre pays dans les années qui viennent.
00:34:12 Et donc je crois que c'est une responsabilité
00:34:14 qui est la nôtre aujourd'hui de protéger ce droit fondamental,
00:34:17 qui est une garantie première, évidemment,
00:34:19 pour la liberté des femmes.
00:34:20 -On sait aussi que la difficulté d'accès à l'IVG,
00:34:23 c'est lié à la difficulté d'avoir un rendez-vous
00:34:25 avec un médecin dans les temps.
00:34:26 Est-ce que vous prévoyez des mesures
00:34:28 pour faciliter l'accès des femmes
00:34:30 à l'interruption, voulons dire, de grossesse ?
00:34:31 -Oui, en effet, vous avez raison de le rappeler.
00:34:33 L'inscription du droit à l'IVG dans la Constitution,
00:34:35 pour autant, ne garantit pas de manière effective
00:34:39 l'accès à ce droit dans notre pays,
00:34:42 qui doit être garanti d'abord par les autorités,
00:34:44 les pouvoirs publics, et notamment
00:34:46 les agences régionales de santé.
00:34:48 Un certain nombre de dispositions ont été prises
00:34:50 par le gouvernement, je pense notamment à des décrets
00:34:52 qui ont été pris en décembre dernier,
00:34:54 qui vont être d'ailleurs précisés encore là
00:34:56 dans les jours qui viennent,
00:34:58 et qui permettent notamment, par exemple, aux sages-femmes
00:35:00 de pouvoir davantage pratiquer
00:35:02 les interruptions volontaires de grossesse.
00:35:04 C'est également l'idée de simplifier le parcours des femmes,
00:35:08 notamment les prises de rendez-vous,
00:35:10 et puis c'est s'assurer également que dans tous les territoires,
00:35:13 et je pense notamment aux territoires ruraux,
00:35:15 que ce droit soit possible,
00:35:18 et qu'il n'y ait pas une multitude de rendez-vous préliminaires,
00:35:22 qui, il faut bien le dire, sont autant d'embûches
00:35:24 sur le parcours des femmes lorsqu'elles souhaitent avorter.
00:35:28 -Merci beaucoup d'avoir répondu à nos questions.
00:35:29 Et puis je vous le rappelle, l'audition du ministre Eric Dupond-Moretti
00:35:32 sur ce projet de loi de constitutionnalisation
00:35:36 de l'IVGC cet après-midi.
00:35:38 -Bienvenue, si vous nous rejoignez sur LCP.
00:35:41 Nous sommes à moins d'une demi-heure
00:35:43 de la séance de questions au gouvernement,
00:35:44 que vous allez pouvoir suivre en direct et en intégralité sur LCP.
00:35:49 Gabriel Attal va assister à ses premières questions
00:35:51 au gouvernement en tant que Premier ministre.
00:35:54 Il devrait être beaucoup sollicité,
00:35:55 puisque cinq présidents de groupe devraient prendre la parole,
00:35:59 et il devra donc leur répondre ce matin
00:36:01 devant les députés de la majorité.
00:36:03 Gabriel Attal a appelé à l'unité,
00:36:05 et il a dit vouloir appuyer sur l'accélérateur
00:36:08 avec des mesures fortes.
00:36:10 Alors, dans cette émission, vous retrouverez bien sûr
00:36:12 Elsa Mondingava et Stéphanie Despierre,
00:36:14 qui se trouvent dans la salle des quatre colonnes.
00:36:15 On va retrouver Marco Pommier
00:36:17 dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale
00:36:19 pour le menu des questions au gouvernement.
00:36:21 Et puis, nous vous ferons vivre l'arrivée du Premier ministre,
00:36:24 de tous les membres du gouvernement,
00:36:25 à partir de 14h45,
00:36:27 ce nouveau gouvernement resserré qui va faire son entrée
00:36:30 par la Cour d'honneur, qui est l'entrée principale
00:36:33 du Palais Bourbon.
00:36:34 On retrouve tout de suite Marco Pommier
00:36:35 dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
00:36:37 Marco, vous attendez les députés.
00:36:40 On va beaucoup parler du remaniement aujourd'hui.
00:36:43 -Oui, Brigitte Clamant, c'est le sujet qui s'impose.
00:36:45 Gabriel Altal à la tête d'un gouvernement resserré,
00:36:48 14 ministres. Au total, il sera en première ligne
00:36:50 cet après-midi, vous l'avez dit.
00:36:52 On écoutera aussi attentivement la question
00:36:54 de la France insoumise à Amélie Oudéa-Castérat,
00:36:57 la nouvelle ministre de l'Education nationale,
00:36:59 au coeur d'une polémique après ses propos
00:37:01 pour justifier la scolarisation de ses enfants
00:37:04 dans le privé en raison, selon elle,
00:37:07 d'un paquet d'heures non remplacés dans le public,
00:37:10 une version démentie depuis par le journal Libération.
00:37:13 Ambiance tendue en perspective.
00:37:15 -Marco, il y a également d'autres thèmes
00:37:18 qui devraient être abordés lors de cette séance.
00:37:20 -Oui, Brigitte, on parlera aussi santé,
00:37:25 du système de soins plus exactement,
00:37:27 du grand âge ou encore des infirmières.
00:37:29 Une question aussi sur le cyclone Bellal
00:37:31 qui a balayé l'île de la Réunion,
00:37:33 des vents à 217 km/h et de nombreux dégâts,
00:37:36 150 000 foyers privés d'électricité,
00:37:39 à noter enfin cette question de Sandrine Jossot
00:37:41 sur la soumission chimique.
00:37:43 Vous savez, c'est la députée qui a porté plainte
00:37:46 mi-novembre contre le sénateur Joël Guerriot.
00:37:49 Pour rappel, elle l'accuse de l'avoir droguée
00:37:51 en vue de l'agresser sexuellement.
00:37:53 Elle fait son retour aujourd'hui à l'Assemblée nationale.
00:37:56 -Merci, Marco Pommier, pour ce menu complet
00:37:58 des questions au gouvernement.
00:38:00 Je vous présente mes invités pour cette 2e partie d'émission.
00:38:04 Bonjour. Vous êtes députée démocrate de l'ISER
00:38:06 et vice-présidente de l'Assemblée nationale.
00:38:09 Face à vous, Valérie Rabault.
00:38:11 -Bonjour. -Bienvenue.
00:38:12 Vous êtes députée socialiste et apparentée du Tarn-et-Garonne,
00:38:15 également vice-présidente de l'Assemblée.
00:38:18 Sur LCP, on donne aussi la parole aux Français.
00:38:21 Si les citoyens étaient dans l'hémicycle,
00:38:23 quelles questions poseraient les membres du gouvernement ?
00:38:26 Je vous propose d'entendre Bernard,
00:38:28 qui pose une question sur le Dry January.
00:38:31 -La séance est ouverte.
00:38:34 ...
00:38:39 -Bonjour. Je suis Bernard Basset,
00:38:41 responsable associatif.
00:38:42 J'ai une question pour le futur ministre de la Santé.
00:38:45 Est-ce qu'il va soutenir le "Moi sans alcool",
00:38:48 le défi de janvier,
00:38:49 qui n'est actuellement porté que par le milieu associatif ?
00:38:53 -La Forge.
00:38:54 -Élodie Jacquet, La Forge.
00:38:55 Question pour Catherine Vautrin, effectivement, sur la santé.
00:38:59 Est-ce que les pouvoirs publics doivent s'attaquer
00:39:02 au Dry January ?
00:39:03 Est-ce qu'ils doivent en parler ?
00:39:05 Ou ce sont que les associations ?
00:39:07 Il faut s'en emparer ?
00:39:08 -En tout cas, sur ce sujet de la consommation d'alcool,
00:39:12 je crois qu'il y a un message de prévention à faire passer,
00:39:15 un message de santé publique.
00:39:17 C'est vrai qu'on doit collectivement
00:39:21 s'interroger sur la quantité d'alcool
00:39:24 qu'on boit par jour,
00:39:26 mais aussi dans une semaine entière.
00:39:29 Le message des associations, il est extrêmement important.
00:39:33 On peut aussi,
00:39:34 tout en ayant bien conscience
00:39:36 que la France est un pays de gastronomie...
00:39:39 -De viticulture. -De viticulture.
00:39:42 J'ai, dans ma circonscription, la chartreuse,
00:39:45 donc c'est des sujets sur lesquels je travaille au quotidien.
00:39:48 Et je crois que le plaisir qu'on peut avoir,
00:39:52 le partage, la gastronomie, c'est extrêmement important.
00:39:55 Je crois aussi que les messages de santé publique
00:39:58 sont majeurs, et la plupart du temps,
00:40:01 malheureusement, les personnes les plus éloignées
00:40:03 de ces messages de santé sont les plus difficiles à convaincre
00:40:07 de cette prévention.
00:40:08 -C'est pour ça qu'une grande campagne du gouvernement
00:40:11 pourrait être utile ?
00:40:12 -En tout cas, de relayer au quotidien
00:40:15 et de faire passer des messages
00:40:17 qui ne soient pas des messages culpabilisants, infantilisants,
00:40:22 mais qui permettent à nos concitoyens
00:40:25 de se poser la question de leur consommation d'alcool.
00:40:28 Ca me semble vraiment nécessaire.
00:40:30 Si on fait le compte par semaine,
00:40:32 on sait que si on consomme plus de 10 unités d'alcool par semaine...
00:40:37 -10 verres d'alcool. -10 verres d'alcool.
00:40:39 Ca dépend du type d'alcool qu'on consomme.
00:40:42 -10 verres de vin. -Exactement.
00:40:44 C'est extrêmement important de savoir
00:40:46 que ça peut poser des problèmes de santé sur le long terme
00:40:49 et que ce sont des facteurs aggravants
00:40:51 qui peuvent causer des cancers.
00:40:53 Ce sont des sujets extrêmement importants.
00:40:56 -Valérie Rabault, le gouvernement devrait communiquer sur le Dry January ?
00:41:00 -Je ne m'attendais pas à cette question de la part de Bernard.
00:41:04 Je trouve que l'initiative du mois de janvier est intéressante
00:41:08 car elle amène à se poser des questions personnelles
00:41:11 sur sa consommation d'alcool.
00:41:12 Ca pourrait être bien que le gouvernement la relaie.
00:41:15 Ce qui me paraîtrait aussi très important,
00:41:18 c'est la prévention pour éviter
00:41:20 que les personnes boivent de l'alcool avant de conduire.
00:41:23 C'est un fléau.
00:41:24 On voit que le nombre de morts sur les routes ne baisse pas beaucoup.
00:41:28 -On devrait légiférer sur l'homicide routier prochainement ?
00:41:31 -Oui. -Vous devriez être favorable.
00:41:34 -Il faut toujours regarder les textes.
00:41:36 J'avais déjà mis sous le précédent quinquennat
00:41:39 des propositions de loi en la matière.
00:41:41 C'est très important.
00:41:42 Il devrait y avoir une campagne en continu sur ces questions-là.
00:41:46 Le Dry January, on peut le soutenir.
00:41:48 C'est une bonne initiative
00:41:50 qui amène chacune et chacun à se poser des questions.
00:41:53 -On va parler d'une polémique
00:41:55 qui s'est emparée de ce nouveau gouvernement.
00:41:57 Elle touche à Mélie Oudéa Castera,
00:41:59 la ministre de l'Education et des Sports.
00:42:02 Ce sujet va s'inviter dans l'hémicycle
00:42:04 de l'Assemblée nationale.
00:42:06 Une question sera posée par le député
00:42:08 de la France Insoumise de Paris, Rodrigo Arenas.
00:42:11 Il la pose au micro d'Elsa Mondingava.
00:42:13 On les retrouve.
00:42:14 -Ancien président de la FCPE,
00:42:16 qu'allez-vous demander à la ministre de l'Education ?
00:42:19 Pour vous, il faut qu'elle démissionne
00:42:22 ou elle peut continuer à exercer son métier ?
00:42:24 -Elle a montré ces derniers temps
00:42:26 qu'à travers ses mensonges, elle décrédite une enseignante
00:42:29 qui n'a jamais été absente,
00:42:31 qu'elle ne connaît pas l'éducation nationale publique
00:42:34 et qu'elle ne comprend pas l'esprit de corps.
00:42:37 Quand on touche à un enseignant, on touche à tout le monde,
00:42:40 à tous les élèves, à tous les parents,
00:42:42 et qu'elle n'est pas en mesure d'avoir une parole audible
00:42:46 et qui ait confiance sur ce qu'elle va dire.
00:42:48 Pour le bien de l'école publique,
00:42:50 elle a le droit de tourner la page.
00:42:52 Elle doit quitter la rue Grenelle
00:42:54 et se concentrer sur ce qu'elle fait très bien,
00:42:57 chercher des fonds privés pour financer les Jeux olympiques.
00:43:00 -Le fait d'avoir ses enfants dans le privé,
00:43:03 pour vous, ça la discrédite ?
00:43:05 Beaucoup de parents font ce choix.
00:43:08 -Non, la loi autorise n'importe quel parent
00:43:11 à mettre ses enfants dans le privé,
00:43:13 pour des raisons confessionnelles,
00:43:15 mais aussi pour les enfants porteurs d'handicap
00:43:18 qui sont en danger de disparaître.
00:43:20 Elle a aussi mis en place des réglements
00:43:22 pour les enfants qui sont en danger d'être en danger.
00:43:25 Elle a mis en place des réglements
00:43:27 pour les jardins d'enfants à Paris
00:43:30 pour accueillir ces enfants-là.
00:43:32 Mais elle a menti en disant que c'est parce que l'école publique
00:43:35 ne fonctionnait pas, alors que ce n'est pas le cas
00:43:38 à l'école Littré, dans les quartiers U.P. de la capitale française,
00:43:42 qui a mis ses enfants dans ce canister.
00:43:45 C'est un choix idéologique.
00:43:47 C'est un choix qui est très important.
00:43:49 C'est un choix qui est très important.
00:43:51 C'est un choix qui est très important.
00:43:54 C'est un choix qui est très important.
00:43:56 C'est un choix qui est très important.
00:43:59 C'est un choix qui est très important.
00:44:01 C'est un choix qui est très important.
00:44:04 C'est un choix qui est très important.
00:44:06 C'est un choix qui est très important.
00:44:09 C'est un choix qui est très important.
00:44:11 C'est un choix qui est très important.
00:44:14 C'est un choix qui est très important.
00:44:16 - La question est posée.
00:44:18 Est-ce que la ministre peut rester au gouvernement ?
00:44:21 - En préambule, ce que je souhaiterais dire,
00:44:24 c'est qu'au groupe MoDem et au groupe Démocrate,
00:44:27 on est attachés à la liberté de choix.
00:44:30 Je n'oppose pas l'école publique, l'école privée.
00:44:33 Je rends hommage à tous les professeurs
00:44:36 qui sont investis auprès de nos enfants
00:44:38 pour transmettre les valeurs de la République.
00:44:41 C'est un cadre extrêmement important.
00:44:44 Je voudrais que les professeurs
00:44:46 puissent être en colère.
00:44:48 - La ministre a fait le déplacement ce matin.
00:44:51 Elle s'est excusée.
00:44:52 Il faut qu'on puisse s'attacher au sujet de fond de l'école
00:44:56 sur lequel le Premier ministre, Gabriel Attal,
00:44:59 a commencé à travailler.
00:45:01 C'est ces sujets de fond-là qui nous intéressent.
00:45:04 - Est-ce qu'on va pouvoir traiter les sujets de fond
00:45:08 avec cette polémique ?
00:45:09 Elle a été huée ce matin quand elle est allée à l'école Littré.
00:45:13 Ce sont les sujets qui sont le choix qu'elle a fait.
00:45:17 C'est un choix personnel.
00:45:18 On est attachés à cette liberté de choix.
00:45:21 C'est important qu'on puisse travailler
00:45:23 sur les sujets de fond.
00:45:25 Il ne faut pas confondre ce que vous appelez vous-même
00:45:29 une polémique et, finalement, la réalité des enjeux
00:45:32 qui sont aujourd'hui ceux de l'école.
00:45:35 C'est extrêmement important
00:45:37 qu'on puisse s'y atteler,
00:45:40 puisque c'est le quotidien de nos enfants,
00:45:43 c'est le quotidien des enseignants et de tous les personnels.
00:45:47 Le décalage entre les attentes et la polémique est regrettable.
00:45:51 Il faudrait qu'on puisse s'y consacrer sur le fond
00:45:54 et qu'on puisse travailler sur ces enjeux-là.
00:45:57 - Vous demandez son départ ?
00:45:58 - Oui, je demande son départ.
00:46:00 Je pense que Gabriel Attal avait...
00:46:03 Je le reconnais, avait réussi à vraiment créer de la confiance.
00:46:07 Et puis, il a eu des gestes forts.
00:46:10 L'an dernier, sur les 2 500 suppressions de postes annoncées,
00:46:14 il a réduit ces suppressions.
00:46:16 Je pense qu'il avait enclenché un mouvement
00:46:19 qui pouvait être vraiment positif.
00:46:21 Là, tout retombe avec cette polémique.
00:46:24 Comme le dit Elodie, la loi française prévoit
00:46:27 qu'on puisse choisir si on scolarise ses enfants
00:46:30 dans le public ou dans le privé,
00:46:32 mais elle n'autorise pas à mentir,
00:46:34 comme l'a fait la ministre, sur le dos des enseignants.
00:46:38 Je pense que c'est une mauvaise entrée en matière.
00:46:41 - Elle ne peut pas rester après ce mensonge ?
00:46:43 - Je pense qu'elle ne peut pas rester.
00:46:46 - Elle ne pourra pas faire son travail ?
00:46:48 - Je pense qu'elle entame la crédibilité...
00:46:51 J'ai rencontré Gabriel Attal
00:46:53 sur des questions liées à ma circonscription en Tarn-et-Garonne,
00:46:57 où il y a des difficultés de résultats scolaires.
00:47:00 C'était quelqu'un très à l'écoute.
00:47:02 On avait aussi décidé de mettre en place un plan concret.
00:47:05 Je pense qu'une polémique comme celle-ci,
00:47:08 avec un mensonge à la clé,
00:47:10 annule une reconquête indispensable pour l'école.
00:47:13 L'école, comme le Premier ministre l'a dit,
00:47:16 est le joyau et le pilier de notre République.
00:47:19 Donc, cette école ne peut pas être soumise,
00:47:23 balottée au gré des polémiques.
00:47:25 Je ne veux pas parler à la place du Premier ministre,
00:47:28 mais je pense qu'il devrait couper cette polémique,
00:47:31 revenir à un fonctionnement où elle s'occupe des Jeux olympiques,
00:47:35 et... - Et nommer un ministre de l'Education.
00:47:38 - Oui, où il garde l'éducation lui-même.
00:47:40 - Ça fait beaucoup pour un Premier ministre.
00:47:43 - C'est toujours beaucoup.
00:47:45 Mais soit on dit vraiment qu'il y a un intérêt
00:47:48 et l'école est la priorité, et si l'école est la priorité,
00:47:51 elle ne peut pas être le jouet de polémiques
00:47:54 telles que celles que nous connaissons.
00:47:56 - Pour les instituteurs, pour les professeurs,
00:47:59 on a senti qu'il y avait du mépris
00:48:01 par rapport à ce qu'a dit la ministre Amélie Oudéa,
00:48:05 Amélie Oudéa Castera.
00:48:06 Est-ce qu'il y a aussi ce mensonge à la clé
00:48:08 qui fait qu'aujourd'hui, elle fragilise tout le gouvernement ?
00:48:12 - Alors, il me semble, et je ne vais pas faire
00:48:15 les commentaires qu'elle a faits elle-même,
00:48:18 puisque c'est toujours plus intéressant
00:48:20 de revenir à l'origine du message,
00:48:22 mais que c'était un souvenir de 15 ans,
00:48:25 qu'elle présentait ses excuses.
00:48:27 Donc là, on est sur un moment, me semble-t-il,
00:48:29 où, d'ailleurs, le Premier ministre l'a rappelé,
00:48:32 le gouvernement restera dans sa feuille de route,
00:48:35 il s'y attache, il a vraiment envie de poursuivre
00:48:38 toutes les premières mesures qu'il a mises en place
00:48:41 sur le dédoublement, sur le suivi,
00:48:44 et vraiment d'arriver à suivre même localement les difficultés.
00:48:48 Donc on voit que, dans son ensemble,
00:48:50 le gouvernement est mobilisé,
00:48:52 que le Premier ministre a la conscience
00:48:54 vraiment de l'importance des enjeux de l'éducation,
00:48:58 et donc il faut qu'on se projette,
00:49:00 il faut qu'on avance,
00:49:02 il faut qu'on arrive à passer cette étape-là
00:49:05 et d'arriver, effectivement, pour la ministre,
00:49:08 à retrouver la confiance des enseignants
00:49:10 et à retrouver une relation,
00:49:12 qu'il soit une relation de travail
00:49:14 qui mette la possibilité de travailler sur ces sujets-là.
00:49:18 Je pense que c'est extrêmement nécessaire aujourd'hui.
00:49:21 -On a vu que le président de la République,
00:49:23 le Premier ministre, avait fait le choix
00:49:26 d'un gouvernement de professionnels de la politique,
00:49:29 sauf Amélie Oudéa-Coustera,
00:49:31 qui vient justement de la société civile.
00:49:34 Est-ce que ça, c'est une erreur de débutant ?
00:49:36 -Alors, ce qui est sûr,
00:49:38 c'est que le gouvernement a des poids lourds politiques,
00:49:41 donc je pense que ça peut donner
00:49:43 des débats plus intéressants que précédemment,
00:49:46 qu'il soit aussi tranché sur des lignes politiques.
00:49:49 Si on revient sur l'éducation nationale,
00:49:51 depuis 2017, vous avez eu 6 500 suppressions de postes.
00:49:54 Bon, moi, je souhaite qu'il y ait un arrêt
00:49:56 de ces suppressions de postes,
00:49:58 parce qu'effectivement, les heures ne sont pas remplacées,
00:50:01 c'est parce qu'elles sont dues aussi
00:50:03 au fait qu'il y a eu des suppressions de postes
00:50:06 dans le 1er et le 2d degré.
00:50:08 Pour revenir au gouvernement,
00:50:09 oui, il est plus politique, il a plus de poids lourds.
00:50:12 Ce que je ne voudrais pas,
00:50:14 c'est que le gouvernement fasse abstraction
00:50:16 de l'Assemblée nationale.
00:50:18 On voit que le Premier ministre
00:50:20 retarde son discours de politique générale,
00:50:22 qui est un acte fondateur de ce qu'il souhaite faire,
00:50:25 et qui est aussi un acte qui l'engage
00:50:27 dans la transition devant l'Assemblée nationale.
00:50:30 -Vous voyez l'arrivée de Gabriel Attal,
00:50:32 le Premier ministre, qui arrive ici à l'Assemblée nationale.
00:50:36 -Ca me paraît très important.
00:50:37 En tout cas, je ne voudrais pas qu'à la fois...
00:50:40 Il n'y a pas de discours de politique générale.
00:50:42 -Il est prévu pour la semaine prochaine.
00:50:45 -Oui, mais pour l'instant, ça fera 15 jours qu'il est nommé.
00:50:48 Il n'y a pas de discours de politique générale.
00:50:51 Le président de la République appelle à faire plus de règlementaire.
00:50:55 Elle doit se faire en transparence, pas dans un bureau.
00:50:57 -Vous avez peur qu'on contourne le Parlement ?
00:51:00 -J'ai peur qu'il y ait cette tentation-là
00:51:02 de dire qu'on s'éloigne de l'Assemblée nationale
00:51:05 pour ne pas se confronter à une situation
00:51:07 où il n'y a pas de majorité absolue.
00:51:10 On a eu le discours de la présidente de l'Assemblée nationale
00:51:13 qui a dit que l'Assemblée est telle que les Français l'ont voulue.
00:51:16 Elle est à l'image des Français.
00:51:18 Elle est fracturée comme la société française,
00:51:21 mais c'est notre responsabilité, à nous, représentants,
00:51:24 de faire en sorte qu'elle fonctionne.
00:51:26 Le gouvernement porte en premier lieu cette responsabilité.
00:51:30 Je souhaite qu'il l'assume.
00:51:31 C'est dire devant l'Assemblée nationale ce qu'on va faire.
00:51:35 Et qu'il y ait un vote me paraîtrait très utile,
00:51:39 parce qu'en démocratie, ce qui compte, c'est le vote.
00:51:42 -C'est le vote.
00:51:43 On suivra ça la semaine prochaine
00:51:45 avec ce discours de politique générale
00:51:47 et un éventuel vote de confiance, même si ça n'en prend pas le chemin.
00:51:51 On va retrouver Fabien Roussel, député de Paris,
00:51:54 qui voudrait évoquer...
00:51:55 Oui, pardon, qui est député GDR,
00:51:58 qui est député communiste du Nord.
00:52:01 On va le retrouver,
00:52:02 parce qu'il pose une question sur le remaniement.
00:52:05 -Fabien Roussel,
00:52:07 qu'allez-vous demander au nouveau Premier ministre ?
00:52:09 -Des sous. Des sous.
00:52:12 La question principale des Français,
00:52:14 c'est le pouvoir d'achat et de lutter contre la vie chère.
00:52:17 D'abord, qu'il n'augmente pas l'électricité le 1er février,
00:52:20 comme on l'entend partout,
00:52:22 mais qu'il augmente les salaires en fonction de l'inflation.
00:52:25 Il n'augmente pas le reste des salaires.
00:52:27 Depuis qu'on a lancé cette opération sur les salaires
00:52:30 et que les Français nous envoient leur fiche de paye sur notre adresse,
00:52:34 salaire@pcf.fr,
00:52:35 nous en recevons des dizaines.
00:52:37 Je vais en lire deux dans l'hémicycle
00:52:40 et je vais lui demander si le gouvernement va changer de cap,
00:52:43 s'il va baisser les prix de l'électricité
00:52:45 pour les Français et les entreprises,
00:52:48 pour qu'il puisse augmenter les salaires.
00:52:50 Il faut changer de cap et s'attaquer à l'inflation
00:52:53 et à la politique des bas salaires en France depuis trop longtemps.
00:52:57 -Vous êtes pressé. Je vous laisse rejoindre l'hémicycle.
00:53:00 -Merci, Stéphanie Despierre.
00:53:02 Le Dijac est la forge.
00:53:03 Est-ce que c'est prévu, ce changement de cap ?
00:53:06 Ferez-vous des efforts sur le pouvoir d'achat,
00:53:09 l'augmentation des salaires ?
00:53:10 -Déjà, je voulais juste répondre à ma collègue
00:53:13 sur son impatience de la déclaration de politique générale.
00:53:17 Je pense que le temps est nécessaire,
00:53:19 justement, en termes de consultation
00:53:21 et au sein de la majorité,
00:53:24 de pouvoir associer au maximum les propositions
00:53:26 des partenaires de la majorité.
00:53:28 -Et présenter un gouvernement plus élargi.
00:53:31 -Exactement. Je comprends son impatience,
00:53:34 mais c'était juste pour lui dire qu'il ne se passe pas rien
00:53:37 avant cette déclaration de politique générale.
00:53:40 Pour revenir au sujet,
00:53:41 alors, un point majeur de désaccord avec monsieur Roussel,
00:53:46 c'est qu'en fait, en France,
00:53:49 les salaires sont fixés
00:53:52 dans le cadre des négociations paritaires
00:53:55 entre les syndicats,
00:53:57 à la fois au niveau des entreprises et au niveau national,
00:54:00 et que je ne souhaite pas qu'on arrive à un État
00:54:03 où ce soit l'État qui fixe le niveau des salaires.
00:54:06 Ca, c'est un désaccord majeur,
00:54:08 et je ne souhaiterais pas qu'on arrive à un État dirigiste...
00:54:12 -Il n'y aura pas de changement de cap ?
00:54:14 -Non, sur la fixation des salaires.
00:54:16 Il y a des leviers qui peuvent être mis en place
00:54:19 pour, justement, favoriser,
00:54:20 et ça a été fait dans le secteur de la restauration,
00:54:23 pour qu'il y ait des accords collectifs
00:54:26 pour augmenter les salaires.
00:54:27 Après, il y a le sujet de l'attractivité des salaires.
00:54:30 Tout à l'heure, on parlait des enseignants dans le privé,
00:54:34 dans le public,
00:54:35 à une nécessité de rendre ces métiers plus attractifs.
00:54:38 Ca passe par des augmentations de salaires,
00:54:40 mais on voit bien aussi que c'est absolument nécessaire
00:54:44 de mettre en oeuvre, via les pouvoirs publics,
00:54:46 la puissance publique, le gouvernement,
00:54:49 pour augmenter les salaires,
00:54:51 parce que oui, effectivement,
00:54:53 dans un contexte où on a du mal à trouver des professionnels,
00:54:57 où, sur mon territoire, en Isère,
00:55:00 il y a un manque de main-d'oeuvre,
00:55:03 mais dans tous les domaines,
00:55:05 que ce soit l'aide à domicile ou les ingénieurs du synchrotron.
00:55:09 On voit que tous les secteurs sont concernés
00:55:11 et qu'il faut avoir un message fort vis-à-vis des entreprises,
00:55:15 leur donner les moyens d'augmenter les salaires,
00:55:18 mais on ne peut pas le faire.
00:55:19 - Je vais parler à l'experte du budget.
00:55:22 Est-ce que vous souhaitez qu'il y ait une indexation
00:55:25 des salaires sur l'inflation ?
00:55:26 - Quand il y a eu des périodes de forte inflation en France,
00:55:30 les années 70, les salaires étaient indexés sur l'inflation.
00:55:33 Le travail continuait à payer.
00:55:35 Ca peut entraîner des déséquilibres économiques,
00:55:38 qui doivent être corrigés,
00:55:40 mais le travail continuait à payer.
00:55:42 Aujourd'hui, non, pas plus qu'aujourd'hui,
00:55:45 il y a eu une vraie perte de pouvoir d'achat.
00:55:47 L'INSEE a sorti une étude fin décembre
00:55:50 qui montre qu'à part les 10 % les plus aisés,
00:55:52 tout le monde a perdu en pouvoir d'achat.
00:55:55 Ca signifie que le travail se dévalorise
00:55:58 au fil des mois avec de l'inflation.
00:56:00 Il faut qu'il y ait véritablement une conférence.
00:56:03 Je souhaite que le gouvernement puisse ouvrir une conférence sociale
00:56:07 et qu'il y ait un débat ici à l'Assemblée nationale,
00:56:10 que le SMIC puisse être valorisé à 1 600 euros net
00:56:13 et qu'il y ait une concertation sur l'augmentation des salaires.
00:56:17 A partir du moment où le travail n'est pas en capacité
00:56:21 d'absorber le choc de l'inflation,
00:56:23 il est dévalorisé.
00:56:25 Ca, c'est déflagrateur pour tout le pays.
00:56:27 - On va retrouver Marco Pommier
00:56:29 qui se trouve sur les marches du Palais Bourbon,
00:56:32 alors que les ministres sont en train d'arriver
00:56:35 pour cette première séance de questions au gouvernement
00:56:38 avec Gabriel Attal, Premier ministre.
00:56:40 Marco Pommier, est-ce que vous nous entendez ?
00:56:43 - Oui, je vous entends, Brigitte.
00:56:47 Les ministres du gouvernement Attal arrivent progressivement.
00:56:50 Ici, vous voyez à l'image Christophe Béchut,
00:56:53 confirmé au ministère de la Transition écologique
00:56:56 et de la Cohésion des territoires.
00:56:58 C'est un ministre issu des rangs d'horizon,
00:57:00 le parti d'Edouard Philippe.
00:57:02 Il est au souriant.
00:57:03 Là, vous le voyez à l'image, c'est Rachida Dati,
00:57:06 la surprise de ce remaniement ministre de la Culture,
00:57:09 transfuge de la droite,
00:57:11 ancienne ministre de la Justice, de Nicolas Sarkozy.
00:57:14 Elle a été immédiatement exclue la semaine dernière
00:57:17 par sa famille politique, les Républicains.
00:57:19 Elle va les retrouver, les affronter,
00:57:22 dès cet après-midi dans l'hémicycle.
00:57:24 Vous voyez la nouvelle ministre de la Culture
00:57:27 en train de parler.
00:57:29 Et puis, ce gouvernement qui arrive progressivement,
00:57:32 le balai des voitures,
00:57:34 première séance de questions au gouvernement
00:57:37 pour le gouvernement de Gabriel Attal,
00:57:40 tout à l'heure dans l'Assemblée.
00:57:42 - Oui, ça va commencer dans une minute trente.
00:57:45 Je vais libérer mes députés qui vont rejoindre l'hémicycle.
00:57:49 Merci, Valérie Rabault, d'avoir été avec nous
00:57:51 pour cette première émission de l'année.
00:57:54 Elodie Jacquier, La Forge, très bonne année à vous également.
00:57:58 Et puis, on va à présent retrouver Stéphanie Despierre,
00:58:01 qui se trouve en salle des quatre colonnes.
00:58:03 Stéphanie, de quoi on va parler cet après-midi ?
00:58:06 - On va parler des priorités du gouvernement de Gabriel Attal,
00:58:10 puisque les présidents des groupes politiques
00:58:12 attendent le nouveau Premier ministre.
00:58:15 Il devra certainement répondre de la polémique
00:58:17 autour de sa ministre de l'Education nationale
00:58:20 après ses propos polémiques sur la scolarisation de ses enfants.
00:58:24 On parlera aussi de la santé, du cyclone
00:58:26 qui est passé à La Réunion en début de semaine.
00:58:29 Et puis, enfin, il sera question de la soumission chimique,
00:58:32 avec Sandrine Jossot, qui réclame une mission sur ce sujet-là.
00:58:36 Vous vous souvenez, c'est la députée
00:58:38 qui avait été droguée à son insu par un sénateur au mois de novembre.
00:58:42 - Oui, effectivement, Stéphanie Despierre.
00:58:45 Un petit mot de la salle des pas perdus.
00:58:47 Vous allez voir sur ces images de Marion Goussi
00:58:50 les Français, les citoyens, qui sont venus très nombreux
00:58:53 pour assister à cette séance de questions au gouvernement,
00:58:56 la première de l'année,
00:58:58 et qui est venue par la première ministre,
00:59:00 la garde républicaine est bien là.
00:59:02 Elle est revenue en ce début d'année 2024.
00:59:04 Les tambours sont prêts pour accueillir la présidente
00:59:07 de l'Assemblée nationale, qui va traverser cette salle.
00:59:10 Quelle est l'ambiance du côté de chez vous, Elsa Mondingava ?
00:59:14 - Les députés finissent leurs dernières interviews.
00:59:17 Regardez tous ces micros derrière.
00:59:19 Je ne sais pas si vous pouvez l'apercevoir,
00:59:21 c'est Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste.
00:59:25 Il y a des députés qui restent dans cette salle.
00:59:27 Beaucoup de journalistes ici pour assister à la première séance
00:59:31 de questions au gouvernement de Gabriel Attal.
00:59:34 En tant que Premier ministre, on attend, évidemment,
00:59:37 après un discours, une déclaration de politique générale.
00:59:40 Ce sera la semaine prochaine, ce soir,
00:59:42 à la conférence de presse d'Emmanuel Macron.
00:59:44 Une semaine très politique.
00:59:46 Ca explique que beaucoup de journalistes
00:59:48 soient présents.
00:59:49 - Merci, Elsa Mondingava.
00:59:51 Les tambours de la garde républicaine
00:59:53 et la présidente de l'Assemblée nationale
00:59:56 qui va faire son entrée dans cette salle des Pas perdus
00:59:59 pour la première séance de questions au gouvernement de l'année.
01:00:03 (Tambours)
01:00:31 (...)
01:00:37 - Gaëlle Brune-Pivet vient de traverser cette salle des Pas perdus
01:00:41 et arrive dans l'enceinte de l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
01:00:45 Elle montre les marches qu'il a séparées du perchoir
01:00:48 pour cette première séance de l'année.
01:00:50 Première pour Gabriel Attal.
01:00:51 Bonne séance à tous.

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