Emmanuel Macron : «La réponse aux émeutes a été implacable».
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00:00 Merci beaucoup d'évoquer cette question,
00:01 et vous avez raison d'y revenir.
00:03 J'essaie de qualifier les émeutes qu'on a eues l'été dernier.
00:06 D'abord, je veux redire que ces émeutes,
00:08 elles ont eu en face d'elles une réponse implacable de l'Etat,
00:13 des forces de sécurité intérieure,
00:15 pendant les 3 nuits, et de la justice.
00:17 C'est un record d'interpellation et de condamnation.
00:21 Donc la réponse a été implacable,
00:24 et sans qu'on ait besoin de déclarer
00:25 quelque état d'urgence ou autre.
00:26 Il n'y a pas eu de molesse.
00:28 Maintenant, j'essaie de voir ce qu'il y a,
00:29 et j'ai voulu tout de suite dire, c'est un problème d'immigration,
00:31 c'est un problème de ceci, de cela.
00:33 500 villes ont connu ces émeutes.
00:37 La moitié étaient des villes avec des quartiers politiques
00:38 de la ville, la moitié, non.
00:42 Donc quelque chose s'est passé qui était quand même
00:44 pas totalement dans notre cartographie habituelle.
00:47 Est-ce que c'est un problème d'immigration, comme j'ai dit ?
00:49 Je ne fais pas partie de ceux qui disent
00:50 qu'il n'y a pas de problème d'immigration,
00:51 c'est pour ça que j'ai assumé qu'on porte une loi.
00:53 C'est un sujet, il faut mieux maîtriser nos frontières,
00:55 lutter contre l'immigration clandestine.
00:57 Est-ce que c'est la réalité, ce qu'on a vu sur le terrain ? Non.
01:01 C'étaient des jeunes de nationalité française
01:02 pour une quasi-totalité nées en France.
01:05 Qu'il y ait un problème d'intégration derrière, oui.
01:08 Pas besoin des émeutes pour le savoir.
01:10 Oui.
01:11 Et qui va des deux côtés,
01:13 parce qu'on a encore trop d'assignations à résidence
01:15 et parce qu'on n'a pas été assez rigoureux sur certains points.
01:18 Et ce qu'on mène en matière de rénovation urbaine,
01:20 en matière d'éducation, en matière d'accès à la culture,
01:22 au sport et en matière, justement,
01:25 aussi d'opportunités économiques, pour moi, doivent y continuer.
01:28 Mais c'est plus compliqué, ce qui s'est passé.
01:30 Quand je fais parler aux maires dans les 500 communes
01:32 où il y a eu ces émeutes,
01:35 d'abord, elles sont intervenues fin juin.
01:38 C'était beaucoup de très jeunes qui étaient dans les rues.
01:41 Et c'était des jeunes, c'est une erreur qu'on a commise,
01:45 qui étaient souvent sans école depuis le mois d'avril.
01:49 Réforme du brevet, réforme du baccalauréat,
01:52 l'organisation commune, le système tel qu'il marche.
01:56 Plus de classe.
01:58 Loisiveté.
01:59 Vous savez, les vieux préceptes, parfois, disent beaucoup.
02:02 C'était des jeunes qui n'ont pas la chance d'avoir des familles
02:04 qui les emmènent à la mer, à la montagne,
02:06 qui, justement, n'ont pas assez accès à la culture, au sport.
02:10 Ils s'ennuyaient.
02:12 Il y a eu un événement déclencheur, la mort d'un jeune.
02:16 Je ne parlerai pas de ce qui est en cours.
02:18 Et c'était dans le cadre d'une opération policière,
02:21 on s'en souvient tous, du jeune Maël.
02:23 Et l'enquête est en cours, donc je ne veux pas en dire plus là-dessus,
02:25 mais ça a été l'élément déclencheur.
02:27 Il y avait...
02:28 ♪ ♪ ♪
02:31 [SILENCE]