Arthur Rinderknech, 97e joueur mondial, avait hérité du Russe Pavel Kotov au tirage. Malmené en première partie de match, le Français s'est accroché, sauvant notamment une balle de match au tie-break du troisième set, avant d'emballer le set et de progressivement revenir au contact. Malheureusement pour lui, après 4h46 de joute, Rinderknech a cédé face au Russe 7-5, 6-1, 6-7(6), 6-7(6), 6-3. Le Français a sans doute payé les 18 fautes directes de plus que son adversaire sur la rencontre, 53 contre 35.
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00:00 Quand on perd un tel match, on imagine votre réserve d'esprit.
00:03 Quelques mots en français pour traduire.
00:06 Ça défait je crois 4h43.
00:09 C'est dur, c'est dur.
00:13 C'est dur surtout quand on a l'impression de ne pas être bon comme ça.
00:17 Et que, en jouant correctement, en étant un peu meilleur,
00:22 ça serait si facile de gagner aisément.
00:26 Mais non, c'est la galère, c'est la bagarre.
00:30 Il y a besoin de ça quoi qu'il arrive.
00:33 Mais ça fait quelques mois que c'est pas facile pour moi.
00:38 Je fais avec, je m'accroche.
00:42 C'est l'image du match.
00:45 C'est-à-dire que, m'étant faible, j'ai payé cash.
00:47 Et quand je suis en temps fort, je me bagarre.
00:50 Je survis, mais au bout du compte, j'ai fini par la perdre.
00:54 Donc c'est dur.
00:57 Juste un mot, tu as expérimenté le fameux court-cime.
01:02 Avec un espace VIP et un bar.
01:08 C'est nouveau, est-ce que c'est gênant ?
01:13 Est-ce que c'est une fausse bonne idée ?
01:16 Non, c'est sympa. Je ne sais pas si il faut que je répète ce que j'ai dit en anglais.
01:20 Je pensais qu'il n'y avait qu'aux Etats-Unis, qu'à New York,
01:24 où tu pouvais jouer en tel boxon à côté du court.
01:29 Mais à la limite, ça ne m'a pas dérangé.
01:31 C'était même sympa. Je suis plutôt habitué à ça.
01:33 J'aime bien ça.
01:35 Mais c'est sûr que tu as entre les odeurs de bouffe,
01:37 les chinchines, les rigolades, les bruits, tout ce qui va avec,
01:42 la musique qui change toutes les 3 minutes,
01:45 où tu as l'impression que tu vas arriver sur le dancefloor.
01:48 Il se passe plein de choses,
01:54 mais j'ai bien aimé cette atmosphère du court.
01:57 Je pense que les supporters français ont été énormes derrière moi.
02:01 Je suis vraiment très heureux de voir à quel point les Français répondent présents en Australie tous les ans.
02:08 C'est hyper sympa de leur part. J'espère qu'ils continueront.
02:12 C'était une très belle atmosphère, un court très sympa.
02:15 La réaction était juste difficile aujourd'hui avec un vent de dingue qui tournait en tous les sens.
02:19 C'était surtout ça qui était le plus compliqué à gérer.
02:22 Petite question sur le public.
02:24 C'est un public qui était déjà là.
02:26 C'est un peu les mêmes qui étaient déjà en Calif.
02:28 Qui suivent les Français au bout du monde.
02:30 C'est quand même assez inhabitueux de se dire qu'il y a une telle colonie française.
02:34 En général, ici, c'est beaucoup des Grecs, des Macédoniens, des Croates, des Serbes.
02:39 Là, il y a un vrai French public.
02:43 C'est agréable. J'ai vu qu'en Calif, ils étaient là.
02:47 J'en connais aussi un peu plus personnellement.
02:50 Des gars qui étaient là il y a deux ans pour mon match contre Popyrin.
02:54 Ils avaient été héroïques.
02:57 Je les réinvite tous les ans.
02:59 Ce sont des gens très sympas.
03:02 Ça fait plaisir de voir qu'à l'étranger, on arrive à avoir cette colonie représentation française
03:09 qui supporte leurs joueurs à fond.
03:11 C'est génial pour les joueurs.
03:14 Il y a un moment dans le match où tu renverses et que tu sautes les balles de match.
03:18 Tu reviens avec taille break, deuxième taille break.
03:21 On se dit que physiquement, tu vas être au-dessus.
03:23 Lui, c'est quand même un joueur le plus fit du circuit.
03:26 Tu as dit ça aussi, qu'il y avait tes armes.
03:30 Mais aussi la différence de... Vous n'avez pas le même gabarit, ça se voit.
03:35 Et surtout, les mêmes capacités athlétiques.
03:38 Non, c'est sûr. Mais comme je l'ai dit en anglais, il ne paye pas de mine.
03:43 Mais il se déplace quand même très bien.
03:45 Il a un super oeil. Il couvre énormément de balles.
03:48 Donc, c'est évidemment que son physique est un peu atypique.
03:52 Mais c'est aussi à la fois bâtard.
03:55 Tous les joueurs du circuit, les quelques joueurs avec qui j'en ai discuté avant le match,
04:00 m'ont tous dit "Mais fais-toi".
04:01 On croit qu'il ne peut pas bouger, mais il bouge très bien.
04:04 C'est vrai que je ne l'avais jamais joué.
04:06 C'est vrai que c'est le cas. Il remet des balles assez difficiles.
04:11 Je n'irais pas dire que c'est le meilleur bougeur du circuit.
04:14 Mais non, il sait se déplacer.
04:16 Il a eu des passages où je pense que physiquement c'était dur aussi.
04:19 Le match physique, il faisait quand même assez chaud.
04:21 Il y a eu du vent, beaucoup de choses à gérer.
04:23 Des échanges assez abracadabra, assez fou.
04:28 Donc non, je pense qu'il a pêché physiquement.
04:31 J'ai pêché aussi physiquement. J'ai essayé de le montrer.
04:34 Sûrement que j'étais mieux au troisième et au quatrième de pas grand-chose.
04:39 Mais j'ai réussi à tenir et à revenir à égalité.
04:43 Et puis au cinquième, j'ai peut-être moins bien géré que lui.
04:45 Ou peut-être que j'avais moins de réserve, je ne sais pas.
04:47 Comme je l'ai dit, il y a aussi une part de confiance.
04:50 Ou lui est en confiance, moi moins.
04:52 Et je n'ai pas réussi, je n'ai pas été capable d'attraper ce cinquième.
04:55 C'est assez décevant.
04:58 Malgré une balle de débraille qui s'ouvre en faisant un service par le cuillère,
05:01 ça t'a déstabilisé ?
05:03 Non, ça fait partie du folklore du match en général.
05:08 Bravo à lui. Il en a sauvé d'autres avant, en étant bon, moi en étant mauvais.
05:15 Il l'a sauvé avec un service cuillère. Je l'armais bien.
05:18 Il me fait un passing encore une fois.
05:20 Il s'est bien déplacé, il a fait un passing sur la ligne de l'autre côté.
05:24 Bravo à lui.
05:25 C'est bien joué. C'est à l'image du cinquième.
05:29 Il a su se relâcher et aller chercher le match.
05:34 Quand peut-être je ne l'ai pas assez fait.
05:36 C'est à l'image de ce point-là.
05:38 - Oui, j'ai raison.