• il y a 11 mois
Le Premier ministre Gabriel Attal et la ministre de la Santé Catherine Vautrin s'expriment lors d'un déplacement au CHU de Dijon. Gabriel Attal a notamment indiqué que le gouvernement va "continuer à investir massivement dans l'hôpital" évoquant le chiffre de 32 milliards d'euros en 5 ans

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00:00 Je suis ici au CHU de Dijon avec Catherine Vautrin, la nouvelle ministre du travail des solidarités et de la santé.
00:10 Je remercie à la fois toute l'équipe de l'hôpital qui est là, le maire de Dijon François Rebsamen, les parlementaires François Patria, les députés, sénateurs et les élus locaux.
00:21 C'est très important pour nous avec la ministre d'être présent sur le terrain aujourd'hui pour affirmer un message qui est clair. Parmi tous les problèmes que nous avons à résoudre dans le pays, toutes les difficultés, l'hôpital évidemment est en haut de la pile.
00:36 Avec un engagement qui est très clair de notre part et conforme à l'engagement du président de la République, nous allons continuer à investir massivement pour l'hôpital et plus largement pour notre système de santé.
00:48 Dans les cinq ans qui viennent, c'est 32 milliards d'euros supplémentaires qui seront investis pour notre système de santé.
00:54 Et sur l'hôpital, je vous le dis, le prochain budget que mon gouvernement aura à présenter sera un budget historique pour l'hôpital public.
01:02 Donc poursuite de l'investissement pour l'hôpital. Et même si c'est du temps long, on commence à mesurer aussi les fruits d'une action qui, depuis 2017, a été renforcée en direction de l'hôpital.
01:12 J'ai échangé avec des soignants, des personnels. Évidemment qu'il y a encore beaucoup de difficultés, qu'il faut encore agir pour l'attractivité du métier.
01:20 Enfin, avec le Ségur de la santé, on a eu une revalorisation salariale historique. On a eu des investissements aussi sur la question des bâtiments.
01:28 Et on a pu visiter une unité d'urgence pédiatrique qui est toute neuve, qui a quelques mois seulement, qui est magnifique.
01:34 Et d'autres travaux sont prévus ici, au CHU de Dijon, dans les mois et les années qui viennent, pour rénover les bâtiments, pour permettre d'accueillir au mieux les patients
01:41 et permettre aux soignants et à l'ensemble des équipes de travailler dans les meilleures conditions possibles.
01:46 Deuxième chose, c'est qu'on va continuer aussi à transformer le financement de notre hôpital, financer de manière plus intelligente.
01:52 Le président de la République l'a dit, on sort progressivement du tout T2A. Je ne vais pas faire de la technique, mais l'objectif, on va porter avec la ministre,
02:01 c'est de financer plus intelligemment l'hôpital. Et depuis le 1er janvier, là, on a une nouvelle étape qui s'est ouverte, avec un financement plus diversifié,
02:09 qui tient compte des parcours et de la pluralité des situations à prendre en charge.
02:13 Et puis enfin, c'est l'enjeu de la coordination. Coordination avec la ville, évidemment, pour réduire aussi la pression qui pèse sur l'hôpital.
02:21 En 2020, on a lancé dans un certain nombre de territoires, de manière pilote, le SAS, une nouvelle organisation avec une vraie coordination médecine de ville et hôpital.
02:30 Pour être capable de mieux identifier les situations qui nécessitent une hospitalisation, un accueil aux urgences, et puis celles qui peuvent être prises en charge en ville.
02:39 Et on a pu mesurer en échangeant avec les équipes ici qui faisaient la régulation, à quel point ça améliore évidemment le travail de tout le monde,
02:48 et surtout l'accueil des Français qui ont besoin d'être soignés. Donc poursuite d'un investissement massif pour l'hôpital.
02:54 Je le dis, notre hôpital et nos soignants, c'est un trésor national. On a une chance inouïe en France d'avoir un système de santé solidaire,
03:04 un hôpital public, des soignants qui se lèvent tous les matins avec cette vocation d'accueillir les Français, de les soigner et de servir leur pays.
03:13 Évidemment, notre engagement est absolu pour être à leur côté et se retrousser les manches pour les aider et les accompagner.
03:19 Merci Monsieur le Premier ministre. C'est mon premier déplacement. Nous avons souhaité que Monsieur le Premier ministre
03:25 rende hommage à celles et ceux qui sont mobilisés pour assurer cet accueil des urgences à tous les âges de 16 ans,
03:31 si bien les urgences pédiatriques que les urgences des adultes. Et je voudrais à mon tour souligner cette magnifique complémentarité
03:38 entre la médecine de ville, les professionnels et surtout, je le dis Monsieur le Directeur, l'organisation que vous avez mise en place
03:44 qui garantit à nos concitoyens un temps de prise en charge. On le sait pour certaines pathologies, le temps de prise en charge,
03:51 c'est le temps de vie, c'est quelque part l'espérance de vie qui est en jeu et c'est cela l'élément extrêmement important.
03:58 Rendre hommage à des personnes qui sont revenues alors qu'elles étaient en retraite et qui sont là, médecins ou infirmiers, personnels soignants,
04:07 parce qu'à temps partiel, ils souhaitent encore s'engager et je tenais à leur rendre hommage et à les remercier.
04:13 Ici, ce qui est tout à fait intéressant, c'est que nous avons un accueil qui est pluridépartemental et plurirégional,
04:19 puisque nous rayonnons aussi bien, majoritairement bien sûr sur Bourguing-Franche-Comté, mais également nous allons jusqu'aux limites
04:26 de Grand Est avec le département de la Haute-Marne. Donc vous le voyez, une capacité qui nous rapproche de ces notions de bassin de vie.
04:33 Le bassin de vie, c'est la capacité pour chacun de nos concitoyens d'avoir une réponse qui soit une réponse la plus proche possible.
04:40 Ici, où nous sommes dans un département rural, nous avons un lien. L'hôpital à Dijon, et je salue son maire François Rebsamen,
04:48 est un endroit qui rayonne sur toute la ruralité bourguignonne et franco-ontoise et je salue l'ensemble des élus et notamment François Patrilla,
04:55 qui est derrière moi. C'est important de mettre en avant ces éléments de complémentarité entre urbanité et ruralité.
05:04 Enfin, un autre élément, c'est évidemment la capacité à apporter une réponse de santé à tous les âges de la vie. Vous savez combien le président de la République
05:11 s'est engagé sur les mille premiers jours, M. le Premier ministre vient de le dire. Nous réfléchissons, nous allons travailler sur l'enfance
05:18 et notamment l'école, qui est un lieu où l'on voit les enfants tous les jours, donc un lieu de prévention particulièrement important.
05:24 Et nous sommes dans une société qui a la chance de voir nos aînés aller de plus en plus loin dans leur parcours de vie.
05:31 Aller de plus en plus loin dans son parcours de vie, ça veut dire être accompagné parce qu'il y a tout un tas de pathologies liées au grand âge
05:37 et notamment, et c'est le sens de ce grand ministère avec les solidarités, je pense aux EHPAD et à l'accompagnement tout particulier
05:45 que les soignants n'ont pas manqué de nous rappeler. Enfin, dernier point, de plus en plus, nous voyons dans notre société des pathologies
05:53 qui sont des pathologies qu'on qualifie de psychiatriques. Soyons prudents parce que ça peut simplement être des gens qui décompensent
06:01 mais qui ont besoin d'un accompagnement. Cet accompagnement peut être court, peut nécessiter plus de choses, dans tous les cas, il a besoin d'être décelé.
06:08 Et là aussi, ici à Dijon, il y a un travail qui est remarquable. Donc vous le voyez, mon engagement est extrêmement simple,
06:14 au service de tous les patients, de la naissance jusqu'à la fin de vie, c'est cela ce que nous allons faire et c'était le sens de cette visite
06:21 avec un hommage tout particulier pour l'ensemble de mes équipes, monsieur le directeur, qu'elles soient soignantes, paramédicales
06:27 ou bien évidemment, également toutes celles et ceux qui à vos côtés font fonctionner l'hôpital.
06:31 Monsieur le Premier ministre, vous vous trouvez à côté de votre nouvelle ministre de la Santé dont la nomination fait beaucoup polémique.
06:36 Quel message vous envoyez à ceux qui estiment qu'en défilant chaque samedi dans la manif pour tous contre l'ouverture du mariage à tous les couples,
06:44 elle a alimenté l'homophobie, à moins que vous estimiez que les manifs pour tous n'ont pas nourri l'homophobie ?
06:49 Catherine Vautrin est membre d'un gouvernement dont je suis à la tête. Chacun me connaît, chacun sait quelle est ma vie.
07:00 Et donc je le dis de manière très claire, Catherine Vautrin fait partie d'un gouvernement, appartient à une majorité résolument engagée contre les discriminations.
07:12 Une majorité qui a permis l'ouverture de l'APMA aux couples de femmes. Parfois j'entends certains politiques qui émettent des critiques,
07:21 qui donnent des leçons alors que même quand ils étaient aux responsabilités, qu'ils ont eu l'opportunité de le faire, de donner ce droit nouveau,
07:28 des femmes qui vivent ensemble, de pouvoir accéder à l'APMA ne l'ont pas fait.
07:33 Et nous sommes un gouvernement qui va continuer à agir contre les discriminations, contre l'homophobie et en faveur des droits de tous.
07:41 Et si j'ai proposé au président de la République la nomination de Catherine Vautrin, c'est parce que je sais qu'elle partage cet objectif, qu'elle partage ses combats.
07:51 C'est une femme d'ouverture et je suis heureux et fier qu'elle fasse partie de mon gouvernement.
07:57 Il y a eu un débat il y a plusieurs années maintenant, dix ans, dans notre pays, sur la question du mariage pour tous.
08:03 À l'époque, vous avez des responsables politiques, des Français, qui ont eu des positions différentes.
08:09 C'est un débat qui a été tranché par le Parlement, qui je crois depuis a été tranché par la société tout entière.
08:15 Et vous avez des responsables politiques qui à l'époque ont défendu une position et qui ont eu l'occasion de s'exprimer depuis,
08:21 pour dire que finalement la société les a amenés aussi à évoluer.
08:25 Moi je pense que c'est sain, je pense que c'est positif, de se dire qu'en France, on peut travailler ensemble,
08:31 quand on a eu des positions qui étaient différentes, qu'on peut reconnaître qu'on s'est trompé et qu'on a changé d'avis.
08:37 Encore heureux. L'important c'est quoi ? C'est qu'aujourd'hui on soit tous réunis, derrière des valeurs communes, et c'est le cas.
08:43 Derrière des objectifs communs, et c'est le cas. Derrière un cap qui nous engage tous, fixé par le président de la République, et c'est le cas aussi.
08:49 Monsieur le Premier ministre, vous avez entendu la polémique autour de la scolarisation des enfants de votre nouvel ministre de l'éducation nationale à Mélioudé, à Castera.
08:56 Est-ce qu'aujourd'hui la solution au non-remplacement des professeurs, c'est de mettre ses enfants dans le privé ?
09:02 La ministre s'est exprimée en transparence, sur les choix qui ont été les siens dans sa famille et sur sa vie,
09:10 pour ce qui est de la question des absences non remplacées. Là je trouve aussi qu'il y a beaucoup d'hypocrisie chez certains commentateurs ou chez certains politiques.
09:19 Il suffit d'échanger avec des Français, avec des parents d'élèves, pour mesurer que cette question-là est un enjeu important.
09:26 Est-ce que ça veut dire que c'est la faute de nos enseignants, de nos équipes pédagogiques, de nos chefs d'établissement ? Evidemment que non.
09:34 Vous savez, moi c'est un sujet, quand j'ai été nommé au ministère de l'éducation nationale il y a six mois, que j'ai pris à bras-le-corps.
09:40 On se retrousse les manches sur ce sujet-là. Parce que la première raison des absences non remplacées, c'est d'abord l'organisation du système de l'éducation nationale.
09:49 Et c'est pour ça que j'ai voulu agir résolument, par exemple en demandant que les formations des enseignants aient maintenant lieu en dehors du temps de classe,
09:56 parce que beaucoup d'absences des années précédentes ont pu être générées par des temps de formation pendant le temps de la classe.
10:03 Deux millions d'heures par an d'absence étaient liées à de la formation continue. Donc c'est d'abord une question d'organisation.
10:09 Là-dessus, on a commencé à s'y attaquer. Et ensuite, avoir une organisation qui nous permet de mieux valoriser, y compris financièrement,
10:16 des enseignants qui remplacent un collègue qui est absent. Ce qu'on a appelé le pacte enseignant, qui nous permet de mieux payer ces enseignants.
10:23 50% de rémunération en plus quand vous remplacez un collègue qui est absent. Et qu'est-ce qu'on constate depuis ?
10:29 On constate qu'entre septembre et décembre 2023, il y a eu trois fois plus d'absences remplacées qu'entre septembre et décembre 2022.
10:38 On voit que cette action, elle commence à porter ses fruits parce qu'on se retrousse les manches. Est-ce qu'on est au bout du problème ?
10:42 Évidemment non. Et la feuille de route de la ministre, et elle la partage parce qu'elle connaît aussi un certain nombre de difficultés
10:49 qui traversent notre système éducatif, ça va être de poursuivre cette action. Poursuivre cette action en continuant à investir sur les remplacements
10:55 d'absence de courte ou de longue durée. Et poursuivre cet investissement en agissant pour l'attractivité du métier d'enseignant.
11:02 On sait que souvent, si des absences, alors notamment dans le premier degré, des absences de longue durée ne peuvent pas être remplacées,
11:08 c'est aussi par manque de remplaçants. Et donc on doit attirer davantage de Français vers le métier d'enseignant.
11:13 J'ai engagé une concertation en septembre dernier avec les organisations syndicales sur cette question de l'attractivité,
11:19 avec un objectif de mieux recruter, mieux former, mieux valoriser nos enseignants. Et j'ai demandé à la ministre de poursuivre cette concertation.
11:27 Il doit aboutir d'ici un mois pour qu'on puisse, dans les prochaines semaines, les prochains mois, présenter un plan pour agir encore davantage
11:34 sur l'attractivité du métier et régler ces problèmes qui, encore une fois, concernent beaucoup de familles en France qui nous en parlent.
11:41 Vous ne vous dites pas aux parents ce que vous mettez dans le privé ?
11:43 Au pouvoir, en 2017, il y a eu différents plans pour la santé. Il y a eu le plan renforcé pour l'hôpital, il y a eu le Ségur de la santé, vous l'avez rappelé,
11:50 avec les différents migrants qui ont été injectés. Il y a eu également aussi Ma Santé 2022.
11:55 Là, vous nous avez annoncé tout à l'heure justement votre perspective. Est-ce que vous saurez, avec Mme Vatrin, comment, avec Mme Vatrin,
12:02 vous pouvez faire ce qu'appelait Emmanuel Macron l'année dernière lors des vœux à la santé dans un hôpital de l'Essonne,
12:07 à savoir sortir de ce jour de crise sans fin ?
12:10 Oui, alors vous savez, on agit depuis 2017 résolument. On agit aussi après plusieurs décennies l'économie de bout de chandelle sur l'hôpital.
12:19 Et je le dis avec humilité, j'ai eu l'occasion politiquement aussi de m'engager à l'époque, derrière des formations politiques,
12:26 qui auraient rêvé des budgets santé qu'on déploie aujourd'hui.
12:29 Tout à fait, moi aussi d'ailleurs.
12:30 Voilà, donc il faut aussi être humble, il faut le dire, à l'époque, on en aurait rêvé.
12:34 Voilà, maintenant on rattrape ces décennies de sous-investissements et évidemment il faut plusieurs années pour que ça se ressente,
12:42 jusque à l'aide-soignant au médecin qui est ici dans l'hôpital. Il y a un certain nombre de choses qui se ressentent déjà.
12:48 Le Ségur de la santé, les soignants le voient, c'est la plus grosse revalorisation salariale à l'hôpital de l'histoire.
12:54 Ensuite, des investissements dans les bâtiments, les infrastructures.
12:58 Ici, vous avez une nouvelle unité d'urgence pédiatrique et vous avez des travaux qui sont prévus dans d'autres unités,
13:04 pour les urgences adultes qui vont arriver dans les mois et les années qui viennent.
13:07 Donc, évidemment que c'est une action de temps long, mais moi, j'ai eu l'occasion de le dire au moment de ma nomination,
13:12 ma méthode est claire, c'est poser un diagnostic lucide, dire la vérité.
13:16 Non, tout ne va pas pour le mieux dans le meilleur des mondes.
13:18 Il y a des problèmes, il y a des Français qui doutent, il y a des Français qui souffrent,
13:21 les soignants qui doutent et qui souffrent, il y a des difficultés.
13:24 Être très lucide là-dessus et surtout, prendre des décisions radicales et agir sans attendre.
13:30 C'est ce qu'on va faire avec Catherine Vautrin, s'agissant de la santé.
13:33 Je suis très confiant pour les mois et les années à venir.
13:35 Merci beaucoup.

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