• il y a 11 mois
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Transcription
00:00 - Votre portefeuille donc absorbé par un super ministère, celui de la Santé, confie à Catherine Vautrin, ancienne membre Les Républicains,
00:07 qui hérite d'un triple ministère, travail, santé, solidarité, de très gros pôles, qui nécessitent une attention toute particulière,
00:14 et on va voir ce qui inquiète notamment les professionnels de santé. Bonjour Patrick Pelloux.
00:20 - Bonjour.
00:21 - Un médecin urgentiste, président de l'association des médecins des urgentistes.
00:24 Vous n'avez pas de ministre à proprement parler, en tout cas entièrement dédié à la santé. Quel message y voyez-vous ?
00:31 - Un grand mépris, une espèce de mensonge qu'il y avait eu au moment du Covid, où le président de la République avait dit
00:41 "quoi qu'il en coûte, la santé avant tout", etc. Puis en fait, tout est retombé comme un feu de paille.
00:47 On est abandonné dans la profession, que ce soit d'ailleurs mes collègues de syndicats libéraux comme hospitaliers,
00:54 on regrette le départ d'Aurélien Rousseau parce qu'un vrai travail avait commencé. Tout s'est arrêté.
01:00 Là, il y a des signaux qui sont très forts, qui sont des signaux politiques. Madame Vautrin qui vient, qui arrive, qui est anti-avortement,
01:08 et qui va devoir aller peut-être porter, on ne sait plus si ça va se faire, le projet de loi constitutionnelle pour inscrire l'avortement dans la Constitution,
01:16 on ne sait pas si ça se fera. - C'est une affaire de Emmanuel Macron en tout cas.
01:19 - Voilà, elle a choisi aussi d'aller contre le projet de fin de vie. Bon, ça fait déjà deux gros sujets.
01:27 Concernant l'hôpital public, on sent qu'il y a un certain mépris parce qu'en plus de ça, elle a choisi comme directeur de cabinet M. Leclerc,
01:35 qui était le directeur de cabinet de Roselyne Bachelot en 2007, et qui était donc celui qui a construit et bâti l'hôpital, l'entreprise,
01:42 la tarification à l'activité, le directeur chef d'entreprise, et qui avait un très très grand mépris pour les médecins hospitaliers et les syndicats hospitaliers, bien sûr.
01:52 - Et vous espérez évidemment avoir un interlocuteur, un secrétaire d'Etat qui sera probablement nommé dans les prochains jours. Vous lui demanderiez quoi en priorité ?
02:01 - L'heure, parce qu'il faut savoir à quelle heure elle arrive et à quelle heure elle va partir en fait, parce que ça va vite s'arrêter en fait tout ça.
02:08 Pourquoi ? Parce qu'en fait, elle n'aura pas les cordons de la bourse, elle n'aura pas les cordons de la sécurité sociale et des financements.
02:15 Donc vous allez parler à quelqu'un. On a connu ça du temps de Martine Aubry qui était en 2000, ou Bernard Kouchner qui était quand même une forte personnalité politique,
02:27 qui est une forte personnalité politique, et Bernard Kouchner en fait passait son temps à nous dire "non mais je n'ai pas les finances, je ne peux rien faire".
02:33 Et en fait, elle ne pourra rien faire. Voyez le truc ? Ce qu'il faut comprendre, c'est que celui qui a l'argent a le pouvoir.
02:39 Et on sait très bien que c'est Bercy qui gère la santé.
02:42 - Et pourtant d'un point de vue politique, avoir un super ministère élargi justement au travail, à la santé, à la solidarité, on pourrait se dire que Catherine Vautrin peut avoir un poids.
02:51 - Si vous voulez, elle a du poids si vous voulez. Mais en fait, ça ne donnera rien. Il y a tellement de travail.
02:59 On a vraiment l'impression que c'est Sarkozy qui est revenu, et il y a vraiment un discours à l'égard de l'hôpital qui va être un discours ultra libéral.
03:06 On a des sujets graves. Ils ont monté le service d'accès aux soins qui est une catastrophe, qui coûte des millions d'euros, qui sert pas.
03:13 Pourquoi quand vous parlez avec les médecins libéraux, il n'y a plus d'effecteur pour aller en ville voir les malades ? On a des vrais sujets.
03:19 Vous avez quand même le président de la République qui a déclaré il y a six mois "ah, en décembre 2024, plus personne n'attendra aux urgences, plus un brancard aux urgences".
03:28 Il faut se déplacer, il reste 11 mois. Et puis vous avez les GIO. Les GIO, là, on a des discussions d'organisation.
03:35 Vous avez la privatisation du système sanitaire sur les sites des Jeux Olympiques qui pose problème puisqu'ils ne veulent pas parler avec les services publics.
03:44 Non, non, il y a des gros sujets. Et si vous voulez, quelqu'un qui a un gros ministère comme ça, ça peut peut-être faire très joli sur le papier.
03:50 Mais je trouve ça, franchement, ils auraient dû mettre aussi de l'agriculture, plein de trucs, des transports aussi pour qu'elles fassent tout.
03:58 Et puis en fait, qu'elles deviennent premières ministres aussi.
04:00 Et puis en grossant votre dépit dans cette ironie, Patrick Pellot, en tout cas, je vous remercie d'avoir accepté l'invitation d'Europe 1 MidiWeekend pour parler de ce sujet de la santé qui est ô combien important pour les Français.

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