• il y a 11 mois

Category

🗞
News
Transcription
00:00 - 7h46 sur France Blogue, notre invitée avec vous, Quentin, les médecins, les membres du comité de quartier où elle vit,
00:07 Annim, le masque de ville, et qui fait face à une hausse de l'insécurité.
00:12 - Oui bonjour Christelle Gonzalès, j'ai noté.
00:14 - Bonjour. - Merci d'être avec nous.
00:16 Insécurité qui est liée, dites-vous, au fait que ce quartier ne soit plus éclairé la nuit,
00:21 très exactement entre minuit et 5h du matin.
00:24 Alors concrètement, les nuits autour de chez vous, elles ressemblent à quoi ?
00:28 - L'éclairage étant éteint depuis plusieurs mois à présent,
00:33 moi à titre médecin généraliste et travaillant aussi dans ces trois quartiers,
00:38 puisqu'il n'y a pas que le masque de ville, mais le masque de Paussac, masque Chalvidan et Haute Magaille,
00:44 d'ailleurs les comités de ces quartiers nous soutiennent dans la pétition que nous avons mise en place,
00:49 nous relatons les doléances de nos concitoyens qui se sentent délaissés et abandonnés,
00:56 puisque l'insécurité a monté dans ces quartiers, nous le vivons, tous les jours,
01:01 les personnes vont porter plainte pour des vols au niveau de leur voiture,
01:05 mais quand c'est la deuxième, troisième fois où on vole les rétroviseurs, on ne va pas à la police porter plainte.
01:11 - Donc ce que vous dites c'est que ce sont des vols, c'est ça ? Des vols dans les voitures ?
01:15 - Des vols, des points de deal qui se multiplent, des vols, des tirs par arme à feu,
01:21 il y a eu déjà des articles, parce que ces trois quartiers sont dans le noir complet,
01:27 j'ai fait des rondes avec le comité du quartier, plusieurs dizaines de rondes,
01:32 pour vérifier l'éclairage d'Antonyme, et bien nos trois quartiers sont à peu près quasiment les seuls à être dans le noir total.
01:40 - Et donc il y a un an ce n'était pas comme ça ?
01:42 - Non, nous avions l'éclairage comme dans tous les quartiers.
01:44 - Les quartiers dont vous parlez étaient encore éclairés ?
01:47 - Il y a un an nous avions l'éclairage comme dans tous les quartiers.
01:50 Les éclairages ont été changés par des LED, donc ça fait des économies.
01:54 Si vous me permettez, je souhaiterais répondre à M. Lellul, chargé de l'éclairage public,
02:00 effectivement, et tant mieux si on a fait 300 000 euros d'économies.
02:05 - Frédéric Escogito, effectivement, qu'on a pu entendre ce matin sur France Bleue.
02:09 - Oui, mais on a fait des économies à quel prix ?
02:12 Nos concitoyens se sentent dans l'insécurité, se sentent délaissés.
02:18 Ces trois quartiers souffrent actuellement.
02:20 Vous savez, moi je suis personnel de santé, je pense aux infirmières qui portent des soins la nuit,
02:26 à 4h du matin, à 2h du matin.
02:29 Je pense à toutes ces personnes qui travaillent, les employés de bureaux qui font le ménage,
02:34 les infirmières, toutes les personnes qui travaillent dans les services publics
02:38 et qui la nuit traversent nos trois quartiers et qui se sentent dans l'insécurité.
02:43 Il faut qu'on ouvre notre portable pour avoir la lumière.
02:46 Les retraités qui sortent et qui reviennent et qui se sentent aussi dans l'insécurité.
02:52 Donc, il serait bon que l'éclairage revienne dans nos trois quartiers.
02:57 - Parce qu'effectivement, si on a éteint la lumière dans ces quartiers, c'est pour faire des économies.
03:00 Mais ce que vous dites vous, c'est qu'on fait de la sobriété au détriment de la sécurité des habitants.
03:05 Très clairement.
03:06 - À quel prix ?
03:07 - Ce n'est pas un sentiment d'insécurité comme on l'entend parfois.
03:12 C'est de l'insécurité concrète.
03:14 - D'insécurité, d'injustice, parce que nos concitoyens ont les mêmes droits que les autres quartiers.
03:21 - Même si c'était un sentiment qui a le droit d'être pris en compte, ce sentiment d'insécurité.
03:27 Mais ce que vous nous dites vous, c'est que c'est du réel.
03:30 - Et nous le vivons. Et je le vis à triple titre.
03:33 Puisque je suis médecin depuis 29 ans dans ce quartier, je reçois les doléances des concitoyens.
03:38 Cette pétition a déjà reçu en une seule journée 300 signatures.
03:45 Nous allons avoir notre Assemblée Générale ce samedi.
03:48 Et je peux vous dire que le mécontentement est tellement fort que les signatures pleuvent.
03:53 Donc il y a un mécontentement très très fort qui doit être entendu par nos élus.
03:59 - La nuit est-elle dangereuse quand il n'y a pas d'éclairage public ?
04:02 - C'est ce que nous disait le garloser, on en parle. Il est 8h moins 10.
04:04 - Christiane Gonzalès, j'ai noté, membre du bureau du comité de quartier du MassDeville.
04:10 Vous venez d'en parler, cette pétition que vous avez mise en place.
04:14 La mairie, elle, explique, elle a éteint la lumière au MassDeville notamment, pour des raisons de sobriété.
04:22 Et elle explique que la police lui a dit qu'il n'y avait pas d'insécurité.
04:27 En tout cas qu'elle ne constatait pas, cette police, une hausse de la délinquance.
04:31 Est-ce que vous, c'est ce que vous constatez ?
04:33 - Nos concitoyens de ces trois quartiers, nous le signalent.
04:37 Nous le font remonter dans les comités.
04:39 - Donc quand la mairie dit que la police lui dit qu'il n'y a pas de hausse de la délinquance,
04:44 pour vous, elle ment ?
04:46 - Je ne dis pas qu'elle ment, je dis qu'on fait dire aux chiffres ce que l'on veut.
04:51 Je vous répète que les gens nous disent "moi j'ai porté plainte une fois,
04:54 mais la troisième fois je ne porte pas plainte puisque ça ne bouge pas".
04:58 - Et les policiers vous disent quoi ? Ils viennent d'où ces délinquants ?
05:03 - Alors il y a eu bien sûr, et comme on le sait,
05:05 quand on met dans le noir trois quartiers depuis plus d'un an,
05:09 certaines populations, les problèmes se déplacent, monsieur.
05:15 - Vous voulez dire que les délinquants profitent du vide qui est laissé ?
05:19 - Quand les rues sont noires, ça permet de faire plus tranquillement certains délits.
05:25 - Et les policiers vous ont dit quoi quand vous êtes allé porter plainte ?
05:29 Ils vous ont dit effectivement que c'est un peu plus récurrent, aux masses de villes,
05:33 on a du mal peut-être aussi à nous à faire face à cette délinquance,
05:36 parce que peut-être que les policiers ont du mal à intervenir dans les quartiers qui ne sont pas éclairés.
05:40 - Les policiers font bien leur travail, mais ils n'ont peut-être pas toutes les possibilités qu'ils devraient avoir.
05:46 - Donc effectivement, vous avez lancé une pétition 300 signatures, je crois vous avez dit...
05:49 - En une seule journée, monsieur, 300 signatures.
05:51 Notre assemblée se tient samedi, les points où l'on peut signer ses pétitions sont le bureau de presse,
05:56 monsieur Béat aux masses de villes, la boulangère aux masses de villes,
06:00 les deux pharmacies du masse de villes et du quartier du centre Leclerc, on peut aller signer ses pétitions.
06:06 - Et il n'y a pas que ce quartier qui a des problèmes d'éclairage,
06:09 je voudrais qu'on entende justement Patricia qui nous appelle ce matin.
06:13 Bonjour Patricia !
06:14 - Bonjour.
06:15 - Vous habitez dans quel quartier vous exactement ?
06:18 - Nous sommes dans le quartier Masse de Paussac, Masse de Chalvidan.
06:21 - Et donc concernés aussi par ces problèmes d'éclairage ?
06:24 - Oui, je confirme effectivement ce qui vient d'être dit.
06:29 Nous pensons qu'effectivement ce n'est pas logique que nous soyons des quartiers où on éclaire la lumière,
06:39 puisque d'autres quartiers ont l'éclairage.
06:42 Nous avons d'ailleurs proposé au 15 décembre par l'intermédiaire de la Divac de soumettre effectivement ce problème
06:50 lors du conseil des quartiers avec les élus, parce que nous pensons qu'effectivement nous ne chantons pas en sécurité.
07:00 Comme il vient d'être dit, effectivement des personnes en profitent, si on peut dire,
07:06 pour continuer leur petit trafic, si l'on peut dire ainsi.
07:12 - Patricia, vous dites "on se sent en insécurité", mais c'est un sentiment, j'y reviens encore une fois,
07:18 ou est-ce que dans les faits vous avez des voisins qui sont allés porter plainte parce qu'ils ont été agressés ?
07:24 - Alors, il y a eu des signalements, effectivement deux voitures qui ont été vandalisées,
07:33 notamment vers le Masse-Chambaud.
07:36 Il y a eu aussi une tentative de cambriolage de nuit.
07:40 Ça, on nous l'a remonté comme problème.
07:45 Il y a quand même effectivement, je peux le constater moi-même,
07:50 puisque bon, il m'arrive de rentrer effectivement après l'extinction de la lumière,
07:57 qu'il y a quand même des regroupements de personnes dans notre quartier.
08:02 - Donc on est loin, Patricia, du sentiment d'insécurité, c'est de l'insécurité concrète.
08:07 Je voudrais que l'on réécoute Christelle Gonzalès-Génaudet.
08:10 Vous vouliez réagir à ce que disait Patricia, je crois.
08:12 - Oui, effectivement, je rajouterais que dans ces trois quartiers, il y a plus de cambriolage la journée et la nuit.
08:19 Et c'est nouveau, la nuit, à 4h du matin, on essaie.
08:21 Et ce n'est pas qu'un seul, mais beaucoup plus.
08:24 Depuis un an, nous le remarquons.
08:27 Il y aura d'autres problèmes aussi, les bus qui sont...
08:30 Pas de bus pour le quartier du masque de ville, où on a l'impression d'avoir des bus de village.
08:37 Et je n'exagère pas.
08:39 Donc effectivement, ce n'est pas qu'un sentiment, c'est réel.
08:44 Et il faut agir là-dessus.
08:46 Donc pour agir, nous demandons la lumière, comme les autres quartiers.
08:49 Parce que moi-même, en venant à 7h du matin et traversant la ville,
08:53 c'est agréable d'avoir la lumière.
08:55 Mais c'est très insécurisant et très injuste pour nous,
08:59 d'avoir le noir quand on sort et quand on travaille la nuit.
09:02 Christelle Gonzalès, je note des jours.
09:04 Merci beaucoup d'avoir été avec nous ce matin sur France Blog, Arlozer.
09:06 Je rappelle donc que vous êtes médecin habitant du masque de ville et membre du bureau du comité de quartier.
09:10 Je remercie aussi Patricia, qui nous a appelé ce matin pour nous rapporter ces problèmes d'éclairage.
09:16 Vous vouliez rajouter quelque chose ?
09:19 Oui, dernière chose, ça concerne quand même 2 000 personnes au masque de Paussac,
09:23 2 600 personnes au masque de Ville et 3 846 personnes à Haute-Maguaye.
09:28 Nous avons le syndrome de l'abandon pour ces trois quartiers.
09:31 Je vous remercie beaucoup, madame Gonzalès, je suis nodé.
09:33 Merci également à Claude qui n'a pas parlé mais qui était à la tête.
09:36 On s'en fait acquitter votre soutien.
09:38 Et merci à Patricia au téléphone.
09:40 Et à Claude qui est la vice-présidente.
09:42 Je rappelle que vous avez une réunion de comité de quartier, vous l'avez précisé, c'est samedi.
09:45 Ce samedi, à 14h, derrière le drop au masque de Ville.
09:49 Le drop étant la brasserie du Stade Kaufmann.
09:52 Merci à France Bleu de nous donner la parole.
09:55 Merci d'être venu, d'avoir affronté la nuit pour venir jusqu'au studio.
09:59 Merci mesdames.

Recommandations