• il y a 11 mois
Dans un très long entretien pour le podcast The Diary of a CEO publié ce lundi, Thierry Henry a confié à Steven Bartlett qu’il avait très mal vécu la période du Covid et du confinement. Le champion du monde 98 est revenu avec sincérité sur ce passage difficile de sa vie où il ne faisait que pleurer.

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Transcription
00:00 Tout est arrivé en un coup, surtout pendant la pandémie.
00:04 C'est là que j'ai vraiment arrêté.
00:07 Parce que je voulais trouver un moyen de trouver ce cap.
00:10 Donc tu passes tes badges, tu deviens un coach.
00:14 Tu essaies de faire quelque chose pour être sûr que tu ne penses pas à ce qui m'a chassé depuis longtemps.
00:21 Pourquoi vas-tu gérer ce qui t'est arrivé ?
00:24 Quoi qu'il en soit, hein ?
00:26 Pour toi, pour moi, pour tout le monde, mais nous tendons à courir au lieu de nous affronter à nos problèmes.
00:34 C'est ce que nous faisons tout le temps.
00:36 On reste occupé, on essaie d'éviter le problème, de ne pas y penser.
00:41 Mais alors la COVID s'est arrivée.
00:44 Et quand la COVID s'est arrivée, pourquoi courir ?
00:48 Pourquoi courir ? Qu'est-ce que tu fais ?
00:50 J'étais isolé à Montréal pendant un an.
00:56 Pas pendant un an, je dirais, mais pendant trois mois, deux mois, ou peu importe.
01:02 Et ne pas pouvoir voir mes enfants pendant un an, c'était dur.
01:06 C'était dur parce que c'est le titre, donc je n'ai pas besoin d'expliquer cela.
01:15 Mais oui, c'était dur parce que quelque chose comme ça devait se passer pour que je comprenne la vulnérabilité, l'empathie, la pleurs.
01:23 Je comprends que les émotions ne deviennent pas des émotions.
01:30 L'envie est normal, la jalousie est normale, mais ne deviens pas jaloux.
01:37 L'envie est normale, ne deviens pas en colère.
01:44 Si je me sens en colère, je deviens en colère.
01:47 Si j'étais un... encore une fois, la question que j'ai posée tout à l'heure,
01:50 si j'étais un oiseau sur la toilette en quarantaine, te regardant, qu'est-ce que j'aurais vu ?
01:56 Moi, pleurer, presque tous les jours, sans raison.
02:00 Les pleurs venaient seul.
02:03 Pourquoi, je ne sais pas.
02:05 Mais peut-être qu'ils étaient là pendant un très long temps.
02:09 J'ai pleuré pour tout.
02:13 Tout. Je regardais un film qui n'était même pas vraiment triste, mais je pleurais.
02:19 Tout. Je ne sais pas si ça devait sortir.
02:23 Je ne sais pas si...
02:25 C'était bizarre, d'une bonne façon.
02:30 D'une bonne façon, il y avait des choses que je ne pouvais pas contrôler.
02:34 Et pour être honnête, je n'ai pas essayé de les contrôler.
02:38 Et je ne pouvais pas les cacher.
02:41 Je ne pouvais pas les surprendre.
02:43 Et vous voulez même les surprendre, vraiment ?
02:45 Mais vous avez été dit, depuis que vous êtes jeune,
02:48 que si c'était à la maison ou dans votre travail, ne soyez pas ce type, mec.
02:53 Ne montrez pas que vous êtes vulnérable.
02:55 Si vous pleurez, qu'est-ce qu'ils vont penser ?
02:58 Ce qui n'est pas le fin du monde.
03:02 Mais pour moi, quand j'étais jeune, j'ai vu quelqu'un qui pleurait.
03:07 Je me disais, qu'est-ce que tu fais, mec ?
03:09 Je me disais, vraiment ?
03:12 Ce genre de choses.
03:14 Donc, oui, vous auriez vu moi pleurer, vous auriez vu moi...
03:17 Techniquement, ce n'était pas moi, c'était le jeune moi.
03:23 C'était moi, vous comprenez ce que je dis ?
03:26 C'était le jeune Thierry.
03:28 de l'année.
03:28 [SILENCE]

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