De nombreuses personnalités ont signé la tribune dénonçant le lynchage de Gérard Depardieu. Jean-Marie Rouart, membre de l'Académie française, en fait partie. Il s'est exprimé sur son soutien au comédien accusé de viols et agressions sexuelles ce mardi 26 décembre sur BFM TV.
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00:00 N'importe le comportement qu'il y ait de la grossièreté chez Gérard Depardieu, mais c'est un tel immense acteur, c'est un tel génie.
00:08 Est-ce que vous croyez que chez Rabelais, il n'y a pas de la grossièreté ? C'est l'esprit gaulois de la France.
00:14 Je veux dire qu'il y ait des critiques à faire sur sa vie privée, mais pourquoi en faire un débat public ? Pourquoi demander à faire des tribunaux populaires ?
00:22 Il y a des tribunaux qui existent. Que ces tribunaux fassent leur travail, mais que ça n'intervienne pas dans l'image et dans l'œuvre
00:32 et les questions de censurer les œuvres de Gérard Depardieu, c'est un scandale. Ça me fait penser – vous savez à quoi ? – aux gens qui tondaient
00:40 les jeunes femmes à la libération.
00:43 « Cette ligne ne rend pas compatible d'être ambassadeur de l'association, de porter nos valeurs, qui sont la valeur de défendre des enfants,
00:50 avec la défense de quelqu'un comme Gérard Depardieu, non seulement en raison des mises en examen et des viols, enfin pour viols, pardon,
00:57 dont il fait l'objet, mais aussi par rapport à ce qui a été diffusé dans le complément d'enquête, notamment cette séquence où il sexualise
01:03 une petite fille qui fait du cheval. J'ai été très très très surpris de l'engouement, de tout ce qui s'est passé autour de ce tweet
01:11 quasiment immédiatement. 80% des personnes remercient l'association pour son intégrité, et puis la vingtaine d'autres pourcents
01:19 soit nous insultent, soit se retranchent derrière la présomption d'innocence. »