• l’année dernière
Débat avec Fred Hoffman, porte parole des Démocrates en France et Nicolas Conquer,porte-parole de "Republicans overseas France"

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##LES_GRANDS_DEBATS_DU_MATIN-2023-12-26##

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News
Transcription
00:00 Le Grand Matin Sud Radio, 7h10h, Benjamin Gleise, Marie Linero.
00:04 Il est 9h31 sur Sud Radio et on ouvre le grand débat du matin sur les futures élections américaines dans moins d'un an.
00:11 Donald Trump est favori, mais est-il en danger ?
00:14 Et la question qu'on vous posait ce matin, Donald Trump vient donc d'être déclaré inéligible dans le Colorado
00:20 en raison de son rôle dans l'attaque du Capitole, inculpé dans quatre affaires.
00:23 Il peut tout de même faire appel, donc on verra, craignez-vous,
00:26 que les juges empêchent Donald Trump de se présenter aux présidentielles de 2024 ?
00:31 Pour l'instant, vous êtes 63% à dire oui et on continue d'attendre vos réactions sur notre compte Twitter et au 0826 300 300.
00:39 Pour en débattre et nous éclairer sur ce sujet, on reçoit nos deux invités,
00:43 Fred Hoffman, porte-parole des démocrates en France,
00:46 et Nicolas Conquer, porte-parole de Republicans Overseas France.
00:50 Bonjour messieurs et bienvenue.
00:51 Bonjour.
00:52 Bonjour messieurs, merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio pour en débattre.
00:55 On sait que c'est un sujet qui fait beaucoup réagir nos auditeurs.
00:58 Nicolas Conquer, tout d'abord, est-ce que vous êtes inquiet pour Donald Trump, pour ses élections présidentielles ?
01:04 Est-ce que ça vous inquiète très clairement ?
01:06 Alors on est surtout inquiet par rapport à l'avenir de la démocratie aux États-Unis,
01:09 quand on voit que là, en ce moment, on a le candidat qui est favori,
01:13 c'est-à-dire que dans tous les sondages, Donald Trump est devant Joe Biden,
01:17 au niveau général, mais également dans les états pivots qui vont vraiment être déterminants dans l'issue du scrutin.
01:22 Et donc on voit que, comme on ne peut pas gagner par rapport à Donald Trump,
01:26 voire à la voie électorale, on va usier de différents recours judiciaires.
01:29 Et là, il y a une espèce de montée en puissance,
01:32 où les différents cas qui sont déjà au nombre de 4 et 91 chefs d'inculpation ne suffisent pas.
01:37 Donc du coup, là, il y a une espèce d'accusation fantoche
01:40 par cette Cour suprême d'un état de Colorado qui est très favorable aux démocrates.
01:44 L'ensemble des 7 juges de cette Cour suprême ont été appointés par des gouverneurs démocrates.
01:49 Et donc, même s'il n'y a aucun fondement et que ce sont que des effets d'annonce...
01:52 - C'est quoi, c'est le gouvernement des juges pour vous, aujourd'hui ?
01:55 - Est-ce qu'on a envie que l'élection se fasse par la voix du peuple,
01:58 comme c'est la vocation première des États-Unis,
02:00 ou est-ce que ce sont des juges non élus qui vont décider pour qui ou non on pourra voter ?
02:06 - Fred Hoffman, ça vous fait réagir, sourire ? Pourquoi ?
02:09 - Rire, plutôt.
02:10 - Pour quelle raison ?
02:12 - Déjà, quand on voit tous les cas où Trump est un coupé,
02:20 ce n'est pas Biden, ce ne sont pas les démocrates,
02:22 ce ne sont pas les juges qui ont décidé tout ça, c'est un grand jury, déjà.
02:28 Et ça me fait rire de dire que devant tous les sondages,
02:32 mais les sondages de qui, déjà ?
02:34 On est 9 mois avant les élections et pour les sondages, on n'oublie pas...
02:38 - C'est à l'instant T, c'est aujourd'hui, oui.
02:40 - Déjà ça.
02:41 - Ça peut être le cas.
02:42 - Une autre chose, honnêtement, est-ce qu'on veut croire quelqu'un
02:46 qui continue de mentir sur l'ancienne élection,
02:50 qui continue de dire qu'il a gagné ?
02:53 Il n'a jamais tort, comme vous voyez tout le temps,
02:56 c'est les juges, c'est les autres qui donnent toujours les problèmes pour lui.
03:02 Et honnêtement, pour le moment, je ne m'inquiète pas du tout pour Trump.
03:09 Ce que je veux dire, c'est que je ne vois pas vraiment comment il peut avancer.
03:15 - C'est-à-dire, pour vous, la justice va trancher ?
03:18 Il a peu de chance d'être candidat ? Vous le pensez vraiment ?
03:20 - Il a une chance, comme toujours.
03:22 On ne peut pas dire qu'il n'a pas de chance,
03:25 mais il faut attendre de voir les décisions par les juges.
03:29 Et une autre chose, ce n'est pas juste en Colorado,
03:32 il y a déjà 16 États où il y a les procès pour voir s'il est éligible.
03:40 - Et pour la France, c'est le Colorado ?
03:43 - Il y en a deux déjà, ils ont dit non, mais il y a encore les États,
03:45 et ce n'est pas juste un État.
03:47 - Effectivement, ça risque de faire tâche d'huile derrière.
03:49 Après le Colorado, d'autres États vont s'engouffrer,
03:51 mais je pense que la Cour de Nevada,
03:54 de la Californie, dans laquelle le gouverneur Gavin Newsom
03:57 est clairement un farouche opposé à Donald Trump,
03:59 c'est potentiellement un futur candidat du Parti démocrate
04:01 dans les élections à venir, lui-même s'est opposé
04:03 en disant que ça ne faisait absolument aucun sens.
04:05 Et ce n'est pas uniquement des Républicains qui le disent,
04:07 c'est des experts judiciaires qui disent que ces accusations
04:11 n'ont pas lieu d'être, elles n'ont aucune substance et ça n'ira pas.
04:14 - Comme qui ?
04:16 - Différents juristes et différents...
04:18 - Il y a d'autres qui disent qu'il faut attendre de voir.
04:21 - En fait, la Cour suprême va se prononcer de manière unanime.
04:24 Je vous assure, une décision...
04:25 - Est-ce que vous dénoncez notamment sur certaines
04:28 cour suprême d'État que ça pencherait plutôt côté démocrate ?
04:33 Sur la Cour suprême des États-Unis, là, on est clairement côté républicain.
04:37 - Si on en prend, parce que j'ai annoncé qu'effectivement,
04:39 les juges, les justicices de la Cour suprême du Colorado
04:44 ont tous été appointés par des démocrates.
04:45 Cela dit, il y a quand même du bon sens dedans.
04:47 C'est-à-dire que c'est une décision qui a été un split d'assez jeune,
04:50 c'était 4 contre 3.
04:51 Il y a quand même 3 de ces juges qui se positionnent
04:55 pour un respect de la loi.
04:56 C'est-à-dire que si on va dans le fond du dossier,
04:58 Donald Trump serait inéligible sous un article de la Constitution
05:04 qui est le 14e amendement, le troisième millénaire,
05:06 qui dit qu'il aurait monté une insurrection.
05:08 Après, on est vraiment tous dans un contexte chargé d'histoire.
05:11 C'est au lendemain de la guerre civile,
05:12 où on interdit aux anciens officiers confédérés d'être élus.
05:18 C'est tout un contexte chargé et qui s'inscrit dans l'histoire des États-Unis.
05:21 - C'est-à-dire que c'est anachronique pour vous ?
05:24 - Ça pourrait tout amener à se reproduire.
05:26 C'est-à-dire que les ennemis des États-Unis
05:28 ne pourraient pas être élus à la présidence.
05:33 C'est tout à fait sensé jusqu'à présent,
05:36 sauf si Fred Hoffman le contredit.
05:39 Mais Donald Trump n'a pas été ni accusé,
05:42 ni condamné pour une insurrection.
05:45 Aucun des procureurs n'a mené ces accusations
05:48 parce qu'elles n'ont absolument aucun fondement.
05:49 Donc indépendamment de ça,
05:51 cette décision de la Cour suprême du Colorado,
05:53 encore une fois qui a été au coude à coude, à quatre contre trois,
05:57 elle va être balayée du revers de la main
06:00 et de toutes celles qui viendront des autres Cours suprêmes,
06:03 par la Cour suprême fédérale,
06:04 au mieux d'ici la fin d'année ou tout début d'année prochaine.
06:07 Et ça va être unanime, je peux vous garantir.
06:08 - Qui est largement républicaine, il faut le dire,
06:11 avec un certain nombre de juges à la Cour suprême
06:13 qui ont été nommés par Donald Trump lui-même, non ?
06:15 - Certes, trois de ces excellents juges d'ailleurs,
06:18 mais qui ont pour eux, et qui ne sont pas partisans,
06:20 qui tiennent d'accord le respect de la Constitution
06:23 et la défense de cette Constitution, donc je peux vous assurer.
06:25 Et en général, ces décisions qui sont unanimes,
06:27 elles ne font pas d'histoire, c'est-à-dire qu'on est tous d'accord là-dessus,
06:30 on balaye le sujet et on se concentre,
06:32 et on arrête de polluer un petit peu ces Cours suprêmes
06:35 par ces affaires qui sont politiquement motivées, comme au Colorado.
06:37 - Fred Hoffman, la décision de la Cour suprême du Colorado ?
06:42 - Non mais là, c'est la justice qui fait le travail, c'est tout.
06:46 La question à la base, c'était est-ce que Donald Trump est en danger ?
06:49 Et moi, je pense oui, déjà.
06:51 Et pas seulement à cause de tout ça...
06:53 - Vous pensez que la Cour suprême fédérale peut quand même,
06:56 finalement, ne serait-ce que confirmer la décision de la Cour suprême du Colorado ?
06:59 - Je ne suis pas un avocat, je ne peux pas parler en tant qu'avocat.
07:02 Oui, c'est possible, mais il faut attendre de voir.
07:04 Ça, c'est tout ce que je peux dire.
07:06 Pas seulement pour Colorado, mais pour les autres États.
07:09 Mais Donald Trump en danger, oui, parce que ce n'est pas seulement ce cas-là,
07:12 c'est pour les autres inculpations, les chefs d'accusation.
07:15 Et aussi, si on voit qu'est-ce que la Biden-Harris administration a fait,
07:20 là, elle est en danger.
07:22 Oui, parce que si on compare vraiment ce que lui, elle n'a pas fait,
07:26 et ce qu'on peut dire de l'administration Biden-Harris,
07:31 a fait, excusez-moi, je vois mal que les gens,
07:35 ils ont voté pour Biden maintenant, vont dire non, on va voter pour Trump.
07:39 Après tout ce qu'ils voient, avec ce qui se passe,
07:41 et ce n'est pas seulement ces cas-là, mais tous les autres cas aussi,
07:43 de payer pour un pornstar, les choses comme ça.
07:46 Il y a plein de choses qu'on sait, je ne suis pas obligé de dire tout ça aujourd'hui.
07:49 Mais en danger, moi je trouve bien, oui.
07:52 Et ce n'est pas seulement à cause des cas...
07:54 Sur ces procès, Donald Trump joue la montre, avec beaucoup de recours.
07:58 Ça va être compliqué en tout cas, qu'il y ait un véritable jugement
08:01 d'ici la prochaine présidentielle, pour le coup.
08:06 Et puis au final, ça le fait monter encore plus dans les sondages,
08:08 quand il se défend justement sur ces accusations.
08:10 Oui, on parle de ça, mais je crois que c'est aussi le média ambiante
08:14 qui fait ça aussi.
08:15 Et moi, je ne compte pas sur les sondages du moment,
08:18 on a neuf mois devant nous, et comment on voit
08:21 ce qui se passe dans le monde entier pour changer.
08:24 On n'a jamais pensé d'avoir la guerre en Ukraine,
08:28 on ne pensait pas d'avoir la guerre en Israël et Gaza, etc.
08:32 Plein de choses pour changer les donnes, jusque là-bas.
08:34 Et pour moi, les sondages de compter sur ça,
08:37 maintenant en décembre 2023, ce n'est pas si important.
08:41 Oui, il faut voir, il faut regarder, mais quand Nicolas a dit
08:45 que tous les sondages disent que Trump est en avant,
08:49 je suis désolé, ça dépend si c'est Fox News
08:51 ou les autres un peu conservatifs médias.
08:57 Nicolas Conquer, ça le sert au final ces affaires Donald Trump, non ?
09:03 Ah oui, absolument.
09:04 Là, ces affaires du Colorado, ça lui fait reprendre 5 points dans les sondages.
09:07 C'est à l'évidence.
09:08 Et ça ne fait que renforcer sa notoriété au sein de la base du Grand Républicain,
09:12 mais aussi, on voit qu'il y a une instrumentalisation de la justice,
09:15 et c'est vraiment quelque chose qui va mobiliser l'électorat indépendant,
09:18 qui, ne l'oublions pas, il n'est pas représenté autour de la table aujourd'hui,
09:20 mais il représente un tiers des votants aux Etats-Unis.
09:22 C'est des gens qui vont aussi d'un côté et de l'autre,
09:24 et qui, à la hauteur, à la lumière de ces différents éléments,
09:27 c'est-à-dire que l'instrumentalisation de la justice,
09:29 avec des conditions et un bilan déplorable de l'administration Biden,
09:32 Ah bon ? Déplorable ?
09:33 Des conflits qui sont nés sous l'administration Biden
09:37 vont pouvoir rallier ces électeurs
09:40 et augmenter les voix de Donald Trump dans 9 mois.
09:44 Fred Hoffman, vous ne partagez pas le bilan,
09:47 mais c'est trop facile de lancer les affirmations comme ça.
09:54 C'est le plus grand relance économique de Biden,
09:57 le plus grand plan infrastructure, c'est 1 milliard de dollars,
10:03 un grand nombre de juges,
10:06 pour baisser les prix pour les médicaments,
10:09 insulin, pour les diabétiques,
10:12 le chômage est le plus bas depuis des années.
10:16 C'est pour ça que quand je dis déplorable,
10:18 Trump a promis de faire plein de choses,
10:20 déjà le mieux qu'il n'a jamais fait,
10:23 il n'a jamais proposé un autre plan pour la santé,
10:27 et maintenant, depuis une semaine,
10:29 il a dit "oui je travaille sur un plan",
10:30 oui pendant les vacances de Noël,
10:32 mais c'est n'importe quoi, c'est pour ça déplorable,
10:35 je suis désolé, les Américains maintenant dépensent plus,
10:39 les consommateurs,
10:40 je ne dis pas que ce n'est pas encore difficile pour les gens,
10:43 mais ce n'est pas que à cause de l'économie de Covid,
10:48 Biden et Harris ont fait beaucoup de choses de bien pour le public américain.
10:54 Joe Biden a une cote de popularité au plus faible,
10:56 il est à peine à 39%,
10:57 à la même époque, Trump avait 5 points de plus dans l'opinion favorable,
11:01 donc ça a traduit en dix longs sur la santé,
11:04 l'adhésion et la confiance qu'il porte à Joe Biden
11:07 pour rétablir l'économie et la prospérité dans ce pays-là.
11:11 C'est le pays, les États-Unis,
11:13 qui ne vont pas supporter un deuxième mandat de Joe Biden,
11:15 et ça nécessite vraiment d'inverser cette tendance,
11:18 et je pense qu'ils vont vraiment s'exprimer de manière massive,
11:21 à plus forte raison, on voit différentes libertés,
11:23 et le non-respect des institutions par cette administration.
11:27 - En tout cas, c'est le face-à-face annoncé Biden-Trump,
11:30 et on le voit, ça vous fait réagir,
11:32 vous continuez de voter bien sûr sur nos réseaux sociaux,
11:35 sur notre compte Twitter, Sud Radio, ça donne quoi du côté des pourcentages, Mariline ?
11:39 - 63% de oui, craignez-vous que les juges empêchent Donald Trump
11:42 de se présenter aux présidentielles de 2024.
11:44 63% de oui.
11:45 - Et vous continuez de voter, puis vous nous appelez aussi 0826 300 300,
11:49 si vous voulez prendre la parole, 9h43, à tout de suite sur Sud Radio.
11:53 - Ce Grand Matin Sud Radio, 7h10, Benjamin Gleize, Mariline Hérault.
11:57 - Bonne matinée sur Sud Radio, il est 9h45,
12:01 et on continue le débat autour du grand débat du matin
12:03 sur les futures élections américaines dans moins d'un an.
12:06 Donald Trump est favori, mais est-il en danger ?
12:09 On retrouve nos invités pour ce débat,
12:12 Fred Hoffman, porte-parole des démocrates en France,
12:15 et Nicolas Conquer, porte-parole de Republicans Overseas France.
12:18 Rebonjour messieurs.
12:20 - On va voir justement sur ce face-à-face Joe Biden, Donald Trump annoncé,
12:24 on verra ce que disent les juges d'ici là, concernant le cas Donald Trump.
12:31 Tout d'abord, Nicolas Conquer, qu'est-ce qui le nécessiterait ?
12:34 Pourquoi ce serait mieux d'avoir un second mandat de Donald Trump selon vous ?
12:38 Qu'est-ce qui le justifie ?
12:39 - Ce qui le justifie, c'est qu'en un mandat, donc ces 4 ans aux Etats-Unis,
12:43 Donald Trump n'a pas eu le temps de déployer l'ensemble de sa vision et de son agenda.
12:49 Pour différentes raisons, une fois on a dit que c'était court,
12:51 la première fois c'est qu'il n'avait pas la majorité aussi à la chambre,
12:54 et deuxièmement c'est qu'on fait face à un état profond aux Etats-Unis,
12:57 qui est l'ensemble de l'Etat administratif, qui ont complexifié un petit peu l'accès
13:02 à différents services, à différentes agences de renseignement,
13:05 et qui ont mis de l'inertie volontairement.
13:07 On ne peut pas dire qu'ils n'ont pas le droit de le faire, ils le font à dessein,
13:11 mais c'est que ça vient vraiment générer des lenteurs,
13:13 parce qu'il y a cette volonté de certains lobbys,
13:16 de certaines organisations qui veulent un immobilisme,
13:18 et donc il est urgent de démanteler un peu cet état dans l'Etat,
13:23 qui vient freiner, qui est non élu, et qui par cette administrativité ralentit.
13:31 - Fred Hoffman, sur cette question-là,
13:34 en gros l'argument c'est de dire qu'il y a un état dans l'Etat,
13:37 est-ce qu'il y a un système selon vous autour de Joe Biden,
13:39 qui fait tout pour bloquer finalement la route à Donald Trump ?
13:42 - N'importe quoi, c'était de... comment dire,
13:46 des mots "word salad", mais franchement,
13:49 quand on veut voir que maintenant le Congrès, qui est contrôlé par les...
13:55 - Majorités républicaines.
13:56 - ...empêche plein de choses,
13:58 alors c'est incroyable de dire que certains états,
14:00 ou tous les états, ont empêché Donald Trump,
14:03 non c'est parce que c'est simple, il est incompétent, c'est tout.
14:07 Déjà on dit "c'est un loser", il a perdu en 2018 le Congrès,
14:14 pardon, le House of Representatives,
14:17 le 2020, l'élection présidentielle, et 2022, le Sénat.
14:24 Alors, voter pour un loser, je ne comprends pas vraiment,
14:27 et c'est pour ça que quand je vois tous les sondages
14:29 qui disent qu'il est en avance et tout ça, je vois mal.
14:32 En plus quelqu'un qui ment tout le temps...
14:34 - Joe Biden n'avait pas perdu des élections auparavant ?
14:37 - Ça arrive, mais ce que je veux dire,
14:39 depuis 2018, on voit Trump en tant que loser,
14:43 alors d'être derrière lui, je ne comprends pas
14:46 comment les gens peuvent penser maintenant où il va gagner.
14:48 Et voilà.
14:51 - Nicolas Conquer, là-dessus, il y a une question aussi qui se pose,
14:55 Donald Trump aujourd'hui a 77 ans,
14:58 s'il est élu à la fin de son mandat,
15:00 il sera aux alentours de 82, 82 ans je crois, il aura 82 ans,
15:05 il n'y a personne dans le corps républicain qui pourrait prendre la relève ?
15:09 C'est vrai que peut-être que son temps est passé, non ?
15:12 - Je ne vais pas faire de l'âge du capitaine le problème majeur,
15:14 moi ce qui m'intéresse c'est surtout un peu l'acuité, la pertinence
15:17 et le leadership qu'on voit à l'heure actuelle,
15:19 ça m'embête de taper sur l'âge de Joe Biden,
15:21 mais il y a vraiment des problèmes de définition cognitive
15:23 et qui posent des problèmes de leadership au niveau de la Maison-Blanche,
15:27 de la première puissance mondiale, les Russes, les Chinois, l'Iran rigolent
15:30 et attendent un petit peu d'avoir des interlocuteurs
15:33 qui seront plus de poids autour de la Maison-Blanche et autour de la table.
15:37 Pour revenir au niveau du camp républicain,
15:41 il y a une primaire qui est ouverte,
15:43 ce qui n'est pas le cas dans le cadre démocrate à l'heure actuelle.
15:45 Donc là on a différents candidats qui s'affrontent en vue d'une primaire.
15:48 Premier caucus, donc c'est le premier État qui sera voté,
15:51 c'est le 15 janvier dans l'Agawa, suivi du New Hampshire dans la foulée.
15:55 On a différents candidats qui sont en lice,
15:57 certains qui partagent une ligne assez très commune,
15:59 c'est-à-dire qu'on a Donald Trump qui est favori et de loin,
16:01 qui a 30-40 points devant son premier challenger,
16:05 et derrière suivent des deux synthèses.
16:06 - C'est l'empire, c'est ça que je voulais savoir.
16:08 - Derrière suivre d'autres candidats qui sont soit sur une autre ligne,
16:12 soit qui sont en revanche personnelle contre Donald Trump.
16:15 - Et qui n'ont aucune chance selon vous ?
16:17 - Qui ne sont quasiment pas du tout dans les radars,
16:19 qui n'ont absolument aucune chance.
16:21 De manière peut-être très locale dans l'État dans lequel ils sont,
16:23 donc Chris Christie au New Jersey,
16:25 mais ça en soi on ne va pas faire la focale.
16:27 Au mieux, le challenger, c'est-à-dire ceux qui le suivent,
16:30 il a 40 points derrière,
16:31 il est en phase pour déterminer qui sera le deuxième lors de cette sélection-là.
16:34 Donc en soi, le parti républicain, lui, met en avant le débat,
16:38 quand bien même Donald Trump, lui, a estimé que ce n'était pas à lui,
16:42 il n'a pas participé aux quatre débats qui ont lieu jusqu'à présent,
16:45 compte tenu du fait que voilà...
16:47 - Il voit venir.
16:48 - Il est, il s'estime un petit peu, il a son bilan,
16:51 les électeurs le savent qui il est,
16:54 qu'est-ce qu'il a promis et qu'est-ce qu'il a délivré,
16:56 donc c'était davantage aux autres candidats de se présenter.
16:58 - C'est pas grand-chose.
16:59 - Fred Hoffman.
17:00 - Non mais ça me fait rire parce que tout ce qu'il avait dit,
17:03 moi je peux dire la même chose,
17:04 je pensais, mais sur Trump, alors il a parlé de Biden comme ça,
17:08 mais quand on parle des problèmes mentaux,
17:11 excusez-moi mais c'est pas Biden qui a dit d'avaler le Javel pour le Covid,
17:17 il parle des choses comme des chasses d'eau...
17:20 - Il y a une vraie question autour de la santé de Joe Biden,
17:25 plus globalement, il y a eu quelques chutes,
17:29 il est âgé, il y a eu la polémique avec Xi Jinping
17:32 pendant son déplacement aux Etats-Unis, qu'il qualifie de dictateur.
17:36 - Je peux vous montrer la même chose avec Trump,
17:38 mais Biden, les gens aiment bien dire "oui il est âgé",
17:41 vous savez quoi, il est âgé, il était âgé il y a trois ans quand il était élu,
17:44 c'est pas un secret.
17:46 - Peut-être qu'en six ans s'il est réélu...
17:49 - Oui je sais bien, mais une chose, on était d'accord,
17:52 je veux pas parler trop d'âge, mais plutôt la compétence des gens,
17:56 et de nouveau, de voir ce que l'administration a accompli,
18:00 excusez-moi, elle est bien entourée et tout ça,
18:03 je ne vois pas vraiment un problème pour lui de continuer.
18:06 - Il est un peu comme un monstre qui gouverne...
18:08 - Non, non, non, mais ce que je veux dire,
18:10 malheureusement si Trump est réélu, il va être entouré
18:13 par que les gens qui sont un peu comme lui,
18:16 dictateur dit pour une journée, mais pour moi c'est dictateur,
18:20 entouré par Biden, et entouré, ce que je veux dire,
18:23 c'est pas que Biden est pas compétent,
18:26 mais il a un entourage de gens qui sont très très compétents.
18:29 L'ensemble fait en sorte qu'on avance et on a beaucoup accompli.
18:33 - C'est une affaire qui peut peser également pour Joe Biden, sur son fils ?
18:36 - Rien à voir.
18:38 Et les Trumps qui sont, étaient enrichis,
18:42 comment s'appelle, ils ne vendent que Trump et son mari, et tout le monde,
18:46 regardez tous les procès contre les Trumps,
18:48 maintenant en New York aussi, avec les fils, les fraudes fiscales,
18:51 et tout ça, ça me fait rire.
18:53 Hunter Biden c'est juste un talking point,
18:55 excusez-moi, c'est pas le président,
18:57 et le président n'était pas impliqué,
18:59 vous avez dit, Trump n'était pas, pour le moment,
19:03 comment dire, pour l'insurrection,
19:07 il y a des moments en français, les mots sortent pas,
19:11 oui, il n'est pas trouvé coupable, mais il lie Joe Biden,
19:15 c'est ça, il veut bien lier les deux,
19:18 mais Hunter Biden c'est une chose,
19:20 mais ça ne va pas du tout changer la donne pour Joe Biden,
19:23 de continuer d'être un président.
19:25 - Ça va quand même changer la donne que lors de l'élection de 2020,
19:27 il y a eu une immixtion, une ingérence électorale,
19:29 dans laquelle on a passé à couvert le fameux laptop
19:33 de l'enfer de Hunter Biden,
19:37 la CIA, Facebook ont dissimulé volontairement ces agissements,
19:41 et on le sait que ça aurait pu influer sur l'issue du scrutin de 2020.
19:46 - Qui le dit, qui le dit !
19:48 - Du moins, que ça a été passé à couvert,
19:52 c'est clairement une immixtion d'un pouvoir non élu,
19:55 donc de ces géants de la Silicon Valley, notamment de Facebook,
19:57 qui ont passé à couvert ces histoires-là.
19:59 - Fred Hoffman, ça vous fait sourire ?
20:01 - Tout fait sourire, Fred Hoffman, tout fait sourire.
20:03 - Oui, ça me fait rire, parce qu'en fait,
20:05 c'est des talking points qui ne vont nulle part,
20:08 il y avait combien de cas déjà qui étaient annulés et rejetés,
20:13 que Trump a amenés pour dire que l'élection était volée,
20:16 il y avait 61, il y avait 60 qui étaient annulés et envoyés.
20:21 Non mais c'est n'importe quoi, c'est très facile de juste lancer
20:25 tous les discours comme ça, mais je veux bien voir la vérité.
20:28 Pour moi, c'est...
20:30 Parce que, juste une chose, comme on dit, comme on voit,
20:34 encore, le fait qu'aujourd'hui,
20:36 Trump continue de dire qu'il a gagné l'élection.
20:38 Mais comment c'est possible de voter pour quelqu'un qui ment,
20:41 et même qui le croit, parce qu'on le sait que ce n'est pas vrai ?
20:44 C'est ça aussi qui me fait rire, et comment vous pouvez défendre ça ?
20:48 Je ne sais pas, vous pensiez que c'était bien d'avoir un monteur ?
20:50 Juste, Fred Hoffman, je demandais à Nicolas Conquer,
20:53 elle est où la relève côté républicain, elle est où la relève côté démocrate ?
20:57 Qu'est-ce que ça veut dire ?
20:59 C'est-à-dire la nouvelle génération, quoi ?
21:01 Bah si, il y a plein de jeunes qui sont...
21:03 Est-ce qu'il n'y a pas nécessité, à un moment,
21:05 de renouveler le personnel politique aussi ?
21:07 Je pense que pour 2028, il y aura.
21:10 Mais pour le moment, c'est une équipe qui gagne.
21:13 Il n'y a pas de raison de changer mi-mandat l'équipe Biden-Harris,
21:17 parce qu'il y a une administration, que j'ai dit déjà,
21:20 qui a accompli beaucoup de choses et qui va continuer.
21:23 Je ne vois pas une raison.
21:25 C'est juste que l'opinion ne le souhaite pas.
21:27 Il y a 6 Américains sur 10 qui souhaitent que Joe Biden ne se représente pas à cette élection.
21:32 Il y a une seule personne qui est encore plus impopulaire que lui,
21:35 c'est sa vice-présidente Kamala Harris,
21:37 qui, au final, démontre son incompétence.
21:40 Et encore une fois, elle n'a gagné absolument aucune primaire,
21:43 je l'ai pointé là, parce qu'il fallait un petit peu ce profil qui était choisi.
21:48 C'est-à-dire ?
21:50 Il s'était affirmé qu'il souhaitait aller dans un électorat plus communautaire,
21:56 africain-américain, basé aux Etats-Unis,
21:59 mais qu'elle-même était impopulaire,
22:02 elle n'avait pas gagné une primaire aux Etats-Unis.
22:05 Primaire de quoi ?
22:07 C'est un choix de diversité, mais qui n'est pas populaire.
22:12 Non, ça a été un peu l'effet inverse.
22:15 De fait, Joe Biden avait annoncé qu'il était un peu le candidat de la transition,
22:21 il n'avait pas d'aspiration à faire deux mandats,
22:23 et qu'il préparait la place à ses générations suivantes,
22:26 comme vous appeliez à l'instant un renouvellement de la casse politique.
22:29 Là, il s'accroche un petit peu au pouvoir, à cette usure,
22:33 et il ne laisse pas la place à cette nouvelle génération.
22:36 Il n'admet même pas qu'il puisse y avoir un débat au sein du camp démocrate,
22:39 alors qu'il y aurait des candidatures intéressantes.
22:41 Ça préfigure un naufrage du Parti démocrate en 2021.
22:45 Fred Hoffman, Joe Biden, il a tout verrouillé pour la prochaine présidentielle ?
22:48 Non, mais il a dit qu'il ne laisse pas la place,
22:51 mais c'est aussi le choix des démocrates de continuer avec Biden et Harris.
22:56 Ce n'est pas une question qu'il ne laisse pas la place,
22:58 mais ça me fait rire à chaque fois d'entendre tout ça.
23:02 Kamala Harris, ce n'est pas juste afro-américain,
23:05 c'est des gens de couleur ou de diversité, et une femme, c'est ça aussi.
23:09 C'est la première femme vice-présidente.
23:11 Déjà, le fait que c'est une femme et une personne de couleur,
23:15 c'est difficile pour elle de "gagner".
23:18 Tout le monde regarde, c'est la première,
23:20 et vont juger sur je ne sais pas quoi,
23:23 parce qu'en fait, ce n'est pas elle la présidente,
23:25 elle est vice-présidente.
23:26 Elle est derrière, dans les coulisses,
23:28 elle a fait plein de choses aussi,
23:30 mais les gens veulent bien critiquer
23:32 parce qu'elle était bien visible en tant que sénateur.
23:35 Elle est moins visible, évidemment, parce qu'elle n'est pas la présidente.
23:38 Elle est toujours là, elle fait plein de choses,
23:41 mais en fait, le média aussi joue un peu avec ça.
23:43 Alors pour moi, peut-être c'est un manque de bonne communication,
23:47 que les gens ne voient pas,
23:48 ou c'est aussi, comme je l'ai dit, le média qui veut juste dire
23:51 qu'on est déçus, ces premières femmes vice-présidentes.
23:55 Oui, mais déçus de quoi ?
23:57 - Elle n'y a pas de résultat.
23:58 - Question toute simple,
23:59 si les juges décident prochainement
24:02 que Donald Trump ne puisse pas être candidat pour cette présidentielle,
24:05 c'est une bonne nouvelle ou pas pour vous ?
24:07 - Clairement.
24:08 - Ce que je veux dire,
24:11 ce n'est pas une bonne nouvelle pour la démocratie américaine.
24:14 Mais si c'est une décision comme ça,
24:17 c'est parce que c'est mérité.
24:19 - Et là-dessus, vous partagez Nicolas Kankin ?
24:20 - Non, je trouve que c'est absolument scandaleux.
24:21 Déjà, je pense que c'est au peuple américain
24:23 de se prononcer sur qui sera le prochain président.
24:25 Et je rappellerai que, juste de manière historique,
24:27 la dernière fois que des démocrates ont exclu un candidat,
24:30 un ancien président du bulletin, c'était Abraham Lincoln.
24:34 Et ça, c'était un an avant que la guerre civile se déclenche.
24:37 Donc, c'est vraiment en mettre en perspective
24:39 cette atteinte, ce coup, cet impact flamboyant
24:42 qu'on va apporter aux institutions, à la confiance dans la démocratie.
24:44 Et je pense que c'est au peuple américain de se prononcer
24:47 sur qui sera le prochain président.
24:48 - Et on va suivre, en tout cas,
24:50 on va continuer de suivre, bien sûr, ce débat l'année prochaine.
24:53 Effectivement, puisque ce sera une date très importante
24:57 de cette année 2024, l'élection présidentielle américaine.
25:00 Un grand merci à vous deux d'avoir été avec nous ce matin sur Sudracca
25:03 pour débattre Nicolas Conquer.
25:05 Porte-parole de Republicans Overseas France
25:08 et puis Fred Hoffman, porte-parole des démocrates en France.
25:11 Merci à vous, bonne journée. - Merci, bonne journée.

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