Evolutions technologiques en hémodialyse à domicile.
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00:11 Je voudrais tout d'abord dire l'immense plaisir que j'ai à participer à ce congrès ATD.
00:17 Je dis à tout le monde que c'est un des 3 congrès,
00:21 et bien le top 3 des congrès que je préfère.
00:24 Et je remercie donc Jean-François de Frémont et Hubert Mettayer de m'avoir invité.
00:28 J'étais là et j'ai sauté sur l'occasion effectivement pour pouvoir venir.
00:32 Malheureusement je ne pouvais pas être là hier,
00:35 mais j'ai énormément de plaisir à être là avec vous.
00:39 Sur les diapos il y a encore marqué Aura, tout simplement parce que je m'éloigne petit à petit de la néphrologie.
00:46 Mais je regarde simplement, je fais partie du conseil scientifique de l'Aura,
00:50 ce qui me permet d'avoir 3 réunions par an avec les collègues et de me tenir un petit peu au courant.
00:56 Le deuxième point que je voudrais dire c'est que je vais parler,
00:59 ça va être un petit peu un catalogue, ça va être beaucoup moins intellectuel que ce que j'ai entendu ce matin.
01:05 Mais que tout ce que je vais vous dire, je l'ai trouvé sur internet.
01:09 J'ai dû consommer pas mal en empreinte carbone.
01:12 Et donc c'est public.
01:14 Et donc je ne dévoilerai aucun secret que les fabricants se rassurent.
01:21 Il y a quelques projets qui ne sont pas publics, mais bien sûr je n'en parlerai pas.
01:26 J'ai toujours mis le lien sur lequel vous pourrez retrouver les informations que je vais vous donner.
01:32 Alors oui, vous savez tous qu'en ce moment, les modélistes à domicile
01:37 avaient été en continuel déclin jusqu'au début des années 2000.
01:44 Et puis depuis ce temps là, elle a un renouveau.
01:48 Et ce renouveau, il est dû à deux régions principales.
01:52 La première, c'est à ce moment là qu'on a pris conscience des bienfaits de l'hémodialiste quotidienne.
02:00 Hémodialiste quotidienne, ça veut dire au moins cinq séances par semaine.
02:04 Et pas comme les magasins, pas du lundi au vendredi.
02:07 Il faut qu'il n'y ait pas de week-end.
02:09 Donc cinq séances ou six, et sans week-end, c'est-à-dire sans intervalles de plus de deux jours.
02:18 Et les bienfaits sont très nets.
02:22 Et j'ai mis les principaux, c'est-à-dire les principaux qui intéressent les patients,
02:27 parce que leur chiffre duré soit un peu plus haut, un peu plus bas,
02:30 ils s'en moquent complètement, ils ont bien raison.
02:32 Mais par contre, pas de fatigue post-dialytique.
02:34 Quelques minutes au lieu de 30 à 60 minutes en hémodialiste conventionnel.
02:40 Un régime alimentaire plus libre, bien sûr, parce qu'il y a moins d'intervalles.
02:44 Et simplement, l'inconvénient, c'est que ça double le temps de transport
02:50 et de préparation de la machine aussi, et le temps de transport si on n'est pas à domicile.
02:57 Et donc, l'hémodialiste quotidienne, elle prend beaucoup plus d'avantages si elle est effectuée à domicile.
03:02 Et à ce moment-là, la deuxième chose qu'il faut prendre conscience,
03:05 c'est ce que demandent les patients pour une machine qu'ils doivent utiliser eux-mêmes à leur domicile.
03:11 Ils souhaitent avoir une machine qui soit plus petite que celle qu'ils voient à l'hôpital,
03:15 qui soit bien sûr robuste et fiable, comme la machine à laver aussi, c'est la même nuance,
03:21 qui soit assez facilement transportable, qu'elle soit d'utilisation intuitive,
03:26 voilà, maintenant, effectivement, comme les appareils connectés de plus en plus.
03:31 Donc, ils apprécient pas mal d'avoir un interface tactile,
03:35 et puis qui souvent peut se détacher de la machine, qu'ils peuvent avoir sur leur siège.
03:41 Une machine rapide à installer et à ranger.
03:45 Et c'est pour ça que vous verrez qu'ils sont pour la cartouche de Dialysa,
03:52 qui permet d'éviter la désinfection, ça fait gagner du temps, et en installation.
03:57 Et puis, ils aiment bien avoir une machine connectée,
04:03 parce que d'abord, ça facilite le télédépannage, bien sûr,
04:07 mais surtout, ça donne l'impression, et qui est plus qu'une impression d'ailleurs,
04:12 mais d'être suivi à distance par l'équipe soixante, aussi bien qu'à l'hôpital.
04:19 Donc, les innovations technologiques, elles vont aller dans ce sens-là.
04:24 Alors, vous savez qu'en France, actuellement, il n'y a que deux moniteurs
04:28 pour les modialises quotidiennes courtes à domicile qui sont disponibles,
04:31 vous les connaissez bien maintenant, donc c'est le System One de Enix Stage,
04:38 je sais plus si on doit dire Enix Stage ou Fresenius,
04:41 et le moniteur S3 ou S3 de Physilia.
04:47 Cocorico, il est assemblé et fabriqué près d'Angers.
04:54 Alors, bon, juste, je vous rappelle, le Enix Stage,
04:57 mais je crois que vous le connaissez tous maintenant,
04:59 il est disponible en France depuis 2011, il pèse 34 kg,
05:03 il a une cartouche qui est unique pour le 100 et le Dialysa,
05:08 et même au début, il y avait même le Dialyser qui était fixé dessus,
05:11 mais il y a eu une forte demande de l'équipe médicale
05:16 de pouvoir avoir le Dialyser de leur choix ou pas,
05:20 donc maintenant, on peut choisir le Dialyser.
05:24 Avec des débits permis ensemble, vous voyez qu'ils sont importants,
05:27 mais ça a été développé pour les Américains,
05:29 vous savez que là-bas, on a plutôt des débits sanguins
05:32 entre 400 et 600 ml/min,
05:34 et un débit Dialysa maximum de 300 ml/min.
05:40 Le Physilia, lui, il a eu son marquage CE,
05:42 il est un peu plus récent, CE en 2013,
05:45 il pèse 25 kg, donc quand même un peu plus léger,
05:49 9 kg de moins,
05:50 il a une cartouche Dialysa et un set de ligne à 100,
05:54 donc la cartouche n'est uniquement Dialysa,
05:58 elle est à usage unique, mais si vous la laissez sur l'appareil,
06:01 elle est utilisable pendant 48 heures.
06:05 Le chauffage du Dialysa est intégré,
06:07 alors que sur la NX-Stage, c'est juste à côté,
06:11 mais elle travaille avec des débits sanguins et Dialysa
06:13 qui sont plus faibles,
06:14 mais qui sont plutôt dans ce qu'on utilise en Europe.
06:19 Elle permet la Dialyse au bicarbonate,
06:22 aussi au lactate, mais au bicarbonate,
06:24 ce que ne permet pas la NX-Stage,
06:27 et son grand point spécial,
06:31 c'est qu'elle travaille en Dialyse "pouche-poule".
06:35 Je rappelle un tout petit peu le principe de cette Dialyse,
06:38 que je trouve personnellement,
06:40 mais c'est purement personnel, mais très astucieux.
06:44 Vous voyez que la machine présente deux débits mètres
06:49 en entrée et en sortie du Dialysa,
06:52 en entrée et en sortie du Dialyseur,
06:55 et travaille en suivant des cycles.
06:58 Le principe est le suivant,
07:00 c'est que le débitmètre à l'entrée va s'assurer
07:03 que le débit de Dialysa est bien le débit prescrit.
07:08 Alors, mettons 120 ou 150 ou 200 millilitres par minute,
07:13 et elle va assurer ce débit tout le temps.
07:16 Mais par contre, la machine va travailler avec des cycles
07:19 suivant que la vanne est ouverte ou fermée.
07:22 Pendant la première partie du cycle, la vanne est fermée.
07:25 Donc le débit, le Dialysa qui est injecté,
07:28 se trouve injecté dans le sang du patient.
07:33 Le flux se fait du Dialysa vers le patient,
07:36 et le Dialysa ne peut pas sortir,
07:38 donc vous le faites rentrer dans le Dialyseur,
07:40 il se retrouve dans le sang du patient.
07:42 Et puis, dans la deuxième partie du cycle,
07:44 la vanne est ouverte,
07:46 et à ce moment-là, la machine va assurer une Dialyse
07:50 avec un débit d'ultrafiltration
07:53 qui permettra d'assurer
07:57 d'éliminer la quantité de Dialysa que vous avez injectée
08:02 plus la perte de poids.
08:04 Et donc, vous avez en fait de l'hémofiltration,
08:10 de l'hémodiafiltration,
08:12 qui va favoriser l'épuration des fortes molécules,
08:16 avec en plus,
08:18 vous saurez quel est le volume convectif de votre séance,
08:22 puisque la machine va vous calculer
08:25 la quantité qu'elle aura injectée dans le Dialysa,
08:28 ce sera le débit mesuré par le débitmètre en entrée du Dialyseur
08:33 multiplié par la durée du cycle pendant lequel la vanne est fermée.
08:38 Donc vous aurez une mesure du volume convectif.
08:41 Ce volume convectif est au maximum 8 litres par séance.
08:45 On avait beaucoup d'espoir sur le fait que,
08:46 cliniquement, ça donne de meilleures épurations
08:49 de la bêta 2 microglobuline.
08:51 Non, elle est un petit peu meilleure,
08:53 mais je trouve en dessous des espoirs,
08:56 enfin en tout cas moi, de ce que j'espérais.
08:58 Par contre, on peut penser que pour des molécules,
09:02 des moyennes molécules, mais plus grosses
09:03 que la bêta 2 microglobuline,
09:05 il y a peut-être un intérêt majeur,
09:07 mais je ne connais pas d'études pour le moment qu'il l'ait prouvé.
09:10 Et ces deux cycleurs, ils sont connectés maintenant,
09:15 ils peuvent être connectés.
09:17 En ce qui concerne le NX Stage,
09:20 c'est l'application NX2ME.
09:22 Vous voyez que le patient va renseigner son poids,
09:25 sa tension, ses médicaments.
09:26 Le cycleur va renseigner les données de la séance.
09:29 Il va fabriquer une fiche qui va être envoyée
09:35 à partir d'un réseau Wi-Fi.
09:38 Pour le S-Cube, c'est la plateforme PhysiCat,
09:42 qui est basée sur cloud,
09:45 et qui permet une connexion du moniteur S3
09:49 avec le dossier informatique du patient.
09:51 Pour le moment, c'est avec simplement les dossiers
09:53 Emma Dialys, Emma et Medware de Cineed.
09:57 Je pense qu'après, ça pourra être avec d'autres dossiers,
10:00 et qui permet d'envoyer les données de la machine
10:06 directement sur le dossier informatique du patient.
10:11 Là, vous voyez qu'on a une connexion
10:14 qui va du moniteur vers le patient.
10:17 Mais pour le moment, ça n'existe que pour la dialyse péritonéale.
10:22 Il y a des connexions qui peuvent aller de l'hôpital,
10:26 de l'équipe médicale, vers le moniteur.
10:29 C'est ce que fait la dialyse péritonéale,
10:33 la machine Claria de chez Baxter.
10:39 Grâce à ce qu'on appelle le "share source",
10:42 d'une part, l'équipe soignante va recevoir,
10:46 comme pour les autres moniteurs d'Emma Dialys,
10:48 les informations de la machine ou du patient,
10:51 mais par contre, à partir de l'hôpital,
10:57 le médecin peut envoyer un ordre à la machine
11:00 et la programmer à distance.
11:04 L'information se fait dans l'autre.
11:05 Sur le plan informatique, ça doit être assez simple,
11:09 mais pour que ça passe par l'acnyl,
11:12 surtout en France où on est toujours un peu pointilleux,
11:15 ça a demandé beaucoup de temps.
11:17 Le système share source est disponible en France
11:20 depuis à peu près deux ans, je crois, ou trois,
11:22 alors qu'il était disponible dans d'autres pays européens
11:25 depuis beaucoup plus longtemps.
11:28 Voilà pour les deux moniteurs d'Emma Dialys à domicile qui existaient.
11:33 Maintenant, je vais vous montrer un petit peu
11:35 de quoi on est en attente ou ce qui existe déjà.
11:39 Là, ce moniteur d'Infomed a le marquage CE.
11:44 Je ne crois pas qu'il soit disponible en France,
11:46 enfin, je ne connais pas d'utilisateur en France, en tout cas.
11:50 Il pèse encore moins, 20 kg,
11:52 mais 20 kg, c'est que la petite machine,
11:53 ce n'est pas avec toute la valise.
11:58 Il permet d'utiliser, comme la S-Cube,
12:01 du dialysat au lactate ou au bicarbonate.
12:04 Vous voyez au milieu, là où on suspend les poches,
12:09 on peut suspendre jusqu'à 40 litres de liquide de dialyse,
12:14 ce qui permet d'effectuer des séances, par exemple,
12:16 de dialyse longue nocturne triheblomadaire
12:19 et non pas forcément de l'hémodialyse quotidienne.
12:24 Lui aussi, il est connectable par ce qu'on appelle la DIM-e-box.
12:29 C'est une machine connectée
12:32 et il est utilisable aussi bien en hémodialyse,
12:36 dans toutes les modalités d'ailleurs d'hémodialyse,
12:38 que ce soit l'hémodialyse conventionnelle,
12:40 l'hémofiltration, l'hémodiafiltration,
12:43 l'ultrafiltration isolée,
12:44 pour les gens en insuffisance cardiaque,
12:47 ou la dialyse péritonéale.
12:49 C'est le même moniteur.
12:51 L'avantage d'ailleurs, c'est que quand un patient est en DP
12:53 et que le péritoine ne marche plus,
12:55 il peut rester plus facilement à domicile,
12:57 il ne change pas de machine,
12:59 il va simplement changer le pack renouvelable
13:02 dans un cas il y aura des lignes à 100,
13:03 dans l'autre cas il n'y en aura pas,
13:05 et il peut aller...
13:09 L'apprentissage est beaucoup plus simple.
13:15 Alors, ce qui reste un petit peu,
13:19 la contrainte maximale maintenant de l'hémodialyse à domicile,
13:22 ce n'est plus le générateur en lui-même.
13:24 Comme vous avez vu, les progrès,
13:25 il répond pratiquement à tous les souhaits des patients,
13:28 il est connecté, il est facile à utiliser, etc.
13:31 Ce qui reste, c'est l'encombrement
13:35 et la manutention des poches de dialyse.
13:40 Quand elles sont à la cave et qu'il faut les monter
13:42 de un ou deux étages,
13:44 il faut la place aussi pour les trouver.
13:45 Quand il n'y a pas de cave,
13:46 il faut les mettre dans l'appartement
13:47 qui n'est pas toujours grand.
13:49 Donc, le dernier souhait des patients,
13:52 et c'est ce sur quoi vont les évolutions technologiques
13:56 dans l'hémodialyse à domicile,
13:57 c'est de diminuer le stockage et le manuportage
14:00 du liquide de dialyse.
14:01 Et pour ça, on peut envisager deux choses.
14:04 Soit on fabrique sur place le dialysat,
14:08 mais à condition que ce ne soit pas
14:09 une véritable usine comme à l'hôpital.
14:11 Donc sinon, ça n'a plus d'intérêt.
14:15 Et ce qui d'ailleurs était une cause du déclin
14:20 de l'hémodialyse à domicile.
14:21 Vous savez que l'hémodialyse à domicile,
14:22 comme je vous le disais avant,
14:23 avant ces petits générateurs,
14:24 elles n'arrêtaient pas de décliner,
14:26 mais il faut dire qu'il y avait un traitement d'eau
14:28 qui était important, qui demandait de la maintenance,
14:30 qu'il fallait faire réviser par le technicien
14:32 dès qu'on était partis 15 jours en vacances,
14:34 il fallait réappeler le technicien.
14:35 Donc ça, c'est les associations
14:36 qui trouvaient que ça coûtait cher.
14:38 Donc voilà.
14:39 Donc il faut arriver à miniaturiser le traitement d'eau.
14:43 Ou alors l'autre solution,
14:44 c'est de diminuer carrément le volume de dialysat
14:46 nécessaire pour se traiter.
14:49 Et à ce moment-là, on fait appel
14:50 à des cartouches d'absorption.
14:55 Alors la première solution,
14:56 c'est celle faite par NXT.
14:59 C'est, vous savez, le système PurFlow,
15:03 qui a eu le marquage CE en 2009.
15:06 800 patients actuellement en Europe,
15:08 mais en France, il a été autorisé que récemment.
15:12 Et donc il y en a beaucoup moins.
15:13 Il n'y a pas d'ailleurs d'études encore,
15:15 à ma connaissance, sorties sur des patients français,
15:17 mais il y en a eu sur les patients européens.
15:19 Il est disponible en France depuis 2022.
15:22 Bon, ça pèse quand même,
15:23 c'est transportable encore,
15:25 mais ça pèse quand même 53 kilos.
15:29 Et le principe est le suivant,
15:31 c'est qu'on va préparer à partir de l'eau courante,
15:36 potable quand même,
15:37 60 litres de dialysat ultra pur au lactate
15:41 dans une poche stérile,
15:43 que vous voyez en bas à droite,
15:45 une poche stérile qui contient déjà,
15:47 quand vous l'achetez,
15:49 qui contient déjà le concentré.
15:52 Et ce dialysat est utilisable pendant 5 jours.
15:57 Alors, ce qui est bien,
16:00 pourquoi se miniaturiser ?
16:01 C'est parce qu'il n'y a pas d'osmose inverse.
16:04 Alors, je ne sais pas, moi j'avais appris,
16:06 mais bon, ça a peut-être changé,
16:08 parce que c'est vrai, je m'éloigne,
16:10 qu'en principe, l'osmose inverse,
16:12 c'était obligatoire pour traiter en dialyse.
16:14 D'après, on me disait que c'était la seule solution.
16:17 Bon, apparemment, ça a dû changer.
16:19 Les directives ont dû changer,
16:20 parce que maintenant, ça existe en France.
16:22 Il n'y a pas d'osmose inverse,
16:24 c'est une déionisation de l'eau,
16:26 tout simplement par des cartouches échangeuses d'ion.
16:30 Et donc, il y a un pack,
16:32 ce pack, vous le voyez sur la flèche du milieu,
16:34 là, sur le côté de la machine.
16:36 Vous mettez ce pack,
16:39 ça pèse quand même 11 kg,
16:41 ce n'est pas quelqu'un de 85 ans,
16:45 qui va forcément le porter,
16:47 mais vous mettez ce pack,
16:49 et vous avez donc plusieurs cartouches de déionisation
16:55 qui vont vous conduire à un dialysat ultra pur.
16:59 Alors, ce pack, il doit être changé
17:00 toutes les 4 à 12 semaines.
17:02 Mais ça, c'est comme votre adoucisseur chez vous,
17:04 ça dépend de la dureté de l'eau,
17:06 en particulier la conductivité de l'eau.
17:08 12 semaines, c'est large.
17:09 Dans quelques patients que j'ai entendus parler,
17:12 moi, c'était plutôt vers 8 semaines qu'il faut les changer.
17:15 Même en Belgique, quelques fois,
17:16 ils ont été jusqu'à 4 semaines
17:18 dans des contrées où l'eau était très dure.
17:23 Alors, vous voyez qu'en encombrement,
17:27 vous voyez en haut,
17:28 vous avez en haut à gauche les consommables
17:32 pour une semaine de traitement,
17:33 vous voyez en bas à droite,
17:34 pour une semaine de traitement avec le PureFlow,
17:37 vous voyez que le nombre de consommables
17:39 ont beaucoup réduit en question d'encombrement.
17:43 Et donc, je ne sais pas si ça convient à tout le monde,
17:47 mais c'est très apprécié par certains patients.
17:52 Deuxième moniteur, le Quanta Dialysis System.
17:56 Donc, 32 kg,
17:58 on reste toujours dans le même ordre de grandeur, de poids.
18:01 Marquage CE en mars 2015.
18:04 Il avait été testé en France,
18:05 je crois à Necker même, et puis peut-être ailleurs,
18:07 mais je ne pense pas qu'il soit utilisé actuellement en France.
18:11 C'est un moniteur de dialyse
18:13 qui est relativement facilement transportable,
18:17 enfin, mettons, transportable,
18:19 parce que le traitement d'eau est inclus dans le chariot
18:23 qui est au-dessous de ce moniteur et que vous voyez là.
18:28 La particularité de ce système,
18:31 c'est que le mélange des concentrés et de l'eau
18:37 se fait directement dans la cassette dialysa.
18:41 On ne le fait pas circuler avant.
18:45 C'est-à-dire que comme ça,
18:47 vous évitez les problèmes de précipitation du calcium,
18:51 parce que souvent, les problèmes de précipitation,
18:53 ça a lieu quand on est dans les modélistes conventionnels
18:55 au niveau des pompes,
18:57 plutôt au moment où il y a des turbulences
18:59 dans le circuit dialysa.
19:01 Là, c'est beaucoup plus fluide
19:03 et donc c'est l'originalité de cette machine.
19:07 Donc, elle a une cassette dialysa
19:08 et un set de ligne à 100 comme la S3.
19:11 Ce n'est pas une cassette unique comme la NX Stage.
19:16 Elle est connectée aussi, toujours pareil,
19:18 sur le cloud,
19:20 pour...
19:23 comme les autres machines.
19:28 Trois.
19:28 Autre machine, la Tableau.
19:30 La Tableau, elle a, je crois, le marquage CE,
19:34 c'est ça, mais elle n'est pas disponible en Europe,
19:36 de toute la... pour le moment.
19:37 En tout cas, sur les derniers...
19:39 j'ai regardé ça, vous voyez, le 26 octobre,
19:41 elle n'était pas disponible en Europe.
19:44 Elle se branche sur l'eau courante
19:47 et elle utilise des concentrés standards
19:50 pour hémodialyse au bicarbonate.
19:52 Donc, c'est les concentrés qu'on dit vus au 45e.
19:55 Elle a une communication Wi-Fi.
19:58 La purification de l'eau se fait
20:00 par pasteurisation de l'eau courante
20:02 et ensuite, le dialysa est purifié par...
20:06 comme habituellement en hémodialyse conventionnelle.
20:09 Donc, avec les filtres que vous voyez en bas à droite.
20:13 Il y a eu une étude clinique qui est parue sur Tableau.
20:20 Je ne sais plus dans quel pays elle a été faite.
20:22 Je crois que c'était quand même en Europe.
20:23 Je ne sais plus.
20:24 En tout cas, c'est une machine qui a l'air de bien marcher.
20:26 Enfin, la dernière façon de diminuer le manuportage
20:33 et le stockage du dialysa,
20:35 c'est d'en utiliser moins, bien sûr,
20:36 et donc d'utiliser des cartouches absorbantes.
20:39 Donc, le principe est le suivant.
20:41 C'est que le dialysa, vous voyez,
20:43 va passer dans une cartouche
20:46 qui toujours, plus ou moins miraculeusement,
20:48 vous enlève ce qui est mauvais
20:50 et vous garde ce qui est bon.
20:52 Mais ce n'est pas parfait, tout ça.
20:55 En fait, il y a quand même pas mal de pertes
20:57 en calcium, en magnésium et en bicarbonate,
20:59 si bien que vous êtes obligés de réinjecter
21:03 dans le dialysa calcium, magnésium et bicarbonate.
21:08 Voilà un exemple de cartouche absorbante.
21:11 C'est celle qui est utilisée, je crois,
21:12 dans les systèmes WACK et AWAC.
21:16 Donc, voilà, vous avez plusieurs étages.
21:18 Un étage de charbon actif
21:20 qui vous élimine la chloramine, la créatinine,
21:23 l'acidurique et les moyennes molécules.
21:26 Et puis, après, vous avez une cartouche à uréne.
21:28 Ça, c'est pour transformer l'urée en ammonium.
21:31 Mais vous allez absorber l'ammonium
21:34 par le phosphate de zirconium.
21:37 Mais en absorbant l'ammonium,
21:38 vous allez malheureusement absorber du calcium,
21:40 du magnésium et du potassium.
21:42 Et donc, il va falloir remettre du calcium et du magnésium.
21:45 Et puis, ensuite, vous allez absorber le phosphate
21:48 avec le bicarbonate de zirconium.
21:50 Alors, un premier...
21:58 Un appareil suisse, le NEXT qui naît,
22:02 il demande donc...
22:04 Vous n'avez plus besoin que 5 litres de liquide par séance,
22:06 c'est-à-dire une poche finalement, au lieu de 4 ou 5.
22:10 Voilà, de toute façon, elle n'a pas le marquage CE encore,
22:13 cette machine.
22:15 Bon, elle est légère.
22:17 Et elle permet les moélialises à faible débit de dialyses.
22:21 Pour la petite histoire, j'ai vu sur Internet
22:28 justement que j'ai une petite émission
22:30 sur Internet justement,
22:32 que Jérôme Augustin, qui était chez Fusidi avant,
22:34 est maintenant le développeur de cette machine
22:36 chez Neo Kidney.
22:38 Un deuxième machine dont on parle depuis longtemps,
22:41 et là, je vous ai mis la version 3.0
22:43 qui est la dernière version,
22:45 c'est le rein portable WEK.
22:47 Vous voyez que c'est une ceinture
22:50 qui pèse moins de 5 kilos,
22:51 mais enfin, 5 kilos, ça se sent quand même,
22:53 ce n'est pas une ceinture de pantalon.
22:55 Bon, elle fonctionne sur batterie de 9 volts,
22:57 elle nécessite moins de 0,5 litres,
23:00 exactement 375 millilitres de liquide de dialyse
23:05 pour une séance.
23:07 Voilà, simplement bon,
23:09 elle n'est pas disponible encore pour la pratique clinique,
23:11 il n'y a pas encore eu d'étude clinique sur l'homme.
23:14 Elle est en développement.
23:16 Elle est développée parce que la version 2.0
23:20 avait montré quelques soucis,
23:22 il y avait eu une étude sur 7 patients,
23:24 et il y en a deux qui ont dû arrêter,
23:28 je ne sais plus pourquoi,
23:30 en tout cas, dès la première séance, ça ne marchait pas,
23:32 et sur les 5 autres, il y a eu des problèmes de bulles,
23:36 de dioxyde de carbone,
23:40 enfin de bulles, donc de gaz carbonique,
23:44 qui posaient beaucoup de problèmes.
23:48 Je vous rappelle qu'il y a du dioxyde de carbone
23:52 dans la dialyse au bicarbonate nécessairement,
23:54 parce qu'on acidifie le dialysat,
23:56 mais ce dioxyde de carbone, il est dissous,
23:59 et il ne faut pas qu'il soit sous forme gazeuse.
24:02 Il y a la version qui est développée par AWACS Technologies
24:05 pour la dialyse péritonéale,
24:07 qui, là aussi, donne quelque chose de tout à fait portable.
24:11 C'est bien marqué sur le site que j'ai consulté avant-hier
24:15 que les produits AWACS sont en phase d'essai clinique,
24:18 ils ne sont pas disponibles à la vente.
24:21 Ils utilisent donc une cartouche,
24:23 cette cartouche contient l'absorbant, bien sûr,
24:26 et puis aussi le liquide d'infusion,
24:28 il faut injecter, comme je vous ai dit, du calcium, du magnésium,
24:31 et en plus, comme c'est de la dialyse péritonéale,
24:33 il faut injecter du glucose,
24:34 puisque c'est lui qui va vous retirer de façon osmotique,
24:38 va vous faire de l'ultrafiltration.
24:42 Moins de 2 litres de dialysat par jour,
24:45 la cartouche peut durer au maximum 7 heures,
24:47 et elle permet, elle est connectée,
24:49 avec télésurveillance et téléprescription,
24:52 dans les deux sens,
24:54 mais comme je vous dis, ce n'est pas homologué,
24:56 en tout cas, il n'y a pas de marquage pour le moment.
25:02 Une dernière,
25:05 aux Pays-Bas, la machine de nano-dialysis,
25:08 qui elle non plus n'est pas,
25:11 est encore en cours de développement,
25:13 et qui semble très petite,
25:16 mais je n'ai pas trouvé le poids sur le web,
25:19 qui permet à la fois l'hémodialyse et la dialyse péritonéale,
25:22 et qui utilise aussi une cartouche d'absorbant.
25:28 Voilà, donc, en conclusion,
25:30 la disponibilité en France,
25:31 depuis une dizaine d'années de cycleurs,
25:33 d'hémodialyse, d'installation et d'emploi rendue facile,
25:37 et la prise de conscience des bienfaits
25:38 de l'hémodialyse quotidienne,
25:39 explique le regain d'intérêt.
25:41 La tendance actuelle semble aller vers la diminution
25:44 du volume et du manuportage du liquide de dialyse
25:46 pour une dialyse plus verte.
25:51 Comme vous l'avez vu,
25:53 c'est encore en cours de développement,
25:55 mais on peut penser quand même, là,
25:56 que c'est bien avancé,
25:58 et que ça va déboucher dans quelques années
26:01 sur les prototypes que je vous ai montrés,
26:03 qu'on aura quelque chose
26:05 qu'on pourra utiliser en routine.
26:08 Ça reste, je dirais, un rein portable,
26:11 c'est loin d'avoir la taille de permettre
26:13 un rein implantable,
26:15 qui est un peu le rêve de tout patient dialysé
26:19 quand il ne peut pas avoir un greffon,
26:25 un greffon rénal.
26:28 Je pense qu'on pourrait faire un rein implantable
26:30 comme on fait des cœurs artificiels implantables.
26:32 C'est vrai, le cœur artificiel,
26:34 on arrive à le faire implantable maintenant,
26:35 vous savez bien,
26:36 mais le rein, ça, il faudra que je pense à plus long terme,
26:40 et je, personnellement, je ne suis même pas sûr
26:42 qu'on arrive un jour à le faire.
26:44 Il y a eu beaucoup d'appels à projets,
26:47 puis de subventions données
26:49 pour le développement de reins bio-artificiels
26:51 qui utilisent des cellules rénales
26:55 qui sont fixées généralement sur des fibres capillaires
26:58 et pourra redonner aux reins artificiels
27:01 la capacité du tubule rénal,
27:03 en particulier de réabsorber ce qui est utile,
27:07 le sodium, le glucose, le bicarbonate,
27:11 et donc ces reins bio-artificiels,
27:17 il commence à y avoir des essais,
27:18 il n'y a pas du tout d'études cliniques,
27:19 on en est encore très loin,
27:20 et on est encore très loin qu'ils soient suffisamment petits,
27:23 même étant bio-artificiels,
27:25 pour devenir implantables.
27:28 Merci encore de m'avoir écouté.
27:32 (Applaudissements)