Emmanuel Macron a abordé hier soir dans "C à vous" sur France 5, la violence qui est aujourd'hui de plus en plus présente dans notre société au quotidien. Emmanuel Macron a évoqué le rôle des réseaux sociaux pour tenter d'expliquer pourquoi et comment notre société était en train de changer :
"Nos sociétés sont en train de perdre un certain rapport à la civilité, à la décence et au respect de l’autre. On s’habitue à une violence langagière, à des attaques aux biens et aux personnes. Il y a un changement anthropologique qui est à l'œuvre. Les réseaux sociaux jouent un rôle car ils ont recréé un monde avec de la violence et des insultes.
C'est un principe de raccourcis qui n'est pas satisfaisant. Cela ne me convient pas car cela fait qu'on a créé dans la rue, au travail, à l'école, les mêmes codes. C'est une façon de régresser Tout ce qu'on a appris et fait de nous une société basée sur le respect et la fin de la violence font qu'à la fin il y a des processus démocratiques qui tranchent nos désaccords. Alors si on considère que la violence et l'insulte permettent de tout régler c'est de la décivilisation."
"Nos sociétés sont en train de perdre un certain rapport à la civilité, à la décence et au respect de l’autre. On s’habitue à une violence langagière, à des attaques aux biens et aux personnes. Il y a un changement anthropologique qui est à l'œuvre. Les réseaux sociaux jouent un rôle car ils ont recréé un monde avec de la violence et des insultes.
C'est un principe de raccourcis qui n'est pas satisfaisant. Cela ne me convient pas car cela fait qu'on a créé dans la rue, au travail, à l'école, les mêmes codes. C'est une façon de régresser Tout ce qu'on a appris et fait de nous une société basée sur le respect et la fin de la violence font qu'à la fin il y a des processus démocratiques qui tranchent nos désaccords. Alors si on considère que la violence et l'insulte permettent de tout régler c'est de la décivilisation."
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00:00 Ce que je dis, c'est que nos sociétés sont en train de perdre un certain rapport à la
00:08 civilité, à l'adhésion, au respect de l'autre.
00:11 Et c'est un fait.
00:12 Et on s'habitue progressivement à une violence langagière, à des attaques au bien, puis
00:19 à des attaques aux personnes, en les légitimant par tel ou tel soubresaut de combat ou d'actualité.
00:26 Alors il y a dans le processus de civilisation quelque chose qui va avec la vie en commun,
00:30 qui fait que même si je ne suis pas d'accord avec vous, je vais vous répondre poliment,
00:33 je vais essayer de dialoguer, de vous convaincre, en tout cas d'expliquer ma position de la
00:37 manière la plus claire, mais je ne vais pas me mettre à vous insulter.
00:40 Et il y a un changement anthropologique qui est à l'œuvre.
00:44 Les réseaux sociaux, à coup sûr, ils jouent un rôle, parce qu'ils ont recréé une société
00:49 où l'anonymat a repris de la place, et où les messages en quelque sorte claquent,
00:55 et où le rapport aux autres peut être un rapport en quelque sorte d'insulte, de raccourci,
01:02 de simplification.
01:03 Et quand ces pratiques s'exportent, d'abord en soi je considère qu'elles ne sont pas
01:10 satisfaisantes, on a besoin de créer des mœurs communes et un ordre public qui permet
01:15 une vie démocratique dans nos réseaux sociaux, quand en plus ça devient la réalité dans
01:19 la rue et qu'on a des comportements à l'école, dans la vie au travail, dans la rue, qui prennent
01:27 les mêmes codes, eh bien oui, on régresse.
01:30 C'est-à-dire tout ce qu'on a appris et qui a fait de nous une société basée sur
01:34 le respect, une société démocratique où l'opinion publique se forge sur la base de
01:40 la raison et de la science, nourrie sur la contradiction, mais où le respect et la fin
01:44 de la violence va avec le fait qu'à la fin on a des processus qui tranchent nos désaccords.
01:48 Le vote, l'élection, etc.
01:52 Si on considère qu'à ce moment-là l'insulte ou la violence permet de les trancher, c'est
01:56 une régression, c'est une décivilisation.