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00:00 - Récard, c'est le dernier jour aujourd'hui pour les viticulteurs pour s'inscrire sur la plateforme d'arrachage des vignes.
00:05 Objectif, enlever 9500 hectares face à la baisse de la consommation de vin rouge, un dispositif financé par l'État,
00:13 l'interprofession du vin et la région. On en parle d'ailleurs ce matin avec le porte-parole de la région Nouvelle Aquitaine, Thomas Coignac.
00:19 - Bonjour Bicente et César, Etat. - Bonjour à tous.
00:22 - La région met 10 millions dans ce dispositif et ils sont fléchés comment ? Qui va pouvoir en bénéficier ?
00:27 - Alors bon d'abord permettez-moi de dire que c'est un moment difficile pour les viticulteurs girondins,
00:32 un moment qui s'explique à la fois par des éléments d'actualité, les conséquences de l'inflation,
00:38 le Covid, mais aussi des éléments plus structurels.
00:41 Il y a la concurrence de nouveaux alcools, les bières artisanales, une sorte de désaffection pour le vin rouge,
00:48 et un marché chinois qui ne tient pas tout à fait ses promesses.
00:53 Donc tout cela a provoqué un déséquilibre du marché avec des coûts de vente qui sont passés en dessous
01:00 des coûts de production et donc des viticulteurs en Gironde qui ne s'en sortent plus,
01:05 qui ont du stock, qui n'arrivent plus à les couler, donc qui se résolvent à arracher.
01:09 Comment vous les aidez-vous en région Nouvelle Aquitaine ?
01:13 - Alors nous avons mis en place un plan, vous l'avez dit, avec l'interprofession et puis l'Etat.
01:18 L'objectif c'est de les accompagner dans ce moment de difficulté
01:22 et d'essayer de trouver de nouvelles activités agricoles.
01:27 Et donc ces 10 millions, vous l'avez dit, c'est un accompagnement au cas par cas.
01:34 Alors j'ai les derniers chiffres, donc je peux vous le dire, nous serons plutôt aux alentours de 10 000 hectares
01:41 et nous avons reçu un peu plus de 1100 dossiers individuels.
01:46 - Donc mieux qu'attendu finalement ?
01:47 - Voilà, nous sommes un peu au-delà de ce que nous attendions
01:52 et c'est un accompagnement d'autant plus important que, vous savez,
01:56 il y a l'enjeu également du renouvellement des générations.
01:59 Et nous avons en Gironde des viticulteurs qui sont assez âgés
02:03 puisque 50% de nos viticulteurs ont plus de 55 ans
02:06 et 500 viticulteurs ont plus de 65 ans.
02:10 Donc c'est aussi trouver des solutions pour qu'ils puissent partir à la retraite de façon convenable.
02:17 - Et en termes de reconversion, d'autres cultures qui seraient mises à la place de ces vignes arrachées,
02:21 c'est quoi les pistes ? Qu'est-ce qu'ils peuvent faire les viticulteurs ensuite ?
02:23 - Alors c'est vraiment du cas par cas.
02:26 Il n'y a pas de solution clé en main générale
02:29 parce que cela dépend bien entendu de la qualité des sols de leur exposition,
02:34 du matériel à disposition,
02:36 mais le parti pris de la région, c'est de diversifier l'agriculture.
02:42 Il y a d'autres pistes qui sont employées par l'État et l'interprofession,
02:48 ça peut être la renaturalisation.
02:51 - Oui, de la forêt par exemple, de la jachère.
02:53 - Et l'exploitation forestière.
02:56 Nous, nous croyons dans une activité agricole et donc la région joue son rôle.
03:00 Vous savez que nous avons la compétence pour le développement économique
03:04 et donc nous, nous voulons trouver de nouvelles activités
03:07 pour que les agriculteurs vivent de leur travail en Gironde.
03:09 - De l'agriculture écologique plutôt et bio.
03:12 Vous venez d'ailleurs de mettre 14 millions pour aider l'agriculture biologique dans la région.
03:15 Il y en a besoin, elle est en difficulté aujourd'hui.
03:17 - Alors, effectivement, nous répondons à la crise.
03:20 2023, c'est la première année où le nombre d'agriculteurs bio
03:25 et de surfaces exploitées en bio vont diminuer d'environ 2% en Nouvelle-Aquitaine
03:32 après des années très fastes, des années de croissance à deux chiffres.
03:36 Mais il y a avec l'inflation, des fins de mois plus difficiles pour les Néo-Aquitain.
03:43 - Qui n'achètent plus de bio ou moins de bio en tout cas.
03:45 - Les dépenses alimentaires diminuent.
03:48 Et donc le bio est naturellement impacté par cette baisse-là.
03:53 Donc c'est un plan d'urgence que nous mettons sur la table
03:56 pour aider les agriculteurs qui ont fait le choix de l'agriculture bio
04:02 à justement continuer dans cette voie-là, à passer le trou d'air.
04:07 - Et vous voulez quoi ? Vous voulez rester sur le même chiffre ?
04:09 On est à 10% environ de la surface agricole utile dans la région qui est bio
04:12 ou vous voulez le développer ?
04:14 - Alors, ce point-là est important parce que d'un côté on répond à une actualité,
04:20 une urgence, mais nous avons un cap, une vision de long terme.
04:23 Et ce cap c'est un pacte d'ambition pour l'agriculture biologique
04:28 que nous avons mis en place à la région.
04:30 Et pour se dire qu'en 2027, nous voulons atteindre les 18% de terres exploitées en bio,
04:40 25% de bio dans les cantines scolaires et à peu près 25% des exploitations en bio.
04:47 Donc effectivement c'est une tendance que nous confirmons.
04:52 Et je voudrais dire aussi qu'aider l'agriculture bio,
04:56 c'est aussi participer à trouver des alternatives
05:01 pour que les agriculteurs dans l'agriculture conventionnelle
05:05 puissent peu à peu aller vers des pratiques qui sont davantage respectueuses de l'environnement,
05:12 la sortie des pesticides, le respect également de la qualité des sols, de l'eau.
05:17 - Objectif à long terme, évidemment on l'entend avec vous Bifente Etchessaharetta.
05:22 Merci d'avoir été avec nous en tout cas ce matin.
05:24 On rappelle que vous êtes porte-parole de la région Nouvelle-Aquitaine.
05:26 Bonne journée à vous.