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Après un passage remarqué jeudi dans la rade de Marseille, le navire de CMA CGM est à Fos jusqu'à lundi pour décharger et faire le plein de gaz naturel liquéfié, avant de reprendre sa route vers Barcelone

Plus long que quatre terrains de foot (400 m) et haut comme un immeuble de 26 étages (78 ím), le CMA CGM Palais-Royal, le plus grand porte-conteneurs propulsé au gaz naturel liquifié au monde, fait escale à Fos jusqu'à lundi, l'un des grands hubs d'avitaillement en GNL du bassin méditerranéen, pour y décharger des conteneurs de jouets, de meubles, de matériels électroniques ou encore de panneaux solaires. C'est la première fois que le Palais Royal, déployé sur le service MEX reliant le Nord de l'Asie à la Méditerranée après une traversée d'une quarantaine de jours, croise dans les eaux phocéennes.

Quelque 13 étages à grimper d'un pas rapide pour atteindre la passerelle, visiter ce géant des mers, plus plus grand que la Tour Eiffel, n'est pas de tout repos. Mais cela vaut la peine avec, une fois arrivée, dans la salle des commandes, une vue à couper le souffle sur le Grand port maritime de Marseille-Fos. Des grues qui viennent enlever les conteneurs chargés sur ce bateau aux dimensions exceptionnelles pour les poser à quai. Un navire entré en service le 1er décembre 2020, appartenant à la série des neuf navires de 23 000 EVP (équivalent vingt pieds) déployés entre l'Asie et l'Europe, et dont le navire-amiral est le CMA CGM Jacques Saadé.

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Transcription
00:00 Vous l'avez peut-être aperçu au large des côtes de Marseille,
00:02 et pour cause difficile de le manquer,
00:04 avec ses 400 mètres de long et plus de 60 de large,
00:07 le Palais-Royal, le plus gros porte-conteneurs propulsé au gaz naturel liquéfié du monde.
00:12 Là, la passerelle, on est à 70 mètres,
00:15 et c'est un bateau qui est dit 23 000 EVP,
00:19 donc c'est un équivalent de 23 000 containers de 20 pieds,
00:22 ce qui est quasiment parmi les plus gros du monde à l'heure actuelle.
00:26 Alors, commandant, question bête, mais comment ça se conduit ce type d'engin ?
00:29 C'est en fait comme un bateau quasiment classique,
00:33 la seule problématique qu'on a en plus, c'est le GNL,
00:38 et qui nous limite uniquement dans les manœuvres ou la gestion de la cuve.
00:43 Le GNL étant transporté en liquide,
00:48 si on le secoue un petit peu, il se transforme en gaz,
00:50 si c'est du gaz, ça monte en pression,
00:52 et ça nous pose un problème pour la conduite de la cuve.
00:57 Donc en fait, qu'est-ce qu'on fait ?
00:59 On adapte notre route avec du routage météo un peu plus fin,
01:02 pour essayer de limiter au maximum tous les mouvements,
01:05 et éviter que le liquide bouge trop dans la cuve.
01:08 Une cuve de 18 600 m3 pour alimenter un moteur tout aussi hors norme,
01:13 situé à 10 mètres sous le niveau de la mer.
01:16 80 000 chevaux en pleine puissance,
01:20 vous comptez 12 cylindres.
01:22 Chaque cylindre, vous voyez, à l'intérieur de chaque cylindre,
01:25 il y a un piston comme celui-ci,
01:27 qui monte et qui descend, et qui a une course de 3 mètres.
01:30 D'accord ?
01:31 Donc en fait, un être humain peut rentrer dans le cylindre.
01:35 Un moteur considéré comme écologique,
01:37 mais qui n'est pas encore la solution ultime au transport maritime.
01:41 Dès qu'une technologie qui permet de réduire
01:44 l'empreinte environnementale est disponible,
01:46 on la met en œuvre.
01:47 On a été les pionniers sur le GNL,
01:49 ce ne sera pas forcément ça la solution de l'avenir,
01:51 on pense que c'est une solution de transition.
01:53 Il y a encore un bel avenir au GNL,
01:55 et après-demain, il y aura peut-être l'hydrogène.
01:58 Et là, c'est un vrai challenge,
02:00 parce que l'hydrogène, quand je vais parler de GNL,
02:02 on le stocke à -161°C.
02:04 L'hydrogène liquide, il faut le stocker à -251°C.
02:09 Ce week-end, le Palais-Royal a quitté le port de Fos
02:11 pour reprendre sa ronde entre l'Asie du Nord et la Méditerranée.
02:15 [SILENCE]

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