La municipalité engage une procédure en contentieux à l'encontre de l'entreprise qui a mis en place la nouvelle pelouse du stade Pompidou l'été dernier. Une pelouse qui a coûté 1,2 millions d'euros, quasiment impraticable en cas de pluie, et qui sera entièrement refaite l'été prochain.
Category
🥇
SportTranscription
00:00 Le 6/9 France-Gleu de Remardèche, à la télévision sur France 3 Ronald.
00:04 Il est 8h moins le quart, la ville de Valence hausse le ton dans le dossier sensible de la pelouse du stade Pompidou.
00:10 On en parle ce matin avec votre invité Emmanuel Champal.
00:13 Bonjour Renaud Poutou.
00:14 Bonjour.
00:14 Adjoint au sport à la ville de Valence, la ville qui demande à l'entreprise chargée des travaux et de maintenance d'assumer ses responsabilités
00:22 dans les meilleurs délais, ça veut dire quoi ?
00:25 Ça veut dire qu'on a un terrain qui a été refait cet été, sur lequel on fondait et les clubs, donc le VRDR, l'Olympique de Valence.
00:36 Rugby et foot.
00:37 Rugby et foot, oui c'était important de le rappeler.
00:40 On fondait beaucoup d'espoir, c'est plus qu'une remise à niveau, c'est une rénovation complète de la pelouse et en profondeur,
00:48 on a creusé jusqu'à 60 cm pour refaire l'ensemble des strates, pour être certain d'avoir ce qui se fait de mieux en France.
00:57 Ça a coûté 1,2 millions pour un résultat qui est, on peut le dire, catastrophique.
01:03 Oui, alors catastrophique si on fait une photographie des derniers matchs,
01:09 mais on va quand même pondérer le propos parce qu'un ensemble de dispositifs sont mis en place immédiatement
01:19 pour pouvoir parer à ça et pouvoir livrer le terrain dans de bien meilleures conditions sur les prochaines rencontres.
01:25 Quel dispositif ?
01:26 Alors, il y a un ensemble de choses.
01:28 La première chose, bien sûr, on a vu avec l'ensemble des entrepreneurs intervenants et puis le maître d'œuvre,
01:35 pour d'une part constater la malfaçon, ça c'était l'élément central.
01:39 Pour vous, il y a une malfaçon, c'est évident ?
01:41 La malfaçon, finalement, on la connaît depuis les premiers instants et les premiers matchs où les premières gouttes de pluie sont tombées.
01:50 On s'est dit "tiens, c'est bizarre".
01:52 On nous a fourni un ensemble d'explications, plus ou moins probantes,
01:56 mais le fait est que c'est répétitif et qu'aujourd'hui on ne peut que constater ça.
02:00 Donc, on part de cette base-là.
02:04 Comment arriver à traiter ça ?
02:08 Il y a une vision à moyen terme, c'est-à-dire en prévision de l'été prochain pour une rénov' complète,
02:15 c'est-à-dire on recommence, mais en attendant, il faut pouvoir livrer à nos clubs et au VRDR notamment,
02:22 qui est télévisé, les rencontres sont télévisées, un outil à la mesure du projet du club.
02:31 Je dis bien à la mesure du projet du club.
02:33 Donc, les actions correctives sont multiples.
02:37 Il y a un travail qui est effectué aujourd'hui par la société pour percer le terrain,
02:45 pour pouvoir passer en dessous de la couche de substrat, pour pouvoir absorber l'eau.
02:50 Et puis, il y a un ensemble de dispositifs qui sont mis en place pour pouvoir accompagner chacune des rencontres,
02:58 c'est-à-dire commencer à la prévoir à J-5, avec une couverture du terrain, avec beaucoup d'éléments,
03:05 pour qu'on soit absolument certain qu'à l'heure H, on soit dans de bonnes conditions.
03:11 Ça, c'est du pis-aller dans l'urgence.
03:13 Dans l'urgence, oui, en même temps, c'est aussi une méthodologie qu'on est en train de mettre en place avec les équipes,
03:19 avec l'intervenant, parce qu'en fait, on a aussi un contrat d'entretien avec cet intervenant.
03:25 Donc, chacun doit prendre l'ensemble des dispositifs optimum pour qu'on arrive à H sur les rencontres,
03:33 avec un terrain qui est plus que satisfaisant, qui est à la mesure de l'investissement qu'on a réalisé,
03:39 c'est-à-dire qu'en fait, le contribuable Valentinois a réalisé.
03:42 Pas l'oublier non plus.
03:43 Renaud Poutot, vous êtes adjoint au sport à la ville de Valence.
03:47 L'entreprise vous répond quoi aujourd'hui ? Elle reconnaît, c'est faute ou pas ?
03:52 Ben écoutez, oui, c'est un peu...
03:56 Devant une évidence, il faut quand même éviter de la nier.
04:03 Ce que vous lui demandez, c'est quoi aujourd'hui ? C'est de l'argent ou c'est de refaire le terrain complètement l'été prochain ?
04:08 Non, il y a une action de contentieux qui est mise en route, ça c'est une chose,
04:13 mais le contentieux c'est quelque chose qui peut nous mener très très loin et dans très longtemps.
04:17 Donc il est bien meilleur d'opérer une vraie concertation et un vrai travail,
04:24 la main dans la main avec l'ensemble des intervenants, y compris la ligue de rugby,
04:30 y compris les clubs pour avoir leur avis, leur position et tout ça, et être constructif.
04:36 L'objectif c'est que ce terrain soit à la mesure de ce qu'on espérait qu'il soit pour le projet des clubs.
04:42 Ce terrain sera refait ou pas ?
04:44 Oui.
04:45 L'été prochain il sera refait ?
04:46 Nécessairement.
04:47 Là où ça a l'air de poser problème, c'est sur une couche de substrat qui est relativement basse,
04:55 en dessous de 45 cm, on avait décaissé 60, on va redécaisser 60.
05:01 Ça peut être dangereux pour les joueurs de rugby, pour les footballeurs c'est pareil,
05:06 effectivement eux ne peuvent pas jouer aussi, c'est une difficulté aussi pour le foot.
05:10 Mais bien entendu.
05:12 C'est une difficulté pour tous les utilisateurs. Est-ce que finalement il ne fallait pas faire un terrain hybride ?
05:16 On en voit de plus en plus, moitié synthétique, moitié gazon, ça n'aurait pas été plus simple ?
05:20 C'est une bonne question parce qu'en définitive un terrain hybride aurait été à peine plus cher,
05:25 mais plusieurs points sont à avoir en tête.
05:29 Le terrain hybride d'une part nécessite un entretien dingue qui ne peut qu'être externalisé,
05:35 c'est-à-dire un budget supplémentaire très conséquent,
05:39 mais quand bien même, pourquoi pas ?
05:43 Deuxième point, terrain hybride exclut immédiatement l'athlétisme.
05:47 Or ce stade, je le rappelle, il est multi-usage, il restera multi-usage,
05:52 c'est-à-dire que l'on a l'entente d'athlétisme Ronvercore, le ARV,
05:58 et le triathlon qui utilise ce stade, ça continuera à être un stade remarquable d'athlétisme.
06:04 En clair on ne lance pas un javelot sur un terrain hybride.
06:07 Tout simplement, donc la solution ARV était la meilleure.
06:11 L'athlétisme ne peut pas s'entraîner ailleurs, puisque le VRDR est aujourd'hui en quelque sorte une priorité sportive pour la ville.
06:17 Ce n'était pas le projet, ce n'est pas ce qu'on a convenu tous ensemble au départ,
06:22 parce que là pour le coup il y a une concertation entre la mairie et l'ensemble des clubs et des acteurs.
06:27 Non, ce n'est pas le projet et ce n'est pas comme ça qu'on conçoit le stade Pompidou.
06:32 Le stade Pompidou doit rentrer dans le XXIe siècle impérativement, avec quand même je le rappelle plus de 15 millions d'euros de travaux à venir.
06:40 Donc ça fait longtemps qu'on se mobilise pour le stade Pompidou, ça fait longtemps maintenant qu'on accompagne ce projet d'entrée dans le XXIe siècle du stade Pompidou.
06:49 On part de loin, parce que c'est un stade qui a quand même 50 ans et il n'y est pas passé grand-chose dedans en termes de rénovation,
06:56 mais on prend la mesure de ce qu'on souhaite faire, c'est tous ensemble qu'on le fera.
07:01 On va en quelque sorte poser des pansements pour que la saison aille à son terme dans les meilleures conditions pour les clubs qui jouent à Pompidou,
07:07 mais cette pelouse sera refaite, on l'a bien entendu ce matin avec vous.
07:11 On va poser des pansements, ce n'est pas un terme qui me convient.
07:13 Ce n'est pas des pansements, c'est un ensemble de dispositifs très sérieux, c'est-à-dire que ce n'est pas de la poudre de perlimpinpin qu'on va balancer dessus.
07:21 C'est un ensemble de dispositifs qui sont très sérieux et qui vont être très accompagnés et surtout très suivis.
07:26 C'est-à-dire que je vous donne l'exemple de moi adjoint au sport, on me connaît comme quelqu'un qui est toujours au contact de toutes les associations,
07:33 tout le temps on peut m'appeler le jour ou la nuit, je suis là, aucun problème.
07:37 Là, je peux vous assurer qu'on va m'y voir souvent, très souvent, très très souvent,
07:42 et à J-4, à J-2, à H-5, à H-10 minutes, parce que ce terrain doit être parfait au moment où les clubs vont entrer sur le terrain.
07:53 Renaud Poutot, l'adjoint au sport à la Ville de Valence, merci à vous et passez une bonne journée.
07:57 Merci à vous.
07:58 Il est disponible dans quelques instants sur francebleu.fr, il est 8h à -7.