• il y a 11 mois
- AVERTISSEMENT : Vous allez voir l'envers du décor.

Ce documentaire a été réalisé par Zoé Richard.

Nouveau Spectacle : Le Syndrome de Michel
Pour réserver https://decibelsprod.com/artistes/et-tout-le-monde-sen-fout/
À partir du 21 Septembre 2023 au Palais des Glaces
Les jeudis, vendredis et samedis à 20h30.

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Une série créée par Fabrice de Boni et Axel Lattuada
Écrite par Fabrice de Boni, Marc de Boni et Axel Lattuada
Produite par Mia Productions / Christophe Baudouin
http://miaproductions.fr/
Réalisée par Fabrice de Boni
Interprétée par Axel Lattuada, Sandrine Salyères, Solveig Anrep, Hugo André et Julien Joerger.
Transcription
00:00 Vous nous conseillez ce matin une chaîne YouTube qui propose des vidéos de 4 minutes
00:04 sur des sujets aussi vastes que le racisme, l'eau potable ou le bonheur.
00:08 Et tout le monde s'en fout.
00:09 On est avec toute l'équipe de "Et tout le monde s'en fout".
00:12 Sur ma liste d'appels, et tout le monde s'en fout.
00:14 Et tout le monde s'en fout.
00:15 Et tout le monde s'en fout.
00:16 Et tout le monde s'en fout.
00:17 Je suis plongé dans les recherches, je suis en train de fabriquer un dossier avec plein
00:37 d'informations.
00:38 C'est une sorte de petite préparation pour aller chercher des infos, essayer de comprendre
00:44 quelles sont les réflexions sur le sujet en cours, puis essayer de trouver la meilleure
00:48 façon de traiter une question.
00:50 Une fois que j'ai préparé ce dossier, en fait, après, Axel et Fabrice peuvent s'en
00:57 saisir, ils le lisent et ils ont une sorte de résumé complet sur un sujet précis.
01:02 La méthodologie la plus efficace qu'on a trouvé, au bout d'un moment, c'est de les
01:09 tourner par paquet de cinq.
01:10 Et donc, on fait du brainstorm, en gros, on prend un sujet, chacun dit sa vision de la
01:16 chose sur le sujet.
01:17 Marc part en recherche de sources, nous fait un document de 40 pages à chaque fois avec
01:24 toutes les sources qu'il trouve.
01:25 Il y a les liens avec les articles, il y a les sources.
01:28 Des fois, on s'appuie sur des bouquins qu'on a lus, des fois non.
01:30 Des fois, il faut lire les bouquins.
01:32 Parfois, ça remet complètement en question le brainstorm de base, parce qu'en fait,
01:36 on se rend compte qu'on partait sur des pistes fausses ou en tout cas qui n'étaient
01:40 pas assez précises.
01:41 Et ensuite, on écrit.
01:44 Donc, c'est de l'organisation de l'information.
01:45 Et après, on essaie de le dire souvent avec les mots les plus simples possibles et avec
01:52 le caractère de l'excercice.
01:53 On marche par couches successives, c'est un peu comme de la sculpture à plusieurs mains.
01:58 Il y en a un qui va donner une ébauche au début, une forme, et puis après, les autres
02:01 vont repasser dedans pour lui donner sa forme finale.
02:04 C'est vraiment de l'écriture à six mains.
02:05 C'est compliqué de savoir quelle est la part de chacun.
02:08 Si il y a un des trois cerveaux qui n'est pas là dans l'écriture, c'est pas que
02:11 tout le monde s'en fout.
02:12 Entre le moment où on a eu l'idée de l'épisode sur les femmes et le moment où on l'a tourné,
02:29 c'est découlé 48 heures, je crois.
02:32 Donc on était au téléphone et à un moment donné, Axel m'a dit "Ce serait marrant
02:36 qu'on mette en scène ces discussions qu'on a entre nous parce qu'elles sont intéressantes
02:41 et qu'on aille sur YouTube".
02:43 Je voudrais juste revenir sur un point.
02:45 Les femmes, elles vous ont fait quoi, les femmes ?
02:48 Donc on a fait ça.
02:49 On a fait ce premier épisode, on l'a mis sur YouTube en se disant "Bon, on en fera
02:54 un de temps en temps".
02:55 Et puis il y a Ophéminin.com qui a partagé la vidéo sur sa page Facebook et là, ça
02:59 a fait un buzz.
03:00 En 5 jours, on a fait 10 millions de vues.
03:02 Fabrice m'a dit "Ok, là on a quelque chose entre les mains, il faut qu'on arrive
03:07 à rendre ça pérenne".
03:10 Donc on s'est dit "Ok, il nous faut un prod et il nous faut un journaliste".
03:14 Et c'est Fabrice qui m'a dit "Je connais un seul mec capable d'avoir autant de sujets
03:19 et qui en plus ait des valeurs communes avec ce dont on veut parler, c'est mon frère
03:24 Marc".
03:25 Fabrice et Axel m'appellent, ils étaient un peu en panique parce que ça avait super
03:27 bien marché.
03:28 On a réfléchi à ce qu'on pourrait faire un truc et assez vite, on a choisi l'épisode
03:31 de l'argent.
03:32 En gros, on était au téléphone avec Marc et on a dit "Vas-y, dis des trucs" et
03:35 nous on prenait des notes.
03:36 Et à partir du 4e épisode, on a écrit avec lui et puis juste après, on a lancé
03:41 cette aventure à trois.
03:42 Quand on a voulu chercher un prod, Fabrice m'a dit "Le seul producteur honnête que
03:46 j'ai rencontré dans ma vie, c'est Christophe qui était le producteur de son premier
03:48 court-métrage".
03:49 Et on est allé voir Christophe en disant "Voilà, on vient de faire ça, est-ce que
03:53 tu peux nous aider ?" Il a dit "Ok".
03:54 Pareil, Christophe ne connaissait rien à YouTube.
03:56 Du coup, il a organisé toute la production de "Tout le monde s'en fout" comme on
04:00 peut organiser un film en fait.
04:01 "Tout le monde s'en fout" m'a plongé complètement dedans.
04:04 Enfin, nous a plongé tous.
04:05 Et moi, en tant que producteur, il a bien fallu vite essayer de comprendre comment ça fonctionnait,
04:10 continuer à faire des épisodes de qualité tout en remunérant les gens.
04:13 Donc, ce n'était pas simple.
04:15 Christophe nous a dit "Je vais produire ça comme les produits audiovisuels classiques
04:18 que je produis, les films, les pubs".
04:20 Et puis voilà, on est parti comme ça, à l'aventure.
04:22 Donc du coup, on se retrouve aujourd'hui pour une réunion de "Tout le monde s'en
04:36 fout".
04:37 Donc à chaque fois, quand on a un tournage qui commence à se caler, il va y avoir des
04:39 réunions de prépa juste avec les auteurs et la prod pour commencer à discuter, voir
04:44 le budget, voir les thèmes qui vont être abordés, voir comment on fait, ce qui est
04:47 envisageable, les envies.
04:49 Et après, on a aussi les réunions de prépa avec l'équipe.
04:52 Donc là, on appelle les différents chefs de poste des équipes et on prend le temps
04:55 aussi de faire une lecture et pouvoir évaluer ensemble comment on va faire le tournage,
04:59 combien de temps a besoin chacun et que tout se passe bien parce qu'on a des journées
05:02 très chargées en tournage.
05:03 Une fois de plus, avec un souci d'économie YouTube, on n'a pas beaucoup de temps à perdre.
05:08 Ça permet aussi aux chefs de poste de pouvoir poser des questions à la réalisation.
05:12 Et au moins, on est vraiment tous là au même moment où on échange toutes ces informations
05:21 et le jour du tournage, ça peut rouler et c'est plus efficace.
05:24 Du coup, là, on est en train de préparer le décor pour le contre-champ de l'axe habituel
05:43 de Tout le monde s'en fout.
05:44 Le stress, c'est que ce n'est pas moi qui ai fait le décor de base et qu'il faut que
05:48 j'arrive à matcher l'univers en faisant avec ma propre voix, si on veut.
05:53 Ça, c'est lui qui va le faire, je pense.
05:55 Je pense qu'il va jouer sur la lueur diffuse.
05:59 En théorie, il y aura trois écrans et Lexa sera sur son enclume.
06:02 C'est une grosse chaise hyper lourde et il sera en train de plonger dans l'écran et
06:07 on sera en mode un peu Batman en pleine possession de son plan qu'il a monté contre MaxiCorp.
06:12 La volonté de Fabrice, c'était de montrer un petit peu l'intimité de Lexa qu'on n'a
06:16 vu vraiment depuis le début et d'avoir accès à des choses plus intimes.
06:20 Ah, on se sent mieux dans le personnage.
06:37 Je suis en train d'essayer d'installer la lumière pour ce qui va être le data center
06:44 de MaxiCorp et selon les directives de Fabrice, on a envie d'un truc assez moderne, bleuté,
06:50 sombre et compagnie.
06:51 Du coup, j'essaie d'installer la lumière en fonction.
06:54 C'est ça et tu vas voir son ordi juste devant toi.
07:02 Ouais, comme ça.
07:03 Là, c'est bien.
07:04 Ce qui est chouette, c'est que l'équipe en fait des répétitions.
07:08 Donc, ça permet de pouvoir poser les intentions, de voir la vision vraiment du début à la
07:13 fin.
07:14 Parce que des fois, on peut projeter des choses et ça permet de tout caser, d'avoir le texte
07:18 en tête, mais aussi de caser les gestes, peut-être d'avoir des nouvelles idées aussi
07:23 qui arrivent à proposer.
07:24 Merci.
07:25 Je sais que les tournages qu'on fait aujourd'hui, plus tard, j'y repenserai.
07:32 Ça fait un peu écho aussi à la fin de la saison 3.
07:35 On avait démoli un mur dans le décor et tout.
07:37 Et c'était vraiment le côté, comme on détruit le décor, il faut que la prise soit
07:41 parfaite dès la première fois.
07:42 Cette espèce de pression de pas le droit à l'erreur que tu n'as pas habituellement
07:45 face caméra parce qu'il y a du montage derrière, c'était super cool à ressentir.
07:49 Et c'est toujours l'occasion de rigoler encore plus que d'habitude.
07:52 Et fourir à chaque fois avec Axel, Fabrice, c'est bien bon, non ?
07:58 C'est vrai, du coup, c'est vraiment n'importe quoi.
08:03 Je crois que c'est un des endroits dans lesquels je suis le plus heureux sur la planète, c'est
08:10 quand je tourne.
08:11 J'ai l'impression que ma vie a du sens.
08:12 Et c'est vraiment dû à mon environnement et à l'équipe qui m'entoure.
08:16 J'ai eu la chance immense de travailler avec Lucie.
08:18 Lucie, c'est ma première assistante.
08:20 C'est vraiment être une personne en plus pour Fabrice, pour l'aider à penser à
08:25 tous.
08:26 On a beaucoup de discussions en amont et des fois, dans le feu de l'action, il peut oublier
08:30 qu'il avait eu telle ou telle idée.
08:32 Donc moi, je suis un peu là aussi pour lui rappeler ses idées.
08:35 Sur le plateau, je veille à ce que tout roule.
08:38 C'est que tous les rouages soient en place et que ça se passe le mieux possible.
08:42 Aujourd'hui, il y a 15 personnes dans l'équipe des secondes sans fou.
08:46 Il y a vraiment toute l'équipe réunie de tournage.
08:48 C'est des gens qu'on force à bosser avec nous maintenant.
08:49 On les engueule quand ils ne sont pas là.
08:53 On a eu la chance d'avoir des gens qui bossent avec nous sur les séries YouTube, qui par
08:58 ailleurs vont travailler sur des séries hyper connues.
09:01 On travaillait sur du long métrage.
09:03 Voilà, des vrais professionnels du cinéma.
09:04 Et c'est eux qui nous apportent aussi ce cachet, cette qualité.
09:08 Fabrice, c'est un réalisateur qui donne beaucoup d'espace aux gens avec qui il bosse.
09:13 Il a une vision de ce qu'il veut.
09:14 Il sait comment l'exprimer tout ça, mais il donnera toujours de la place à ses techniciens.
09:20 Je pense que c'est pour ça aussi que les gens aiment bosser avec nous.
09:22 C'est qu'on bosse avec les gens parce qu'ils ont des idées et on met en valeur leurs
09:26 idées.
09:27 En tout cas, c'est important.
09:28 La série est devenue beaucoup mieux depuis qu'on est nombreux, en fait.
09:31 Parce qu'on ne peut pas tout faire à deux.
09:33 Et spécial dédicace surtout à notre chef déco qui nous a rajouté vraiment une petite
09:38 touche de fun et de créativité à chaque épisode qu'on y sait le faire.
09:44 Le décor, c'est le quatrième lieu dans lequel on le fait.
09:50 Il a été fait dans plusieurs petits studios à travers Paris.
09:54 C'est vrai qu'elle a été plus dure que les autres décors.
09:56 Parce que les autres décors, comme c'était de la construction, en fait, dès qu'on
10:00 amenait les éléments, on les vissait les uns aux autres et on avait un décor en kit
10:04 qui fonctionnait tout de suite alors que la tente, c'est un peu plus compliqué que ça.
10:07 Parce que ce n'est pas une vraie tente, c'est un cube en bois avec du tissu.
10:11 Quand on nous a proposé de faire un spectacle, tout le monde s'est tourné vers moi parce
10:27 que c'était moi qui étais en première ligne.
10:29 C'est juste que moi, quand on me propose de faire un truc, je dis oui.
10:36 C'est parce que moi, j'aime le défi.
10:37 Parce que quand je suis avec Fabrice, Marc et Christophe, je n'ai pas peur.
10:42 Parce que je sais que je suis soutenu et que s'ils me disent que je peux le faire, c'est
10:47 que je peux le faire.
10:48 Pour le spectacle, c'est pareil.
10:49 Si Christophe me dit « Est-ce que toi, tu veux le faire ? » Je ne suis pas sûr que
10:53 tu puisses.
10:54 Si tu me dis oui, on y va.
10:55 Donc, oui, oui, moi, je dis oui.
10:56 Il ne faut pas me proposer des trucs parce que je dis oui.
11:01 Le spectacle, c'est comme tout.
11:14 Dans ma tête, tout le monde s'en fout.
11:16 Un jour, j'étais avec un pote et j'ai fait un truc pour m'amuser un dimanche.
11:21 Et tout d'un coup, ma vie a changé.
11:23 J'ai écrit des livres, j'ai fait des spectacles, j'ai fait des jeux.
11:25 Je suis passé sur des plateaux télé.
11:27 Tout ça, c'est les cinq ans d'aventure.
11:30 On a fait énormément de choses comme ça qu'on n'avait jamais fait les uns les autres.
11:34 Et c'est pour ça que quand il y en avait un des quatre qui disait « Ouais, OK, go »,
11:39 les autres suivaient.
11:40 Et effectivement, ça a fonctionné.
11:42 Le fait qu'on ait eu un prix de France Info comme on était une des meilleures séries
11:48 d'informations de l'année je ne sais plus quoi, ça s'est dingue aussi.
11:51 Le truc le plus ouf, je trouve qu'on ait fait, c'est quand même l'ONU.
11:54 On a déjà l'ONU qui nous contacte pour faire une vidéo, en plus sur la prostitution
11:59 des mineurs.
12:00 Donc, vas-y.
12:01 Et surtout, on est allé à l'ONU à Vienne.
12:05 Il y avait un immense écran géant avec un épisode des « Tout le monde s'en fout »
12:09 qui passait.
12:10 Et il y avait 40 traducteurs qui étaient en train de traduire en fait « Tout le monde
12:13 s'en fout » et toutes les conneries.
12:14 C'était assez drôle.
12:16 Et donc, on a diffusé cet épisode devant l'assemblée de tous les ambassadeurs des
12:20 47 pays.
12:21 Et certains de ces pays étaient directement moqués ou cités dans l'épisode, ce qui
12:27 n'était pas très diplomatique.
12:29 Et puis avec le ton un peu condescendant de Lexa, ça a détonné.
12:32 Et c'était assez drôle de voir qu'il y avait une partie de la salle qui était vraiment
12:35 éclatée de rire et une partie de la salle qui ne rigolait pas du tout.
12:38 Et voilà, c'est passé, on l'a fait.
12:40 Et pour moi, c'était un des moments les plus « what the fuck » comme on dit de « Tout
12:44 le monde s'en fout ».
12:45 J'aimerais bien qu'on arrête de mettre des pièces dans un mécanisme ignoble.
12:49 La prostitution des mineurs !
12:50 Ça te donne envie de cliquer sur la vidéo de chat dans tes recommandations pour pas
12:53 m'écouter ?
12:54 La communauté, c'est là où je place tout mon espoir dans l'avenir.
12:58 Parce qu'on a des témoignages essentiellement bienveillants, de gens assez formidables.
13:03 Beaucoup qui nous racontent comment ils ont changé leur vie, comment est-ce que les réflexions
13:08 qu'on a mis dans notre série ont pu servir de gâchette parfois pour passer à l'acte.
13:13 Et en fait, ils me portent beaucoup d'entre eux, beaucoup de jeunes notamment, me donnent
13:17 beaucoup d'espoir.
13:18 On a une communauté qui est extraordinaire, qui est formidable, qui nous suit aussi, qui
13:22 vient au spectacle, qui achète nos livres.
13:23 C'est des gens qui ont envie effectivement de donner un petit peu d'argent pour qu'on
13:27 puisse continuer et c'est ce qu'on a fait après pour la saison 4.
13:30 On espérait avoir certains montants, mais là, ça a vraiment sincèrement dépassé
13:35 nos attentes.
13:36 On était vraiment, mais on... enfin, vraiment...
13:38 Je sais même pas comment dire, on était tellement heureux d'avoir cette participation
13:43 et les gens qui étaient toujours présents et les gens qui croyaient au projet.
13:46 C'est quelque chose qui est très enthousiasmant.
13:49 Donc ça a permis de financer toute la saison 4 sans véritablement avoir besoin d'aller
13:54 chercher ailleurs de l'argent.
13:56 Donc c'est quand même...
13:57 Enfin voilà, merci, merci à eux parce que sans eux, on n'aurait pas fait de saison 4.
14:01 Ou on l'aurait fait en tout cas, mais pas de la même manière, pas aussi libre, pas
14:04 aussi indépendant.
14:05 Donc merci à vous qui nous regardez parce que sans vous, on n'existe pas et ça ferait
14:09 vachement moins de sens si vous étiez pas là.
14:10 Attendez !
14:12 Attendez !
14:13 Allez, on y retourne !
14:21 Et tout le monde s'en fout, c'est un projet qui avait une fin dans notre tête dès le début.
14:25 On s'était dit...
14:26 On fera trois saisons.
14:28 De manière un peu arbitraire, on s'était dit "vas-y, ça semble cohérent et tout,
14:31 on se fait trois saisons puis on arrête pour faire attention de pas trop traire la vache
14:37 à lait, quoi, tu vois ?
14:38 Il fallait qu'on arrive à un moment donné à se mettre d'accord sur ce point final.
14:41 On l'a déjà repoussé par rapport à ce qui avait été prévu.
14:44 Du coup, là, je pense que c'est normal aussi qu'on passe à autre chose.
14:49 Il y a une partie de moi qui est très contente, qui est très curieuse, qui a une idée assez
14:53 préconçue de ce que je veux faire ensuite aussi.
14:55 Il y a une autre partie de moi qui trouve que je fais n'importe quoi.
14:58 En termes de sécurité de la vie, c'est n'importe quoi.
15:00 Évidemment, c'est insécurisant.
15:01 Donc j'ai à la fois très peur et à la fois je suis très excité et très content.
15:05 Mais je continue obstinément à croire qu'il faut qu'on évolue.
15:10 C'est une page qui se tourne.
15:12 C'est bien parce que c'était une belle aventure, mais il fallait bien que ça s'arrête un jour.
15:16 Donc voilà, on y est.
15:19 Ouais, clairement, c'est une page qui se tourne.
15:21 Je crois que je pense que personne ne réalise vraiment ce qui est en train de se passer.
15:24 Je crois que tout le monde est un peu dans le déni, genre oui, mais non, c'est normal,
15:27 on va se revoir dans six mois.
15:29 Et on va se revoir, je pense.
15:32 Je pense qu'on a tous trouvé des gens avec qui on aimait travailler.
15:36 Et il y a des vraies relations de travail qui se sont créées.
15:39 Mais je pense qu'on n'arrive pas à réaliser encore que c'est la fin de la série.
15:44 Moi, c'est avec un pincement au cœur parce que ça reste, je pense,
15:48 un des meilleurs boulots que j'ai pu faire de ma vie.
15:50 Et il n'y a rien qui soit aussi jubilatoire que de créer son propre média,
15:54 que de gérer une communauté qui est derrière soi et qui nous soutient.
15:59 Et voilà, j'espère que Tout le monde s'en fout va se transformer, évoluer.
16:04 Et il va y avoir une belle suite à tout ça.
16:07 Là, je suis content d'arrêter la série, en tout cas.
16:11 Je suis content d'avoir mené ce projet au bout.
16:14 Parce que mine de rien, dans une vie, ce n'est pas si souvent que ça.
16:17 Je pense que ça va me manquer, même si j'en ai marre.
16:20 Et puis ce personnage, je le connais tellement, je le connais par cœur.
16:23 J'ai hâte de faire le long métrage et de pouvoir le tester sous d'autres coutures,
16:29 ce personnage aussi, et de vivre des trucs avec lui aussi plus intimes
16:34 et de le confronter au monde.
16:35 Moi, ce qui est le plus drôle avec ce personnage, c'est de le confronter au monde.
16:38 C'est là où il prend tout son sens.
16:40 C'est que là, il est dans sa cave et il râle, et c'est facile.
16:44 Mais qu'est-ce qu'il fait une fois qu'il est dehors ?
16:46 C'est aussi ça que le long métrage va raconter.
16:48 Et ça, ça m'excite beaucoup.
16:50 Enfin, enfin, on parle du film !
16:53 Fabrice, Axel, moi, on travaillait, on travaille encore dans le cinéma.
16:58 C'est un peu la suite logique de l'aventure des Tout le monde s'en fout.
17:02 Donc on va faire un long métrage.
17:04 Oui, on va faire un long métrage.
17:06 Les premières démarches sont en cours, et on espère bien que ça va se concrétiser rapidement
17:14 pour continuer cette aventure folle en finissant sur un long métrage.
17:19 Au cinéma, ce serait merveilleux, ce serait magnifique.
17:22 Si on arrivait à déplacer la moitié de nos abonnés dans une salle,
17:29 on aurait 500 000 spectateurs qui viendraient voir notre film,
17:32 ce qui est plutôt honorable comme score pour un long métrage.
17:35 Donc je pense qu'on va le faire, oui.
17:37 J'espère vraiment qu'on va le faire.
17:38 C'est vraiment la tentative de pouvoir passer ce qu'on explique
17:42 par de l'émotion au lieu de l'expliquer.
17:44 Et ça, c'est quelque chose qui me tient à cœur,
17:46 parce que moi j'ai toujours cru qu'on pouvait beaucoup plus se passer d'informations et de choses aux gens
17:51 en les touchant par l'émotionnel qu'en leur expliquant les choses rationnellement.
17:54 Parce que l'émotion, c'est subjectif, donc chacun peut se l'approprier.
17:58 Ça y est, c'est ton dernier plan !
18:02 Et c'est une fin de tournage !
18:10 Bravo !
18:11 Tout le monde s'en fout, je pense que c'est une des choses dont je suis le plus fier
18:27 de ce que j'ai fait dans ma vie, en fait, aujourd'hui.
18:30 Qu'on ait arrivé vraiment à tenir 5 ans en étant alignés avec nos valeurs.
18:35 On est arrivé bon an, mal an à rester dans une ligne éthique,
18:39 qu'on s'était fixé jusqu'à la fin.
18:41 Je suis très fier de ça et c'est ce qui a créé aussi cette atmosphère.
18:45 Pour moi, c'est une sorte d'aboutissement,
18:49 parce que j'avais nourri le désir de créer mon propre média quand j'étais étudiant en journalisme.
18:55 Et je pense que demain, je peux arrêter de produire des contenus.
19:00 Il y aura quand même ça, une bibliothèque de 100 épisodes sur à peu près 100 sujets qui nous passionnent.
19:06 Et voilà, c'est unique dans une vie de pouvoir produire une telle collection.
19:11 C'est la concrétisation de tout ce en quoi je crois en termes de chemin de vie.
19:17 C'est-à-dire, encore une fois, créer du lien humain, avoir confiance en sa créativité et surtout rire.
19:22 Il faut rigoler, il faut prendre du plaisir, il ne faut pas avoir peur d'être vulnérable, tout ça.
19:27 Et en fait, en appliquant tout ça, plus ou moins consciemment, ça a marché, ça a fait "et tout le monde s'en fout".
19:33 En fait, je suis cohérent. Ça m'a apporté ça, "et tout le monde s'en fout" de la cohérence.
19:39 Qu'est-ce que je voudrais dire ?
19:49 Et tout le monde s'en fout.
19:53 [Musique]
20:11 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org