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Julien Odoul, député RN de l'Yonne, était l'invité de 22H Max au lendemain du rejet du projet de loi sur l'immigration à l'Assemblée nationale. 

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Transcription
00:00 Bonsoir Julien Aoudoul, merci d'être avec nous, député de Lyon, porte-parole du Rassemblement National.
00:04 On va revenir avec vous sur cette crise que traverse le gouvernement en ce moment,
00:07 après la claque reçue hier à l'Assemblée sur la loi immigration,
00:09 mais je voulais qu'on commence par entendre le patron de votre parti, Jordan Bardella,
00:14 qui était ce matin face à Pauline de Malherbe sur RMC et BFM TV.
00:17 Lui imagine déjà une dissolution, il imagine aussi remporter les législatives dans la foulée et arriver à Matignon.
00:25 Si les Français décident, alors nous aurons la charge de la politique de la nation, bien sûr.
00:29 Vous accepteriez d'être le premier ministre d'Emmanuel Macron ?
00:32 D'être un premier ministre de cohabitation ? Bien sûr.
00:35 Si Emmanuel Macron dissout l'Assemblée nationale, que le Rassemblement National obtient une majorité,
00:41 nous assumerons notre responsabilité.
00:43 Et pour une raison très simple, c'est que nous sommes prêts non seulement à revenir devant les Français,
00:48 mais que nous sommes prêts également à gouverner la France.
00:50 Le projet de loi sur l'immigration, nous l'avons, il est rédigé, il est prêt,
00:53 et il est mille fois plus dur que celui qui a été proposé par le gouvernement.
00:58 Vous vous y voyez déjà ?
01:01 Non, mais le Rassemblement National est le premier parti d'opposition.
01:04 C'est le premier parti aussi d'alternative.
01:07 Donc il est tout à fait normal que Jordan Bardella, président de ce parti,
01:11 et derrière lui de ces millions de Français qui croient en nos idées, soit prêt.
01:16 Et nous sommes prêts effectivement pour assumer les responsabilités du pouvoir,
01:20 si les Français le décident, et s'il y a une dissolution.
01:23 Vous savez, on vit une période extrêmement bloquée,
01:28 extrêmement conflictuelle au niveau politique,
01:31 où on voit bien que le gouvernement n'a plus d'assises dans le pays,
01:33 n'a plus d'assises à l'Assemblée Nationale.
01:35 On l'avait vu d'ailleurs pendant la réforme des retraites.
01:39 On le voit, j'allais dire, depuis un an et demi avec la succession de 49.3.
01:43 Donc il serait légitime de retourner au peuple pour trancher cette crise politique.
01:48 Et vous êtes certain que dans ce cas-là, il y aurait une majorité pour le Rassemblement National ?
01:51 Ah, je le pense, oui, effectivement.
01:52 Une majorité, j'allais dire une majorité absolue, une vraie majorité.
01:55 Je pense que nos compatriotes, il faut voir ce qui se passe dans le pays quand même,
01:58 nos compatriotes sont à un degré d'exaspération, de ras-le-bol par rapport aux politiques qui sont menées,
02:04 à la fois sur le volet pouvoir d'achat, où ils sont matraqués, où ils n'en peuvent plus,
02:07 où des Français n'arrivent plus à se soigner, n'arrivent plus à se nourrir, n'arrivent plus à se déplacer.
02:11 Et en même temps, effectivement, ils voient que leur pays est en train de leur filer sous les doigts.
02:15 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, compte tenu des politiques migratoires,
02:18 compte tenu des 500 000 personnes qui arrivent chaque année, compte tenu des OQTF,
02:22 à peine 7% qui sont exécutés, effectivement, les Français ont envie de récupérer leur pays.
02:28 Et les seuls qui leur parlent avec le langage de la vérité et qui ont des solutions à leur proposer, c'est le Rassemblement National.
02:34 On verra dans un instant si vous êtes vraiment prêts avec quelques indiscrétions données par le Figaro ce matin.
02:38 On en parlera.
02:39 Anna Cabana, il y a une certitude, dissolution, élection et majorité pour le Rassemblement National ?
02:48 C'est aussi simple que ça aujourd'hui ?
02:50 – Imaginez bien que non.
02:51 C'est-à-dire que la dissolution, je vais vous dire,
02:53 c'est le dernier instrument auquel Emmanuel Macron aura recours.
02:58 Emmanuel Macron, il faut bien voir, il a toujours l'obsession d'être maître du calendrier,
03:03 de ne pas se laisser imposer sous la pression un acte politique qui ne serait pas celui de son choix.
03:12 Il a toujours envie de repousser les murs du calendrier.
03:16 Vous savez bien, depuis le départ, c'est-à-dire que ça fait maintenant plus de six ans et demi,
03:21 qu'à chaque fois que les commentateurs disent "crise politique",
03:24 Emmanuel Macron, il dit "on va voir ce qu'on va voir".
03:26 C'est-à-dire "on va voir ce qu'on va voir".
03:27 Et là, clairement, on est dans la plus grande crise politique depuis le premier mandat d'Emmanuel Macron.
03:34 Parce qu'en fait, on vit une forme de match-retour par rapport à la crise des retraites.
03:38 Non, parce que les retraites…
03:39 – Les retraites, les gilets jaunes, tout ça.
03:40 – Oui, mais les retraites, ça n'a pas abouti, si vous voulez.
03:44 Là, c'est précisément…
03:44 – Les retraites sont passées.
03:45 – Les retraites sont…
03:46 – Enfin, la réforme.
03:47 – La réforme des retraites est passée.
03:49 Et au fond, Emmanuel Macron considère, à tort ou à raison,
03:51 avoir déjoué la crise politique qui s'en est suivie.
03:55 Là, aujourd'hui, cette crise politique, au fond, je dis, c'est vraiment la revanche.
04:00 C'est-à-dire que ce sont les mêmes forces d'opposition qui, cette fois-ci,
04:05 ont réussi, envers et contre tout, et pour le meilleur ou pour le pire,
04:09 à voter ensemble une motion de rejet.
04:12 Là, maintenant, Emmanuel Macron, il veut essayer encore et encore,
04:15 dans sa toute puissance politique, dans l'idée qu'il se fait
04:18 de sa toute puissance politique, et dans le besoin qu'il a, toujours,
04:21 d'être le plus arrogant et de ne jamais mettre un genou à terre,
04:25 il veut essayer de trouver une façon de déjouer la coalition des oppositions.
04:30 Et la dissolution, d'entrée de jeu, aucune chance que ça arrive maintenant.
04:33 Ça, c'est chiant.
04:34 – Rapporté par le Parisien de Demain, un propos, entre guillemets, d'Emmanuel Macron,
04:41 lors de son rendez-vous avec Damanin, il va falloir à un moment
04:43 qu'on se pose la question de la dissolution.
04:45 – Mais il se la pose depuis 6 ans et demi, mais toujours pour la repousser
04:52 et ne pas l'utiliser au moment où il se la pose.
04:55 – Il paye quand même une certaine incapacité à voir le réel en face.
05:00 – C'est peut-être dire que vous avez le sens de l'alitote, Périco Légas.
05:03 – Il est élu confortablement,
05:09 il est élu confortablement face à Marine Le Pen,
05:11 ce n'est pas une victoire politique,
05:13 il est élu parce que les Français ne veulent pas de Marine Le Pen,
05:15 pas parce qu'ils ont donné des suffrages.
05:18 Sans suivre l'élection législative,
05:21 qui est le protocole normal de la démocratie française,
05:23 le peuple français lui envoie un message clair,
05:26 non seulement il n'a pas la majorité absolue,
05:27 mais sa majorité est très relative avec 45 sièges en moins,
05:30 c'est un désaveu total.
05:32 Il aurait dû immédiatement, s'il avait fait preuve de maturité politique,
05:35 tirer les conclusions de cette élection législative et dire,
05:38 "Bon, mon élection effectivement, ce n'est pas un triomphe
05:41 puisque c'est une élection par défaut",
05:43 il ne dit pas du tout "Je suis élu, quelque part,
05:45 la législative est une péripétie, je ne vais pas en tirer compte".
05:47 Il n'en tient pas compte, voilà où il en est.
05:49 Il aurait dû dire "Bon, je prends acte des Français,
05:51 ils m'envoient une majorité qui est relative,
05:53 je dois donc composer un pacte de gouvernement avec cette assemblée
05:57 qui est la représentation nationale
05:58 et repenser peut-être mon grand politique
06:00 ou en créer un avec une majorité nouvelle".
06:02 Il a voulu passer outre, par miracle il a réussi à faire passer
06:05 la réforme des traités dans des conditions extrêmement conflictuelles
06:08 où il y a une fracture sociale avec le pays, évidente,
06:10 et aujourd'hui il est confronté, je l'ai dit, à son aveuglement,
06:13 à son obstination, quelque part à son orgueil,
06:15 "Je suis le plus fort, je suis le plus beau, je vais y arriver,
06:18 législatives, je n'en ai rien à foutre".
06:19 Maintenant il est confronté à une situation, comment il va gérer ?
06:22 Il n'a qu'une solution.
06:23 Ou il fait un pacte de gouvernement à la rentrée,
06:26 en évacuant Mme Borde et nommant un autre Premier ministre
06:28 qui aura du coup...
06:30 Oui, oui, mais un Premier ministre, ce ne sera pas un croupion,
06:33 ce ne sera pas un godillot, ce sera un Premier ministre
06:35 qui appliquera l'article 20 à la lettre, qui lui dira
06:37 "Si on veut finir le quinquennat tranquillement,
06:39 il y a un pacte de gouvernement avec une partie de l'Assemblée".
06:41 Il faut le trouver !
06:41 Mais oui, oui !
06:42 Qui en veut ? Qui en veut un droit ?
06:43 Non, non, il y a plein de noms qui sont prêts.
06:45 Ah bon ? Vous avez une liste, vous ?
06:46 Les bandes-touches ne sont pas extensions, M. Perricault ?
06:49 On ne cite pas de noms, mais il y a des gens qui sont prêts à le faire.
06:51 Par contre, lui, il faudra qu'il reconsidère sa position,
06:54 qu'il finisse son quinquennat en retrait,
06:55 et ce sera peut-être une autre façon de faire la politique.
06:57 Mais là, nous payons l'arrogance dont il a fait preuve en 2022.
07:00 Nora ?
07:01 Non, là, ce qui est aussi terrible,
07:02 c'est la manière dont tout ceci abîme profondément
07:07 la vision dont on peut se faire du politique.
07:09 Pas de "la politique", mais de la politique aérie,
07:11 comme le dit si bien M. Darmanin sur le plateau de TF1.
07:15 Et à un moment, c'est comment on répare ?
07:17 Est-ce qu'une cohabitation,
07:19 quand bien même M. Bardella arriverait en fait à être nommé Premier ministre,
07:23 ce qui n'est absolument pas annoncé,
07:26 et donc on n'en est même pas à l'idée de se dire "on va dissoudre",
07:30 mais comment on répare ?
07:32 Parce que clairement, là, ce qu'on peut voir,
07:34 c'est la manière dont tout ceci est abîmé,
07:36 et dont les Français, pour beaucoup,
07:39 sont aujourd'hui absolument écoeurés de ce qui se passe.
07:42 Je crois que c'est...
07:43 Mais vous allez me corriger, hein, mais...
07:45 - Vous vous êtes dérangée, c'est pas le passé.
07:46 - Non, non, je ne crois pas.
07:48 - Ah si.
07:48 - Je ne crois pas.
07:49 Parce que dans l'absolu, il y a aussi une profonde colère
07:53 de voir ces 49-3, de voir cette incapacité d'une classe politique élue...
07:57 - Et Julien Rodoux, la caisse.
07:58 - ... à s'entendre, pourquoi, dans une période d'inflation,
08:04 dans une période où les Français sont absolument dans le dur,
08:08 et ça depuis des années, depuis le Covid,
08:09 les Gilets jaunes l'ont montré,
08:11 on est dans les cinq ans des Gilets jaunes.
08:12 Qu'est-ce qui s'est passé ?
08:13 Est-ce qu'on pense que ces colères sont éteintes ?
08:14 Elles ne sont pas éteintes du tout.
08:16 Et qu'est-ce qu'on répond, en fait, collectivement à ça ?
08:18 On répond ça.
08:19 Et malheureusement, tout ceci ne fait qu'alimenter un profond réjet,
08:22 et c'est là que je vais me tourner vers Christophe,
08:24 parce que je crois que c'est Moroy qui disait
08:26 "Quand les dégoûtés seront partis, il ne restera que les dégoûtants".
08:29 Et on en est là aujourd'hui.
08:30 Il reste des dégoûtants, et c'est vraiment le sentiment qui remonte.
08:33 Donc, est-ce qu'on est là, collectivement, en train de se dire
08:37 "dissolution, on voit bien l'impasse politique",
08:39 mais le problème, c'est que personne aujourd'hui,
08:40 quel que soit l'espace politique vers lequel on se tourne,
08:43 n'est en capacité de récupérer et de réparer.
08:46 - Christophe.
08:47 - C'est évident.
08:48 Les premiers ministres qui se vantent d'apporter demain
08:50 40 députés LR pour faire une vraie majorité n'existent pas.
08:53 C'est un fanfaron.
08:55 Les LR ne sont pas du tout dans cette logique.
08:56 - Sauf s'il est LR lui-même.
08:59 - C'est là où la dissolution peut avoir un intérêt pour Macron.
09:01 C'est qu'en renvoyant tout le monde devant les électeurs,
09:03 tout le monde va avoir peur.
09:05 Sauf le RN qui est à peu près assuré de progresser.
09:07 Donc, ils vont tous chercher des formules.
09:09 À gauche, ce sera "ressusciter la nupèce morte il y a quelques semaines
09:12 pour essayer de sauver les meubles parce qu'il y a 3 candidats par circonscription,
09:15 il y a 0 député de gauche".
09:17 Et à droite, ce sera de se dire "bon là, est-ce qu'on ne doit pas franchir le Rubicon,
09:19 écouter Sarkozy et aller voir Macron pour lui dire "on partage les circonscriptions".
09:23 Et on le fait sur la base d'un accord programmatique droite-centre-droit.
09:27 Nous, on prend Matignon, toi tu gardes l'Elysée.
09:28 Et on essaye de montrer aux Français qu'on a le sens de l'intérêt général.
09:32 On fait ça pour la France, dans une période difficile.
09:34 En 2027, chacun reprendra ses moutons et on se battra.
09:37 Ce scénario-là, à la fois d'un saisissement de responsabilité
09:41 et d'un accord électoral et programmatique pour gouverner le pays
09:44 dans une sorte de cohabitation raisonnée, acceptée pendant 3 ans,
09:49 c'est pas loin de la science-fiction.
09:50 - Je reviens au RN.
09:52 On voyait la Premier ministre, Bardella, s'y voit bien,
09:54 c'est notre bandeau à l'instant, Julien Audoul.
09:57 Le Figaro raconte ce matin,
09:59 vous disiez tout à l'heure que vous étiez prêt à gouverner,
10:01 le Figaro raconte ce matin que Philippe Olivier, qui est le conseiller,
10:04 est beau-frère de Marine Le Pen, fait passer depuis des semaines
10:06 des entretiens en députés Rassemblement national
10:08 pour connaître leur centre d'intérêt, pour qu'il se spécialise.
10:10 Il dit, le Figaro écrit, "cette audite RH prépare surtout la suite,
10:15 trouver les députés qui pourraient être de potentiels secrétaires d'État
10:17 ou même des ministres".
10:18 Ça veut bien dire que pour l'instant, vous ne les avez pas.
10:20 - Mais bien sûr que si, mais j'adore ce procès en incompétence
10:24 qu'on nous fait à chaque fois, surtout quand on se compare
10:28 à des gens qui sont surdiplômés, qui ont fait toutes les écoles,
10:32 qui sont surqualifiés et qui ont mené notre pays dans le mur,
10:35 avec aujourd'hui près de 6 millions de chômeurs, 10 millions de pauvres
10:37 et la situation du pays qui est cataclysmique à tous les niveaux.
10:41 Il n'y a pas un domaine, il n'y a pas un service public où ça va.
10:44 Aussi, il y a le domaine des impôts.
10:46 C'est vrai que là, on est champion du monde des prélèvements,
10:49 il n'y a pas de souci.
10:50 Mais très clairement, on n'a pas de leçons à recevoir.
10:52 Et nous, contrairement à tous les autres, d'une part,
10:54 nous avons les ressources humaines.
10:55 Nous avons 88 députés dont beaucoup d'ailleurs se sont singularisés,
10:59 spécialisés depuis un an et demi.
11:02 Nous avons des hauts fonctionnaires, nous avons tous les corps de l'État.
11:05 Nous avons encore une fois des gens qui, contrairement peut-être
11:08 à nos adversaires, ont quelque chose de plus qu'un diplôme,
11:11 c'est l'amour de notre pays.
11:12 - Mais vous avez eu droit à cet entretien aussi ?
11:14 - Mais vous savez, ça fait des années qu'on se spécialise.
11:17 Ça fait des années que le Rassemblement national...
11:20 J'ai plein de spécialités, vous savez.
11:22 Je ne pourrais pas tout dire ce soir, mais j'en ai énormément.
11:25 - Les spécialités officielles, que les officielles ce soir.
11:28 - Oui, voilà, que les officielles.
11:29 - Vous visez quel poste ?
11:30 - Je ne vise aucun poste.
11:32 Et Jordane Bardella ne rêve pas à Matignon tous les matins en se rasant.
11:37 Ce n'est pas la question.
11:38 Nous, ce que l'on souhaite, c'est assumer le pouvoir
11:40 pour sortir notre pays de cette situation calamiteuse
11:43 et pour sauver le peuple français.
11:45 Voilà, c'est le mandat qu'ils nous ont donné
11:47 en nous allisant à l'Assemblée nationale.
11:48 C'est les espoirs qu'on peut voir et qu'on peut entendre sur le terrain.
11:52 Parce que vous avez aujourd'hui, et d'ailleurs toute cette année 2023,
11:55 à la révéler, énormément de Français qui viennent d'ailleurs,
11:58 qui viennent avec nous, qui se rassemblent autour de nos idées
12:01 depuis les émeutes, notamment, depuis le 7 octobre,
12:03 depuis un certain nombre de faits, depuis Crépole,
12:06 qui voient bien qu'aujourd'hui, nous sommes les seuls à répondre
12:09 à la situation alarmiste de notre pays.
12:12 - Christophe ?
12:12 - En matière économique et fiscale, quand même,
12:14 il y a dans votre programme très peu de hausse d'impôts,
12:17 vous n'êtes pas un parti fiscaliste, mais beaucoup de dépenses.
12:19 Avec la dette qui...
12:20 - Et beaucoup d'économies.
12:21 - Et celle du pays.
12:22 - Ah oui, mais...
12:24 - Christophe Barbier, beaucoup d'économies.
12:25 - Honnêtement, les économies ne suffiront pas
12:27 à payer tout ce que vous voulez payer.
12:29 Notamment les aides au pouvoir d'achat, notamment...
12:31 - Ah si, tout a été financé, Christophe Barbier.
12:33 - Les économies sont fondées essentiellement sur le pari de la réussite
12:36 de votre politique migratoire.
12:38 - Pas seulement.
12:39 - Quand même.
12:39 - Pas seulement.
12:40 Sur des retours de souveraineté également au niveau de l'Union européenne.
12:43 - Vous perdrez donc immédiatement les financements européens ?
12:46 - Mais attendez...
12:47 - Qui sont sur des écoles d'éducation.
12:48 - Nous perdons de l'argent.
12:50 - Je pense que l'équation...
12:51 - Nous sommes contributeurs nets de l'Union européenne.
12:53 - Oui, mais nous sommes les premiers bénéficiaires de la PAC,
12:55 alors qu'est-ce que vous diriez aux agriculteurs vers la PAC, par exemple ?
12:58 - Ce qui est incroyable, c'est que l'Union européenne,
13:01 aujourd'hui, a plus besoin de la France
13:02 que la France a besoin de l'Union européenne.
13:04 - Nos agriculteurs ont beaucoup besoin de l'Union européenne.
13:06 - Non, mais nos agriculteurs ont surtout besoin de localisme,
13:09 de protectionnisme et qu'on défend leurs intérêts,
13:11 ce qui n'est pas forcément le cas des technocrates de Bruxelles.
13:14 Et très clairement, compte tenu des...
13:16 Vous avez, je pense, vu notre projet présidentiel
13:19 et les économies que nous faisons,
13:21 que ce soit sur la fraude sociale, sur la fraude fiscale...
13:23 - Mais comment vous les attrapez, ceux-là ?
13:24 Ils sont cherchés par les services depuis toujours,
13:26 on ne les attrape pas.
13:27 - Non, justement, il n'y a pas de volonté politique.
13:29 Et vous le savez très bien, il y a beaucoup de communication.
13:31 Tous les ans, on a un rapport d'experts, un rapport parlementaire
13:35 sur le montant de la fraude sociale, entre 15 milliards, 50 milliards,
13:38 mais on ne va jamais chercher l'argent.
13:39 On ne va jamais chercher l'argent.
13:41 Et on continue aussi d'entretenir, encore une fois,
13:43 des gens qui profitent du système et qui viennent, encore une fois...
13:47 - On a des ministres à Bercy qui, tous les ans,
13:49 nous expliquent qu'on met plus de moyens pour essayer d'écupérer l'argent.
13:53 Comme le dit Christian Warnier, ce n'est pas si simple que ça.
13:54 - Il n'y a pas de volonté politique, justement,
13:57 de lutter contre la fraude sociale.
13:59 - Les fausses cartes vitales, c'est une énorme investigation.
14:03 Il faut beaucoup de monde sur le terrain.
14:04 - Soyons prudents.
14:06 On a fait le même procès à la gauche en 1981,
14:08 qui n'était pas au pouvoir depuis 23 ans.
14:09 - Vous avez vu le résultat en 1983 ?
14:11 - Ils n'ont pas fait ce qu'ils ont dit, surtout.
14:12 - Ils ont dû changer d'avis.
14:13 - Une fois qu'on est au pouvoir, une chose, c'est de dire les promesses.
14:16 On tient celles qu'on peut et ensuite celles qui sont problématiques.
14:18 - Ce que vous êtes en train de dire, c'est que le RN au pouvoir,
14:22 en fait, serait obligé de revenir à la réalité ?
14:24 - Peut-être pas. Mais ne jetons pas l'anathème.
14:26 C'est le peuple français qui décide.
14:28 Et disqualifier tout de suite une hypothétique majorité,
14:31 disons que vous êtes en fait...
14:32 - Ça n'empêche pas de poser des questions.
14:33 Enfin, on peut poser des questions, Férico.
14:36 - S'ils sont au pouvoir, c'est que les Français l'auront voulu.
14:38 Et à ce moment-là, ils feront avec le...
14:39 - Rassurez-vous, on a le personnel qui est prêt.
14:43 Nous avons, encore une fois, des hommes et des femmes qui sont compétents,
14:48 qui sont talentueux, qui ont tous les niveaux de qualification
14:51 pour occuper les grands postes de l'État.
14:53 Nous sommes prêts à assumer le pouvoir.
14:54 Nous avons aussi un projet.
14:55 Nos propositions principales sont déjà prêtes.
14:57 - Alors justement, sur l'immigration, pendant qu'on va rester sur l'immigration.
15:00 - L'immigration, le pouvoir d'achat, tout est prêt.
15:01 - Jordan Bardella disait "notre projet est mille fois plus ferme,
15:06 mille fois plus ferme que celui du gouvernement".
15:09 - C'est pas dur.
15:09 - C'est-à-dire ? Donnez-nous une mesure mille fois plus ferme
15:12 que ce que propose le gouvernement aujourd'hui.
15:14 - Mais celui du gouvernement était un projet de régularisation.
15:18 C'est un projet qui allait modifier...
15:20 - Pas uniquement, vous le savez très bien.
15:22 - Il y avait effectivement une once de fermeté pour faire bien,
15:27 et pour faire semblant et pour faire croire aux Français
15:29 qu'on allait régler le problème de l'immigration massive.
15:31 Mais très clairement, c'était une prime à l'illégalité.
15:34 C'était un appel d'air qui allait être généré.
15:37 C'était régulariser des personnes qui étaient en situation illégale
15:40 sur notre sol.
15:41 Donc c'était un projet pro-immigration.
15:43 - Parce que ces personnes-là travaillent sur notre sol,
15:44 parce que les entreprises ont besoin d'elles, etc.
15:46 - Et nous, contrairement au gouvernement,
15:49 nous voyons que l'immigration est un problème global.
15:52 C'est pas seulement l'immigration irrégulière.
15:54 - Mais quelle mesure ?
15:55 - Mesure mille fois plus ferme.
15:56 - J'y viens, j'y viens.
15:57 - Ça agnise ma curiosité.
15:58 - C'est pas qu'un problème d'immigration irrégulière,
16:01 c'est un problème d'immigration globale.
16:03 Quand aujourd'hui, nous accueillons près de 500 000 personnes
16:05 de manière régulière.
16:07 Titre de séjour, M. Darmanin a explosé le nombre de titres de séjour,
16:11 que ce soit les MNA, mineurs d'un compagnie dont 60% sont majeurs,
16:16 que ce soit les demandeurs d'asile,
16:18 qui ont explosé et ça va encore exploser pour l'année prochaine.
16:22 Très clairement, tout ça doit être revu.
16:24 - Ça n'explose pas, on est parmi les moins...
16:26 - Bien sûr que si.
16:27 - Ceux qui ont accueilli le moins en Europe.
16:29 Et après, il y a beaucoup aussi d'étudiants.
16:31 - Je sais pas, 500 000 personnes par an,
16:33 je sais pas si pour vous...
16:34 - Vous mettez les étudiants, vous mettez les expatriés là-dedans ?
16:36 - Je sais pas si pour vous, 500 000 personnes par an qui arrivent...
16:38 - Mais vous mettez quoi là-dedans ?
16:39 - Plus... - Il n'y a pas que des illégaux.
16:41 Il y a des gens qui viennent faire des études.
16:43 - Oui mais donc ça veut dire que ce sont des gens qui repartent.
16:45 - Plus, plus les illégaux.
16:47 - Là, vous essayez de faire croire ce soir à ceux qui nous regardent
16:50 que tous les ans, on ajoute en France 500 000 personnes étrangères.
16:54 500 000, 1 million, ça veut dire que...
16:56 - 500 000 légalement, sans compter les clandestins.
16:58 - Je vais faire les calculs que vous faites régulièrement.
17:00 - Ça veut dire que depuis qu'Emmanuel Macron est arrivé au pouvoir,
17:03 on aurait plus de 4 millions de personnes étrangères.
17:05 - Tout à fait. - Mais c'est faux.
17:06 Vous savez très bien que c'est faux.
17:07 - Mais c'est un fou, c'est pas du tout.
17:08 - Vous savez que c'est faux. - Mais non.
17:09 - Mais si, c'est totalement faux.
17:11 - Je ne compte pas les clandestins.
17:12 - C'est totalement faux.
17:13 - Je ne compte pas les clandestins dont on situe à peu près
17:16 entre 600 000 et 900 000.
17:18 Voilà, c'est ça la situation de notre pays aujourd'hui.
17:20 Alors je sais que certains ne veulent pas la voir
17:22 et que peut-être vous ne voulez pas la voir.
17:24 - Mais c'est ça la situation.
17:26 - Ce chiffre-là, de 600 000 à 900 000 clandestins,
17:30 vous donnez le même chiffre, ce sont des estimations,
17:32 évidemment ce sont des clandestins, ce sont des estimations,
17:34 et vous donnez le même chiffre depuis des années.
17:36 600 000 à 900 000.
17:37 Si on avait 500 000 étrangers de plus par an,
17:39 - C'est le chiffre de M. Darmanin.
17:40 - 500 000 de plus par an, on ne serait plus à 600 000 à 900 000 étrangers.
17:43 On serait à je ne sais combien de millions d'étrangers.
17:45 Ce chiffre-là, vous ne l'avez pas changé.
17:47 C'est bien la preuve qu'en réalité, le chiffre que vous donnez
17:49 de 500 000 étrangers supplémentaires par an, ça n'est pas vrai.
17:52 - Mais ce sont les chiffres officiels.
17:54 - Non, ce ne sont pas 500 000 étrangers en plus chaque année qui resteraient dans le pays.
17:57 - Il y en a qui partent.
17:58 - Ça ne marche pas comme ça, Julien Rodoux.
18:00 - Excusez-moi, il y en a très peu qui partent, il y en a beaucoup qui arrivent.
18:03 Parce que malheureusement, avec la politique qui est menée,
18:05 effectivement, tout le monde peut rentrer.
18:07 Tout le monde peut rentrer, tout le monde peut être régularisé.
18:09 D'ailleurs, une personne qui viole la loi française,
18:11 qui vient dans notre pays, a beaucoup plus de chances d'être régularisé
18:15 que d'être expulsé.
18:16 - Et Gérald Darmanin vous explique qu'avec sa loi que vous avez refusée hier,
18:19 4000 délinquants ont pu être expulsés chaque année.
18:21 - Mais c'est faux, c'est faux. Et M. Darmanin est un menteur compulsif.
18:25 Depuis le stade de France et depuis l'affaire Itchusen,
18:29 M. Darmanin ment à chaque fois.
18:31 Et d'ailleurs, il se contredit en permanence.
18:33 D'ailleurs, j'observe que dans toutes ses interventions,
18:35 il confond les associations catholiques, les...
18:38 - La mesure mille fois plus dure que celle du gouvernement, c'est quoi ?
18:40 - Oui, bien sûr que oui.
18:41 - C'est quoi alors ?
18:42 - Mais vous connaissez notre projet,
18:44 vous connaissez le référendum qui a été porté par Marine Le Pen,
18:47 la priorité nationale.
18:48 La priorité nationale, est-ce qu'elle existe dans le projet du gouvernement ?
18:52 Non, évidemment non.
18:54 De revoir les demandes d'asile,
18:56 faire en sorte que les demandes d'asile soient examinées dans les pays de départ.
19:00 Est-ce que c'est dans le projet du gouvernement ?
19:02 - Mais par exemple, les demandes d'asile des Afghans, on le fait en Afghanistan ?
19:05 - Ou dans les pays limitrophes.
19:06 C'était en tout cas le choix de Marine Le Pen,
19:09 faire en sorte qu'ils ne viennent pas sur notre sol,
19:11 qu'ils ne soient pas en illégalité,
19:13 et qu'ensuite qu'ils ne soient pas déboutés,
19:15 parce que vous le savez très bien,
19:16 quand ils sont déboutés, ils restent chez nous.
19:18 - Vous gardez une aide médicale d'état minimale,
19:20 pour éviter que les épidémies se rendent ?
19:22 - Oui, bien sûr, aide médicale d'urgence,
19:23 c'était dans le projet de Marine Le Pen,
19:24 c'était d'ailleurs l'un de nos amendements.
19:26 Nous considérons qu'une personne qui est dans la détresse,
19:29 quelle qu'elle soit, qu'elle soit française ou étrangère,
19:31 elle doit être secourue.
19:32 Donc si vous avez un accident de la route,
19:34 évidemment on ne va pas regarder votre situation,
19:36 mais par contre, pour tout ce qui est des frais médicaux,
19:39 qui ne sont pas urgents,
19:41 effectivement, ce n'est pas aux contribuables français de payer.
19:44 - Donc, s'il y a à l'arrivée, à l'Assemblée,
19:47 une commission mixte paritaire de sénateurs et de députés,
19:50 qui se mettent d'accord sur une version d'un texte,
19:52 où il y a la suppression de l'aide médicale d'état,
19:55 remplacée par l'aide médicale d'urgence,
19:57 pas de droit automatique à la régularisation des travailleurs sans papier,
20:00 vous votez ?
20:01 - Nous, nous l'avions dit, le texte initial du Sénat,
20:05 qui était une petite loi,
20:06 mais une petite loi qui était plus proche
20:09 de ce que nous souhaitions,
20:11 que le détricotage qui a été effectué par les députés marcolistes,
20:14 - Donc vous pourriez voter ?
20:15 - Les députés d'Unespèce.
20:17 Mais il faut bien comprendre que cette petite loi
20:20 ne réglera pas l'immense problème de l'immigration.
20:23 - Mais est-ce qu'une petite loi, quand même, vous pourriez la voter ?
20:25 Ce pas-là ?
20:26 - Nous, ce que nous souhaiterions, c'est que, dans le volet,
20:29 dans le texte du Sénat,
20:30 il y avait notamment l'expulsion des délinquants et criminels étrangers.
20:34 Marine Le Pen a déposé, ce matin,
20:36 sur le bureau de l'Assemblée nationale,
20:38 une proposition de loi,
20:39 et nous souhaiterions, effectivement,
20:41 puisque tout le monde était d'accord
20:42 pour faciliter l'expulsion des délinquants et criminels étrangers,
20:45 que le gouvernement s'y rallie,
20:46 que la majorité s'y rallie en cohérence,
20:48 et que les députés LR s'y rallient.
20:50 - Merci beaucoup.
20:51 Merci, Julien Doul, d'avoir été avec nous.

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