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Transcription
00:00 L'actualité politique en France après le rejet de sa loi immigration hier à l'Assemblée nationale.
00:04 Le ministre de l'Intérieur persiste ce matin, il plaide pour des mesures extrêmement fortes
00:09 contre l'immigration irrégulière et la délinquance des étrangers.
00:13 Je vous propose de l'écouter et on se reparle juste après.
00:15 Hier on a rejeté le débat, on n'a pas rejeté le texte.
00:18 La motivation du gouvernement et la mienne est intacte pour faire adopter les mesures
00:23 pour que, non pas nous, parce qu'on a bien vu qu'il y avait des difficultés politiques,
00:27 mais que les policiers et les gendarmes aient les moyens de lutter contre tous ces faits divers et ignobles que nous constatons.
00:33 Je constate aujourd'hui qu'on ne me donne pas les moyens pour combattre cette délinquance étrangère,
00:39 pour combattre l'immigration irrégulière.
00:40 J'espère que tout le monde va reprendre ses esprits républicains et va permettre d'accompagner,
00:44 et moi je vous laisse saluer une nouvelle fois le travail du Sénat.
00:47 Roselyne Fèvre, chef du service politique à France 24.
00:51 Bonjour Roselyne.
00:52 On le voit là, le ministre est au taquet ce matin.
00:55 Il occupe l'espace, il persiste et signe, et finalement il compte bien le mener à bout son projet.
00:59 Oui, il n'est pas en dépression chez lui ou dans son bureau, il a décidé de remonter sur le cheval.
01:05 Et la meilleure façon c'est d'aller à la rencontre des Français et de le prendre en quelque sorte à témoin,
01:10 en disant "moi je m'occupe de la sécurité des Français et je continue à vouloir que ce texte avance".
01:19 Et voilà, donc un ministre qui a déposé sa démission sur le bureau d'Emmanuel Macron et qui bien sûr l'a refusé.
01:30 Et puis justement, depuis sa proposition de démission rejetée par le chef de l'État qui lui maintient sa confiance,
01:37 des voix se sont élevées dans le camp de l'opposition, la France Insoumise, le Rassemblement National notamment,
01:42 qui appelle à la dissolution de l'Assemblée Nationale.
01:45 Je voudrais qu'on écoute ensemble Jordan Bardena et je vous fais réagir.
01:49 Si Emmanuel Macron dissout l'Assemblée Nationale, que le Rassemblement National obtient une majorité,
01:56 nous assumerons notre responsabilité.
01:58 Et pour une raison très simple, c'est que nous sommes prêts non seulement à revenir devant les Français,
02:02 mais que nous sommes prêts également à gouverner la France.
02:05 Le projet de loi sur l'immigration, nous l'avons, il est rédigé, il est prêt,
02:08 et il est mille fois plus dur que celui qui a été proposé par le gouvernement.
02:12 Jordan Bardena, il est déjà dans l'aprèl.
02:15 Oui, alors évidemment, s'il y avait une dissolution aujourd'hui, étant donné que quand on regarde les sondages,
02:21 on voit que Marine Le Pen, enfin le Rassemblement National, est en tête dans les enquêtes d'opinion,
02:27 notamment sur les européennes, et dernièrement un sondage qu'il accréditait de plus de 30% au premier tour.
02:34 Donc le Rassemblement National aurait effectivement tout intérêt à ce qu'il y ait une dissolution,
02:41 parce qu'ils ont déjà 88 députés.
02:43 Et bien sûr que ce chiffre-là risquerait de monter.
02:48 Mais certains considèrent aussi, il y a cette crainte, que gouverner,
02:54 c'est-à-dire en cohabitation, c'est-à-dire un premier ministre issu du Rassemblement National,
02:58 en l'occurrence Jordan Bardena, vaudrait à ce que,
03:02 et bien vous savez, on parle souvent de le lieu maudit qu'est Matignon,
03:08 l'enfer de Matignon, la malédiction de Matignon,
03:11 qui fait que quand vous êtes premier ministre, vous n'accédez pas dans la foulée à la présidence de la République.
03:17 Donc pour certains, ce serait de se griller en quelque sorte pour 2027.
03:23 Et peut-être que c'est le calcul aussi de la majorité, on a qu'à les essayer, mais c'est un risque à prendre.
03:29 Est-ce qu'Emmanuel Macron se voit avec un premier ministre issu des rangs du Rassemblement National ?
03:35 Ce serait dur quand même à avaler.
03:37 - Ça c'est pour tout ce qui est autour de cette bataille politique qui est entamée et qui fait rage.
03:42 On peut peut-être revenir, il nous reste un petit peu de temps,
03:44 on peut peut-être revenir aussi sur les différents scénarios qui se profilent,
03:47 justement après le rejet de ce texte, Roselyne.
03:49 Alors soit le texte est abandonné, ça, ça semble possible.
03:51 - Oui, c'est pas une option.
03:53 - Voilà, soit il retourne au Sénat, soit il est réécrit en commission mixte paritaire.
03:57 Qu'est-ce qui se profile ?
03:58 - Oui, alors c'est-à-dire qu'avec 7 députés et 7 sénateurs,
04:02 et comme vous le savez, le texte qui avait été fait au Sénat,
04:07 qui était assez dur, enfin très dur, n'était plus le même à l'Assemblée Nationale.
04:12 Donc là, le texte sera discuté sur la base du texte qui avait été écrit au Sénat,
04:17 avec des LR qui sont donc en majorité pour le texte qui avait été fait au Sénat.
04:22 Mais là, il faudrait trouver un compromis,
04:24 et le problème se reposerait de la même façon une fois qu'il reviendrait à l'Assemblée Nationale.
04:30 Et c'est l'arithmétique, toujours, la problématique de pas de majorité absolue, donc des risques.
04:37 Donc c'est là que tout va se jouer.
04:39 On a l'impression que c'est l'histoire qui se répète, que c'est un bis repetita,
04:42 mais peut-être qu'une partie de la macronie pourrait accepter que ce texte soit durci,
04:48 ce qui n'avait pas été le cas du côté de l'Elgos de la majorité.
04:52 - Avec le spectre du 49-3 toujours ?
04:54 - C'est possible, alors Darmanin avait toujours dit "ça passera sans 49-3",
04:58 peut-être qu'il a changé son fusil d'épaule s'il veut vraiment que ce texte passe.
05:02 - Merci beaucoup Roselyne, merci pour ces éléments de compréhension.

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