• l’année dernière
Invité dans La Matinale WE, Erwan Barillot a évoqué Emmanuel Macron : «Il parle trop pour ne rien dire. Il est toujours dans l’autosatisfaction».

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Transcription
00:00 Il y a des peurs qui sont réelles qui correspondent à des risques, à des menaces qui sont également réelles.
00:05 Et que fait le président face à ça alors que les Français attendent des réponses claires ?
00:09 Lui, il fait comme il est coutumier du fait, tout sauf de la clarté.
00:13 C'est-à-dire, en même temps, il faudrait un peu plus de ceci, un peu moins de cela.
00:18 Et donc la conclusion, c'est qu'il parle trop et pour ne rien dire, surtout.
00:23 Quelle est l'idée-force que vous avez retenue de cet entretien ? Il n'y en a pas.
00:27 Et donc il est toujours dans l'auto-satisfaction de lui-même.
00:30 C'est un rendez-vous avec la nation. Mais on ne sait pas quel rendez-vous.
00:32 On ne sait pas quel rendez-vous. Encore une fois, ça va être un énième symposium qui ne va aboutir sur rien.
00:40 Il parle de lucidité exigeante.
00:42 Voilà, de lucidité exigeante. Donc là, c'est du riqueurisme de chez Lidl, un petit peu, si vous voulez.
00:47 Excusez-moi d'avoir cité une marque. Et puis, il a toujours l'auto-satisfaction de lui-même.
00:51 C'est-à-dire le rôle que je me suis assigné. On sent qu'il fait presque don de sa personne à la France,
00:58 alors que la France ne lui a rien demandé. Et puis, regardez comme le pays se tient.
01:02 On dirait un cuisinier qui a oublié que la cocotte minute était en route et qu'elle peut lui péter la figure d'un instant à l'autre.
01:08 Vous voyez, les Français sont patients. Ils sont dignes. Mais la question, c'est pour combien de temps ?
01:12 Et puis, surtout sur la forme, il y a toujours cet optimisme malgré tout, c'est-à-dire cet optimisme contre la force des choses,
01:19 cet optimisme même contre l'évidence. C'est un petit peu la méthode Coué qui a toujours été l'apnage du macronisme.
01:25 Mais par trop d'optimisme, ça devient une insulte. Et vous savez, c'est la fameuse phrase de Georges Bernanos,
01:31 que j'aime à citer, qui disait "l'optimisme m'est toujours apparu comme l'alibi sournois des égoïstes
01:36 soucieux de dissimuler leur chronique satisfaction d'eux-mêmes. Ils sont optimistes pour ne pas avoir pitié des hommes et de leur malheur."
01:43 Aujourd'hui, il faudrait un président qui ait un petit peu pitié du sort de la France et qui fasse en sorte de s'en sortir.
01:49 [Musique]
01:53 [SILENCE]

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