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Si On Parlait fait un pas de géant, de 1963 à nos jours ! Depuis 60 ans, les Brûleurs de Loups illuminent le sport grenoblois et régalent les générations... Côte à côte, on retrouve le premier capitaine de l'Histoire, Jean-Claude Laplassotte, et l'actuel capitaine de Grenoble et de l'équipe de France de hockey sur glace, Sacha Treille.
Si la France est championne olympique en titre en volley-ball, l'équipe de France paralympique compte faire aussi bien ! Avec un Grenoblois, Damien Roget, qui ne compte pas ses efforts pour promouvoir ce sport en pleine croissance.
Et après des titres et des médailles sur les tatamis, elle est aujourd'hui la championne des championnes d'un petit instrument à la portée de tous... la grande Rachelle Plas, reine de l'Harmonica, va vous surprendre par sa technique autant que par sa fantaisie !

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00:00 Avec Giltrinia Résidence, vous êtes confortablement installé pour regarder si on parlait.
00:29 Bienvenue à tous, ravie de vous accueillir sur ce plateau qui scintille cette saison.
00:33 Mais le hasard des rencontres de calendrier a hissé tous nos invités sur un magnifique podium.
00:39 Avec un pas de géant qui nous transporte de 1963 à nos jours.
00:44 Depuis 60 ans, les brûleurs de loups illuminent le sport grenoblois et régalent les générations.
00:49 Et si la France est championne olympique en titre de volleyball,
00:52 l'équipe de France paralympique compte bien faire aussi bien avec un grenoblois
00:56 qui prouve déjà la grandeur du volet assis.
00:59 Et après des titres et des médailles sur les tatamis,
01:01 elle est aujourd'hui la championne des championnes d'un petit instrument à la portée de tous.
01:07 Mais on vous met au défi de faire aussi bien qu'elle, ne serait-ce qu'avec deux petites notes, comme ça.
01:12 Vous savez faire ça ? Moi j'y arrive même pas.
01:22 Laquelle place, pardon, vous êtes dans la place ici sur Télé Grenoble.
01:26 Bienvenue Rachel, la référence mondiale de l'harmonica.
01:30 On n'a pas peur de le dire, vous le jouez, vous le pratiquez,
01:33 même en repoussant les limites de la technique et du plaisir.
01:36 Et vous êtes de passage dans notre région parce que cet art aussi se dispense en masterclass
01:42 pour des petits et des grands qui ont beaucoup de chance.
01:44 Merci à vous.
01:46 Damien, Roger, bienvenue.
01:47 Merci.
01:48 Comment ça va ?
01:49 Ça va très bien, un petit peu fatigué, ça sent la fin d'année.
01:52 Il y a eu des grosses échéances avec l'équipe de France.
01:55 De voler assis, membre de l'équipe de France, on veut tout savoir Damien,
02:00 sur votre parcours, votre sport, tout ce qui se prépare.
02:03 Et dans les mois qui arrivent, normalement il y a au moins déjà des bonnes nouvelles,
02:07 mais roulement de tambour, ça va durer encore 6-7 mois.
02:11 Un pionnier qui a vu naître le spectacle sportif le plus populaire du bassin grenoblois,
02:17 qui l'a vu grandir et qui savoure aujourd'hui le hockey sur glace.
02:21 Ce que le hockey sur glace est devenu.
02:23 Le premier capitaine de l'histoire des Brûleurs de Loue est là, Jean-Claude Laplazotte, bienvenue.
02:27 Merci.
02:29 C'est un honneur, on est content de vous recevoir avec votre homologue que vous connaissez,
02:35 et oui, Sacha Treil, actuel capitaine des Brûleurs de Loue.
02:38 Bienvenue Sacha.
02:39 Merci.
02:40 Que vous avez vu naître sûrement.
02:41 Je ne l'ai pas vu naître, mais je l'admire beaucoup. J'ai admiré son père qui a joué avec nous.
02:48 Moi j'étais en fin de carrière et qui était un grand joueur.
02:51 Son père, son frère et ses enfants, maintenant vous allez voir.
02:54 Rappelez-vous le 23 septembre 1963, c'est la date d'ouverture de la patinoire Clémenceau.
03:02 Première saison du hockey club, le Grenoble Hockey Club.
03:05 Et les Brûleurs de Loue se souviennent de cette histoire.
03:09 Et il y a très peu de temps, sur cette glace de la patinoire Pôle Sud,
03:14 ces 60 ans d'histoire ont été incarnés par près de 120 joueurs sur la glace de Pôle Sud.
03:20 Parce que le club a de la mémoire et veut rendre cette mémoire vive.
03:24 On vous a vu ici, Jean-Claude Laplazotte, beaucoup vous ont découvert aussi à cette occasion-là.
03:29 Qu'est-ce que c'est ce moment ici pour vous, avec la fille et la femme du fondateur, Pete Laliberte ?
03:36 C'est le souvenir de la création du club de Grenoble, avec Pete Laliberte qui était un joueur emblématique
03:43 et d'un niveau assez exceptionnel pour l'époque, puisqu'il n'y avait que 6 équipes professionnelles au Canada.
03:51 Et tous les joueurs qui venaient jouer en Europe, c'était des joueurs qui étaient du niveau de la NHL.
03:56 Oui mais vous alors, vous faisiez partie de cette union ici ?
04:00 Moi je faisais partie de l'équipe de la CBB à Paris.
04:03 C'est Boulogne-Biancourt ?
04:04 Pardon ?
04:05 Boulogne-Biancourt ?
04:06 Oui c'est ça, Athletic Club de Boulogne-Biancourt.
04:08 Et moi je faisais mon service militaire en Algérie quand j'avais joué à la CBB et Pete me connaissait parfaitement.
04:15 Et il m'a demandé de venir à Grenoble au moment où la patinoire s'est construite.
04:21 Moi et d'autres, Jean-Claude Sozy, Jean-Pierre Ferlex, Jimmy Biguet, etc.
04:28 Parce que c'était l'occasion en fait ? Il y avait une patinoire ?
04:31 Il y avait une patinoire, il n'y avait pas d'équipe.
04:33 Et les Jeux allaient arriver quelques années après ?
04:36 Quelques années après.
04:38 Je me souviens des premiers entraînements où on était cinq sur la glace.
04:43 Ah bah oui, il n'y avait même pas cinq joueurs de champs.
04:46 Il n'y avait pas d'équipe quand même.
04:48 Un gardien, ah oui Sacha, pardon, regardez comment on a salué.
04:53 Vous avez salué Sacha ses 60 ans avec un coup du chapeau comme on dit.
04:58 C'était quoi ? C'était un coup de chapeau pour tous les anciens ?
05:01 Oui, c'est ça, c'était un honneur de réaliser ça le jour des 60 ans du club.
05:07 Ça m'a fait énormément plaisir.
05:09 C'était une belle fête de voir tous les anciens qui ont fait l'histoire de ce club.
05:15 C'était juste super.
05:17 Philippe, le papa, il était content.
05:19 Oui, très très content.
05:21 Beaucoup ont pu faire votre connaissance ce soir-là.
05:24 Alors si on revient 60 ans auparavant, donc vous étiez cinq.
05:27 J'espère pas trop longtemps quand même parce qu'après vous étiez un petit peu plus nombreux.
05:31 Après on était plus nombreux parce que en fait Pete qui avait un carnet d'adresses impressionnant,
05:37 il faisait venir d'abord les joueurs de Chamonix.
05:40 Et donc à Chamonix, il y avait une ligne complète de l'équipe de France.
05:45 Ça c'est vous à gauche avec Jimmy Biguet à droite.
05:47 Oui, c'est ça.
05:49 Vous n'avez pas changé.
05:51 A peine.
05:52 Pardon ?
05:53 Vous n'avez pas changé.
05:54 A peine.
05:55 C'est trop gentil.
05:56 Jimmy non plus d'ailleurs.
05:58 Moi je peux vous dire que je le sens que j'ai changé.
06:01 Pourtant vous voyez bien, le sport ça conserve.
06:03 Vous n'allez pas nous dire le contraire.
06:05 Oui c'est vrai, le hockey en particulier.
06:07 Donc on vous voit ici avec tous ces joueurs.
06:10 Oui, Pete Laliberte, donc venu du Canada, qui a dû recruter aussi.
06:15 Vraiment avec son ambition était vraiment de véhiculer toutes les valeurs de ce sport star en Amérique
06:22 et qui n'en était qu'à ses débuts ici en France.
06:24 Il a réussi parfaitement.
06:26 Parce qu'on a joué contre les meilleures équipes européennes à l'époque
06:31 grâce à cette équipe qui était fabriquée sur pièce pour les matchs.
06:38 Il faisait venir des Canadiens, tous les Canadiens qu'il connaissait en Europe
06:43 ou en Suisse, il les faisait venir à Grenoble.
06:45 Puis venaient venir les joueurs de Chamonix, de Villars-de-Lancs
06:48 et on avait une équipe qui tenait la route.
06:50 On vient de voir qu'il est toujours là, Pete Laliberte, dans votre vestiaire, Sacha.
06:54 Oui, exactement. Un petit hommage à Pete dans notre vestiaire, sur notre fenêtre
06:59 et qui restera toute l'histoire du club.
07:02 Pour garder la mémoire, c'est sûr.
07:04 Mais vous, vous en aviez pratiqué quand vous étiez un peu petit sur d'autres glaces.
07:08 Comment est-ce que vous avez commencé Jean-Claude ?
07:10 Moi j'ai commencé un peu tardivement parce qu'à l'époque le hockey n'était pas du tout connu.
07:16 Moi j'ai commencé à patiner à l'âge de 13 ans, j'ai commencé à jouer au hockey à l'âge de 14.
07:23 Et puis après je suis arrivé à l'ACBB.
07:26 Et là, à l'ACBB, j'ai eu la chance de progresser très rapidement
07:30 parce qu'il y avait à l'ACBB quatre Canadiens professionnels
07:34 qui étaient d'un niveau nettement supérieur au nôtre.
07:37 C'était un autre univers.
07:38 Donc on avait une admiration incroyable à l'égard de ces joueurs.
07:42 On cherchait à les copier, on les imitait, etc.
07:46 Mais on avait quand même un retard par rapport à Sacha, par exemple,
07:50 qui a dû commencer à 5 ou 6 ans.
07:53 Nous, en commençant à 13 ou 14 ans, évidemment on ne peut pas...
07:58 Oui, c'est ça, c'est le Canada.
08:00 C'est le Canada en 64.
08:02 Ce sont les JO d'Innsbruck, donc c'est quelques mois après la création du club,
08:05 après l'ouverture de la patinoire Clémenceau.
08:07 Ça jouait déjà bien Sacha quand même, en 63.
08:09 En 64 pardon.
08:10 Oui, c'est impressionnant de voir ces guerriers
08:13 parce qu'ils sont sans casque, avec un matériel qui est complètement différent.
08:17 Et puis ils arrivent à faire des choses qu'on arrive à peine à faire aujourd'hui.
08:21 Donc c'est remarquable.
08:23 Et avec un matériel beaucoup plus lourd en plus.
08:25 Oui, alors moi j'ai été impressionné parce qu'on a, à l'occasion de cette organisation des 60 ans,
08:32 j'ai été amené à...
08:34 On m'a demandé de mettre un équipement actuel pour prendre des photos.
08:39 J'ai été sidéré.
08:41 Les épaulières, on ne les sent pas.
08:43 C'est tout léger ?
08:44 Beaucoup plus léger.
08:45 Moi je n'en portais pas parce que ça me gênait.
08:47 Je jouais sans épaulières.
08:49 Et bon, aujourd'hui, ce serait peut-être un peu risqué de jouer sans épaulières.
08:53 Vous vous êtes cassé des...
08:55 Vous avez eu un peu de casque ?
08:56 Non, je ne me suis rien cassé.
08:57 Non, parce qu'on faisait très attention à l'époque.
08:58 Comme on n'avait pas de casque et pas des équipements un peu plus légers,
09:04 enfin pas plus légers mais moins protecteurs qu'aujourd'hui,
09:06 on faisait attention.
09:08 On l'a vu sur le gardien qui aujourd'hui a un masque.
09:10 Un des Canadiens qui jouait à la CBB quand j'y ai joué,
09:14 son leitmotiv c'était de me dire "lève la tête petit".
09:18 Sacha, aujourd'hui, vous aussi vous faites attention, ça se voit d'ailleurs.
09:26 Oui, vachement.
09:27 Qu'est-ce qui s'est passé Sacha ?
09:29 Qu'est-ce que c'est que ce coca ?
09:30 Il n'y a pas que ça d'ailleurs.
09:31 Vous avez eu un petit peu de casque dernièrement ?
09:33 Non, mais ça arrive, c'est des choses qui arrivent.
09:35 C'est un sport qui s'accélère, comme à l'image de tous les sports d'ailleurs aujourd'hui.
09:40 C'est vrai que les équipements sont beaucoup plus légers,
09:44 ce qui nous permet plus de vitesse mais aussi plus d'accident malheureusement.
09:48 Parce qu'avec beaucoup de vitesse, des fois les réactions doivent se prendre
09:52 avec vraiment peu de temps.
09:54 Et puis voilà, j'ai pris deux coups de crosse différents,
09:57 mais ça ne m'était jamais arrivé en 20 ans de carrière.
10:00 Pour l'instant, je me sens assez chanceux.
10:03 Pour l'instant, on dit toujours qu'il doit manquer les deux dents de devant
10:06 quand on commence à jouer au hockey.
10:08 Ça n'a pas été le cas pour l'instant, ça va.
10:10 Et vous, vous aviez dit que les Canadiens portaient tous des dentiers.
10:13 Les Canadiens que j'ai connus, ils avaient tous les dents cassées,
10:15 ils avaient tous des dentiers.
10:17 En tout cas, c'était une très belle aventure.
10:19 J'ai pris quand même 37 points de suture sur la figure.
10:23 Même en faisant attention, en levant la tête.
10:26 Sacha, il prend des coups malgré tout avec un casque, avec une visière et tout.
10:32 Et vous, sans casque au départ.
10:34 J'ai sauvé mes dents.
10:36 Et petit à petit, ça a été des aventures magnifiques,
10:39 devoir grandir cette discipline ici à Grenoble.
10:43 Ça marchait bien déjà dans les années 60 ?
10:45 Dans les années 64-65, on mettait 2500-2600 spectateurs à Clémenceau.
10:52 Mais bon, les matchs étaient tout assez...
10:55 Quand on jouait contre les Diavolini de Milan,
10:57 il y avait la moitié de la population italienne de Grenoble
11:00 qui venait voir les matchs.
11:02 Donc il y avait une ambiance extraordinaire.
11:04 Et puis Grenoble 68, après, par la suite ?
11:07 68, ça a été le bouquet final, finalement.
11:14 Parce que les gens connaissaient déjà le hockey,
11:16 et puis ils ont vu un hockey qui était d'un niveau
11:19 nettement supérieur à celui qu'on leur proposait.
11:22 Parce que quand ils ont vu jouer les Tchèques, les Russes, etc.,
11:25 c'était autre chose.
11:27 Non, c'est sûr. Et alors, ce qui est encore autre chose,
11:30 c'est ce que vous pouvez voir aujourd'hui.
11:32 On n'est plus à Clémenceau depuis l'année 2000.
11:36 Voilà ce que c'est devenu le hockey à Grenoble,
11:39 avec ce show qui reste le plus grand warm-up de toute la France
11:43 et qui commence vraiment à prendre une vraie envergure européenne.
11:46 On en est très fiers, un public très fervent.
11:48 Comment est-ce que vous vivez ça, vous, avec votre regard ?
11:50 C'est extraordinaire.
11:52 Nous, on n'avait pas de service de communication,
11:55 on n'avait pas ce show avant les matchs.
11:58 Moi, je trouve que pour les spectateurs, ça doit être...
12:02 Enfin, moi, je suis spectateur aujourd'hui,
12:04 je trouve ça extraordinaire.
12:06 Vous venez voir et vous profitez aussi de cette ambiance ?
12:08 Moi, je vais voir tous les matchs.
12:09 C'est sûr. C'est bien aussi qu'il y ait des animations
12:11 pour tout le monde, pour la famille,
12:13 attirer le grand public et pas seulement le public sportif ?
12:15 Oui, oui, oui.
12:17 C'est extraordinaire.
12:19 Moi, mes filles, qui n'ont pas joué au hockey, évidemment,
12:22 elles sont effarées de l'ambiance qui règne dans la patinoire.
12:27 Et ça, Sacha, aussi, ça fait partie, ça vous stimule aussi.
12:30 Ça fait vraiment partie, ce spectacle,
12:32 pour faire des performances comme celle-ci,
12:34 la Coupe de France, l'an dernier encore.
12:35 Oui, bien sûr.
12:36 C'est ce qui a créé le club,
12:39 avec cette entrée des joueurs.
12:41 C'est super.
12:42 On sent que la foule se prépare avant nous.
12:45 Donc nous, quand on arrive, on est vraiment prêts à jouer.
12:49 Et c'est super.
12:51 Ça va, cette saison ?
12:53 Oui, ça va, cette saison.
12:54 On a commencé un peu difficilement,
12:56 mais là, on est en train de remonter la pente tout doucement.
12:59 On a le prochain objectif de la Coupe de France
13:02 avec les demi-finales qui arrivent très vite après la trêve.
13:05 19 décembre.
13:06 19 décembre.
13:07 Et puis, en espérant décrocher un ticket
13:09 pour rejouer cette belle finale à Paris.
13:12 Oui, c'est vrai que vous avez réalisé la saison de tous les records.
13:16 L'an dernier, record de points,
13:18 de patinoires invaincus aussi en saison régulière.
13:22 Et puis, vous avez raté trois matchs les trois derniers.
13:25 Donc le titre vous a échappé,
13:26 contre une très belle équipe de Rouen aussi,
13:28 il faut le reconnaître.
13:30 Et cette fois-ci, vous avez connu quelques changements,
13:33 changements de coach aussi.
13:36 L'équipe a connu finalement assez peu de changements
13:39 par rapport à l'an dernier.
13:41 Là, ça va ?
13:42 Oui, ça va.
13:43 Ce qui est bien, c'est que justement,
13:45 là, on connaît des hauts et des bas dans cette saison.
13:47 Chose qu'on n'avait pas connue l'an dernier.
13:49 Et je pense que ça va nous aider pour justement lutter
13:52 les problèmes de fin d'année,
13:54 quand on a perdu les trois matchs d'affilée.
13:56 C'est déjà arrivé cette année de perdre deux matchs de suite.
13:59 Donc, on sait comment réagir.
14:01 Et je pense que c'est tout bon pour le futur.
14:04 Oui, c'est sûr.
14:05 C'est en perdant qu'on apprend.
14:07 C'est ce qu'on se dit souvent.
14:11 Et puis, c'est important aussi de savoir
14:15 qu'on porte aussi ce flambeau de cette histoire.
14:19 Et pas seulement l'histoire des brûleurs de l'eau,
14:21 c'est de l'eau, c'est la vôtre aussi, Sacha.
14:23 Vous faites partie d'une « dynastie ».
14:26 On a vu jouer votre papa.
14:28 On l'a vu remporter des titres de champion de France.
14:31 C'est lui, votre papa, Philippe, Tray, bien sûr, Sacha,
14:34 et Yorick aussi, qui vous avait précédé, votre frère.
14:36 Et ça, c'est Zach, à droite,
14:38 qui est à fond, votre fils Sacha.
14:40 Oui, il est un peu trop à fond d'ailleurs.
14:42 Il est complètement piqué par le hockey sur glace.
14:49 Et c'est super, maintenant, j'espère qu'il va écouter
14:52 les conseils que j'ai à lui donner.
14:54 Ah, il écoute ?
14:56 Un petit message.
14:57 Il n'est pas seul aussi, il y a le plus petit qui n'est pas tout petit.
15:01 Moi, je suis hyper fan de Alec, c'est ça.
15:03 Il a repris, c'est ça ?
15:04 Oui, cette année, il a repris après avoir pris une retraite
15:08 à l'âge de 5 ans et demi.
15:10 Il a repris pour sa sixième année.
15:12 Donc, voilà, on verra jusqu'à où ça ira.
15:14 Le plaisir, c'est ça ?
15:15 Exactement, c'est ce qui est le plus important, je pense.
15:17 Et puis, ce n'est pas nécessaire aussi de commencer le hockey
15:20 quand on est issu d'une famille.
15:22 C'est vrai que c'est un sport qui est ouvert à tous.
15:25 Bien sûr.
15:26 Et qui est un club aussi très performant depuis les plus jeunes.
15:29 Il faut aussi saluer tous les efforts de cette école de hockey,
15:32 de cette association, vraiment,
15:34 depuis les tout-petits jusqu'aux plus grands.
15:36 C'est quand même un sacré grand club.
15:38 Un grand merci à vous.
15:40 Vous aimez tous les sports d'équipe ?
15:42 Tous.
15:43 Tous les sports d'équipe.
15:44 Tous les sports d'équipe.
15:45 Même le foot, hein ?
15:46 Je préfère le rugby.
15:49 Eh bien, on ne va pas parler de rugby, on parle de volet, évidemment.
15:54 Grenoble, c'est une terre de volet aussi.
16:00 Oui, je n'irai pas jusque-là, mais on essaye, on essaye.
16:04 Moi, j'ai connu la Pro A, ça veut dire que je suis un peu ancienne.
16:07 La Coupe d'Europe aussi.
16:09 Et il n'y a pas encore de club de volet assis à Grenoble même, je crois ?
16:12 Non.
16:13 Comment se fait-ce ?
16:14 Comment ça se fait ? Je ne saurais pas trop vous dire.
16:16 Si, peut-être parce que le volet assis est très jeune en France.
16:19 C'est à commencer à émerger depuis 2016.
16:22 Moi, je ne connaissais absolument pas ce sport
16:25 jusqu'à ce que je me fasse détecter par le comité paralympique des sports français.
16:29 Vous, vous connaissiez, messieurs, le volet assis ?
16:31 Déjà entendu parler ?
16:32 Pardon ?
16:33 Le volet assis, vous connaissiez ?
16:34 Je ne connaissais pas du tout.
16:35 Je connaissais le volet.
16:37 La preuve en est, c'est pourtant le sport paralympique collectif le plus médiatisé au monde
16:44 et où il y a le plus de licenciés dans le monde.
16:46 C'est vraiment amené à évoluer dans les prochaines années.
16:49 J'espère que les Jeux paralympiques vont nous apporter suffisamment d'images et de prospection
16:55 et que des clubs vont naître,
16:57 que l'accessibilité de ce sport et l'inclusion vont continuer de se développer
17:03 et qu'on aura plus de clubs et qu'on pourra faire des championnats au niveau régional
17:09 avant de se déplacer à Nantes, à Bordeaux, à Lille ou à Paris
17:12 pour aller jouer des journées de championnat.
17:14 Et pour l'instant à Moiron.
17:16 Et pour l'instant, sur le Pays voironné.
17:18 Aujourd'hui, on a fusionné avec le club de Voiron et on est devenu le Pays voironné volet.
17:24 Donc déjà, on a pu vraiment grandir, faire une belle équipe avec des joueurs qui jouent en N3,
17:31 des joueurs valides qui viennent jouer avec nous, participer à l'Euroleague.
17:34 C'est ça, c'est qu'en fait ce qui fait sa grandeur, c'est que c'est ouvert aussi aux joueurs valides.
17:39 Tout le monde peut jouer au volet à six avec nous.
17:41 Sur le championnat de France, tout à fait.
17:43 Après pour être en équipe de France, il faut être éligible et donc avoir un handicap.
17:47 Tous, alors on va regarder justement en quoi consiste cette règle.
17:52 Déjà, ça se regarde et ça se regarde très très bien.
17:54 Le terrain est plus petit et le filet est plus bas.
17:57 C'est ça ?
17:58 C'est ça, c'est ça, oui.
17:59 Donc la règle, c'est qu'on joue au volet, mais vraiment, même nombre de joueurs, même type d'engagement, même type de coup ?
18:05 Six contre six, une zone avant, une zone arrière.
18:07 Il y a une règle qui change chez le lifting.
18:10 Le fait de lever les fesses, nous c'est interdit parce qu'on va se grandir par rapport au filet.
18:15 Il n'y a pas toute cette histoire de détente.
18:17 Il faut garder les fesses à terre alors ?
18:19 Voilà, au moment du contact avec le ballon.
18:21 D'accord, ah oui, sinon pour se déplacer.
18:23 Pour les déplacements, on peut un petit peu se relever, mais...
18:26 Ouais, ouais, ouais. Et donc il y a des personnes qui peuvent se tenir debout.
18:31 Là, en situation de compétition internationale, il faut donc souffrir d'un handicap.
18:35 C'est ça, oui.
18:36 Quel type de handicap, justement ? Parce que vous, en fait, votre handicap, il est invisible, Damien.
18:41 Oui, mais comme la plupart de mes collègues en équipe de France.
18:45 C'est-à-dire qu'une personne amputée, du moment qu'elle a sa prothèse, on a un pantalon, on a des baskets, ça se verra pas.
18:50 Et est-ce que des personnes paraplégiques peuvent jouer aussi ?
18:53 C'est beaucoup plus rare, parce que du coup, c'est compliqué.
18:56 Le plus, c'est des séquelles dans les membres inférieurs, membres supérieurs, beaucoup d'amputations, même en membres supérieurs.
19:03 C'est votre cas ?
19:05 Alors moi, c'est que aux membres inférieurs.
19:07 En dessous des genoux ?
19:08 C'est des séquelles neuromusculaires, voilà, effectivement, en dessous des genoux.
19:11 Ah, là, c'est le syndrome de Guillain-Barré, c'est ça, qu'on connaît de plus en plus, d'ailleurs, de mieux en mieux, en tout cas, ce syndrome.
19:19 Oui, oui, qui est une maladie quand même assez rare, mais c'est plus... Les gens, des fois, connaissent, quand on leur parle, alors qu'avant, pas du tout.
19:25 Et oui, avec donc cette perte de... Alors non pas une perte de mobilité, mais de force et de musculature.
19:31 De motricité, oui, tout simplement, c'est les nerfs qui envoient, qui font circuler le message du cerveau au muscle, qui se détruisent, tout simplement.
19:39 Et donc, il y a deux formes. Moi, je sais pas si je l'ai dit, mais j'ai eu la forme grave.
19:42 Donc, c'est l'axone du nerf qui a été touché. Et du coup, on peut plus contracter notre muscle. Et donc, ça fait comme une paralysie.
19:49 Et ça, à l'adolescence, ça vous est arrivé ?
19:51 Ouais, juste avant mes 13 ans.
19:53 D'accord. Et vous étiez sportif ?
19:56 Je faisais beaucoup de natation, moi, à l'époque, et un petit peu de basket, pour faire du sport co.
20:01 Mais du volet à l'école, quoi.
20:02 Du volet, mais jamais. Même à l'école, zéro souvenir, quoi.
20:06 Et lorsque vous avez été atteint de cette maladie, bon, il y a aussi le chemin qui doit se faire.
20:11 C'est ça, ouais. Toute cette résilience. Le fait de...
20:15 Moi, ça m'est arrivé à l'adolescence. Donc, c'est de pas rentrer dans des structures, ou pas avoir un métier, déjà, et qui s'adapte.
20:21 Donc, ça a été de se trouver. Moi, je suis devenu, par la force des choses, orthoptiste.
20:26 Je suis ultra épanoui dans mon métier. Et il y a cette aventure de sport qui a, entre guillemets, débuté en 2017.
20:32 Où je me dis, je veux refaire du sport, mais pas aller avec mes copains. Je veux voir ce qu'il existe en handisport,
20:37 et me confronter à des gens qui ont des soucis comme moi.
20:40 Et le volet, un stage en équipe de France. Et pour reprendre les mots de Sacha,
20:46 j'ai été piqué, clairement, par ce sport. Comme peut l'être son fils par le hockey.
20:51 Et depuis, c'est des sacrifices. C'est du volume d'entraînement qui a augmenté.
20:56 C'est de la mise en place de préparation physique, de préparation mentale.
20:59 Mais, à l'absence de club, ici, de proximité, comment est-ce que vous faites ?
21:02 Là, vous allez dans une salle de sport, et vous vous entraînez aussi, tout seul ?
21:05 Ça a été le cas à un moment. Aujourd'hui, j'ai la chance que le club m'accompagne énormément.
21:12 Donc, j'ai beaucoup plus de créneaux à travers trois gymnases différents.
21:16 Je vais aussi au transplant sport formation, m'entraîner, pour avoir des horaires aussi,
21:21 pas être tous les soirs à l'entraînement. Et puis, j'ai la chance, je ne vais plus en salle de sport.
21:26 J'ai un petit home gym à la maison, avec tout ce qu'il me faut.
21:30 Mais c'est hyper technique. En plus, ça va faire le...
21:33 Ça, c'est le reste du basket. Je ne sais pas de quand on date ça, mais ça va, ça a progressé, heureusement.
21:40 Quand je vois les images...
21:41 C'est vrai ? Ah, mais à ce point ? Déjà, ça en jette, comme ça.
21:44 Oui, non, non, mais ça progresse. Aujourd'hui, j'ai la chance de m'entraîner au moins 10 heures par semaine,
21:50 au volet, sans compter tout ce qu'il y a de prépare physique à côté.
21:54 10 heures par semaine ?
21:55 Oui, j'ai cinq entraînements, trois individuels et deux collectifs.
21:58 Donc, toujours renforcé aussi, parce que c'est un sport qui est physique, mais qui est aussi très technique.
22:02 Donc, il faut savoir réaliser les bons gestes aussi, la dextérité, la rapidité.
22:07 Et puis, donc, le physique, alors on sait que ça ne rigole pas.
22:11 Oui, c'est de la mobilité au niveau des hanches, une bonne ceinture abdominale,
22:16 avoir une bonne ouverture thoracique, une épaule fiable, parce que ça peut faire mal au niveau du volume.
22:24 Mais voilà, pour l'instant, moi, tout va bien.
22:27 Ça porte ses fruits au niveau du groupe France.
22:29 Donc, vous revenez ici de compétition internationale.
22:32 L'équipe de France est qualifiée d'office pour les Jeux Paralympiques.
22:36 Pour les Jeux Paralympiques 2024.
22:37 Aujourd'hui, on a un groupe France de 14 joueurs et on prépare Paris.
22:40 Donc, c'est environ un stage par mois.
22:43 On a cette chance aussi que la FED a fait évoluer ça en vue des Jeux.
22:47 De plus en plus de compétitions.
22:49 Donc, il y a eu la Coupe du Monde, au Caire.
22:51 Et là, on a fait la Bronze Nation League à Caen, qui a sorti une organisation vraiment du futur.
22:57 On a eu 1700 spectateurs le vendredi après-midi.
23:01 Il y avait plein d'écoles.
23:02 Donc, c'est bien, ça nous a mis en condition.
23:04 Sur les images, c'est votre frère Yurik qu'on a rencontré ce jour-là, complètement par hasard.
23:10 Voilà, comme ça, on a vu tout de suite.
23:11 Il adore aller dans les salles de fusculation.
23:13 Et oui, ça veut tout dire aussi, ça, aujourd'hui.
23:19 C'est vrai que ça prend, ça marche bien.
23:21 Et donc, cette aventure qui est palpitante.
23:24 Mais individuellement, vous ne savez pas encore si vous ferez partie de cette aventure à Paris, en fait.
23:28 Eh bien non, il y a une sélection qui va avoir lieu en juillet.
23:32 En juillet, il y aura une liste effective de joueurs.
23:36 Pour début septembre.
23:37 Pour dernière semaine d'août.
23:39 Et je crois qu'il reste des places.
23:41 J'ai vu ça.
23:43 Pour le volet, c'est pour les paralympiques.
23:45 Et profitez-en, dans quelques années, ce sera plus cher.
23:49 Je l'ai dit, c'est le sport le plus médiatisé, le collectif.
23:52 Donc là, il faut y aller. C'est à la maison.
23:54 Allez-y, je crois que c'est vraiment sur le site des JO.
23:57 Cérémonie d'ouverture, vous pouvez y aller.
23:59 Il en reste aussi, elles sont à 700 euros.
24:01 Mais pour vous, c'est hyper accessible et c'est pour tout le monde.
24:04 Mais on ne sait pas exactement quand tombera l'équipe de France, lorsqu'on achète un billet.
24:08 Non, il n'y a toujours pas ça.
24:10 Il manque, je crois qu'en mars, on saura.
24:12 Je crois qu'en mars, après le TQJP, le tournoi de qualification aux Jeux paras,
24:16 où il reste une équipe, les championnats d'Afrique qui n'ont pas eu lieu non plus.
24:20 Et normalement, on a les 8 équipes et du coup, on a le tirage.
24:23 On saura.
24:24 Touche du bois.
24:25 Et puis, si ça se trouve, vous allez jouer contre Morteza Merzad, c'est ça ?
24:30 Vous savez qui c'est ?
24:31 Bien évidemment.
24:32 C'est vrai ? C'est la star du...
24:34 Tu vas dire, pourquoi ? Parce que c'est le deuxième homme le plus grand du monde.
24:38 Regardez-le, c'est lui.
24:39 Il fait 2,46 m.
24:41 C'est ça.
24:42 Donc nous, on a une autre stat, c'est qu'il fait 1,80 m, les bras levés.
24:46 Ah oui ?
24:47 Oui.
24:48 Ah oui ?
24:49 Donc quand le filet, il a 1,15 m, ça va prendre la place au bloc.
24:53 Et puis pour défendre, elle est à Jacques Taes, je ne sais pas.
24:58 C'est ça, il est énorme.
24:59 Donc on l'a croisé à la Coupe du Monde.
25:02 C'est impressionnant, il est immense.
25:05 Mais bon, après lui, il est connu de par sa particularité physique,
25:09 mais autour de lui, c'est aussi très, très, très fort.
25:13 Ce n'est pas que lui qui fait que l'Iran ait six fois championne paralympique.
25:17 Non, ça aide, mais c'est pas.
25:19 Je crois que c'était leur onzième titre mondial au Kair.
25:23 Mais autour, c'est aussi très, très, très, très fort.
25:26 Bon, eh bien, France-Iran finale, c'est ce qu'on vous souhaite, et avec vous, Damien.
25:30 Oui, oui, oui.
25:31 Allez.
25:32 Je vous laisse dire ce que vous voulez.
25:33 Ça serait magnifique pourvu qu'on voit aussi cette équipe de France,
25:36 pourvu qu'on vous y retrouve, c'est tout ce qu'on vous souhaite.
25:38 Oui, ça va déjà être ça, offrir le plus beau spectacle qu'on peut, quoi qu'il arrive.
25:42 Eh bien, parfait.
25:44 On parle encore un petit peu de sport avec Rachel.
25:46 Allez, c'est la pépite de cette émission.
25:50 Si ou si ou si, la pépite.
26:00 Vous avez 31 ans, Rachel.
26:02 Exact.
26:03 Et ouais, donc vous êtes encore, vous pouvez être encore judo 4 senior.
26:07 Attention, ça va vite.
26:08 Regardez, Rachel, cette petite archive qu'on a trouvé dans vos.
26:12 Ça, c'est vous.
26:13 C'est ça, c'est moi.
26:14 Voilà.
26:15 C'est un message.
26:16 Là, le reste, c'est dans vos archives.
26:17 Il va falloir nous les donner parce qu'on veut retrouver ces titres.
26:19 Vous êtes vice-championne du monde junior.
26:21 Oui, de judo.
26:22 Mais c'est incroyable.
26:23 Oui, c'était extraordinaire.
26:25 Et c'est toute une première vie, en fait, que j'ai eue il y a quelques années maintenant,
26:28 parce que c'était déjà, ça fait déjà plus de 10 ans.
26:30 C'était en 2010.
26:31 Vous avez commencé à 5 ans.
26:33 J'ai commencé à 5 ans.
26:34 Comme l'harmonica.
26:35 Ah, les deux.
26:36 Les deux.
26:37 Donc, deux amours et il a fallu choisir.
26:39 En fait, à un moment donné, c'était ça.
26:41 J'avais de plus en plus de concerts et tout ça.
26:43 Donc, j'ai raccroché mon kimono et je me suis consacrée à plein temps à l'harmonica et à la musique.
26:47 Alors, on a parlé des titres en junior.
26:49 Vous en avez eu aussi en senior.
26:50 Mais avec une carrière, ça prend beaucoup de temps et beaucoup de sacrifices aussi.
26:55 Quand on pratique le judo à haut niveau, énormément de candidats, énormément de concurrents.
26:59 C'est vrai.
27:00 Et vous étiez parmi les meilleurs en France.
27:01 C'est vrai.
27:02 J'ai gagné les Championnats de France plusieurs fois en junior.
27:05 Bon, voilà, j'ai eu cette chance de pouvoir aller très, très loin dans la compétition.
27:09 Et j'étais entièrement heureuse de mon parcours.
27:11 Et c'est vrai qu'à un moment, quand on doit finalement se consacrer qu'à un art,
27:16 les choses se font naturellement.
27:18 Parce qu'en fait, je me suis dit, du sport, j'en ferai toute ma vie.
27:22 Mais pour le plaisir du sport compétition, surtout du judo, qui est quand même un sport assez traumatisant,
27:26 je n'en ferai pas toute ma vie.
27:27 Alors que la musique, ça par contre, j'en ferai toute ma vie.
27:30 Ça c'est sûr.
27:31 C'était au point d'ailleurs de...
27:32 Alors, j'ai un petit harmonica.
27:33 Il marche ?
27:34 Mais oui, parce qu'en fait, ce petit harmonica, c'est le plus petit harmonica du monde.
27:37 C'est un Little Lady.
27:38 Et en fait, c'est un harmonica qui a été emmené par un cosmonaute, il y a pas mal d'années.
27:43 Donc, il a joué dans une capsule en orbite autour de la Terre.
27:47 Il s'appelait Walter Skira.
27:48 Et il a joué Jingle Bells.
27:50 Mais on peut jouer plein de trucs.
27:51 Non mais ce n'est pas celui-là, celui-là.
27:53 C'est ce modèle.
27:54 C'est ce modèle.
27:55 Et on peut jouer au Susanna, ou je ne sais pas, vous voulez que je vous joue un truc ?
27:57 Ah bah oui, allez, on y va.
27:58 Par exemple.
28:05 C'est hallucinant.
28:07 Avec un tout petit truc.
28:08 Donc, ça veut dire qu'on peut s'adapter à des tout petits-petits comme à des plus grands ?
28:11 En fait, ça, c'est vraiment, on va dire, un objet de collection.
28:14 Ce n'est pas vraiment un instrument de musique.
28:15 Non, non, non.
28:16 Et envoyez-le à Thomas Pesquet, parce que lui qui a joué du saxophone,
28:19 il a joué la marseillaise dans la capsule.
28:24 Et donc, ça, vous pouvez l'envoyer dans l'ISS.
28:30 C'est la joie que vous avez.
28:31 Donc, dans votre petite valise.
28:32 J'ai plein d'harmonicas différents.
28:33 Alors, pourquoi ?
28:34 Parce que je suis…
28:35 Ils sont tous à peu près la même taille.
28:36 Oui, ce sont des harmonicas diatoniques, donc des golden melodies,
28:40 sur lesquelles j'ai l'honneur d'être présente sur les packages de la maison Hohner,
28:44 parce que je suis artiste Hohner depuis 2009.
28:46 Et j'ai ce grand honneur d'être présente sur les packages des golden melodies,
28:50 qui avant ressemblaient à ça.
28:51 C'est un ancien golden melody.
28:53 Donc, depuis 2013, j'étais sur les packages de ces harmonicas-là.
28:56 Et ensuite, 2023 vient le nouveau modèle, la nouvelle mouture de l'instrument,
29:02 réactualisée avec une ingénierie vraiment extraordinaire.
29:05 Et on arrive avec des harmonicas incroyables, qui sonnent merveilleusement bien.
29:10 Et j'ai le grand honneur d'être aussi sur les packages de ceux-là, avec mon nom dessus.
29:13 La scie Hohner.
29:14 Et oui, la technologie de l'harmonica a décidément beaucoup évolué depuis l'homme à l'harmonica.
29:18 Donc, il était une fois dans l'Ouest, Charles Branson.
29:21 Vous l'avez vu ?
29:22 Oui.
29:23 Ça vous a inspiré ?
29:24 Parce qu'il n'est pas très sympa.
29:26 C'est une année assez douloureuse.
29:28 Mais l'harmonica vient d'une légende américaine, finalement une histoire assez douloureuse.
29:33 Parce que le blues, la légende du marimban, de l'harmonica telle qu'on le connaît,
29:37 vraiment sous sa facette la plus populaire, finalement c'est un instrument qui était joué par des personnes,
29:44 qui était peut-être aussi un peu dans les champs de coton.
29:46 Donc il y avait quand même un lourd passif.
29:48 Et donc, ce style de musique est né, finalement, cette musique qui est une culture vraiment populaire, oral.
29:55 Blues et country aussi.
29:56 Blues, country.
29:57 Je vous en joue un petit peu ?
29:58 Oui, bien sûr.
29:59 * Extrait de Blues *
30:23 C'est un petit hommage à un artiste qui s'appelle Sonny Terry,
30:25 qui est une grande influence de la musique à l'harmonica blues.
30:28 Mais c'est exceptionnel, Rachel.
30:29 Dites-nous, vous avez commencé à 5 ans l'harmonica.
30:33 Mais pourquoi, en fait ?
30:34 Parce que c'est un petit instrument que chaque enfant peut avoir.
30:37 Vous en avez sûrement avec, non ?
30:38 À la maison, les petits harmonicas.
30:40 Non, on évite, d'accord.
30:41 Il y a toujours un harmonica dans la famille, qui se cache quelque part dans un vieux placard.
30:45 Si, en plus, on l'a déjà eu, c'est vrai.
30:46 Oui, il faut avoir un peu de patience, quand même.
30:48 Et pour vous, tout de suite, ça a été ?
30:50 Eh bien, moi, je l'ai reçu au pied du sapin.
30:52 Voilà.
30:53 Donc, en fait, je jouais un peu de flûte.
30:56 Je jouais de la flûte traversière.
30:57 Et mes parents m'ont offert cette harmonica pour m'ouvrir à une autre culture musicale.
31:02 Et ça a très, très bien marché.
31:04 Et c'est un instrument qui permet d'avoir énormément de créativité et d'expressivité.
31:09 Et c'est ça qui m'a plu dans cet instrument.
31:10 C'est vraiment un instrument qui parle.
31:11 C'est comme une deuxième voix, un harmonica.
31:13 Oui, on vous voit d'ailleurs ici sur les scènes, un petit peu partout, puisque vous êtes vraiment, on le rappelle,
31:18 la référence française-européenne mondiale de cet instrument.
31:21 Vous chantez, vous jouez également.
31:24 Là, il y a un côté un peu plus rock'n'roll aussi.
31:26 Là, c'est carrément très rock.
31:27 C'était ma période country-rock.
31:29 J'étais bien rockeuse à cette époque-là.
31:32 Mais toujours maintenant en même temps.
31:34 Mais le look a changé.
31:35 C'est quoi le rock ?
31:36 Là, on peut jouer avec…
31:45 Là, on peut faire rock'n'roll.
31:48 C'est rock.
31:49 On peut faire du métal.
31:50 Non, peut-être pas.
31:51 Si, pourquoi pas.
31:52 Et Stevie Wonder aussi.
31:53 Alors, Stevie Wonder, c'est…
31:54 Everybody say yeah.
31:55 Oui, et puis il y a un autre aussi.
31:56 La chanson la plus connue de la pop-musique en fait, à l'harmonica, ça reste celle-ci.
32:01 "He's a child of the sea".
32:13 Oui, Stevie Wonder pour sa fille.
32:15 Entre autres, évidemment.
32:17 Et oui, lui, il était là aussi avec la pop et la soul, Stevie Wonder.
32:21 Vous êtes aussi sur tous les terrains, mais aussi sur la chanson.
32:23 Écoutez, regardez "Bubbles".
32:25 Oh !
32:26 Oh !
32:28 Oh !
32:29 Bubbles, I'm blowing bubbles by the window
32:43 Hoping for better times For sweeter things to come
32:55 Respect of humans On purpose
33:01 Vous êtes autrice, compositrice, interprète.
33:05 Exact.
33:06 Aussi.
33:07 Exact.
33:08 Vous faites les deux, comme Stevie Wonder.
33:09 Vous jouez, vous chantez ?
33:10 Oui, je joue, je chante.
33:11 Voilà, je… Comment dire ? Je fais mes chansons avec Philippe Herbouet.
33:15 Et en fait, c'est lui d'ailleurs qui a réalisé les titres.
33:19 Et d'ailleurs, c'est lui qui m'a filmée aussi.
33:22 Ah !
33:23 Quand on était à Paris.
33:24 Très bien.
33:25 Et avec cette faculté de pouvoir tout faire, donc avec un harmonica, est-ce qu'aujourd'hui,
33:32 il est assez populaire ?
33:34 Ah bah oui.
33:35 C'est un instrument qui en fait est très connu finalement au niveau des gens.
33:40 Parce qu'il est accessible pour chacun.
33:42 Oui, c'est accessible.
33:43 Mais c'est un instrument qu'on n'a pas forcément l'habitude de jouer.
33:46 On ne se dirige pas quand on a envie de mettre un enfant par exemple à la musique, forcément
33:50 vers l'harmonica.
33:51 Même si des fois ça arrive.
33:54 Et du coup, moi notamment, j'ai développé de nouveaux projets depuis plus de trois ans
33:58 maintenant.
33:59 Et notamment en collaboration ici sur le territoire de l'Isère avec Harmonica du Lac à Charravines,
34:04 qui est une association d'harmonica extrêmement active, qui m'aide énormément dans la conception
34:09 de tournées.
34:10 Donc on va à la rencontre, ils vont à la rencontre d'acteurs locaux, donc écoles,
34:15 collectivités, municipalités, etc.
34:17 Pour justement proposer, me faire connaître aussi et faire connaître leur association.
34:22 Des cours, des masterclass.
34:24 Voilà, exactement.
34:25 Et on va dans les écoles, les collèges, pour jouer de l'harmonica avec les jeunes,
34:29 leur montrer, leur faire des showcases personnalisées et leur montrer ce que c'est que la vie de
34:33 musicien, d'artiste et aussi les amener à former un orchestre d'harmonica en partenariat
34:39 avec Honor et avec des acteurs locaux.
34:41 Avec Benoît Berthet ici, monsieur Honor.
34:43 C'est la part de sa musique qui nous accompagne sur ce projet et il y aura plein de surprises.
34:47 Oui, parce que les surprises, on peut se dire avec un instrument aussi petit, peut-être
34:51 qu'il n'y a pas beaucoup de notes.
34:53 Exactement, mais on fait beaucoup de choses.
34:55 En fait, c'est un instrument qui est paradoxal.
34:57 Tu as vu celui-là, il est violet.
34:58 Il est beau, il est violet.
34:59 Ce n'est pas le même.
35:00 Et en fait, c'est un instrument paradoxal parce qu'il est à la fois extrêmement simple
35:04 à jouer d'un premier abord quand on fait des choses adaptées et notamment moi, je viens
35:07 faire jouer aux enfants et aux adultes aussi, pourquoi pas, dans d'autres contextes.
35:12 Donc pour les très, très grands débutants, des chansons adaptées qui reprennent notre
35:17 répertoire, c'est-à-dire qu'on adapte des chansons de notre répertoire pour les gens
35:20 qui sont des grands débutants.
35:21 Et c'est pour ça que je voudrais vous offrir.
35:23 Mais non.
35:24 Si, un harmonica à bicolore de la part d'Harmonica du Lac et Benoît Berthet Musique en partenariat
35:31 avec Honor.
35:32 Je ne sais pas faire ça, Rachel.
35:33 Moi, je suis nulle à ça.
35:34 Je vous le sors de l'étui et je vous le fais passer ici.
35:37 Vous allez dans ces sous.
35:38 Ah non, je vais être obligée, mais ce n'est pas possible.
35:40 Alors déjà, c'est un honneur, mais alors c'est pas.
35:42 Alors déjà, dans quel sens est-ce que ça se.
35:44 Et bien, en fait, on a le petit dos ici sur le côté à gauche.
35:47 Il me semble là dans le bon sens.
35:50 De l'autre côté, regarde, je crois qu'il est à l'envers.
35:52 Et tu as les chiffres marqués sur le dessus.
35:54 Ici, il y a les chiffres indiqués.
35:56 Bien sûr, je vois très, très bien de près.
35:57 Il n'y a pas de problème.
35:58 Oui, si le petit dos est bien à gauche, c'est parfait.
36:01 Et là, normalement, on peut aspirer.
36:03 Eh bien, là, il y a marqué un C.
36:04 C'est un C.
36:05 Parce qu'en notation internationale, c'est un dos.
36:07 Donc, si je souffle dedans, ça fait un dos.
36:09 Et quand tu voilà, si tu souffles, ça fait un dos.
36:11 Ça, c'est magnifique.
36:12 Mais souffler dans une sur la viol, c'est déjà un effort technique.
36:14 Ça, c'est un dos.
36:15 Ça, c'est un dos.
36:16 Voilà.
36:17 Ah ouais.
36:18 Donc, dos Rémi, en fait, je souffle et j'aspire.
36:21 Voilà.
36:22 Voilà.
36:26 Alors, en fait, on va faire une petite rythmique.
36:27 On va aspirer.
36:28 Ah non, c'est vrai.
36:29 Allez.
36:30 Courage.
36:31 On souffle au milieu, tranquillement.
36:32 Alors, tu aspires dans les graves.
36:33 Vous pouvez pas en donner un autre, comme ça, tous ensemble.
36:36 On a tous un cours en même temps.
36:37 On passe un petit pchit.
36:38 J'en avais pas.
36:39 Alors, si, tiens, j'en ai un en dessous.
36:41 Je peux prêter celui-là, si vous voulez.
36:42 Allez, c'est bon.
36:43 C'est parti.
36:44 Allez, on y va, Damien, comme ça.
36:45 Je serai pas toute seule à avoir l'air un peu bête.
36:47 Non, parce que je suis pas sûre.
36:49 Non, j'en aurai pas d'autre, par contre, malheureusement.
36:51 Damien, on y va, ça y est, c'est parti.
36:53 Alors, en fait, on va aspirer dans les graves 1 à 4, par exemple.
36:57 Donc, c'est parti, là.
36:58 En faisant un large A.
36:59 A.
37:00 Et là, on...
37:01 Et là, on prend bien l'embouchure, vraiment, de façon large.
37:03 Non, on souffle ou on aspire ?
37:04 On aspire.
37:05 Allez, c'est parti.
37:06 Un peu plus large, l'embouchure.
37:07 A.
37:08 On monte presque à l'harmonica.
37:10 Voilà, c'est ça.
37:11 Un, deux, trois, quatre.
37:13 Et maintenant, on souffle.
37:15 Et voilà.
37:16 Et on aspire.
37:17 Mais c'est pas pareil.
37:18 Non, c'est pas pareil.
37:19 Et on souffle.
37:20 Voilà.
37:21 Déjà, ça fait de la musique.
37:22 Et maintenant, vous tenez.
37:24 Et maintenant, vous bougez.
37:26 OK.
37:27 On aspire.
37:28 Et on souffle.
37:29 Et on aspire maintenant encore.
37:31 Et on souffle.
37:34 Ah oui, ouais.
37:38 Pareil.
37:39 Damien, là, on n'est pas dedans du tout.
37:40 Ça marche pas.
37:41 J'ai l'impression qu'on a le président qui est là, juste en plateau, derrière, en backstage,
37:43 qui résiste à l'envie de prendre son harmonica en dos et de nous rejoindre.
37:47 Ah, j'ai cru qu'il résistait à l'envie de nous sortir de ce plateau,
37:49 parce qu'il faut que ça s'arrête à un moment donné.
37:51 Non, mais en plaisant, moi, neuf ans de conservatoire, mais pas d'harmonica.
37:54 Donc, là, je crois que toute la vie...
37:56 Oui, c'est facile à prendre en main pour jouer des choses simples,
37:59 mais qui est extrêmement difficile quand on veut faire, par exemple, toutes ces notes.
38:02 Tu disais Do, Ré, Mi, mais le Fa, il est caché.
38:04 C'est une altération.
38:05 Eh bien oui, j'ai bien vu.
38:06 Tu ne l'as pas.
38:07 C'est un Sol, directement.
38:08 Et pour avoir ton Fa, il va y avoir une altération.
38:10 Donc, une note cachée, qui est en fait une note aspirée.
38:13 Et on fait une technique avancée pour pouvoir avoir un changement sur la pression du souffle qui rentre.
38:18 Et on tord physiquement la lamelle.
38:25 Et pour le viol numéro 3, c'est pareil, on a trois notes.
38:27 Et c'est comme ça que j'ai toutes mes notes.
38:33 Sinon, on ne peut pas jouer ce qu'on veut.
38:35 Et si on veut faire pareil, les masterclass.
38:37 Et pour nous retrouver, n'hésitez pas à contacter l'Association Harmonica du Lac à Charavine.
38:41 Eh bien, un grand merci encore. Je peux le garder ?
38:43 Mais c'est un cadeau.
38:44 C'est un cadeau ? Oh, mais c'est magnifique.
38:46 Un immense merci, Rachel.
38:47 Bravo, Damien, aussi.
38:49 Je crois qu'on a été magnifiques.
38:51 On a peut-être de la vie, une fois que...
38:53 Merci, c'était magnifique de vous rencontrer ici.
38:56 Damien, on touche du bois tous ensemble avec vous.
38:58 Et puis, Sacha et Jean-Claude Laplazotte, on fera une grande fête, on l'espère, évidemment, avec vous en fin de saison prochaine.
39:06 Merci encore à vous et à vous de votre fidélité.
39:09 A très vite.
39:10 (Générique)

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