Marine Le Pen, le Rassemblement national et 26 autres personnes ont été renvoyés devant le tribunal correctionnel de Paris par deux juges d'instruction financiers pour des soupçons de participation à un système de détournement de fonds publics européens entre 2004 et 2016.
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00:00 D'abord, moi je ne vais pas répondre sur le fond de l'affaire, elle est examinée par la justice.
00:03 Il y a plusieurs choses à dire.
00:05 D'abord, M. Cotarac se débat avec les faits, mais il y a un problème dans son argumentation.
00:09 C'est qu'il nous explique que c'est l'interprétation du Parlement européen qui est en cause.
00:13 Non, c'est la justice française qui est saisie.
00:15 Donc elle est saisie par le Parlement européen, c'est un fait, mais c'est pas la justice française.
00:18 Merci. Par les services du Parlement européen, d'abord.
00:19 Laissez-moi parler. Je sais que vous avez une fascination pour Jean-Luc Mélenchon.
00:22 Alors attendez.
00:22 Pas du tout. Il faut suivre la procédure avec exactitude.
00:25 Laissez-le aller au bout de ses propos. C'est le Parlement européen qui saisit le parquet français, qui saisit lui-même la justice.
00:32 Et donc ça n'est pas une interprétation du droit européen, c'est une interprétation par la justice française du droit français,
00:38 sur une initiative du Parlement européen.
00:40 Merci. Ça c'est le premier point.
00:41 Qui a déjà interprété.
00:43 Allez-y poursuivez.
00:43 Le deuxième point, c'est qu'effectivement, dans le cas du Rassemblement national, et là M. Cotarac l'a signalé,
00:49 on a affaire à quelque chose qui n'est pas le même traitement que pour le Modem.
00:53 Dans le cas du Modem, il n'y a qu'une personne qui a été mise en cause.
00:55 Donc on peut penser que ce ne sont pas les mêmes faits qui sont reprochés.
00:58 Contrairement à ce qui est dit, précisément, s'ils ne font pas les mêmes décisions, c'est que probablement ce ne sont pas les mêmes faits.
01:03 À la base, ce ne sont pas les mêmes faits.
01:04 C'est la même question pour des cas d'espèces.
01:06 De plus grande ampleur, manifestement.
01:08 Troisième point, à mon avis, ce qui est important aussi, c'est la question des délais de justice qui posent une vraie question aujourd'hui,
01:14 puisque ça veut dire qu'aujourd'hui, si le Front national s'est rendu coupable de ce genre de violation du droit,
01:21 on est 8 ans après, on sera 9 ans après pour en juger, ce qui évidemment empoisonne la vie démocratique de ce pays.
01:27 Et évidemment, si le RN et ML devaient être jugés coupables,
01:32 ça voudrait dire que depuis des années, on les a laissés prospérer alors qu'ils étaient dans l'illégalité.
01:37 Donc ça, c'est un autre point.
01:38 Enfin, il y a un élément qui est important à avoir à l'esprit, à mon avis,
01:41 c'est que M. Kotarac évoque le fait que les assistants parlementaires accompagnent les députés.
01:46 Mais peut-être que c'est là que j'ai le problème, puisque l'absentéisme des parlementaires européens est assez créant dans le cas du RN.
01:52 Et peut-être que dans l'ensemble, ce qui prête à l'interprétation, c'est l'inactivité des parlementaires européens.
01:58 Et puis le dernier point, à mon avis, qui est important, c'est qu'il ne faudrait pas que ce soit l'arbre qui cache la forêt.
02:02 Dans le cas du RN, les problèmes de financement sont récurrents.
02:05 Et ce qui pose le plus de questions, ce n'est pas le financement par le Parlement européen, c'est le financement par la Russie.
02:11 — Moi, j'ai interrogé Mme Le Pen dans le cadre d'une commission d'enquête parlementaire sur les liens qui existaient entre le pouvoir russe et le système bancaire russe.
02:18 — Et ça, on en a beaucoup parlé. — Elle m'a répondu que d'après elle, il n'y avait pas de système bancaire indépendant du pouvoir.