L'animateur Sud Radio, Philippe David s'exprime sur l'interview de la Première ministre Elisabeth Borne, dans "Le Figaro", dans l'édition du 7 octobre 2023, sur le sentiment d'insécurité chez les Français : «Elisabeth Borne ne peut pas faire son autocritique, c'est se tirer une balle dans le pied, en disant : "j'ai échoué"».
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00:00 C'est aussi simple que la réalité qui vous saute à la figure.
00:03 Vous savez, Elisabeth Borne, quand on lit bien son interview dans le Figaro,
00:07 il y a deux choses qui ressortent à mon avis immédiatement.
00:10 Comme le disait Eric à juste titre, elle fait de la politique et elle ne peut pas faire son autocritique.
00:15 Parce que si elle dit que l'insécurité augmente en France,
00:18 c'est se tirer une balle dans le pied en disant "j'ai échoué".
00:21 Rappelons quand même qu'Elisabeth Borne est là depuis deux ans maintenant,
00:24 enfin presque deux ans, un an et demi,
00:26 mais qu'avant il y a quand même eu cinq autres années d'Emmanuel Macron.
00:29 Pour dire la vérité, elle ne gouverne pas, Elisabeth Borne, c'est Emmanuel Macron.
00:32 C'est Emmanuel Macron.
00:33 Mais alors, est-ce que ce qu'elle dit, elle, c'est ce que pense le président ?
00:37 C'est ça qui m'intéresse.
00:38 Et c'est là où je reviens sur ce que disait Paul.
00:40 On voit qu'elle a été au Parti Socialiste avant,
00:42 parce qu'elle est dans la litanie de ce que dit le Parti Socialiste.
00:45 Il ne faut pas diviser la France des campagnes et la France des banlieues
00:49 quand on dit qu'on a mis trop d'argent dans la politique de la ville, etc.
00:53 Ce discours, c'est l'archétype de la méthode Coué,
00:56 ou si vous préférez, de l'orchestre du Titanic qui continue à jouer
00:59 alors que le bateau fait naufrage en disant "tout va très bien, Madame la Marquise".
01:03 Oui, alors pardonnez-moi, puisque vous prenez l'image du Titanic,
01:05 mais certains, j'allais dire, ont embarqué pour,
01:08 alors c'était les femmes et les enfants d'abord,
01:10 mais certains sont partis aussi avec les femmes et les enfants.
01:12 C'est-à-dire certains ont les moyens aujourd'hui de se protéger,
01:16 même si c'est très difficile, que l'insécurité ne passe pas partout.
01:18 C'est comme dans le Titanic, c'est les passagers de première classe
01:21 et ils abandonnent les classes populaires au fond de la coque.
01:24 Sous-titrage Société Radio-Canada
01:26 [Musique]