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Transcription
00:00 que la question migratoire, puisque là on a un citoyen qui est français.
00:03 - Franco-iranien. - Oui bien sûr, franco-iranien.
00:05 - Mais qui est français, vous avez raison.
00:06 - Et donc ça veut dire que ce n'est pas la même réponse qu'un étranger
00:08 dans la situation de délinquance qui est sur notre territoire.
00:10 - Que fait-on dans ce cas-là ?
00:11 - Je le dis aussi parce que je ne veux pas qu'on laisse penser...
00:12 - Procure français, Clément Beaune ?
00:13 - C'est un peu facile de faire, j'entends les propositions,
00:15 ou plutôt les constats, parce que ce ne sont pas des propositions,
00:17 de Bruno Retailleau qui dit "protégeons davantage".
00:19 Très bien, la question c'est comment ?
00:21 - Mais est-ce que vous pensez que terroriste un jour, c'est terroriste toujours ?
00:35 Il a été condamné quand même, il a fait de la prison.
00:37 - Mais on a un état de droit, il a été condamné, il a purgé sa peine,
00:39 le ressortissant franco-iranien dont on parle, il a purgé sa peine.
00:41 Ensuite, il y a eu une injonction pour un suivi, y compris psychiatrique,
00:43 pendant quatre ans.
00:44 A l'issue de ce suivi, il y a eu un diagnostic médical, à moins de le juger,
00:46 qui a constaté que sur le plan psychiatrique,
00:48 il n'y avait plus de nécessité d'un suivi contraignant.
00:50 - Est-ce qu'il faut, comme l'a évoqué le gouvernement Desdimancheoir,
00:53 que dans certains cas, quand il y a une alerte,
00:55 puisqu'il y a une alerte par exemple de la maman de ce jeune homme,
00:58 il puisse y avoir par le préfet, des injonctions complémentaires ?
01:01 Oui, on peut avoir ces débats, on doit les avoir.
01:03 - La question est plus simple et plus complexe à la fois.
01:07 C'est-à-dire aujourd'hui, quand il sort de prison,
01:09 qu'il a encore ce profil radicalisé,
01:11 est-ce qu'il faut le maintenir quand même en prison pour protéger la société ?
01:15 - Il faut le maintenir, qui décide et comment ?
01:17 - Un juge.
01:18 - Oui, très bien. Pour ça, il faut qu'il y ait un certain nombre d'éléments.
01:22 Et quand la peine a été décidée,
01:24 elle n'est pas toujours une peine à perpétuité.
01:26 Elle peut être la question de renforcement de notre arsenal pénal.
01:29 Ça peut être la question d'une alerte qui est donnée par un préfet ou par un juge.
01:33 Ça, on peut y travailler.
01:34 Mais on voit bien ceux qui ont la baguette magique et qui disent
01:36 qu'il suffisait de le garder pour toujours en prison.
01:38 - Mais vous aussi, vous avez une même réponse pavlovienne,
01:41 vous me dites l'État de droit.
01:42 Mais monsieur le ministre, est-ce que l'État de droit
01:44 n'est pas un bouclier percé aujourd'hui pour la sécurité des Français ?
01:46 - D'abord, moi, je fais partie de ceux qui pensent que nous avons besoin
01:49 de l'État de droit. C'est quoi ? C'est des règles.
01:51 Et des gens qui les décident de manière indépendante.
01:53 Si on basculait dans autre chose que l'État de droit,
01:55 nous ne serions plus une démocratie qui protège ses citoyens.
01:57 Je pense que personne n'en vit de ça.
01:58 - Mais pourquoi ?
01:59 - Mais qu'on renforce notre arsenal pénal, oui.
02:00 - Pourquoi ? Pourquoi ?
02:01 Pourquoi est-ce qu'adapter ou trouver des mesures d'exception
02:04 pour ces profils très dangereux,
02:05 ce serait aujourd'hui porter atteinte à l'État de droit ?
02:07 Je pense que beaucoup de Français ne comprennent pas.
02:09 - C'est le débat qu'il y a par exemple sur les fichiers S en général.
02:11 Est-ce que le fait d'être fichier S,
02:13 qui est un outil non-service, non-renseignement,
02:15 un outil administratif, doit donner lieu en soi, par exemple,
02:17 certains le disent, à une forme de condamnation
02:19 ou même d'enfermement éternel ?
02:21 Moi, je pense que, et ce n'est pas moi personnellement,
02:24 ce n'est pas pour ne pas protéger les gens,
02:26 tout le monde veut protéger.
02:27 Il faut qu'il y ait une décision de justice.
02:29 Il faut qu'il y ait une vérification.
02:31 Le fichier S, c'est un outil administratif
02:33 qui est le plus large possible.
02:34 - Donc beaucoup se demandent à quoi il sert aujourd'hui.
02:36 - Mais il sert, pardon, disons-le,
02:38 à nos milliers de policiers qui font du renseignement
02:41 pour déjouer un certain nombre de projets.
02:43 Il y en a tous les mois qui sont déjoués,
02:44 pour suivre un certain nombre de personnes,
02:45 les empêcher de passer à l'acte.
02:47 Un drame ne doit pas non plus remettre en cause
02:49 tous les efforts qui sont déjà faits
02:51 et les cacher parce que nos policiers
02:53 empêchent et arrêtent des gens tous les jours.
02:55 Et est-ce qu'on doit aller plus loin sur certaines mesures ?
02:57 Certainement, mais faire croire qu'un fichier administratif
03:00 peut être une décision de justice,
03:01 je le dis parce que ce n'est pas un sujet technique,
03:03 c'est un sujet très lourd, ça serait grave.
03:05 Ça veut dire que vous avez quelqu'un
03:06 qui fait du renseignement sur vous,
03:07 pour une raison ou pour l'autre,
03:08 qui parfois peut se tromper,
03:09 ça arrive aussi dans l'autre sens,
03:11 et on prend les mesures d'enfermement, de prison,
03:13 pour toute la vie.
03:14 - On parle de profils extrêmement dangereux,
03:15 radicalisés, on ne parle pas de monsieur tout le monde.
03:18 - Mais je suis d'accord,
03:19 c'est pour ça qu'il faisait l'objet d'un suivi,
03:21 c'est par les services de renseignement,
03:22 d'un suivi psychiatrique aussi.
03:24 Est-ce que ce cas-là nous appelle à faire plus et mieux ?
03:27 Évidemment, parce qu'à chaque fois qu'il y a un drame,
03:29 c'est un échec, on ne peut pas dire autre chose.
03:31 - C'est un échec pour vous ?
03:32 - C'est un échec collectif.
03:33 - Politique ?
03:34 - Non, collectif.
03:35 - Collectif, écoutez,
03:36 tous les Français ne sont pas responsables
03:38 de ce qui se passe dans les rues de Paris ou de Navarre.
03:40 - Mais être responsable,
03:41 ce n'est pas dire on a trouvé la solution tout de suite,
03:43 à tout, par l'enfermement généralisé.
03:44 - Mais vous admettez une responsabilité ?
03:45 - Mais on doit faire mieux tous, bien sûr.
03:47 - Mais est-ce que vous admettez une responsabilité ?
03:48 - Mais quand on est responsable politique,
03:49 je suis un responsable politique,
03:50 j'admets que c'est notre boulot de faire plus et mieux,
03:53 mais ensuite, il faut se mettre autour de la table.
03:55 On a une loi par exemple sur le sujet migratoire aujourd'hui.
03:57 La ministre de l'Intérieur l'a encore dit ce matin.
03:59 Si on peut expulser des gens qui sont dangereux,
04:01 des étrangers en l'occurrence,
04:02 plus facilement et plus vite,
04:04 ça libère aussi du temps de nos services de renseignement.

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