Officiellement nommé entraîneur du FC Nantes mercredi, en remplacement de Pierre Aristouy, Jocelyn Gourvennec a été présenté ce jeudi à la Jonelière.
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00:00 Déjà, permettez-moi d'avoir une pensée pour Pierre et pour Alain aussi, son adjoint,
00:05 que je connais bien.
00:06 Ils ont fait le travail.
00:09 Pierre, c'est un enfant du club.
00:12 Il était au centre de formation quand moi je jouais ici.
00:15 Je me souviens de lui quand il était jeune.
00:17 Et il a fait le job.
00:19 Après, c'est aussi… On est exposé.
00:24 Quand on est entraîneur, je peux en parler, je pourrais en parler longtemps.
00:28 On est exposé quand on est entraîneur de Ligue 1 aujourd'hui ou en Ligue 2.
00:31 Même dans les divisions en dessous, on est exposé.
00:33 Voilà, donc ça c'est la réalité.
00:36 Je suis là aussi parce que j'étais dispo, parce que je n'étais pas en activité.
00:42 En tout cas en activité d'entraîneur.
00:45 Et je suis là aussi parce que le Sénante, c'est sûrement le club où je me suis le
00:52 mieux senti dans ma carrière et dans ma vie de joueur.
00:56 C'est un club qui a beaucoup compté pour moi.
00:59 J'y ai passé trois ans.
01:02 J'ai l'impression d'y avoir passé dix ans.
01:04 Et ça m'a marqué à vie.
01:05 Parce que j'ai rencontré des gens incroyables sur le plan du foot.
01:14 J'ai eu des entraîneurs comme Jean-Claude Soudo et Reynaldo Nuex lors de sa première
01:17 année.
01:18 Et ça a été pour moi une vraie chance.
01:22 Et donc je suis là pour cette présentation.
01:26 Être entraîneur du FC Nantes, c'est un honneur pour moi d'être là.
01:33 Comme je pense que peuvent le ressentir des entraîneurs qui ont joué ici et qui passent
01:41 par ce poste là.
01:42 Même à la formation, c'est un honneur d'être l'entraîneur du FC Nantes.
01:47 Mais c'est aussi une responsabilité parce qu'on a un héritage quand on est entraîneur
01:52 du FC Nantes.
01:53 Un héritage qui est très important.
01:55 Il y a eu de très grands entraîneurs et sûrement des entraîneurs qui ne seront jamais égalés.
02:00 Parce qu'ils étaient hors normes.
02:03 Comme José Arriba, Jean-Claude Soudo ou Reynaldo Nuex.
02:05 C'était des gens hors normes.
02:06 Mais en revanche, ces gens-là ont fait naître chez moi comme chez d'autres des envies de
02:13 cultiver un esprit du jeu et de vivre le football de haut niveau sur des principes.
02:22 Pour toutes ces raisons-là, je suis très content d'endosser ce costume.
02:31 J'ai été joueur du FC Nantes.
02:36 Je n'étais pas le joueur du président Scherrer.
02:41 Je n'étais pas le joueur du président Toumelin.
02:43 J'étais le joueur du FC Nantes.
02:46 Aujourd'hui, je ne suis pas l'entraîneur du président Kitta.
02:49 Je suis l'entraîneur du FC Nantes.
02:51 Je suis là pour défendre les couleurs du FC Nantes.
02:54 C'est un honneur pour moi.
02:55 Il n'y a que ça qui m'intéresse et qui m'habite.
02:59 C'est ça le plus important.
03:00 Ça reste le FC Nantes.
03:02 Le FC Nantes appartient à tous les Nantais.
03:06 J'ai habité à Nantes à plusieurs reprises dans ma vie.
03:11 J'ai décidé de m'installer ici à la fin de ma carrière.
03:16 Je me suis installé ici.
03:17 Si Gingrand n'était pas venu me chercher, peut-être que ma vie serait encore ici.
03:25 Après, j'ai bougé.
03:26 C'est le métier d'entraîneur.
03:27 Le club a évolué.
03:30 Il y a des phases plus difficiles.
03:32 Le club a gagné un titre récemment.
03:35 C'est un club qui est vivant et qui fait de bonnes choses.
03:37 Je ne crois pas que ce soit plus difficile ici.
03:41 Il y a une réalité aujourd'hui.
03:43 La durée de vie d'un entraîneur en moyenne est tombée en dessous de 12 mois.
03:46 C'était encore 18 mois il y a 5 ans.
03:50 Ça va vite et ça évolue.
03:52 C'est la réalité du métier.
03:53 Ça peut s'arrêter vite, mais ça peut aussi se construire.
03:58 On peut vivre des choses sur le long terme.
04:02 Ce n'est plus une réalité.
04:03 C'est en tout cas sur le moyen terme.
04:05 C'est là-dessus que je conçois mon job ici.
04:10 Le job d'entraîneur, ce n'est pas faire des déclarations en conf de presse et gesticuler
04:17 sur un banc de touches.
04:19 Ce n'est pas ça le job.
04:20 Le job, c'est tout ce qui se passe au quotidien.
04:21 Quand je parle de construction, c'est la construction d'un management adapté à la
04:26 situation.
04:27 Avec le staff, on a découvert le groupe.
04:30 Il y a de la qualité dans le groupe.
04:32 S'il y a un changement d'entraîneur, c'est qu'il y a aussi des choses à modifier.
04:36 On va le faire.
04:37 Avec moi comme premier relanceur, pour assurer cette construction-là, comme dans le jeu,
04:46 c'est la même chose.
04:47 Et puis, ce que j'ai envie de mettre en place, ça se matérialise sur le terrain.
04:53 C'est toujours ça.
04:54 Le job d'entraîneur, c'est à la fois bien gérer les idées de jeu et ce qu'on veut
05:00 mettre en place pour l'équipe.
05:02 Sur des principes, on a le ballon, voilà ce qu'on fait.
05:06 On n'a pas le ballon, voilà ce qu'on fait.
05:08 Et que les choses soient très claires.
05:09 Je pense être quelqu'un qui est assez clair dans ses explications.
05:12 Et puis, il y a toute cette partie à côté de travail de management des hommes, management
05:19 des uns et des autres, pour que vos idées de jeu détaillent sur le comportement des
05:27 joueurs, et puis que ce management-là donne de la plus-value à vos idées de jeu et à
05:32 vos idées de terrain.
05:33 C'est le terrain le plus important.
05:35 Mais après, il faut gérer les hommes.
05:37 Moi, j'aime faire ça.
05:38 Et c'est ce travail-là que j'ai à mener.
05:40 C'est en ce sens que je parle de construction, de construction de mon management et de mon
05:43 rôle d'entraîneur.