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00:00 [Musique]
00:03 - Gilbert, bonjour. - Bonjour.
00:05 - Alors je vous invite aujourd'hui avec votre double casquette,
00:08 vous êtes à la fois vice-président du département
00:10 et également élu, maintenant dans l'opposition,
00:13 ancien premier adjoint de la Commune de la Possession.
00:15 Alors on va commencer par le département, parce que c'est peut-être moins polémique et puis...
00:19 Vous avez en charge notamment le problème de l'eau au département.
00:25 Quelle est la situation à La Réunion aujourd'hui ?
00:27 Bon, il y a eu quelques grosses pluies là, est-ce que les nappes phréatiques sont chargées ?
00:31 Est-ce qu'on ne risque pas de connaître des pénuries d'eau ?
00:35 - Alors ce qu'il faut bien comprendre, c'est qu'à La Réunion,
00:38 le problème de ressources n'est pas un vrai problème.
00:41 L'eau à La Réunion est abondante.
00:43 C'est un fait. Nous avons 7 milliards et demi de mètres cubes d'eau
00:46 qui nous tombent sur la tête tous les ans,
00:48 donc on n'a pas un problème de ressources à La Réunion.
00:51 Éventuellement, des problèmes d'infrastructures selon sur quel territoire on se trouve.
00:56 Je le dis toujours, il y a des territoires qui ont été beaucoup plus résilients dans le passé
01:01 et ont été en avant-garde dans les infrastructures hydrauliques.
01:04 Je vais donner un exemple, la commune du Port,
01:07 qui était à l'origine ce qu'on appelait la Plaine des Galets,
01:11 était complètement sous-équipée en matière d'eau.
01:14 - Très sec. - Très très sec.
01:16 Et donc, quand on a voulu construire cette ville dans les années 70,
01:21 la première question des élus de l'époque était de résoudre ce problème de l'eau.
01:26 Donc les premiers ingénieurs qui ont été recrutés au port,
01:31 ce sont des ingénieurs hydrauliques qui ont fait ces recherches.
01:34 Et aujourd'hui, la commune du Port, c'est la commune où on propose l'eau la moins chère de La Réunion
01:38 et c'est la commune où il y a le taux de rendement le plus élevé de La Réunion, 80%.
01:41 - Alors quand on dit rendement, ça veut dire que le moins de pertes.
01:44 - Le moins de pertes. Bon, le territoire est petit, il est plat, cela explique cela aussi.
01:49 Mais malgré tout, on voit qu'il y a eu un effort particulier dans le stockage de l'eau.
01:54 25 000 m3 de capacité de stockage d'eau au port.
01:58 Je vais vous donner une idée de comparaison, la commune d'à côté, La Possession, 12 000 m3 de stockage
02:03 et la commune de Saint-André, 16 000 m3, pour une population qui fait presque le double.
02:07 Donc on a été quand même assez visionnaire sur le sujet.
02:10 Pour revenir aujourd'hui à la situation de La Réunion, sur le sujet de l'eau,
02:14 nous sommes un territoire, on pourrait presque qualifier d'exemplaire,
02:18 notamment sur les domptomes, mais également presque aussi en France.
02:23 - Oui, mais parallèlement quand même, on assiste à des choses incroyables.
02:27 L'Est est une commune où il pleut, alors la réputation, où il pleut tout le temps,
02:32 et on nous annonce des pénuries d'eau à Saint-André, à Saint-Benoît et à Sarésie.
02:37 - C'est un problème d'infrastructure, justement lié au changement climatique.
02:43 Aujourd'hui, les données météorologiques nous le prouvent,
02:46 l'eau tombe, toujours abondamment, mais de façon différente.
02:51 Les saisons sèches sont plus courtes et peut-être même plus intenses,
02:54 en termes de pluviométrie, et la saison hivernale, comme on l'appelle chez nous,
03:00 elle est plus longue, avec une pluviométrie toujours moyenne, parfois même faible,
03:06 ce qui nécessite aujourd'hui des investissements sur le stockage.
03:10 Ce qui est très important, c'est ça, c'est ce qu'il faut retenir.
03:13 Et les infrastructures, ce sont des infrastructures qui nécessitent
03:17 des investissements particulièrement lourds, et donc aujourd'hui,
03:20 la capacité de réaction fait que nous avons des territoires, l'Est,
03:24 qui est en grande difficulté parce que les infrastructures ne sont pas calibrées
03:29 à la nouvelle donne climatologique.
03:31 - Il faut dire aussi ce qu'il y a, il y a peut-être des mers aussi
03:33 qui ont été peut-être moins prévoyants que d'autres,
03:36 et qui n'ont pas prévu le renouvellement des canalisations,
03:38 ce qui fait qu'il y a des pertes d'eau, il y a des fuites d'eau extraordinaires
03:41 qui vont dans le sol.
03:42 - Il y avait des territoires qui étaient un peu moins résilients
03:45 parce que le sujet était moins prégnant.
03:47 - Résilients, vous êtes bien gentil, j'aime bien qu'on dise les choses telles qu'elles sont.
03:51 - Le sujet était moins prégnant dans certains secteurs.
03:54 Regardez, la commune la plus arrosée de la Réunion, voire du monde,
04:00 Sainte-Rose, a le taux de rendement le plus faible, 33%.
04:04 - Oui, alors c'est le département dont vous êtes, je rappelle, vice-président,
04:08 qui était à l'origine du basculement des eaux de l'Est vers l'Ouest,
04:11 et aujourd'hui on entend des gens à Salazie qui disent
04:13 "Oui, si on n'a pas d'eau, c'est parce que le département a transféré l'eau dans l'Ouest,
04:16 les gens de l'Ouest, eux, ils ont de l'eau et nous, on n'en a plus."
04:18 - Alors ce qu'il faut bien comprendre, c'est qu'on ne capte pas l'eau à Salazie,
04:21 mais à la rivière du Marc, c'est-à-dire en dessous de Salazie,
04:24 donc ce n'est pas de l'eau de Salazie qui est captée.
04:27 Maintenant, Salazie a de l'eau, l'Oile de la Marée colle toujours,
04:32 il n'y a pas de problème, un peu moins de temps en temps, mais coule toujours.
04:35 Il y a de la ressource en eau à Salazie, il a manqué des infrastructures
04:38 parce que Salazie est une petite commune qui a connu un essor incroyable,
04:43 elle a gagné en population, aujourd'hui c'est une ville qui vit bien,
04:47 mais on a des problèmes structurels qui se posent aujourd'hui,
04:50 le réseau routier, le réseau d'eau, et il faut apporter des réponses à cela,
04:55 mais ce sont des réponses qui vont prendre un peu de temps,
04:57 mais on est en train de s'activer et on a, avec Mme Papaya, fait un gros travail
05:01 pour, je pense, d'ici quelques temps, apporter des réponses très concrètes au Salazie.
05:05 Il y a une donnée qui est incontournable, le prix de l'eau n'est pas le même
05:09 dans les différentes communes de la Réunion.
05:12 Est-ce qu'on peut envisager demain qu'il y ait une mise en commun,
05:16 une mutualisation, et qu'on ait un prix de l'eau identique,
05:19 quel que soit l'endroit où on habite ?
05:21 C'est le but recherché.
05:23 Aujourd'hui, le travail qui est fait des EPCI, déjà harmonisés...
05:27 - Alors EPCI, c'est les collectivités d'agglomération.
05:30 - Voilà, les collectivités d'agglomération, c'est de travailler à harmoniser
05:34 le prix de l'eau déjà sur leur territoire.
05:36 Et on a bon espoir un jour, je vais le dire franchement, pas dans cette décennie,
05:42 mais on va dire dans la décennie suivante, de pouvoir harmoniser le prix de l'eau sur la Réunion.
05:46 Tout va dépendre du rattrapage de cet intéritoire en termes d'infrastructures hydrauliques.
05:50 N'oublions pas une donne, l'eau paye l'eau.
05:52 Donc si vous avez des territoires où...
05:55 - Le paye l'eau, ça veut dire que le budget de l'eau doit être à l'équilibre, c'est ça.
05:58 - Voilà. Et c'est surtout le citoyen qui paye l'investissement.
06:01 C'est sur la taxe que les citoyens...
06:03 - Mais la commune ne peut pas financer le budget de la tête autonome.
06:06 - Exactement. Donc nous avons des retards considérables sur certains territoires
06:11 qui fait que ça va ralentir un peu cette harmonisation du prix,
06:15 mais c'est le but recherché.
06:17 Malgré tout, ce qu'il faut retenir, c'est que l'eau la moins chère de France
06:21 se trouve à La Réunion.
06:23 - J'allais y venir. La Réunion se plaint souvent du prix de l'eau,
06:26 mais ce qu'il a l'air d'ignorer, c'est qu'on paye beaucoup moins cher qu'en métropole.
06:30 - Beaucoup moins cher ?
06:32 - Parlons pas de Mayotte.
06:34 - Beaucoup moins cher qu'en métropole, ce n'est pas à comparer avec Mayotte,
06:37 aujourd'hui et demain, et aussi les autres territoires d'Outre-mer.
06:41 Aux Antilles, on paye l'eau 4 fois plus cher qu'à La Réunion.
06:44 - Oui. Il y a...
06:46 Elle est un fantasme qui revient souvent.
06:48 Quand on parle de Mayotte, où ils connaissent des pénuries d'eau,
06:51 nous, à Sainte-Rose, on a de l'eau qui est jetée à la mer.
06:56 Est-ce qu'il n'y aurait pas moyen de récupérer cette eau et de l'envoyer à Mayotte ?
06:59 - Il y a toujours moyen de récupérer, mais c'est un coût.
07:02 Et aujourd'hui, ce coût doit être amorti et rentabilisé.
07:08 Pour l'instant, cette eau envoyée à Mayotte,
07:11 il y avait un projet à l'époque de pouvoir le faire.
07:15 Il y avait même une mission qui avait été commandée,
07:17 mais on avait du mal à pouvoir alimenter un gros bateau dans cette eau-là.
07:26 C'était un problème purement technique,
07:28 qui faisait augmenter le coût et ne rendait plus rentable.
07:32 - Mais aujourd'hui, est-ce que ce n'est pas moins cher malgré tout
07:35 que d'envoyer des bouteilles d'eau là-bas avec la pollution,
07:37 avec des bouteilles en plastique, etc. ?
07:39 Est-ce que ça ne vaudrait pas la peine d'y repenser ?
07:41 - Ça vaudrait la peine d'y repenser.
07:43 Au département, on est en train de réfléchir à cela.
07:46 Ce serait surtout beaucoup plus écologique.
07:48 - Oui, justement.
07:49 - Maintenant, il y a un gros travail qui est fait sur Mayotte, je sais,
07:54 sur les ressources propres à Mayotte.
07:57 Il va y avoir des unités de dessinalisation qui vont être mises en place.
08:02 Un forage aussi, des retenues collinaires.
08:06 En fait, on est en train de développer une paloplie de solutions
08:09 qui auraient peut-être pu sortir de terre il y a un peu plus tôt.
08:13 - Et également les problèmes de fuite d'eau,
08:15 parce que là-bas, c'est encore beaucoup plus important qu'ici.
08:18 - Oui, ça va de pair.
08:19 Maintenant, à La Réunion, le problème de rendement de fuite,
08:23 comme vous le dites, il y a une spécificité par rapport à la métropole.
08:26 La métropole, on est en grande partie sur les territoires de plaine
08:30 où la contrainte en distribution est moindre qu'à La Réunion.
08:33 À La Réunion, nous sommes sur une île où nous devons en grande partie
08:37 amener de l'eau vers les eaux.
08:39 Donc, au travers de chaînes de refoulement,
08:43 avec une pression particulièrement forte, plusieurs barres,
08:47 qui fait que cette tuyauterie est soumise à une pression beaucoup plus forte,
08:50 des coups de bélier, comme on appelle ça dans le jargon,
08:53 qui fait que les tuyaux vivent moins longtemps.
08:58 En métropole, la durée de vie d'une installation est de 100 ans.
09:02 À La Réunion, on va dire qu'on est 4 fois moins.
09:06 – D'accord. Bon, parlons de la possession.
09:09 C'est une ville qui vous est chère, vous avez été premier agent de la commune.
09:13 Allez, on va être gentil, vous êtes aujourd'hui fâché
09:15 avec la mer venant s'amener en ville.
09:18 Vous êtes dans l'opposition.
09:20 La possession fait la une des journaux depuis quelques temps,
09:23 avec notamment ces problèmes de cantines.
09:25 Alors, quel est votre sentiment sur ce problème ?
09:28 Est-ce qu'il y en a vraiment un ? Et d'où ça vient ? Pourquoi ?
09:32 Et qu'est-ce qu'on pourrait faire ?
09:33 – Écoutez, ce qu'on voit sur les réseaux sociaux,
09:35 c'est un mécontentement généralisé des parents.
09:38 – C'est pas… – Dû à quoi ?
09:41 – Mauvaise qualité des repas, pas suffisamment de repas distribués,
09:45 enfin, des raisons diverses et variées.
09:47 – Quantité aussi, on comprend le plateau parfois.
09:50 – Voilà. Ce qu'il faut bien comprendre, c'est qu'il y a quelques temps,
09:54 moi ce qui m'a mis la puce à l'oreille,
09:56 c'est une étude que le TCO a commandée via Cycléa sur le gaspillage.
10:01 Et un chiffre est sorti, et m'a fait tilt, c'est 60% de gaspillage.
10:06 C'est énorme.
10:07 – 60% des ingrédients qui servent à…
10:09 – De la production de repas à la possession, 60%…
10:13 – À la poubelle.
10:14 – Et pas à la poubelle.
10:15 – Enfin…
10:16 – C'est sur un échantillon, hein.
10:17 – Non mais peut-être pas la poubelle pour tout le monde, hein.
10:19 – Voilà. – Il y a peut-être un peu de…
10:20 – Bref, 60% n'est pas consommé. On va dire ça comme ça.
10:25 Ça démontre qu'il y a vraiment un souci.
10:28 Là, on n'est plus sur de l'interprétation
10:31 ou sur des attaques de différents groupes, de positions, etc.
10:35 Il y a vraiment quelque chose qui ne va pas.
10:38 Et à mon sens, le problème, il est structurel.
10:42 Le problème, il est structurel.
10:44 À la possession, aujourd'hui, ce sont environ 3 900 à 4 000 rationnaires/jour.
10:49 On n'est plus sur une production artisanale pour répondre aux besoins.
10:53 Il faut une production, ce qu'on appelle industrielle,
10:57 une production alimentaire industrielle.
10:59 Or, la possession n'est pas équipée de cet outil.
11:02 La possession est une des rares communes aujourd'hui…
11:04 – Une cuisine centrale.
11:06 – Voilà. Ne bénéficions pas des cuisines centrales.
11:08 Nous avons quatre petites unités et qui produisent de façon différente.
11:13 Pour couronner le tout, nous n'avons non plus,
11:15 nous ne possédons pas de magasin de stockage
11:18 pour pouvoir planifier notre production.
11:21 Ça n'existe pas à la possession.
11:22 Donc, nous dépendons du bien-vouloir du fournisseur.
11:26 Et là, on arrive au bout de la chaîne.
11:29 Le fournisseur, bien souvent, nous fournit ce qu'il a en magasin
11:32 et ce qui lui reste et qu'il n'a pas vendu au travail des autres communes.
11:37 Il y avait un projet de cuisine centrale à la possession depuis maintenant 8 ans.
11:43 Les études, les choix ont fait que ça a pris un peu de temps,
11:48 mais ce projet existe, mais ça piétine.
11:53 On ne le voit plus et là, j'apprends au travers de la presse
11:57 que ce ne sera pas avant 5 ans que cette cuisine centrale va sortir.
12:00 La question est de savoir, est-ce qu'on peut attendre encore et encore
12:05 une production aléatoire, des gens mécontents ?
12:09 Est-ce qu'on peut attendre cette cuisine centrale ?
12:11 Moi, je dis que non. Il faut prendre une décision.
12:14 Il faut avoir le courage de prendre une décision, de dire,
12:16 on n'est pas capable, on n'est plus capable de produire correctement à la possession.
12:21 Il faut faire autrement. Autrement, c'est aller vers un prestataire
12:25 qui pourrait nous assurer une qualité pérenne
12:30 et nous n'aurions plus à produire, mais qu'à servir.
12:35 D'accord. Je relève le fait que vous disiez que ce projet de cuisine centrale
12:41 a pris beaucoup de retard. Est-ce que c'est dû, alors vous me parlez d'études, etc.,
12:45 mais est-ce qu'il n'y a pas un problème aussi intrinsèque à la commune de la possession
12:49 où les cadres, il y a un turnover, comme on ne le voit dans aucune commune de la Réunion ?
12:55 On est à combien de DGS à la possession depuis le début de la mandature ?
12:59 On va dire une grosse dizaine. Vous avez le DGS, vous avez les DGA,
13:04 les directeurs généraux adjoints, vous avez les chefs de services qui partent.
13:08 Les directeurs de cabinet, on en a connu.
13:11 Exactement. Donc, on a un turnover et une administration
13:14 qui a été terriblement fragilisée au fil des années.
13:18 Et c'est dû à quoi ?
13:20 C'est dû, je pense, à un management qui n'est pas du tout adapté.
13:25 Vous êtes très, très diplomate. Moi, je mettrais les pieds dans les plats.
13:28 Il y en a qui disent que c'est dû au caractère de la maire.
13:31 Oui. Oui. Valéry Samiranville a toujours du mal à comprendre qu'un politique est un politique.
13:41 Il a à sa disposition une administration pour mettre en place sa politique
13:47 et faire en sorte de porter les résultats.
13:49 Nous, le politique, nous avons été élus sur un projet.
13:54 Et notre rôle est de veiller à ce que ce projet soit mis en place.
13:58 Et après, il faut faire confiance à l'administration.
14:01 Maintenant, tout le monde ne bénéficie pas d'un même niveau administratif.
14:06 C'est un fait. On fait avec ce qu'on a. On essaie de renforcer de temps en temps.
14:10 Mais on ne vient pas faire à la place d'eux. Et c'est là où est le problème.
14:16 Vous voulez dire qu'elle s'implique, qu'elle veut tout faire elle-même ?
14:19 Beaucoup trop. Beaucoup trop.
14:22 Elle n'a pas laissé la place à l'administration de faire son travail.
14:27 Les mauvaises langues diront également que vous avez quand même été son premier adjoint pendant de longues années
14:32 et que pendant tout ce temps-là, vous n'avez rien dit, rien vu, et que tout allait bien.
14:35 Et que c'est maintenant que vous êtes dans la position, que vous y trouvez tous ces défauts.
14:38 C'était souvent de grands combats en interne.
14:42 Je pense qu'à un moment donné, on a dû se lasser de cela.
14:47 Et c'est la raison pour laquelle je suis parti ou on m'a fait partir.
14:52 C'est quoi l'avenir ?
14:54 Écoutez, moi l'avenir, le territoire de la possession est un territoire auquel je tiens beaucoup.
15:00 C'est le territoire de ma famille. Mes ancêtres étaient de la possession.
15:05 Moi-même, j'ai encore beaucoup d'attaches.
15:09 – Vous savez, j'ai grandi à la possession. – Je sais, je sais où vous étiez.
15:13 Cette belle villa en bord de mer qui était un symbole,
15:18 avec à l'arrière ce fameux marché aux légumes et fruits qui était unique à La Réunion, rappelez-vous.
15:25 Non, c'est un territoire qui est, à mon sens, essentiel,
15:32 et même un territoire clé dans l'évolution de l'Ouest.
15:36 On est à mi-chemin entre Saint-Paul, la plus grande ville de l'Ouest, et Saint-Denis, le chef lieu.
15:42 – Et le port. – Et le port, la capitale économique.
15:45 C'est très important de voir le sujet comme cela.
15:49 La possession, par exemple, sera juste à l'arrière de l'arrière-port, du grand port maritime.
15:55 Donc il y aura des enjeux importants sur cette commune,
15:59 mais il faut vraiment comprendre que nous ne sommes pas seuls à La Réunion.
16:08 Nous avons 24 communes, et c'est une compétition permanente.
16:13 Il nous faut savoir composer avec cela,
16:16 et comprendre que la possession doit entrer dans ce concert et prendre toute sa place,
16:23 notamment en tissant des liens privilégiés avec la région, le département,
16:28 bien entendu sur le PCI, et ne pas être à la traîne et à la ramasse.
16:33 – Ce n'est pas cela que je voulais vous faire dire, vous tournez autour du pot,
16:36 mais là il y a les élections régionales bientôt,
16:39 mais les municipales approchent, est-ce que Gilles Hubert sera candidat aux municipales ?
16:44 – Gilles Hubert sera candidat aux municipales, bien évidemment,
16:47 comme je l'ai été en 2014 et en 2020.
16:49 Je serai dans la course, oui, il n'y a pas de secret là-dessus.
16:54 Maintenant, si la question de savoir si je serai en tant que tête de liste,
16:58 je ne peux pas le dire maintenant, ça va se faire avec plusieurs composantes.
17:03 Mais je serai dans la course et je compte bien peser dans les élections municipales de 2026.
17:08 – Très bien, merci.
17:10 – Merci à vous.
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