Durant l'intersaison, Quentin Fillon Maillet a dû adapter son entraînement à la suite d'une fatigue anormale. Mais le quintuple médaillé olympique semble aujourd'hui d'attaque et prêt à débuter la nouvelle saison de de Coupe du monde, ce week-end.
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00:00 Quentin Fillon-Maillet, double champion olympique
00:02 qui s'apprête à retrouver la compétition.
00:04 Lui aussi il est où ?
00:05 Oh du côté de la chambre d'hôtel c'est ça ?
00:06 Salut Quentin, en direct d'Ostersund.
00:08 Donc tu es où d'ailleurs ?
00:10 Tu fais quoi précisément là ?
00:11 Quelques jours de la compétition ?
00:13 C'est samedi que ça reprend.
00:14 - Ouais exactement à Ostersund.
00:18 Là aujourd'hui, on est arrivé hier justement sur la Suède
00:23 et puis je rentre tout juste de l'entraînement,
00:24 pas douché encore.
00:25 - Ah, ça se sent d'ici.
00:26 T'as fait quoi l'entraînement ?
00:27 C'est quoi ? On peaufine les derniers repères ?
00:30 C'est les prises de marque ?
00:31 - Ouais.
00:32 - Oh !
00:33 - Ouais, c'est en entraînement,
00:35 on a une petite intensité histoire de reprendre le rythme
00:38 et puis après vendredi, même chose,
00:42 séance d'intensité et puis ensuite les courses du week-end.
00:46 - Mine de rien, il faut s'adapter au nouveau rythme
00:48 parce que je crois que les nuits durent 18 heures là-bas,
00:50 si je dis pas de bêtises.
00:51 Le froid, etc.
00:52 C'est après un petit temps d'annatation ou toi t'as l'habitude ?
00:57 - Non, ça va, c'est sûr qu'on ne prend pas de coup de soleil,
00:59 donc la crème solaire n'est pas nécessaire,
01:02 mais on n'y reste que deux semaines, donc ça va,
01:04 mais dans le passé, j'ai déjà fait six semaines en Scandinavie
01:07 et c'est clair qu'on est content de revoir le vrai soleil,
01:10 un soleil qui nous éblouit, qui nous fait plaisir,
01:14 mais non, il n'y a pas de grosses adaptations par rapport à ça.
01:18 De toute manière, on fait face à beaucoup de conditions extrêmes en Biathlon,
01:23 que ce soit manque de luminosité,
01:25 mais là, ce n'est pas un souci parce qu'il y a beaucoup de lampadaire.
01:28 Le froid, le vent, il faut s'adapter.
01:30 - On est très très content en tout cas de t'avoir en plateau
01:33 et tout le monde a plein de questions à te poser.
01:34 Bertrand Latour en premier.
01:35 - Bonjour ou bonsoir, Quentin.
01:38 J'ai une question par rapport à la préparation.
01:40 En général, peu importe les disciplines,
01:42 que ce soit en football, en cyclisme,
01:45 en général, tout le monde est toujours ravi
01:47 et extrêmement optimiste après la préparation.
01:49 Est-ce qu'en Biathlon, vous avez des éléments
01:53 de savoir si vous allez être extrêmement performant
01:56 et si la saison va être bonne ou non ?
01:57 Ou c'est toujours un peu la grande surprise et l'interrogation
02:00 quand vous vous étalonnez pour la première fois face à vos adversaires
02:02 et notamment les Norvégiens ?
02:05 - Bonne question parce que je me la pose aussi.
02:09 Difficile à dire aujourd'hui, de savoir comment est la préparation
02:13 parce qu'on a quelques confrontations
02:18 entre nous déjà au sein de l'équipe de France
02:22 avec le groupe Coupe du Monde et même le groupe B.
02:24 Donc, on a déjà beaucoup de référenciels là-dessus,
02:27 mais par rapport aux étrangers, assez peu.
02:28 Donc, finalement, c'est un peu la connue.
02:31 Mais bon, je sais que l'équipe de France
02:34 se débrouille quand même super bien.
02:35 On a un gros niveau, deuxième nation mondiale depuis plusieurs temps.
02:39 Donc, on envit la confrontation aux Norvégiens
02:44 qui est la nation de référence,
02:45 mais d'un côté, on est aussi une nation référence.
02:47 Donc, je ne pense pas qu'on s'est trompé.
02:49 La préparation a été bonne.
02:51 Donc, voilà.
02:52 Après, il faut mettre les choses en place maintenant
02:54 parce qu'on peut être aussi bien préparé que possible.
02:57 En tout cas, il faut être présent le jour J et je compte bien.
03:01 - Nous, on veut que tu ailles chercher Johannes B.
03:02 Voilà, pour ne citer que lui.
03:03 Julien Alliane.
03:04 - Bonsoir, Quentin.
03:06 En sortie des JO, tu étais très attendu,
03:09 mais tu as connu après une saison un peu difficile, un peu décevante.
03:12 Là, aujourd'hui, c'est quoi ?
03:13 C'est la saison de la relance.
03:14 Ça va te libérer de ne plus faire partie des favoris ?
03:19 - Ce n'est pas...
03:21 Ça n'a pas été un facteur de pression
03:25 qui m'a handicapé la saison dernière.
03:27 J'ai eu beaucoup d'incompréhension.
03:29 J'ai eu quelques points de réponse, justement, dans cette préparation.
03:35 Les sensations de l'année dernière, c'était manque de récupération,
03:39 enfin, du mal à récupérer, manque d'énergie.
03:41 Et puis, ce printemps, j'ai eu de nouveau les mêmes symptômes.
03:45 Alors, sortie du printemps, ce n'est pas normal
03:49 parce que je suis censé être plein de dynamisme et plein d'envie.
03:53 Et là, ça a été un peu dur.
03:56 Et j'ai fait pas mal de tests d'annexe de santé.
04:00 Et je me suis rendu compte qu'il y avait un peu de reste de COVID
04:03 qui engendraient un peu de surentraînement.
04:06 Et donc, du coup, j'ai dû adapter ma préparation cet été.
04:10 Et voilà, ça a été dur pour moi de dire
04:14 je fais moins d'entraînement et moins de choses que mes coéquipiers.
04:19 Mais finalement, ça a payé parce que je suis revenu en forme là depuis quelques mois.
04:24 Et puis, ça explique aussi quelques points de réponse
04:30 sur les contre-performances de la saison dernière.
04:32 - Quentin Fillon-Maillet, je sais que tu regardes beaucoup la chaîne.
04:35 Tu es passionné des autres sports.
04:36 Tu connais forcément Julien Beneteau, notre invité du jour en tennis,
04:39 qui a une question pour toi.
04:40 - Oui, bonsoir Quentin.
04:42 Justement, je voulais savoir comment la préparation s'est faite
04:46 pour essayer de combler l'écart avec Johannes Böe.
04:48 J'ai lu un peu des interviews de ta part
04:50 où tu espères reconquérir le Gros Globe.
04:52 Donc forcément, c'est Johannes Böe le favori par rapport à la saison de l'année dernière.
04:56 On sait que sur les skis, il est très, très fort.
04:58 Il est devant tout le monde.
04:59 Est-ce que c'est réduire le temps sur les skis, au tir ?
05:02 Est-ce qu'il y a eu une préparation "spécifique" par rapport à ça
05:07 pour réduire cet écart avec Böe ?
05:11 - Je ne me focalise pas seulement sur un athlète
05:14 parce que ce serait une erreur de ma part
05:16 de m'arrêter seulement sur la concurrence avec un athlète.
05:21 C'est sûr, c'est le plus fort sur les skis
05:23 et il va encore être très fort cette saison.
05:28 Mais moi, je me prépare pour que mon corps soit très performant,
05:33 ma tête soit très performante.
05:34 Donc, je ne me suis pas forcément focalisé
05:37 et je n'ai pas forcément développé une stratégie particulière
05:41 par rapport à Johannes Böe
05:43 parce que lui, il a des qualités que je n'ai pas.
05:48 Par contre, j'ai d'autres qualités que lui n'a pas,
05:52 être travailleur et tout ça.
05:53 Donc moi, ma solution par rapport à ça,
05:56 c'est plutôt le travail,
05:58 essayer d'engranger le maximum d'expérience de vécu
06:03 et puis adapter mon corps face à tout ça,
06:06 ce qui a bien marché l'année des Jeux.
06:08 J'ai un bout d'explication de la saison dernière.
06:11 Mais après, je ne sais pas comment lui s'est entraîné.
06:14 En tout cas, il joue sur le fait qu'il en fait assez peu
06:17 parce que je me rappelle, c'était sur la fin de l'été,
06:20 qu'il racontait qu'il faisait seulement sa deuxième séance de biathlon
06:23 alors que moi, j'en étais à largement 150 ou 200 séances de biathlon.
06:29 - C'est de l'intox.
06:31 Nouveauté cette saison, nouveau staff avec Simon Fourcat,
06:34 ton ancien coéquipier et concurrent qui va maintenant vous coacher.
06:37 Tu es impatient de vivre ça ?
06:40 - On a déjà fait pas mal de choses.
06:43 C'est clair que ce n'est pas impatient,
06:45 impatient de courir, impatient de voir ce que la préparation va donner.
06:48 Mais en tout cas, on a fait du super travail avec Simon.
06:51 C'était super enrichissant parce qu'il a pris la continuité
06:56 de ce qui a déjà été fait.
06:58 Et non, on a fait du bon boulot.
07:01 Vraiment, il a été à notre écoute.
07:03 Même chose pour Jean-Pierre au niveau du tiers.
07:05 Franchement, c'était super intéressant.
07:08 C'est une belle expérience.
07:09 Et puis c'est marrant de se retrouver avec un athlète
07:11 avec qui j'ai passé plus de temps avec lui en tant qu'athlète,
07:17 nous deux en tant qu'athlète plutôt que coach.
07:19 Donc, c'est une nouvelle situation.
07:21 Mais en tout cas, Simon, il a vraiment cette motivation
07:25 et je pense qu'il va nous emmener très loin.
07:27 - Super, évidemment.
07:28 Merci beaucoup, Quentin.
07:29 On est à fond derrière toi.
07:30 On te suivra de près.
07:31 C'est quoi le programme ce soir ?
07:32 On travaille, on se fait masser, on se fait couler.
07:34 On travaille, on se fait masser.
07:35 Petite raclette ?
07:36 - Bien sûr.
07:37 - Oui, évidemment.
07:38 On a un petit gueuleton avec raclette, un peu de vin,
07:45 des produits régionaux.
07:46 On est en Suède, donc on ne veut pas trop se dépayser.
07:49 Non, non, ça sera beaucoup plus sérieux que tout ça.
07:52 - On montre un petit peu l'envers du décor ou pas ?
07:54 On aime bien quand on retourne à Cavernet pour voir ce qu'il y a,
07:56 s'il y a des skis mal rangés.
07:57 - Bien sûr, bien sûr.
07:58 - La chambre d'hôtel, si c'est propre, ça va ?
08:00 - Moi, je suis avec Eric.
08:02 On a peu de place, donc c'est vite un peu le bazar,
08:05 mais on est les deux peut-être les plus ordonnés d'équipe.
08:08 - Ça va, on est tombés sur les bons.
08:09 - J'espère que Jacqueline, elle va bien.
08:10 - Merci beaucoup.
08:11 On te donnera rendez-vous samedi 11h30,
08:13 pour le Relay Mix notamment, avec toute l'équipe de France.
08:16 Allez les Bleus !
08:17 Merci, Quentin.
08:18 - Merci, à bientôt.