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Film Comédie réalisé par Gilles Grangier.
Avec Fernandel (Fernand Jouvin), Bourvil (André Colombey), Claire Maurier (Christiane), Anne-Marie Carrière (Gerda), Andrex (Pelletan), Mag-Avril (madame Rose), Edmond Ardisson (Carlotti), Henri Arius (Le maire), Laurence Lignières (Marinette), Evelyne Séléna (Louise), Gaston Rey (Espinasse), André Tomasi (Gervasoni).
Sortie en 1963.

Synopsis :
Prisonnier de guerre en Autriche, Fernand Jouvin est parvenu à s'évader. Il a été recueilli et protégé par Gerda, une hôtelière, qui a fini par lui faire oublier qu'il s'était autrefois marié à Martigues, avec Christiane. Celle-ci, le croyant mort, a épousé son chef-cuisinier André, qui a transformé le petit restaurant "La Bonne Bouillabaisse" en un somptueux établissement, appelé "La Sole normande". Quinze ans ont passé. Le mari de Gerda revient de Sibérie, où il avait disparu. Fernand rentre alors chez lui, où il compte retrouver sa femme et son restaurant. Face à cette situation rocambolesque, il adopte vite une stratégie qui tient en un mot : le mensonge....

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Transcription
00:00 [Musique]
00:23 Bonjour monsieur.
00:23 Bonjour monsieur.
00:24 La valle où il y avait, ça c'est l'histoire ancienne. Depuis plus de dix ans, c'est la seule normale ici.
00:31 Monsieur a sans doute connu la maison pendant l'occupation.
00:34 Ah non, non, non, avant la guerre, je suis navigateur.
00:37 Ah oui, excusez-moi, je vous disais ça à cause de votre...
00:40 De quoi ?
00:41 De votre blaireau là.
00:42 [Rires]
00:43 Avec ces touristes on ne sait jamais. Il y en a qui se plaisaient bien en France, alors forcément...
00:47 Ils reviennent.
00:48 C'est ça.
00:49 Vous fumez monsieur ?
00:50 Merci. Je la garde pour tout à l'heure. Je la fumerai en douce parce que ma femme n'aime pas ça.
00:56 Vous parlez bien quelque chose avec moi, non ?
00:58 Oh, vous ne me parlerez plus. Ah, juste une petite goutte pour vous faire plaisir.
01:04 Elle est à votre, hein ?
01:06 À votre, c'est à vous.
01:07 À votre, oui.
01:08 En somme, chez vous, le patron, c'est plutôt la patronne, hein ?
01:12 Oh, vous savez, on fait pas ce que l'on veut.
01:16 Alors, à ce que je vois, monsieur était un habitant de la maison ?
01:19 Un habitueur, ça vous pouvez le dire. C'est qu'on mangeait bien ici. Le patron, c'était un chef.
01:24 Un chef ? Si on veut.
01:27 Comment si on veut ?
01:28 Sa cuisine, vous avez goûté sa cuisine ? Son boeuf en doble, son stock of fish, ses pieds paquets maison ?
01:34 Ses pieds paquets.
01:36 Ça vous plaît pas les pieds paquets ?
01:38 Non, je ne dis pas ça, mais...
01:39 Et sa bouillabaisse. Vous savez ce que c'était sa bouillabaisse ?
01:43 C'était des boîtes.
01:45 [Rires]
01:46 C'était des boîtes.
01:48 Des boîtes ? Sa bouillabaisse ? Vous voulez peut-être dire de la conserve ?
01:52 Attention, monsieur, à ce que vous dites, vous l'insultez.
01:56 Oh, non, je ne me permettrai pas d'insulter un mort.
01:59 Un mort ?
02:01 Oui, il est mort. Vous ne le savez pas ?
02:03 Non, première nouvelle.
02:06 Il est mort en captivité ?
02:08 En captivité, attendez.
02:09 Je vais vous montrer.
02:10 Vous allez voir.
02:12 Allez, regardez ça.
02:15 Ferdinand Jouvin, soldat de première classe,
02:18 c'était déjà illustré pendant la campagne 39-40,
02:20 sauvant sa cuisine roulante sous le feu de l'ennemi.
02:23 Fait prisonnier avec sa division, a disparu en captivité.
02:28 C'est bon.
02:29 Ah oui, c'est très bon.
02:31 Sa femme, vous ne savez pas ce qu'elle est devenue ?
02:33 Sa femme ?
02:34 Ah, ben maintenant, sa femme, c'est la mienne.
02:37 [Rires]
02:39 Au début, ça a été très dur.
02:40 Mais heureusement, j'étais là.
02:42 J'ai la vie de consolé.
02:45 Mais en fait, si vous l'avez connue, ça vous fera plaisir d'aller la voir.
02:49 Non, ne la dérangez pas.
02:50 Non, c'est pas la peine.
02:52 Christian !
02:53 Patron, j'ai baissé le gaz, mais les friandes,
02:56 elles sont de l'or comme des charbons.
02:58 Ah, excusez-moi.
02:59 Il faut que je fasse tout ici.
03:00 Ah bon, laissez-moi aller ici une minute.
03:02 Vous êtes des soirs !
03:04 [Musique]
03:23 [Rires]