• il y a 2 ans
Les qualifications pour l'Euro 2024 ont livré leur verdict. Au regard de ce qu'il s'est passé depuis la Coupe monde, qui seront les favoris en Allemagne l'été prochain ? Pour nos journalistes Raphaël Brosse et Martin Mosnier, un trio se détache très nettement : la France, l'Angleterre et le Portugal.

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Transcription
00:00 C'est la fin des qualifications à l'Euro 2024 en Allemagne.
00:05 Les Jeux sont faits, la France est évidemment qualifiée.
00:08 Il y en a d'autres, beaucoup d'autres.
00:10 Si aujourd'hui, on devait définir nos favoris pour l'Euro 2024,
00:15 est-ce qu'il y en aurait un ? Est-ce qu'il y en aurait plusieurs ?
00:18 Quelle hiérarchie ?
00:19 Raphaël, je te pose la question.
00:21 -D'ordinaire, avant une grande compétition,
00:23 on peut citer le pays haute ou le tenant du titre, voire les deux.
00:26 Là, en l'occurrence, le pays haute, c'est l'Allemagne.
00:29 C'est très compliqué. L'Allemagne a encore perdu
00:31 contre l'Autriche ce mardi soir.
00:32 Ca va pas bien du tout pour les Allemands.
00:34 Et le tenant du titre, c'est l'Italie,
00:36 qui a eu toutes les peines du monde à arracher son billet
00:40 pour cette phase de groupe, cette phase finale de l'Euro,
00:43 sachant que les Italiens avaient aussi manqué à la Coupe du monde.
00:45 Donc, franchement, deux équipes qu'on ne va pas mettre dans nos favoris.
00:48 -Non. -Voilà, je sais que tu es déçu.
00:50 -Non.
00:51 -Mais pour ma part, je préfère mettre en avant le Portugal,
00:54 ce qui me concerne, qui a été très impressionnant
00:57 sur cette phase de groupe.
00:58 L'équipe, avoir fait le sans faute, le carton plein,
01:01 et qui l'a fait avec la manière, en plus.
01:03 C'est vraiment une équipe qui est très complète.
01:07 On a une base défensive qui est restée,
01:10 qui est héritée de l'ère Fernando Santos
01:11 et qui, là, n'a pas bougé d'un iota
01:14 pendant cette campagne de qualification.
01:16 Et puis, Roberto Martinez, le nouveau sélectionneur,
01:18 a su remodeler cette équipe,
01:21 lui donner un peu plus de verticalité dans le jeu aussi, je trouve.
01:25 Et puis, il y a un réservoir incroyable.
01:27 Il y a un Cristiano Ronaldo toujours présent.
01:29 On s'était dit qu'il était fini après le coup du monde au Qatar.
01:31 Ben non, il est toujours là.
01:32 Et puis, il peut être très précieux sur une grande compétition.
01:35 Et puis, devant, c'est monstrueux.
01:36 Devant, le terrain, c'est très, très fort.
01:38 Énorme potentiel, énorme effectif.
01:41 Donc, à voir avec le Portugal,
01:42 on sait très bien que ça peut parfois dérailler en phase de groupe.
01:45 Il peut y avoir des petits quacks,
01:47 des grosses déceptions avec cette équipe.
01:48 C'était le cas au Qatar, notamment.
01:50 Mais moi, je les mets dans mes favoris.
01:52 Et toi, Mortin, je crois que tu as un petit coup de coeur
01:54 du côté de nos amis anglais.
01:55 Alors, moi, en termes de talent et de réservoir,
01:58 c'est la seule équipe, le Portugal,
02:00 qui peut regarder dans le blanc des yeux l'équipe de France.
02:02 C'est la seule.
02:03 Après, si je dois mettre un favori absolu,
02:05 moi, je mets les bleus,
02:06 comme pour chaque compétition officielle.
02:08 Mais là, franchement,
02:10 parce qu'il y a tout qui plaide pour eux.
02:11 C'est-à-dire qu'il y a un parcours de qualif déjà qui est,
02:14 j'allais dire immaculé, mais bon, il y a ce match nul en Grèce,
02:18 mais qui est anecdotique.
02:19 Il y a le réservoir, il y a le talent,
02:21 il y a une équipe qui se connaît absolument par cœur.
02:24 Il y a Didier Deschamps qui, en plus,
02:25 est une garantie absolue.
02:27 Donc, pour moi, ils sont quand même au-dessus
02:28 parce qu'il y a un vécu, il y a un historique,
02:30 il y a du talent, il y a tout.
02:31 Ils ont tout.
02:32 En dessous, effectivement, je mettrais Portugal et Angleterre,
02:36 parce que ce qui manque au Portugal, l'Angleterre, là,
02:39 c'est-à-dire une dernière Coupe du monde quand même réussie,
02:44 même si ils ne sont allés qu'en quarts de finale,
02:45 mais il faut se souvenir que contre l'équipe de France,
02:47 c'est passé à ça.
02:48 En termes de talent offensif, là encore, il y a peu d'égal.
02:52 Il y a le Portugal et la France, globalement.
02:54 Derrière, c'est un peu moins solide que le Portugal.
02:57 Il y a beaucoup moins de réservoirs.
02:59 C'est encore Maguayer qui joue.
03:01 Pickford, j'aime beaucoup,
03:03 mais je ne le mets pas dans les 10 meilleurs gardiens du monde.
03:09 Défensivement, il y a des réserves,
03:13 mais malgré tout, c'est une équipe qui s'est trouvée,
03:15 qui a trouvé une identité, qui a une vraie ADN,
03:17 qui est spectaculaire
03:19 et qui repose sur une génération, sur une superbe génération.
03:23 Donc, ça peut être son heure.
03:26 Je mets la France au-dessus.
03:28 Derrière, je mets Portugal et Angleterre.
03:31 Et il me semble que ces trois-là ont quand même
03:34 un temps d'avance sur les autres.
03:36 Et c'est rare de voir un euro...
03:38 D'habitude, l'euro, c'est quand même assez ouvert.
03:40 Tu l'as dit, l'Allemagne et l'Italie sont derrière.
03:43 Alors, tu vois peut-être l'Espagne.
03:46 Les Pays-Bas sont un peu derrière aussi.
03:48 Je trouve qu'il y a beaucoup de grandes nations
03:50 qui sont soit en reconstruction, soit en déshérence totale.
03:53 Je parle de l'Allemagne.
03:54 Et que finalement, tu n'as que ces trois-là
03:56 qui sont à leur meilleur niveau.
03:58 Oui, l'Espagne n'a pas été étincelante
04:01 pendant cette phase d'éliminatoire non plus.
04:03 On sent qu'il y a besoin de trouver des repères collectifs.
04:06 Et puis, devant, c'est compliqué.
04:07 L'attaquant titulaire en Espagne, à part Morata, c'est un peu léger.
04:12 Et puis, la Belgique, parmi les outsiders,
04:14 selon moi, qui est un petit cran en dessous,
04:16 encore aussi, de l'Angleterre.
04:18 C'est pas mal ce qu'ils font actuellement.
04:19 Il y a eu un renouvellement générationnel opéré
04:23 à la fin de la Coupe du Monde.
04:24 Mais est-ce qu'ils seront assez mûrs ?
04:26 Est-ce qu'ils auront encore les armes pour jouer et trouver le fait ?
04:28 Alors, peut-être que cette posture d'équipe qu'on n'attend pas
04:31 leur servira, on saura ça plus tard.
04:33 Mais je suis globalement d'accord avec toi.
04:35 Les trois grandes têtes qui se dégagent à la fin de ces éliminatoires,
04:38 c'est la France, le Portugal et l'Angleterre.
04:40 Je mets quand même la France devant, moi.
04:42 Je mets quand même la France devant.
04:43 Et oui, je pense qu'effectivement, la Belgique,
04:47 c'est une équipe en transition,
04:48 c'est une équipe qui se cherche sans doute un peu.
04:52 Mais derrière, il faut prendre aussi avec beaucoup de pincettes
04:54 les résultats de ces éliminatoires.
04:56 Quand tu vois la composition des groupes,
04:59 c'était quand même des groupes généralement assez déséquilibrés.
05:03 C'est-à-dire que faire que des victoires ou que des victoires et un nul,
05:06 ça n'augure en rien du niveau réel des équipes qui vont s'affronter
05:11 et qui vont enfin se confronter.
05:13 Parce qu'on est sur des éliminatoires ultra, ultra déséquilibrés
05:17 où il n'y avait parfois qu'une équipe avec un gros pédigré.
05:21 Alors nous, il y avait les Pays-Bas.
05:23 Ce ne sont pas les Pays-Bas de Creuilf,
05:25 ce ne sont même pas les Pays-Bas de Van Persie.
05:27 - C'était très faible, globalement. - C'était faible, les Pays-Bas.
05:30 Mais derrière ces trois-là, c'est un tout petit peu le désert quand même.
05:33 Et franchement, ça m'étonnerait que ça ne se joue pas
05:36 entre la France, l'Angleterre et le Portugal en juin prochain.
05:41 [Générique]

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