Signature le 10 novembre 2023 par l’État et la région Centre-Val de Loire du protocole régional d’expérimentation de France Travail pour la période 2023-2025
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00:00 Monsieur le ministre, c'est un immense plaisir d'être ici ensemble à Orléans, dans le Loiret et en région centre-ville de Loire.
00:10 Ce matin, c'est un grand plaisir d'être là avec les élus de la nation, les députés.
00:18 C'est un grand plaisir également d'être là, Madame la préfète, d'écouter.
00:23 Il est vrai que la coopération avec les services de l'État en la matière est une coopération à la fois constante et fertile.
00:30 C'est un grand plaisir, Madame la maire, d'être avec vous.
00:34 C'est un grand plaisir aussi, qu'il me permette, d'être là avec Thibaut Killy,
00:40 avec lequel nous avons tellement travaillé pour l'élaboration du rapport et des réflexions
00:46 qui ont, je crois, germé dans ce que nous allons signer aujourd'hui autour de France Travail.
00:54 C'est un grand plaisir d'être avec, finalement, la diversité des structures, des acteurs qui portent ici,
01:01 de manière que je vais l'illustrer rapidement, qui portent l'innovation, la passion en matière de formation professionnelle,
01:10 en matière de formation des mandats d'emploi, en matière de savoir de base, etc.
01:16 Et on a vu, si on part, je le disais, en aparté avec Jean-Patrick Sille, le vice-président, qui est complètement engagé,
01:25 si on part de nos institutions, rapidement, ça apparaît des murailles, des couloirs de nage absolument hermétiques les uns les autres.
01:38 Et puis, tout d'un coup, ça s'éclaire quand on part des personnes, quand on part du monde économique et social,
01:44 et qu'on essaie de dessiner des itinéraires.
01:47 À ce moment-là, on va s'agréger des apports d'institutions qui, parfois, ont travaillé isolément
01:53 et souffraient dans leur isolement et qui se retrouvent.
01:56 Et pour nous, se retrouver, agir ensemble, ça va depuis l'éducation nationale,
02:03 mais l'éducation nationale, tels qu'on l'a vu là, impliquée avec le GRIPA, c'était passionnant,
02:09 mais aussi l'éducation nationale dès la formation initiale. Nous ne faisons pas cette coupure.
02:13 Madame la préfète, le recteur est représenté, parce que nous étions, il y a deux jours,
02:21 en train de signer un très très bel engagement par rapport au savoir de base, par rapport à la lutte contre l'illettrisme.
02:27 Et tout cela, nous l'inscrivons à la fois par rapport aux enfants, par rapport aux parents des enfants que l'école rencontre, etc.
02:33 Donc, l'éducation première, l'éducation première dans toutes ses exceptions.
02:38 L'éducation première, mais aussi très rapidement l'éducation, tout au long de ce passage intermédiaire,
02:46 on en a souvent parlé avec Thibault, de décrochage.
02:50 Cette terre régionale a été la première à monter ici un dispositif de lutte contre le décrochage.
02:57 Ces jeunes qu'on perd pendant le collège, qu'on perd pendant le lycée, et qui finalement rentrent dans des galères,
03:03 parfois deviennent ceux qu'on retrouvera plus tard en situation d'illettrisme.
03:07 Nous avons voulu engager tout cela très fortement.
03:10 Et puis, les accros de la vie, qui sont de plus en plus nombreux, qui ont été fortement nombreux
03:16 dans toute la période de crise, de crise de l'industrie, de crise d'agriculture, etc.
03:20 pour lesquelles il faut tendre des perches.
03:22 Et puis, les gens qui sont avancés dans leur vie, les gens qui viennent vers nous.
03:25 Je pense à ce que m'a dit Madame la Préfète, vous y tenez tout autant que nous,
03:30 avec le CTII, le contrat territorial d'intégration pour des personnes qui n'ont pas la maîtrise de la langue
03:36 et qui, grâce à cela, vont pouvoir entrer dans des métiers.
03:40 On a mis tout cela en ligne par rapport à une immense diversité des publics,
03:43 à une immense diversité des territoires.
03:46 On l'a fait, je veux insister là-dessus, parce que ça se retrouve dans le protocole qu'on a voté,
03:51 on l'a fait dans une idée constante que si on n'avait pas à la fois les institutions de l'État,
04:00 les institutions de la région, les partenaires sociaux, on n'avancerait pas.
04:06 Et l'originalité de ce créfort, puisque c'est une des instances qui porte cela,
04:11 c'est véritablement de nous réunir.
04:13 De nous réunir non pas pour dire ce que l'État a fait, dire ce que la région a fait,
04:17 mais pour porter ensemble ce que nous voulons mettre en œuvre.
04:23 Je crois que ce n'est pas tout à fait un hasard.
04:25 Ce n'est pas tout à fait un hasard si dans cette région,
04:28 parce qu'on a voulu faire une opération de vérité sur le problème de l'illettrisme,
04:32 il y a 10% de personnes en situation d'illettrisme,
04:35 quand on a vérifié, il y a une nouvelle étude qui est lancée au niveau national,
04:38 la moyenne nationale semble inférieure.
04:41 C'est une région dans laquelle l'agriculture a été très importante,
04:44 dans laquelle l'industrie a été très importante,
04:46 et nous avons des catégories importantes qui sont concernées par cela.
04:49 Et bien, malgré cette réalité, cette région,
04:54 elle est en termes de chômage, en dessous du chômage national.
04:59 Elle est en dessous du chômage national parce que justement,
05:01 on lance tous ces ponts, on lance toutes ces mains,
05:04 tout au long de la vie des personnes, ensemble, collectivement,
05:09 pour faire en sorte qu'on puisse rejoindre la dynamique de l'emploi.
05:14 Et nous travaillons, ça a été très bien marqué avec le défi,
05:17 nous travaillons avec les acteurs économiques.
05:19 Mais n'ayez pas honte, la formation sur étagère,
05:21 je me souviens des discussions que nous avons...
05:23 La formation sur étagère, aujourd'hui, ça ne correspond à rien.
05:26 Si on tient un organisme de formation, on vous retient,
05:29 parce qu'il y a un marché, vous allez faire ça,
05:31 voilà le public, il est là, sur tel secteur géographique,
05:34 on va avoir dans nos filets la moitié de la population nécessaire
05:37 pour monter notre action de formation,
05:39 et on sera à côté de ce rapport étroit qu'il faut absolument créer
05:43 entre les besoins d'emploi de plus en plus nombreux,
05:46 les métiers sous tension, on a vu les secteurs,
05:48 et la réalité des personnes.
05:51 Donc, travailler avec les organismes de formation.
05:53 Et là, dans le défi, ce qui est important,
05:56 c'est qu'avec Pôle emploi, avec l'émission locale,
05:58 avec Cap emploi, on fait cette analyse des besoins
06:02 sur un secteur déterminé, c'est à ça que servent les codefs,
06:05 la région et l'État au plus près, au niveau local,
06:07 avec les partenaires, quels sont les besoins,
06:10 c'est quoi le bifidus des demandeurs d'emploi,
06:13 on analyse, on demande aux entreprises de nous aider à mobiliser,
06:16 c'est la logique des parcours qu'on vient de voir,
06:20 mobiliser des personnes, on recrute celles et ceux qui ont
06:24 les intérêts pour ça, et on écrit la formation
06:26 avec les organismes, on écrit la formation qui va correspondre
06:29 à la fois au métier, mais aussi aux personnes qu'on va prendre en charge.
06:33 Et ce travail-là, il est précieux, il a justifié que la région
06:36 s'engage très très fortement dans le premier pacte,
06:40 c'est la région qui a le plus souscrit à cela,
06:44 on a pu le faire de manière globale, travailler avec les entreprises,
06:47 travailler avec l'ensemble des organismes qui concourent à l'emploi,
06:51 et je n'oublie pas Cap emploi, et bien évidemment,
06:53 je n'oublie pas l'émission locale.
06:55 Travailler avec les organismes de formation dans l'innovation.
06:59 On a mis en place dans cette région, je m'excuserai le terme,
07:02 c'était la vice-présidente qui précédait,
07:05 Jean-Patrick, qui était là-dedans, on avait mis un FRIP,
07:08 un Fonds Régional d'Innovation Pédagogique,
07:11 pour que les organismes de formation, ensemble,
07:14 pas dans des boutiques concurrentes, puissent inventer
07:17 des dynamiques de formation, intégrer le numérique,
07:19 penser des réponses collectives, parfois privées,
07:22 publiques, etc., qui nous permettent d'aller au plus près des territoires.
07:25 On a également, dans cette logique-là,
07:29 on a également, je devrais dire que ma frère n'était plus là,
07:32 elle était un peu plus bas, on a également engagé,
07:36 dans cette approche-là, une manière extrêmement exigeante de suivre.
07:42 Quand on nous donne les chiffres sur le défi,
07:44 c'est vraiment des chiffres qui correspondent à la réalité.
07:47 Pourquoi ? Parce que les entreprises sont associées à la formation.
07:50 Elles repèrent les profils qui vont correspondre au poste,
07:54 et derrière, elles s'engagent sur la formation.
07:56 Donc on a fait un énorme boulot, et quand est arrivé
08:00 le projet de France Travail, nous avons voulu
08:04 vraiment y aller avec la volonté de poursuivre l'innovation.
08:10 De poursuivre l'innovation, et de faire que France Travail,
08:12 demain, soit pour nos territoires au niveau régional,
08:15 la région comme pour chacun des territoires régionales,
08:18 soit vraiment à nouveau pour aller plus loin et innover.
08:23 Innover dans la mobilisation.
08:27 Il y a beaucoup de ces gens, ceux qu'on a vus tout à l'heure,
08:29 ces personnes, etc., qui peuvent rester invisibles.
08:32 Même quand les acteurs publics, l'État, la région, la mairie, etc.,
08:36 qui peuvent rester invisibles.
08:38 Il faut trouver les moyens d'aller vers eux,
08:40 de porter vers eux de l'espoir, de tomber des mains,
08:43 d'offrir de l'accompagnement.
08:45 Et ça, c'est absolument fondamental.
08:48 Et nous avons l'ambition, dans le protocole que nous signons,
08:52 d'avancer là-dessus.
08:54 Nous avons également l'ambition de prendre en compte,
08:58 je le dis ici, des nouveaux publics.
09:01 On a des publics très éloignés de l'emploi,
09:04 les publics savoir de base.
09:06 Les publics savoir de base, il faut absolument poursuivre.
09:12 Je donnais les chiffres tout à l'heure.
09:14 On a l'adéquation à l'emploi, il faut absolument poursuivre.
09:17 Mais on a, et c'est un public, moi j'en avais régulièrement parlé,
09:20 je crois, M. le ministre, on a parlé ensemble,
09:22 on a aussi le public de jeunes, qui ont fait un bout de chemin,
09:25 parfois dans l'enseignement supérieur,
09:27 qui ont commencé des études,
09:29 et puis parce que là aussi, il y a des couloirs de nage,
09:32 eh bien, ils vont tirer des radars,
09:34 ils galèrent vraiment deux ans, trois ans, parfois beaucoup plus.
09:38 Alors que sur des formations du numérique,
09:40 alors que sur des formations de développement durable,
09:43 on pourrait tellement bien leur donner un nouvel espace, etc.
09:46 Donc nous, nous voyons cette approche, comme une approche
09:49 qui doit nous permettre, par exemple, très forte,
09:51 qui va aller encore plus loin dans le coadripartisme,
09:53 et j'y tiens, j'y tiens vraiment,
09:55 parce que vous êtes de l'énergie, de la formation professionnelle,
09:58 les partenaires sociaux, les partenaires sociaux entreprises,
10:01 les partenaires sociaux qui sont salariés.
10:04 On veut aller plus loin et impulser aussi une vraie territorialité,
10:08 une territorialité plus grande encore.
10:11 On pense aux tiers de nos quartiers de compétences,
10:13 ils ont été présentés ici.
10:15 On pense au travail que l'on fait,
10:17 c'est bassin d'emploi par bassin d'emploi que ça se passe.
10:19 Si on devait tout concentrer sur les GFEU,
10:21 le département en servait pas à grand chose.
10:23 On pense également qu'il faut travailler,
10:27 et c'est inscrit, c'est au cœur de la loi,
10:29 qu'il faut travailler avec celles et ceux qui sont directement
10:32 au contact des attributaires du revenu de solidarité active.
10:37 On avait déjà dans cette région, avec chacun des six départements,
10:40 signé une convention particulière qui permet aux techniciens,
10:44 aux conseillers du RSA, dans les départements,
10:47 de disposer de la formation qui est mise en place sur le territoire
10:50 en permanence de manière à ce que ça puisse être projeté par ces personnes.
10:53 Il faut aller plus loin et nous nous sommes bien évidemment
10:56 très très favorables à ce que les départements,
11:00 leurs représentants soient dans les réunions locales,
11:03 qui sont des réunions qui seront présidées par à la fois
11:07 les représentants de l'État et les représentants de la région.
11:10 Nous avons, dans ce moment particulier,
11:14 besoin d'envoyer un acte de confiance.
11:18 Un acte de confiance à des gens qui sont encore loin.
11:21 6,7% c'est notre taux de chômage aujourd'hui,
11:24 6,7% ça représente du monde quand on y regarde,
11:27 ça représente des personnes, le chiffre comme ça,
11:29 on peut se satisfaire, mais c'est des milliers,
11:31 c'est des dizaines de milliers de femmes et d'hommes
11:33 qui aujourd'hui peuvent rejoindre le mouvement.
11:35 Il faut qu'on articule dans ce que nous nous engageons à faire
11:39 et dans France Travail, qu'on articule cette mobilisation,
11:43 lever les freins, reconnaître les différences
11:46 dans le parcours qu'il faut mettre en place.
11:49 Il faut que nous puissions différencier la formation
11:51 et travailler, je termine vraiment par ça,
11:53 et travailler sur l'insertion.
11:55 Parce que derrière, derrière il y a de l'insertion,
11:57 ça se fait pas one shot.
11:59 Il y a des gens qui lèvent des freins petit à petit,
12:01 il y a des gens pour lesquels les angoisses
12:03 qu'on a vues tout à l'heure, les craintes,
12:05 les manques de confiance, c'est un parcours,
12:07 c'est un processus. Et là, l'insertion,
12:09 c'est pas parce que l'action de la formation
12:11 est terminée, c'est quelque chose qui doit
12:13 véritablement nous mobiliser tous,
12:15 acteurs sociaux, acteurs publics,
12:17 acteurs économiques, il faut que nous
12:19 trations cette chaîne complète de l'accompagnement,
12:22 c'est pas simplement un sujet économique,
12:25 c'est pas simplement un sujet individuel,
12:28 ça doit être une préoccupation sociétale.
12:30 Ma conviction, c'est que notre société aujourd'hui,
12:33 elle connaît une part importante
12:35 de personnes qui sont dans le doute.
12:37 Est-ce que j'aurai ma place demain dans le monde
12:39 qui est en train de se créer, avec le numérique,
12:41 avec des choses qui nous échappent ?
12:43 Où est-ce que je vais ?
12:45 Par l'emploi, par la formation, on peut retisser
12:47 ces fils, on peut remettre les gens en société,
12:49 c'est ça l'ambition que nous portons.
12:51 Et nous avons, monsieur le ministre,
12:53 l'ambition de signer, vous le savez,
12:55 un pacte qui soit extrêmement ambitieux
12:57 en termes de moyens,
12:59 comme le premier l'avait été,
13:01 on est en discussion, on va poursuivre le travail,
13:03 on travaille ici excédemment avec l'ensemble
13:05 des services de l'État,
13:07 qu'il s'agisse de la préfecture et des préfectures,
13:10 qu'il s'agisse de Pôle emploi,
13:12 qu'il s'agisse de la direction régionale,
13:14 qu'il s'agisse du rectorat,
13:16 on va sculpter ça, et on a envie de partager
13:18 avec les partenaires sociaux le plus vite possible
13:20 un pacte ambitieux qui soit à la hauteur
13:22 de la réalité sociale de notre région,
13:24 elle n'est pas facile, mais du dynamisme économique
13:26 et de la vision que nous avons
13:28 collectivement de la société.
13:30 Merci infiniment, merci de votre présence.
13:32 (Applaudissements)
13:34 (...)
13:36 (Applaudissements)