Eugénie Le Sommer était mercredi l'invitée de « L'Équipe de choc ». L'attaquante lyonnaise est notamment revenue sur la large victoire de son équipe face au Slavia Prague en Ligue des champions (9-0) et sur son retour en équipe de France.
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00:00 l'une des légendes du club qui a bien agi hier sur ce match.
00:04 Eugénie Le Sommer qui est avec nous en direct depuis Lyon.
00:06 Salut Eugénie, sois là, bienvenue dans l'équipe de choc.
00:08 Bonjour tout le monde.
00:10 Alors mettre 9-0 en Ligue des Champions, j'imagine que ça doit faire du bien.
00:14 On se sent comment après ça ? On se sent invincible ?
00:16 On va tout casser ? Ou alors tranquille, il ne faut pas s'enflammer ?
00:19 Non, forcément, on se sent bien, très bien.
00:23 On est content du match qu'on a fait, mais c'est vrai, il ne faut pas s'enflammer.
00:27 Il reste encore beaucoup de matchs, la saison est encore très longue.
00:30 Ça n'a jamais été le cas ici de s'enflammer, mais on est juste contentes de ce match.
00:35 Et maintenant, on va préparer le suivant. Il faut passer à autre chose.
00:39 Oui, parce que vous marquez les esprits quand même, donc on peut un petit peu savourer.
00:41 À titre perso, Eugénie, un but sur neuf, pas ouf.
00:45 J'avoue.
00:46 C'est déjà ça, ça fait toujours plaisir de marquer.
00:52 On sait aussi qu'à Lyon, tout le monde peut marquer dans l'équipe.
00:56 Et je pense que le résultat reflète bien aussi la prestation collective qu'on a pu avoir.
01:00 Tout le monde a bien joué, ça a été une grosse performance de l'équipe.
01:04 Et puis, beaucoup de buteuses.
01:06 C'est une vraie force, le nombre de buteuses. Je plaisante bien sûr.
01:08 En plus, il y avait une passe D.
01:09 Vos stats, en tout cas, du club sont hallucinantes, que ce soit en championnat comme en Ligue des champions.
01:13 J'ai lu 42 buts inscrits, 31 en cinq matchs.
01:16 On a l'impression que le rouleau compresseur lyonnais est un petit peu reparti avec un statut de favori
01:21 qui vous colle parfaitement à la peau cette année.
01:25 Oui, on voulait bien démarrer parce que c'est une nouvelle compétition cette saison qui débute.
01:30 Et l'année dernière, c'est vrai que la Ligue des champions, on était un petit peu sur notre fin
01:34 et on voulait aller plus loin.
01:35 Donc cette année, on voulait démarrer fort et je pense que c'est ce qu'on a fait.
01:39 Maintenant, comme je disais, il reste encore beaucoup de matchs pour terminer première de cette poule.
01:43 Mais en tout cas, on ne cache pas nos ambitions.
01:45 On veut être première de la poule, on veut gagner la Ligue des champions.
01:48 Et voilà, on veut aller le plus loin possible.
01:51 Tu connais Pierre Bouby ?
01:54 Oui !
01:55 Salut Eugénie !
01:57 Je voulais savoir, dans quel état d'esprit, comment tu as ressenti ce retour en équipe de France
02:05 où tu as été absente pendant un petit moment.
02:09 Je pense que ça a été douloureux.
02:10 Est-ce que ce retour t'a fait un grand bien ? Comment tu l'as vécu toi ?
02:13 Oui, c'est vrai que ça m'a fait beaucoup de bien et je ne pensais pas que ça me ferait autant de bien.
02:20 C'est vrai que c'était une période difficile et je savais que j'étais dans une période difficile
02:25 et j'essayais de penser à autre chose et de, malgré tout, faire mes performances en club.
02:30 Mais c'est quand je suis revenue en sélection que j'ai vu qu'il me manquait quelque chose
02:34 et que ça m'a forcément fait du bien.
02:37 Et vu la manière dont ça s'est passé, après il y a eu l'enchaînement avec la Coupe du Monde.
02:41 Et voilà, c'est des choses qu'on ne peut pas savoir avant que ça arrive.
02:46 Mais en tout cas, oui, ça m'a fait énormément de bien.
02:49 Salut Eugénie, tu parles effectivement de l'équipe de France avec Hervé Renard qui a donné un nouveau souffle à la sélection.
02:54 Dans quel domaine il fait la différence dans son management ?
02:58 Oui, c'est quelqu'un qui aime manager, qui est très ambitieux, qui est très professionnel.
03:07 Il s'est entouré aussi de bonnes personnes et on a tout pour bien travailler quand on va en sélection et ça, ça fait plaisir.
03:14 Et puis c'est quelqu'un qui a du charisme, qui a de l'expérience et qui essaye de nous amener cette expérience au quotidien.
03:21 Et il a aussi ce vent de fraîcheur, on va dire.
03:27 Et même s'il découvre le football féminin, il a déjà beaucoup appris et il nous apporte déjà beaucoup.
03:34 Séverine Parlacourt.
03:35 Oui, Eugénie, j'ai une question.
03:36 Lyon, L'Ouel est vraiment l'équipe à battre, sincèrement, que ce soit en Champions League ou en championnat.
03:41 Comment vous assumez ce titre de favorit ?
03:45 On l'assume comme on l'a toujours fait.
03:50 Quand on est à L'Ouel, on a l'objectif de tout gagner pendant la saison et la Ligue des Champions en fait partie, forcément.
03:57 Après, je ne sais pas si c'est nous l'équipe à abattre parce qu'on n'a pas gagné la saison dernière et on a terminé en quart de finale.
04:03 Il y a d'autres équipes qui ont été plus loin que nous, mais en tout cas, c'est sûr que cette année, on veut aller plus loin que la saison dernière
04:09 et on veut reconquérir ce titre.
04:12 Le statut de favorit, je pense qu'il fait partie de l'ADN de L'Ouel, on va dire, et on assume ça, même si on garde beaucoup d'humilité.
04:21 On travaille beaucoup au quotidien, on se remet en question et on prend les matchs les uns après les autres.
04:28 Mais voilà, on est favorit et on l'assume.
04:31 On sent que ça reste là, l'élimination en quart.
04:33 Thomas Bonnevent, en train de préparer une question depuis tout à l'heure, j'espère qu'elle est bonne.
04:37 Lyon n'a pas marqué hier entre la 15e et la 20e minute, est-ce que l'équipe est en crise ?
04:42 Chiant !
04:44 Sérieusement, dans la continuité de la question de Séverine, est-ce que tu ressens au niveau européen un football féminin qui s'améliore techniquement ?
04:55 Est-ce que tu vois des idées nouvelles et quelles sont les équipes qui prennent la vague et qui sont de plus en plus compétentes pour toi dans cette Ligue des Champions ?
05:06 Oui, on le voit, c'est vrai que toutes les équipes européennes progressent.
05:12 Dans tous les domaines, ce n'est pas qu'un seul domaine, c'est le domaine tactique, le domaine physique.
05:17 Il y a beaucoup plus d'intensité dans les matchs, il y a beaucoup plus de bonnes joueuses.
05:21 Il y a des pays aussi qui se développent au niveau du football féminin qu'il n'y avait pas auparavant.
05:26 Donc il y a plus de compétitivité et c'est pour ça aussi qu'aujourd'hui la Ligue des Champions a un niveau plus relevé.
05:31 C'est plus dur de la gagner et on l'a vu l'année dernière où ça ne s'est pas passé loin et que ça s'est joué sur des détails pour notre élimination.
05:41 Mais c'est vrai que le football féminin grandit de manière générale dans le monde et en Europe.
05:46 Aujourd'hui, les équipes qui sont très fortes et qui prétendent au titre, il y en a beaucoup et il n'y en a jamais eu autant je pense.
05:55 Mais forcément je vais parler de Barcelone qui est tenant du titre, Wolfsburg qui était finaliste.
06:01 Après il y a Bayern Munich.
06:05 Après ce qui est un peu compliqué c'est que là Wolfsburg se sont fait éliminer.
06:10 Donc il y a d'autres équipes qui peuvent prétendre à aller plus loin.
06:14 Il y a la Roma, il y a Chelsea, le Real Madrid, il y a le PSG.
06:19 Donc il y a beaucoup d'équipes qui peuvent prétendre à ce titre.
06:22 Deux dernières petites questions.
06:25 Salut Eugénie. Moi ce que je voulais savoir c'était par rapport à votre coach surtout.
06:28 Parce que c'est vrai que vous l'avez dit vous êtes favorite et en plus il y a cette victoire 9-0.
06:33 Donc moi ce que j'ai envie de savoir c'est qu'est-ce que votre coach vous dit dans ces moments-là ?
06:38 C'est quoi les mots justement pour vous garder sous pression ?
06:40 Parce qu'on le sait quand on a ce statut-là le plus dur c'est de réussir à rester régulier et à continuer de performer.
06:45 Sonia Baupastor on le rappelle.
06:48 Oui la première chose c'est de respecter l'adversaire.
06:52 Et respecter l'adversaire c'est de jouer le mieux possible, de marquer le plus de buts possible.
06:56 Et quand à la mi-temps on rentre et qu'il y a 6-0,
06:59 elle nous demande de continuer à jouer de la même manière et surtout de ne pas lever le pied.
07:03 Après c'est vrai qu'on a aussi un gros effectif à Lyon.
07:08 Et quand il y a des changements on a aussi envie que toute l'équipe performe
07:12 et qu'il n'y ait pas de différence de score ou de niveau.
07:16 Donc on veut que l'équipe reste à un certain niveau parce qu'on a besoin de tout le monde.
07:21 Mais je pense que la coach n'a pas toujours besoin de le dire.
07:25 Et on le sait en fait en tant que joueuse qu'il ne faut pas lâcher, qu'il faut tout donner.
07:31 Et ça a toujours été comme ça et je pense que c'est une de nos forces.
07:34 Et c'est aussi pour ça qu'on a gagné beaucoup de titres.
07:36 Pierre Bouvy pour conclure.
07:37 Jenny, petite dernière question.
07:39 Je sais que tu organises un stage en décembre.
07:43 J'aimerais que tu nous expliques un petit peu pourquoi, comment, quel est l'objectif de ce stage
07:49 vu que c'est toi qui es un petit peu l'initiative.
07:51 C'est l'instant promo.
07:52 Non mais c'est important je pense pour les gamines et tout.
07:55 Je vais vous dire pourquoi c'est important.
07:57 C'est parce que moi quand j'étais plus jeune et que j'avais leur âge,
08:01 c'est un stage qui est pour les filles qui ont entre 9 et 16 ans.
08:04 Et ça n'existait pas tout simplement.
08:06 Donc je me suis mis aussi à la place de ces petites filles et je sais ce que ça fait.
08:10 Et c'est un stage 100% féminin.
08:13 Ça n'existait pas avant.
08:14 Voilà, c'est nouveau.
08:16 On est déjà à 12 éditions.
08:18 Donc voilà, ça commence à faire un petit moment.
08:20 Mais le but c'est de prendre du plaisir, d'être dans un autre contexte, de me rencontrer aussi.
08:25 Donc c'est un moment d'échange, de partage.
08:27 Il n'y a pas de niveau de foutre qui ou quoi que ce soit.
08:30 C'est vraiment passer un bon moment et puis inspirer tout simplement.
08:34 Et puis continuer à promouvoir parce que c'est en ayant de la visibilité
08:39 et en faisant des choses comme ça, en ayant des initiatives,
08:42 qu'on peut aussi faire bouger les choses.
08:44 Donc ça fait partie de ça.
08:46 - Dis-nous les dates rapidement.
08:48 - C'est 27 et 28 décembre.
08:53 - Cécile !
08:54 - Elles sont encore loin dans ma tête. J'ai des objectifs là.
08:57 - Non mais on trouve tout sur Internet de toute façon j'imagine.
08:59 - 27 et 28 décembre.
09:01 - C'est noté. La tradition, Eugénie, on veut savoir où tu es, ce que tu fais.
09:04 J'ai l'impression que tu sors de l'entraînement là.
09:06 Je vois un panneau au-dessus. On est limite chez le kiné.
09:09 - Oui, je suis encore au foot là.
09:11 Je suis encore au foot, je suis dans un des bureaux que j'ai trouvé
09:14 qui était disponible pour avoir cette conversation avec vous.
09:18 - Merci infiniment. C'était un vrai bonheur de t'avoir dans l'émission.
09:20 Tu reviens quand tu veux évidemment, même en cas de mauvais résultat.
09:23 C'est pas parce qu'il y a eu 9-0.
09:24 À la prochaine. Eugénie Besommer, Prochamat,
09:26 Les Autrichiens de Saint-Polten et de Nyon-Dijon vendredi soir.