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Transcription
00:00 Sur ce marché de Bongira, chef lieu de sous-préfecture dans le département de Mbaya Kro, région
00:07 de Lifou, ces tombes de dieux évangélisent en langue locale Nguyen, puis en Baoulé,
00:12 un choix bien justifié.
00:14 Il y a des gens ici qui sont Baoulés, il y en a aussi qui sont Nguyen, donc je prêche
00:19 en français un peu, je prêche un peu en Baoulé, et puis je change à Nguyen.
00:24 Il y a des Nguyen qui comprennent Baoulé, il y en a aussi qui ne comprennent pas.
00:28 Ici, parler Nguyen permet de mieux se faire comprendre par les autres.
00:32 Le Nguyen est perçu comme une mosaïque de langue locale.
00:36 C'est un peu mélangé, il y a Baoulé, il y a Djoula, il y a un peu tout dedans, il
00:42 y a Guéré, il y a un peu tout dedans en tout cas.
00:44 Moi-même je ne comprends pas, mais il y a les MMO dedans que je comprends.
00:47 C'est normal, plus qu'un Nguyen, nous on ne comprend pas un Nguyen.
00:49 Donc quand lui prêche en Baoulé, là ça nous permet aussi de comprendre ce qu'il
00:53 veut dire.
00:54 Quand il prêche en français aussi, ça nous permet aussi de comprendre ce qu'on veut dire.
00:57 C'est cette langue locale qui est parlée par ses anciens sous l'arbre à palabre.
01:01 Une langue parlée dans 21 villages et un campement.
01:12 Ensemble, ils constituent les deux tribus Nguyen, un peuple pourtant très mal connu.
01:17 On est connu sous le nom Nguyen, nous sommes Nguyen.
01:21 La langue que nous parlons, c'est le Nguyen, communément appelé Nguyen.
01:26 La réalité, c'est le Yakouba.
01:28 Dans les baies, on y trouve le Yakouba, le Gourou, le Mona, le Nguyen, le Yorin, etc.
01:40 Nous sommes vendredi aujourd'hui.
01:42 Si on fait un enfant aujourd'hui, si c'est garçon, on va l'appeler Yaou.
01:48 Si c'est fille, c'est Aya.
01:50 C'est la même chose que sur les Baoulés.
01:52 D'où vient donc l'usage des mots tirés des autres langues locales qui forment ce dialecte ?
01:57 Nous sommes du monde de sud.
02:00 Nos aïeux vivaient ensemble avec les Yakouba.
02:04 C'est-à-dire, ce sont nos frères.
02:05 Nous étions au monde de sud.
02:08 Le peuple s'appelait Waya.
02:11 L'ouest, ça dit Wé.
02:14 C'est une grande famille.
02:16 Les pères étaient mariés à deux femmes.
02:19 Ces deux femmes ont eu des histoires et puis, il y a eu un décès.
02:25 C'est devenu une guerre.
02:27 Cette guerre a fait que les gens se sont dispersés.
02:33 Ces groupes qui se trouvent dans le département de Bayakoro aujourd'hui
02:38 sont partis vers le sud.
02:41 On est partis par le Togo, le sud du sud, et puis on est arrivés ici.
02:46 Les Bawré sont venus nous trouver et puis, à force de se côtoyer,
02:53 on a parlé un peu et on a aménagé.
02:58 Ce peuple travailleur est en majorité cultivateur.
03:01 Il est l'acteur de l'essor de l'ancienne boucle du cacao.
03:05 Nous, on était grands cultivateurs de cola dans cette région.
03:09 Donc, les Mandela, c'est nos commerçants.
03:13 Avant, on faisait cacao, mais maintenant, il n'y a pas cacao.
03:16 C'est le café et le cacao.
03:20 On fait aussi du maïs.
03:22 Avant, c'était cola.
03:24 Maintenant, il n'y a plus cola.
03:26 Ongé ne peut pas rester sans travailler.
03:28 Voilà pourquoi on fait un peu.
03:30 Cacao, café, maïs, aracide, on fait un peu.
03:36 On est devenus comme une régulière.
03:37 Maintenant, on prend le kabato et les riz.
03:40 Avant, c'était vraiment les miens.
03:44 L'Mbeigne, Ongé sont un peuple guerrier, aujourd'hui très islamisé.
03:49 Les vendredis, ils affluent vers la grande mosquée de Banguera,
03:53 vêtus de leurs plus beaux habits pour glorifier Dieu.
03:56 On était animistes, mais nous sommes islamisés.
04:01 Donc, nous sommes musulmans à peu près à 90%.
04:05 On a été colonisés par les gens de Cong.
04:10 Les anciens ou les plus âgés parlent presque tous le Baoli,
04:14 la langue de leurs voisins.
04:15 Nos voisins sont venus nous trouver.
04:18 On les a appris comme nos interprètes.
04:21 On a essayé de parler leur langue et de prendre leur nom.
04:26 Sinon, typiquement, on avait nos noms.
04:29 Les Ongés avaient le tremali, le kossia,
04:33 il y a épini, il y a kangan.
04:40 Le peuple Ongé, Ombéigne, a abandonné sa culture liée à l'usage des masques
04:45 lors des cérémonies festives.
04:47 Aujourd'hui, ce sont plutôt des danses au style de la Djos en Pays Baoli
04:52 qui impactent leur style de vie.
04:54 (musique)
05:03 Quand on est arrivé, les danses de résistance,
05:07 on les faisait comme les Yakoubas.
05:10 Il y a des danses de fétiche, tout ça on les faisait.
05:14 On s'habillait même normalement comme eux.
05:17 Même en couplement, on a tout abandonné.
05:20 La religion ne nous permet pas de faire ce genre de trucs.
05:23 (bruit de marteau)
05:25 Ce petit peuple à l'image de son chef-lieu de sous-préfecture
05:29 est non seulement méconnu, mais enclavé.
05:32 Il vit dans une véritable léthargie,
05:34 ce qui oblige son sous-préfet à vivre en Bayakro.
05:38 Il plaide pour une amélioration des voiries à Bongira
05:42 et celle qui les relie aux autres villages
05:44 répartis entre Bayakro et Prikro.
05:47 La circonscription a d'énormes problèmes d'eau potable.
05:51 Il y a également les réseaux routiers qui se dégrattent
05:56 avec les eaux de ressortement dues aux pluies souvent diluviennes.
06:02 L'absence de logements fait qu'on a du mal à loger
06:07 des salons et fonctionnaires qui vivent dans la circonscription,
06:10 notamment les enseignants.
06:12 Cela fait aujourd'hui 16 ans que la sous-préfecture
06:15 et la résidence se trouvent en Bayakro.
06:19 Vous avez vu les panneaux tourner,
06:23 le bureau qui a poussé à commencer.
06:26 Un marché public malheureusement n'a pu être achevé.
06:30 Pour cela, nous appelons toujours nos supérieurs
06:37 pour que des solutions soient trouvées.
06:39 L'hôpital, on n'a pas d'ambulance,
06:41 l'évacuation des malades est souvent un problème.
06:44 J'appelle au rassemblement des cadres,
06:47 j'appelle également à la cohésion,
06:50 la bonne cohésion sociale des fils d'abord du village
06:53 associés à celles des cadres
06:57 qui prennent en main le destin de leur cité.
07:01 Lenguins sont un peuple qui fait partie du canton Adji-Abe
07:06 du département de Bayakro.
07:08 Bien qu'ils aient une langue où se retrouvent des expressions et mots
07:11 de plusieurs autres langues locales de Côte d'Ivoire,
07:15 c'est un peuple unique à part entière.
07:17 Sous-titrage Société Radio-Canada
07:20 A la part de...
07:22 ♪ Les femmes de l'été ♪

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