• l’année dernière
A Paris, une jeune femme achète un jour en pharmacie un test de grossesse bon marché fabriqué à Tianjin, en Chine. Elle y trouve, pliée dans la notice, une missive manuscrite en chinois, titrée de trois caractères latins éloquents ("SOS"), et la confie à Laëtitia Moreau, qui la fait traduire et expertiser : "Chers amis, savez-vous que derrière votre vie tranquille il y a des prisonniers chinois qui travaillent dans les prisons de Tianjin douze à quinze heures par jour sans manger ?" Incarcéré, peut-être pour raisons politiques, un détenu réduit en esclavage, parmi des millions d'autres, a écrit cet appel au péril de sa vie pour l'adresser au reste du monde, petite bouteille dans l'océan des milliards de produits parapharmaceutiques, textiles ou alimentaires made in China vendus à bas prix sur le marché européen.

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Transcription
00:00 Ce soir dans Tema.
00:02 Le Lao-Gai est une copie du gulag, où les prisonniers sont dans des camps de travail.
00:08 Comment la Chine force ses détenus à travailler ?
00:11 Ils sont victimes de violences.
00:13 Et comment l'Occident est complice de tout un système ?
00:16 Quand j'étais en prison, j'ai vu passer des produits étiquetés H&M, CA.
00:22 J'ai survécu, mais certains sont morts en travaillant.
00:25 Travail forcé, le SOS d'un prisonnier chinois.
00:27 Ce soir à 20h55.