DB - 14-11-2023
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00:36 Elle, grâce à ses relations, a vite retrouvé la trace de Lucie.
00:40 La jeune fille est couturière en chambre.
00:42 Jeanne Fortier loue sous le nom de Lise Perrin un petit logement dans le même immeuble
00:47 et, tout en gardant son secret, devient l'amie de la petite cousette.
00:51 Elle est la porteuse de pain du quartier et tout le monde l'appelle familièrement "maman Lison".
00:56 Un jour, Lucie lui présente le jeune homme qu'elle aime.
01:00 Cette rencontre bouleverse Jeanne.
01:02 L'amoureux de Lucie n'est autre que le fils de Jules Labroux, l'industriel assassiné.
01:07 Mademoiselle, peut-elle contrôler l'ordonnance de la table ?
01:14 Mademoiselle, veut qu'on la laisse en paix ?
01:16 Bien, Mademoiselle.
01:18 J'en fais une tête.
01:23 Que se passe-t-il ?
01:24 Ce n'est rien, Monsieur. Mademoiselle vient de rentrer.
01:29 C'est fait. Je vois que le temps est à l'orage.
01:32 Votre père peut-il savoir d'où vient ce gros chagrin ?
01:53 Votre Clément Labroux est un excellent personnage. Il ne veut plus le voir dans ma vie.
01:58 Il vous suffit de ne plus aller à Courbevoie.
02:00 Renvoyez-le, ce sera encore plus simple.
02:02 Ce serait une injustice et une mauvaise affaire, car il est un excellent collaborateur.
02:08 Il a refusé votre invitation à dîner.
02:10 L'invitation n'est toi, ma chérie.
02:13 Et si tu veux mon avis, elle est à la fois prématurée et faite trop tardivement.
02:18 Vous me donnez tort.
02:20 Oui.
02:21 Il me semble que tu t'es intiché bien vite.
02:24 Un garçon dont il y a un mois, tu ignorais l'existence.
02:27 C'est vrai, père. Je suis malheureuse.
02:31 Parce que le garçon n'a pas voulu obéir sagement, ma petite fille.
02:34 Je veux qu'il m'aime, vous entendez ? Nous y mettrons le prix qu'il faudra.
02:38 Après tout, vous êtes milliardaire.
02:40 Et peut-être pas suffisant.
02:56 J'ai du courrier pour vous.
02:58 Pour moi ?
02:59 Oui, madame Lys Terrain, c'est bien vous ?
03:01 Ah ben oui, merci.
03:02 Comment ça ? Mais tenez, depuis deux mois que vous êtes là, vous n'avez même pas reçu un prospectus.
03:07 Mais qu'est-ce que ça peut vous faire ?
03:08 Oh, on voit rien.
03:10 Seulement, on n'aime pas ça dans les maisons bourgeoises.
03:13 C'est vrai qu'il ne reçoit pas de lettres, on ne se fait pas connaître.
03:15 Mais vous êtes rassurée maintenant ?
03:17 Oh, moi, vous savez, je disais ça.
03:19 Je vous en prie, je vous en prie.
03:22 Je vous en prie, je vous en prie.
03:24 Je vous en prie.
03:25 Oui ?
03:44 Ma petite Lucie, vous aimeriez aller à une exposition de peinture ?
03:49 Ah oui ?
03:50 Ben tenez, voilà une invitation pour deux personnes.
03:52 Vous viendrez avec moi ?
03:54 Oh non, moi, je n'aime pas sortir.
03:56 Je suis sûre que vous trouverez quelqu'un pour vous accompagner.
03:59 Oui, maman, disons. Merci.
04:02 Amusez-vous bien.
04:05 Ton beau Clément n'était donc pas libre ?
04:11 Non, je n'ai pas pu le joindre, on m'a dit qu'il était en voyage d'affaires.
04:14 Il aurait pu le prévenir.
04:16 Pourquoi nous devons nous voir dimanche ?
04:18 Oh, dis donc, il y a du brûlage.
04:20 Je vais aller à la château.
04:22 Oh, bonjour, c'est gentil d'être venu.
04:32 Entrez, je vous en prie, bonjour, monsieur.
04:34 Approchez-vous, disez, s'il vous plaît.
04:36 Mon Dieu, je n'ose pas entrer.
04:41 Nous ferions tâche parmi les grands monde.
04:43 Intéressant, n'est-ce pas ?
04:47 Très intéressant.
04:49 C'est un bon placement.
04:50 Vous croyez ?
04:52 Certain.
04:53 Bernheim ne se trompe jamais.
04:55 Castel, ça, c'est de la peinture.
04:57 Tu les entends, ces imbéciles ?
04:59 C'est à qui dira la plus grosse sottise.
05:01 Et le plus fort, c'est qu'ils achèteront quand même,
05:04 parce que Bernheim leur dira que c'est un bon placement.
05:06 Oui, dites plus.
05:07 Si seulement j'en entendais un dire devant une de mes toiles.
05:10 Oh, ça gêne.
05:11 Je me précipiterais, je la lui donnerais.
05:13 Oui, oui, et du coup, il croira que ta peinture ne vaut rien.
05:15 C'est probable.
05:17 Bien voyons.
05:18 Qu'est-ce qu'on fait ? On y va ou on n'y va pas ?
05:20 Après tout, on est invité.
05:22 Viens, par là.
05:24 Vous avez raison, Mairie, c'est très sympathique ici.
05:32 Oh, mais c'est haut.
05:33 Ça va ?
05:34 Avant, c'est détendu.
05:35 Qu'est-ce qui te prend ?
05:37 Ne mange pas, je t'en supplie, Georgette.
05:39 Pardon, Mairie.
05:40 C'est bon, je compte sur vous pour me montrer ce qui est beau.
05:42 Oh, n'y comptez pas, Mairie, je sais bien que vous avez beaucoup plus de goût que moi.
05:45 C'est lui ?
05:47 Oui.
05:48 Pas mal, hein ?
05:50 Mais alors, son voyage d'affaires ?
05:52 Mais enfants, la peinture n'est pas une affaire de goût, c'est une question de flaires.
05:57 Ce qui veut dire que si mon père apprécie ce castel, il achètera toutes ses toiles.
06:15 C'est toi qui es touché. Son attitude le prouve.
06:18 Georges, j'ai enfin trouvé un véritable amateur.
06:22 T'en bats le pas. C'est peut-être une façon de penser à autre chose.
06:26 Je vais m'en assurer.
06:27 C'est magnifique, c'est magnifique.
06:30 Monsieur Paul Bancourt est là, et aussi Madame Gabin-Morlet.
06:32 Ils ne veulent pas repartir sans le voir féliciter.
06:34 Ce portrait vous plaît ?
06:39 Le t'il ?
06:41 C'est justement ce que je vous demande.
06:43 Clairement, Étienne Castel.
06:45 Quelle rencontre éblouissante.
06:47 Un maître de l'industrie devant un maître de la peinture.
06:50 Je vous ai posé une question, monsieur.
06:53 Oui, excusez-moi.
06:54 J'aime beaucoup votre peinture.
06:56 Cette toile particulièrement.
06:59 Elle est d'une expression rare.
07:01 Elle est à vous.
07:02 Mais monsieur, je ne m'en suis pas porté acquéreur.
07:06 Si, par votre insistance à la regarder,
07:08 acceptez-la avec la reconnaissance de l'auteur.
07:11 Merci, je suis confus.
07:13 C'est un geste qui va me coûter une fortune.
07:16 Bravo, tu l'as eu.
07:19 Ce qu'il y a à l'exaspérant avec les artistes,
07:23 c'est qu'ils vous mettent toujours devant quelque chose de nouveau.
07:25 Ma chère amie, les industriels aussi.
07:27 Vous parlez comme un cocher de fiècres devant une automobile.
07:30 Qu'est-ce qu'elle se croit ?
07:33 Oh, maître, j'aime beaucoup vos œuvres,
07:37 mais j'ai du mal à les comprendre.
07:39 Comprenez-vous le chinois, mademoiselle ?
07:41 Non.
07:42 Eh bien, le chinois aussi, ça s'apprend.
07:44 Ce n'est pas moi qui le dis, c'est mon ami Picasso.
07:47 Allez, viens, ils ne sont pas marrants, tous ces gens-là.
07:49 Tu as tort, moi je les trouve très drôles.
07:51 Allez, viens.
08:00 Pardon.
08:06 Merci.
08:07 Ma fille, qu'est-ce qu'il se passe ?
08:14 J'ai l'impression qu'il y a un drame.
08:16 Lucie !
08:18 Eric, comment ça ?
08:20 Lucie !
08:21 Je vous en prie, Clément, ne nous fous pas compagnie.
08:29 Cela serait d'un très mauvais effet.
08:31 Suis-je donc tenu en laisse ?
08:32 Vous savez bien qu'elle non.
08:33 On le dirait, parfois.
08:34 C'est quoi ?
08:35 Cette jeune personne que vous intéresse.
08:37 Je l'ai reconnue, c'est ma couturière.
08:39 Peut-être, mais c'est aussi ma fiancée.
08:41 Qu'est-ce qui lui est arrivé ?
08:47 Vous l'avez encore brusqué.
08:48 Je ne suis pas un bon ingénieur, mais je suis un piètre chevalier servant.
08:51 Prévenez le docteur Enoch, qu'il vienne tout de suite à la maison.
08:54 Lucie.
09:02 Tes apparences sont souvent trompeuses.
09:04 Tu dois comprendre que Clément est obligé, à certains égards,
09:08 envers la fille de son patron.
09:10 Non, il m'a menti, maman Lison.
09:12 D'ailleurs, pourquoi ferait-il attention à moi,
09:16 quand il a auprès de lui, une autre jeune fille,
09:19 jeune, riche, et bien plus jolie que moi ?
09:22 Mais c'est toi qu'il aime, j'en suis sûre.
09:24 Vous ne diriez pas ça, si vous l'aviez vue, comme moi,
09:27 faisant le joli coeur avec l'autre, qui s'amusait de ses mots,
09:29 comme si on ne lui avait jamais rien dit d'aussi drôle.
09:32 Demain, il viendra tout expliquer,
09:38 et nous rirons ensemble.
09:40 Demain, ma porte sera fermée.
09:42 Je refuse de le recevoir.
09:44 D'ailleurs, il n'osera plus se montrer.
09:47 Ça m'étonnerait.
09:49 Je ne veux plus le revoir.
09:51 Si vous lui parlez, maman Lison, nous ne serons plus amies.
09:54 Ne dis pas de bêtises.
09:58 Vous, au moins, vous êtes sincère.
10:01 Et fidèle.
10:03 J'en suis certaine.
10:05 Oh, maman Lison !
10:09 J'ai le coeur serré, comme par des tenailles.
10:13 Oui, je sais, ma petite fille.
10:18 Il fait toujours très mal, le premier chagrin d'amour.
10:26 Il a respiré profondément.
10:28 Tout s'est maintenant.
10:33 Ce n'est pas grave, mon petit.
10:39 Elle se remettra rapidement.
10:41 Reçois sa fille. Je reviens tout de suite.
10:46 Je vais vous accompagner.
10:48 Je vais vous emmener.
10:50 Je vais vous emmener.
10:53 Je vais vous emmener.
10:56 Oh, mon Dieu !
10:58 Si vous me voyiez ainsi...
11:00 Tu nous as fait une fausse barre ?
11:03 Que dit le docteur ?
11:05 Après deux mois de repos à la montagne, tu seras plus solide que nous.
11:09 Vous êtes des menteurs.
11:12 Je ne peux pas me rassurer.
11:15 Je ne peux pas me rassurer.
11:17 Je ne peux pas me rassurer.
11:19 Je ne peux pas me rassurer.
11:21 Je ne peux pas me rassurer.
11:23 Vous êtes des menteurs.
11:25 Pas d'idées noires.
11:27 Ce qu'il te faut, c'est un bon moral.
11:30 Je ne me ferai pas ce bon moral à la montagne.
11:33 Oui, la neige, le soleil, le repos.
11:36 Et Clément ?
11:39 Tu le retrouves à ton tour.
11:41 On ne retrouve jamais ce qu'on a quitté.
11:44 Tu deviens philosophe.
11:46 Je veux être la femme de Clément.
11:48 Nous en reparlerons plus tard.
11:50 Pense à ta santé.
11:52 Je ne veux pas vivre sans lui.
11:55 Tu t'es si fière de lui.
11:57 Ce n'est pas un caprice d'enfant gâté.
12:00 Vous m'aimerez, non ?
12:03 C'est ce que je fais depuis que tu es morte.
12:06 - Attendez-moi. - Bien, monsieur.
12:19 Mon cher labo, êtes-vous content de votre poste ?
12:22 Comment ne le serais-je pas ? J'ai une situation inespérée pour mon âge.
12:26 Avec l'argent que je gagne, je pourrais dans 10 ans reconstruire l'usine de mon père
12:30 sur les terrains de Choisy-le-Roi.
12:32 Ces terrains vous appartiennent toujours ?
12:34 Oui. Ma tante n'a jamais voulu s'en désaisir.
12:37 - Vous pouvez donc en disposer. - Oui, mais quand j'en aurai les moyens.
12:40 Vous m'avez dit que notre usine de Courbevoie n'arrive pas à satisfaire les commandes.
12:44 La solution est là.
12:46 Nous allons en construire une autre, à Choisy-le-Roi.
12:49 Je ne suis pas vendeur.
12:51 Je ne vous propose pas d'acheter. Ce sera votre part d'associé.
12:55 Quoi ? Votre associé ? Mais vous plaisantez.
12:59 Vous la pencherez qu'un film en comparaison du vôtre.
13:02 Vous avez dû remarquer que je ne plaisante jamais.
13:05 Ce n'est pas votre capital qui m'attire, vous vous en doutez.
13:07 Ce sont vos capacités.
13:09 Je n'ai plus l'âge ni le goût des grandes affaires.
13:12 J'ai besoin d'un homme comme vous pour les continuer à ma place.
13:16 C'est trop beau. Je n'ose accepter.
13:19 Mon cher Clément, savez-vous comment moi,
13:22 simple ouvrier, je suis devenu l'associé de James Montymouth ?
13:26 Oui, Mairie me l'a dit, en épousant sa fille.
13:28 Et elle était jolie, vous pouvez me croire. Aussi jolie que Mairie.
13:32 Et morte en mettant son enfant au monde.
13:35 Je ne m'en suis jamais consolé.
13:40 C'est curieux, mais plus je vous connais,
13:42 plus je trouve que vous ressemblez à mon père.
13:45 Vraiment ?
13:47 Je me réfère à des photographies plutôt qu'à mes souvenirs.
13:51 Mais la barbe, les cheveux...
13:55 C'est une question de mode.
13:58 Non, non. C'est un mélange de croix d'oeuvre et de générosité
14:01 qui déroutait son entourage.
14:03 On le craignait, mais on l'aimait aussi.
14:06 Mais si je ressemble tellement à votre père,
14:09 autant que je le sois pour de bon,
14:12 il suffit d'être mon gendre.
14:14 - Votre gendre ? - Et mon associé.
14:17 Monsieur, l'offre que vous me faites me touche beaucoup, mais...
14:24 Je ne peux pas l'accepter.
14:27 Il y a une autre jeune fille dans ma vie.
14:30 Oui, je suis au courant. Une cousette, une enfance en fortune,
14:33 une amourette de passage. Nous avons tous été jeunes.
14:36 Vous en saisissez. L'amour a des ailes. Il s'envole.
14:40 La fortune s'envole aussi.
14:43 N'insiste pas, vous réfléchirez.
14:46 Puis-je au moins vous demander un service ?
14:49 Si dans mes possibilités de vous le rendre...
14:51 Mary vous aime. Elle a, vous le savez, une santé fragile.
14:54 Son état pourrait s'aggraver d'une grosse déception.
14:57 Je ne réclame de vous qu'un peu de délicatesse.
15:00 Mais elle risque de s'y tromper.
15:02 Je préfère un pieux mensonge à une vérité trop brutale.
15:06 Je vous en prie, faites ce que je vous demande.
15:16 M'affiez de tout ce qu'il me reste au monde.
15:29 La Mademoiselle est là ?
15:31 Oui, Monsieur, il est dans sa chambre.
15:33 Père !
15:34 Yes, je t'apporte mon bébé.
15:37 Dites-le vite.
15:39 Nous avons parlé à Monsieur Clément Larron.
15:42 Il est charmant, ce jeune homme. Il m'appelait beaucoup maman.
15:45 Sait-il maintenant que je l'aime ?
15:47 Il faudrait qu'il soit aveugle pour le voir s'arrêter à crier.
15:50 Lui avez-vous dit que vous étiez prêts à lui accrocher la main ?
15:53 Oui. Il embrouillait d'étonnement, le jeune garçon.
15:56 Il est d'accord. Quelle joie !
16:00 Doucement, doucement. Il le sait de tout cœur, mais il a des scrupules.
16:05 La différence de fortune, tu comprends ?
16:07 Quelle importance !
16:09 Mais il y a de quoi faire hésiter un homme délicat.
16:12 C'est tout à son honneur.
16:14 Il ne veut pas avoir l'air d'un coureur de dot.
16:16 Mais ne t'inquiète pas.
16:18 S'il accepte le principe d'être mon associé, il sera bientôt riche lui aussi.
16:23 Et alors ? Rien ne l'empêchera de se déclarer.
16:26 Mais ça va être long.
16:28 Il paraît toujours court le temps des fiançailles.
16:30 Quand auront-elles lieu ?
16:32 Le jour où il se déclare. Mais n'oublie pas qu'il est timide.
16:36 Et cette fille du peuple qu'il fréquente, il va rompre avec elle ?
16:40 Il m'a promis de le faire en douceur.
16:42 Elle s'accrochera à lui.
16:44 Mais non. Il suffira d'un peu d'argent.
16:46 Ses cousettes se cassent en deux pour ramasser une épingle sur le trottoir.
16:50 C'est le bon moyen. Il faut l'acheter et qu'elle disparaisse.
16:54 Je me sens déjà mieux.
16:57 Qu'est-ce qui vous arrive ? Vous en faites une tête.
17:15 J'ai frappé à la porte de Lucie, je l'ai appelée, mais elle n'a pas répondu.
17:18 Pourtant je suis certain qu'elle est chez elle.
17:20 Oui, mais Lucie a bien changé depuis cette exposition de peinture.
17:23 Elle a tort, elle croit des choses qui ne sont pas.
17:25 Elle vous a vu avec une certaine personne.
17:28 C'est la fille de mon patron, elle n'est rien pour moi, je vous le jure.
17:31 Peut-être, mais elle en doute.
17:33 Comment faire si elle refuse de me voir ?
17:36 Maman Lison, aidez-moi s'il vous plaît.
17:38 Non, restez là.
17:46 Qu'est-ce que je fais ?
17:47 Je vais monter dans cinq minutes avec des fleurs.
17:49 Des roses ?
17:50 Non, des violettes.
17:52 Vous avez des violettes ?
17:53 Oui, à l'entrée.
17:54 Si ma petite voisine ne veut pas recevoir son amoureux, c'est qu'elle a vraiment le goût du malheur.
18:00 Ah quoi bon ? Maintenant je ne le reverrai plus.
18:03 Allons, un visage hostile et une porte fermée décourageraient les meilleures volontés.
18:08 Maman Lison, peut-être qu'ils reviennent.
18:14 Petite girouette.
18:17 Allez, va.
18:18 - Où est-ce que je suis ? - Chez lui.
18:23 Je vais finir ma tournée.
18:34 Je vais aller chercher mon petit.
18:36 Je vais aller chercher mon petit.
18:39 Je vais aller chercher mon petit.
18:41 Je vais aller chercher mon petit.
18:44 Je vais aller chercher mon petit.
18:47 Je vais aller chercher mon petit.
18:50 Je vais aller chercher mon petit.
18:52 Je vais aller chercher mon petit.
18:54 Je vais aller chercher mon petit.
18:57 Je vais aller chercher mon petit.
19:00 Je vais aller chercher mon petit.
19:03 Je vais aller chercher mon petit.
19:06 Je vais aller chercher mon petit.
19:09 Au début, la vie ne sera pas toute rose.
19:12 Je serai stupide d'espérer que M. Armand me laissera mon emploi.
19:15 Nous nous contenterons de peu. Mon petit lâchement nous suffira.
19:19 Et puis à nous deux, nous ne tenons pas beaucoup de place.
19:26 Si peu de place, on se serre.
19:28 Maman Lison a dû oublier quelque chose.
19:37 M. Armand, que venez-vous faire ici ?
19:40 Je suppose que M. Lapreau est ici dans le même but que moi.
19:44 J'en serai très étonnée.
19:45 Je pensais qu'il serait bon d'apporter un adoucissement à votre rupture.
19:49 Prenez cet enveloppe, mademoiselle.
19:51 Il y a là-dedans de quoi vous installez votre compte.
19:54 De l'argent ?
19:55 Un mois ?
19:57 Pas de façon, je vous en prie.
19:59 Vous avez raison, je n'ai pas les moyens de faire l'affaire.
20:05 Cette enveloppe contient 100 000 francs.
20:07 100 000 francs ? C'est merveilleux.
20:12 Je pourrais devenir patronne à mon tour et me payer des midinettes.
20:15 Pas au même prix, naturellement. Vous êtes plus généreuse que moi.
20:18 Qu'en dites-vous, M. Lapreau ?
20:20 Cette scène est odieuse et ridicule.
20:22 Vous entendez ? Odieuse pour vous, ridicule pour moi.
20:26 Gardez cette enveloppe, M. Armand.
20:28 Si M. Lapreau estime qu'il n'a plus rien à faire ici,
20:30 vous pouvez l'emmener gratuitement. Je n'en serai pas plus pauvre.
20:33 Venez donc, Clément. Cette fille n'a pas deux sous de bon sens.
20:37 Et encore moins pour 100 000 francs.
20:39 Qu'est-ce que vous attendez ?
20:43 J'attends qu'on veuille bien me laisser la parole.
20:45 Parlez. Vous étiez plus locaste tout à l'heure.
20:48 Je ne sais pas ce que M. Armand a pu vous dire
20:51 pour que vous ayez été amené à faire cette démarche incongrue.
20:54 Incongrue ?
20:55 Puisque vous êtes venu, vous serez la première à apprendre notre mariage.
21:03 Notre mariage ?
21:05 Non. Pas le vôtre.
21:09 Celui de Lucie.
21:12 Je vous présente ma future femme.
21:16 Oui.
21:20 Mes félicitations.
21:23 Je crois qu'aujourd'hui j'ai fait des sérieuses économies.
21:27 Ce qui ne m'arrive pas souvent.
21:29 Mon père serait content.
21:31 Je ne peux pas me laisser faire.
21:33 Je ne peux pas me laisser faire.
21:35 Je ne peux pas me laisser faire.
21:37 Je ne peux pas me laisser faire.
21:39 Je ne peux pas me laisser faire.
21:41 Je ne peux pas me laisser faire.
21:43 Je ne peux pas me laisser faire.
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