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Le chroniqueur politique, Olivier Dartigolles, sur des quartiers populaires à la manifestation contre l'antisémitisme dimanche : «Ils ont le sentiment qu'en faisant cette démarche (de venir à la marche), ça ne sera pas compris à l'échelle de leur quartier»

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Transcription
00:00 J'ai manifesté en 2015 que tout le monde n'était pas Charlie.
00:03 Je me souviens très bien des plateaux télé.
00:05 Or, tout le monde n'était pas Charlie.
00:07 J'ai passé une heure et demie dans la manif.
00:11 Ceux qui ont participé à cette manifestation
00:14 peuvent faire le même constat que Pascal.
00:17 Ça circule, c'est la réalité.
00:21 C'est-à-dire, c'est une France de 40, 50, 60 ans,
00:26 des classes... Les quartiers populaires n'étaient pas là, si j'ai envie de...
00:31 Oui, tous en sont d'accord.
00:32 Après, moi, ce qui m'intéresse, c'est, bien évidemment,
00:36 ces personnes qui vivent dans les quartiers populaires
00:39 et dont certains sont des citoyens français de confession musulmane,
00:42 pourquoi est-ce qu'ils ne viennent pas ?
00:43 Là, c'est intéressant.
00:45 Non pas parce que ce sont des soutiens ouamas,
00:48 ils peuvent avoir la solidarité à la Palestine chevillée au corps,
00:51 mais je pense qu'aujourd'hui,
00:54 que l'antisémitisme islamiste fait tellement de ravages
00:57 qu'ils ont le sentiment, peut-être, qu'en faisant cette démarche,
00:59 ça ne sera pas compris à l'échelle de leur quartier ou de certains réseaux.
01:05 Je me dis ça parce que j'ai beaucoup...
01:07 En revenant à Pau, là, je ne peux pas le faire à Paris,
01:09 je n'ai pas de contact, mais je vais aller voir certaines personnes
01:11 pour discuter avec elles de ce sujet-là.
01:13 [Musique]
01:17 [SILENCE]

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