Avec Valérie Chansel, journaliste responsable des pages jardin du
Chasseur Français.
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##TOUS_AU_JARDIN-2023-11-12##
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00:00 Bonjour à vous Valérie Chancel.
00:02 - Bonjour Jean-Marie.
00:03 - Journaliste responsable des pages jardin du Chasseur français,
00:07 le Chasseur français de novembre qui est dans vos kiosques avec un spécial Bretagne.
00:11 Et on va prendre avec vous la direction d'un magnifique jardin des Côtes d'Armor,
00:14 c'est les jardins de Pellinac, c'est à Pampénan, j'espère que je l'ai bien prononcé ?
00:18 - Je pense, oui.
00:20 - Voilà. Bon avant ça vous vouliez exprimer votre solidarité envers tous les habitants,
00:24 maraîchers, pépiniéristes des départements touchés par les tempêtes et inondations j'imagine.
00:29 - Oui je voulais adresser vraiment toutes mes pensées à tous les gens du Pas-de-Calais,
00:34 j'ai la moitié de ma famille là-bas, ainsi que tous les habitants, tous les maraîchers,
00:39 tous les pépiniéristes qui ont été frappés par les tempêtes.
00:44 Et d'ailleurs je voulais lancer un petit message là sur Sud Radio,
00:48 pour les gens par exemple qui ont l'habitude d'aller à la fête des plantes de Saint-Jean-le-Borgare,
00:53 ils connaissent sûrement le pépiniériste Sylvain Mabon des Pépinières indigènes,
00:58 c'est un petit pépiniériste qui vend plein de plantes rares du monde entier, des plantes qui se mangent.
01:03 Alors vous avez par exemple la mûre de Boyson dont on va parler le mois prochain dans Chasseurs français,
01:07 qui est vraiment une rareté, on faisait des super tartes aux Etats-Unis avec.
01:11 Vous avez également la vigne de l'amour, voilà.
01:13 On arrive en pleine période de la Sainte-Catherine, donc si vous avez envie d'aider Sylvain.
01:19 Alors ces plantes vont très bien, ce sont juste ces cerfs qui ont été touchés,
01:24 peints en verre, en plastique, donc là la menace c'est le froid qui arrive avec l'hiver.
01:29 C'est le moment de l'aider, c'est le moment des plantations, de faire d'une pierre deux coups.
01:33 Je voulais adresser un petit message à tous les auditeurs,
01:36 et donc son site internet c'est www.pépinière-indigène.fr
01:41 - Et le message sympathique sera passé sur Sud Radio évidemment.
01:45 Valérie Chancel, donc les entreprises ont fait de gros dégâts,
01:48 et avec toute cette eau il y en a un qui va avoir de beaux jours devant lui, c'est le ragondin.
01:52 Mais justement, bonne nouvelle, le jardin de Pellinec dont vous nous parlez, il a trouvé la parade, c'est quoi ?
01:57 - Alors, si dans le Chasseur français du mois de novembre,
02:01 il faut savoir d'abord que le ragondin, ça ressemble à un castor, si les gens ne connaissent pas.
02:06 Il y en a partout, il y en a même dans le bois de Boulogne à Paris.
02:09 C'est une grosse bête qui va creuser des galeries de 7 mètres dans les berges,
02:14 donc après elle s'effondre, c'est un rongeur, donc il a bon appétit, pépère.
02:18 Et donc il va manger toutes les plantes aquatiques qu'il trouve,
02:22 puisqu'il vit surtout dans l'eau douce, et donc il va manger les plantes sur le bord des cours d'eau,
02:31 mais également les plantes de bassin.
02:33 Et il se trouve que dans le jardin de Pellinec, il y a de magnifiques pièces d'eau,
02:39 c'est un jardin remarquable, tout à fait exceptionnel en Bretagne.
02:42 Et là-bas, il y a une très belle collection de nénuphars.
02:47 Et alors Gérard Jean, le propriétaire, m'a expliqué, il m'a dit "mais en deux jours, il y a deux ans,
02:53 ils m'ont mangé 70% de ma collection de nymphéas de la Tour Marliac".
02:58 Alors la Tour Marliac, il faut savoir que c'est une pépinière qui est très réputée pour les nymphéas,
03:03 Monet, pour son jardin de Giverny, s'était procuré ces nénuphars là-bas.
03:08 Alors l'idée, Gérard Jean, il a eu l'idée, ça coûte 3 francs 6 sous,
03:16 de planter des petits tuteurs dans le fond de son plan d'eau,
03:21 qui est peu profond, qui fait à peu près 70 cm.
03:24 Donc tous les mètres, il a planté des petits tuteurs en bambou,
03:27 comme il avait plein de bambou dans son jardin, c'était pratique.
03:29 Et il a fait passer un filin électrifié à une dizaine de centimètres au-dessus de l'eau,
03:35 mais la problématique c'était comment arriver à ce que ce filin électrifié ne touche pas l'eau.
03:42 Parce que l'eau, avec les intempéries, les bassins, un coup ils montent, un coup ils descendent.
03:47 - Alors comment il a fait ? Il flotte le filin ?
03:49 - Alors c'est ça toute l'astuce. Pour quelques euros, il a utilisé des petits flotteurs
03:54 que l'on utilise pour les filets de pêche.
03:57 Ça s'appelle des petits flotteurs barils.
03:59 C'est allongé, si vous voulez, ça fait 5 à 10 cm.
04:02 Il les a enfilés au sommet de ces petits tuteurs en bambou
04:08 et il a fait passer le filin horizontalement à l'extrémité.
04:15 Ça monte et ça descend.
04:17 - Exactement, et le ragondin ne peut plus s'approcher de la berge pour la ravager.
04:21 Elle est formidable Valérie Chancel. Elle nous a montré le fil à vache, mais version ragondin,
04:25 et en plus qui flotte. Ce sont des conseils que vous pourrez lire dans les pages du Chasseur français.
04:30 Merci ma chère Valérie. On vous retrouve un prochain dimanche avec Bonheur sur Sud Radio
04:34 pour continuer à jardiner. À suivre, et bien oser entreprendre, ce sera avec Thomas Péret.