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Les invités de CNEWS décryptent et débattent de l'actualité des dernières 24 heures dans #SoirInfoWE

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00:00:00 Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver pour Soir Info Week-end et comme chaque samedi soir pour vous livrer l'information à mes côtés, Elisa Lukavski.
00:00:09 Bonsoir Elisa, comment allez-vous ?
00:00:10 Bonsoir Olivier, bonsoir à tous, ça va très bien.
00:00:12 Et pour décrypter l'actualité, pour la commenter, pour débattre également autour de ce plateau, Lucas Jakubowicz.
00:00:18 Bonjour Lucas, rédacteur en chef de Décideur TV, à vos côtés Denis Léchant.
00:00:22 Bonsoir Denis, géopolitologue, conférencier également.
00:00:26 Bonsoir à vous, mon cher Pierre-Henri Bovis, avocat.
00:00:31 On ne vous présente plus, tout comme Richard Habitbol.
00:00:33 Bonsoir Richard, vous êtes consultant notamment en relations internationales.
00:00:37 Elliott Mahamann à vos côtés, bonsoir Elliott.
00:00:39 Bonsoir.
00:00:40 Chroniqueur au Figaro, notamment.
00:00:42 La parole à vous dans un instant, beaucoup d'informations notamment liées à la marche contre l'antisémitisme.
00:00:47 Demain, on va largement y revenir dans cette émission.
00:00:50 Mais avant, les toutes dernières informations avec vous Elisa.
00:00:54 L'armée israélienne dit qu'elle va aider à évacuer des bébés de Gaza, une évacuation du plus grand hôpital de la bande de Gaza.
00:01:06 L'hôpital Al-Shifa a soupçonné d'abriter en son sous-sol le QG du Hamas, une déclaration faite alors que d'intenses combats opposent soldats et combattants palestiniens autour de l'établissement.
00:01:17 Le personnel de l'hôpital Al-Shifa a demandé que demain nous aidions à évacuer les bébés du service pédiatrique vers un hôpital plus sûr.
00:01:24 Nous fournirons l'assistance nécessaire à déclarer le porte-parole de l'armée, Daniel Hagary, lors d'une conférence de presse.
00:01:31 Des centaines de milliers de personnes ont marché à Londres aujourd'hui pour la Palestine.
00:01:36 Environ 300 000 personnes selon la police qui se sont réunies dans le calme et sous haute surveillance de la police, toujours pour tenter d'éviter des débordements.
00:01:45 Elles ont réclamé un cessez-le-feu à Gaza et demandé à Israël de stopper les bombardements.
00:01:50 Il s'agit de la plus importante marche organisée depuis le 7 octobre dans la capitale britannique.
00:01:56 On le sait depuis hier, Emmanuel Macron ne participera pas à la marche contre l'antisémitisme.
00:02:02 Demain, le président de la République a interrogé ce matin sur son absence par l'arrière-petite-fille d'Alfred Dreyfus lors des commémorations du 11 novembre et qui s'est expliqué.
00:02:11 Il a précisé qu'il serait là, oui, mais par la pensée.
00:02:15 Et puis une nouvelle polémique concernant la France insoumise, cette fois suite aux propos du député David Guiraud.
00:02:21 Lors d'une conférence à Tunis, David Guiraud a tenu des propos relativisant les actes commis par le Hamas et la montée des actes antisémites en France.
00:02:29 Parmi les propos choquants, voilà ce qu'aurait déclaré le député insoumis.
00:02:32 "Le bébé dans le four, ça a été fait par Israël. La maman éventrée, ça a été fait par Israël."
00:02:38 Et d'ajouter "Israël a le droit de se défendre", mais quel droit donne ça ? Le droit international ?
00:02:43 Suite à ces propos relativisant les actes commis par le Hamas, la députée Violette Spilbou a saisi la justice.
00:02:49 Et on en parlera justement ce soir, Elisa, tout comme la marche contre l'antisémitisme, je vous le disais, il y a quelques minutes, Emmanuel Macron qui a publié une lettre dans les colonnes du Parisien.
00:03:01 Il déplore l'insupportable résurgence d'un antisémitisme débridé. "Pas de tolérance pour l'intolérable", écrit Emmanuel Macron.
00:03:11 Alors pourquoi n'est-il pas présent demain à la marche ? C'est vrai que beaucoup s'interrogent, certains le déplorent, notamment chez Les Républicains.
00:03:17 Je vous poserai la question ce soir, messieurs. On va marquer une très courte pause.
00:03:22 Nous reviendrons également sur cette journée du 11 novembre. Dans ce contexte de commémoration, un monument aux morts tagué avec ces mots "Free Palestine", notamment.
00:03:34 Là encore, ça interroge. C'est même indignant. On en parle dans un instant. Restez avec nous sur ces news.
00:03:44 De retour sur le plateau de Soir Info Week-end. Bienvenue, si vous nous rejoignez. Nous sommes ensemble jusqu'à minuit avec Elisa Lukavski, avec Lucas Jakubowicz, rédacteur en chef de Decider Magazine.
00:03:56 À vos côtés, le géopolitologue Denis Deschamps, l'avocat Pierre-Henri Bovis est également avec nous, tout comme le consultant en relations international Richard Habitbol et Elliot Mamann, chroniqueur au Figaro.
00:04:10 On va revenir sur cette lettre publiée il y a quelques minutes par le chef de l'État à la veille de la marche contre l'antisémitisme.
00:04:16 "Pas de tolérance pour l'intolérable", écrit Emmanuel Macron. Alors, doit-il s'y rendre ? Aurait-il dû ?
00:04:24 Merci beaucoup. S'y rendre ? Je vous pose la question dans un instant.
00:04:28 D'abord, je vous propose de revenir sur cette journée du 11 novembre. La France qui a commémoré l'armistice signé en 1918, mettant fin au combat de la Première Guerre mondiale.
00:04:38 Un jour pour se souvenir de ceux qui ont donné la vie pour notre liberté, avec courage, bravoure et dévouement.
00:04:44 Emmanuel Macron a pris la parole lors de la commémoration ce matin. Un fait exceptionnel d'ailleurs, qui ronde avec la tradition.
00:04:51 Retour sur cet hommage, Clémence Barbier.
00:04:53 Une gerbe aux couleurs de la France déposée au pied de la statue Georges Clémenceau.
00:05:02 Emmanuel Macron observe ensuite une minute de silence pour se souvenir des soldats morts au combat pendant la Première Guerre mondiale.
00:05:09 Un silence rompu par la Marseillaise.
00:05:13 Des commémorations particulières marquées cette année par le centenaire de la flamme qui orne la tombe du soldat inconnu.
00:05:22 Comme le veut la tradition, un hommage est aussi rendu aux soldats tués en opération extérieure cette année.
00:05:30 Adjudant-chef Nicolas Latourte.
00:05:33 Sergent-chef Baptiste Gauchot.
00:05:36 Sergent-chef Nicolas Mazier.
00:05:38 Ces trois militaires français sont morts en Irak en août dernier.
00:05:43 Après cet hommage, le président prend la parole.
00:05:46 En tombant pour cette terre charnelle et spirituelle qu'est le sol de France, puis en étant enterré ici,
00:05:55 le soldat inconnu signifie cette fraternité d'armes, de deuil et d'espérance.
00:06:05 Le président a également lancé un appel à l'unité de la France en saluant, selon ses mots,
00:06:11 l'inconnu qui est de tous les horizons et de toutes les convictions, croyant et agnostique.
00:06:16 Bien évidemment, un devoir de mémoire, Pierre-Henri Bovis, dans un contexte particulièrement tendu, on le connaît, on va y revenir d'ailleurs largement ce soir.
00:06:25 Oui, un contexte particulièrement tendu et cette cérémonie me fait me souvenir de mes anciens cours de grec et notamment l'hybris,
00:06:36 ce que les grecs appelaient l'orgueil et notamment ce qui pourrait aussi s'apparenter à un excès de confiance en soi.
00:06:44 En 1918, lorsqu'il y a eu ce traité de Versailles, l'Allemagne, les années qui ont suivi, d'ailleurs pas les années, les jours qui ont suivi,
00:06:50 s'est sentie particulièrement humiliée par la France notamment, ne comprenant pas pourquoi elle était peut-être la seule responsable de la guerre,
00:06:58 alors que d'autres pays étaient tout aussi responsables, en tout cas sur le déclenchement,
00:07:03 et s'est sentie humiliée et a conduit à ce qu'on connaît sur le sud de l'histoire.
00:07:08 Et je pense qu'au-delà même de célébrer nos morts, je pense qu'il serait aussi intéressant peut-être de se souvenir du fait que
00:07:16 humilier son prochain, son voisin, que ce soit en termes d'Etat, en termes de personnes, mais surtout en termes d'Etat,
00:07:24 peut avoir des conséquences gravissimes.
00:07:26 Et c'est aussi peut-être, ça rejoint notre contexte actuel entre la Palestine et Israël,
00:07:32 sur le conflit qui subsiste depuis maintenant des années, où on rentre dans un cycle infernal, si je puis dire,
00:07:40 où il y a des massacres, des horreurs de part et d'autre, et où on a cet esprit de revanche parfois,
00:07:46 en tout cas qu'on perçoit, et qui anime aussi, qui rythme l'histoire.
00:07:53 Parce que le pays a commis des atrocités, alors on se permet également d'en commettre d'autres.
00:07:59 - Pas avec Jésus. - Non, non, non.
00:08:01 - C'est la défense. - Non, non, non.
00:08:03 - On voit très bien. - Je clôture juste ce point.
00:08:06 Et je clôture juste ce point, c'est que je pense qu'au-delà de ce devoir de mémoire,
00:08:10 on doit aussi se souvenir de ce que les Grecs nous apprenaient.
00:08:14 - Je viens de comprendre, j'ai bien compris votre message.
00:08:16 - À cause de l'Ibris. - À cause de l'Ibris, j'ai eu beaucoup de guerre.
00:08:18 - J'ai bien compris votre message. - C'est la géopolitique de l'émotion, d'ailleurs.
00:08:20 - Donc, à votre avis, il ne fallait pas détruire le régime nazi et ses conséquences.
00:08:29 C'est-à-dire que vous vous mettez sur le même plan un massacre,
00:08:35 mais un massacre qui n'est même pas nommable.
00:08:38 Mais rien que du pensée, on devrait avoir des larmes aux yeux.
00:08:43 Massacre d'enfants volontairement brûlés.
00:08:47 Et vous le dites ? Oui, c'est...
00:08:50 - Non, c'était pas son point. - Non, non, non.
00:08:51 - C'est la vengeance. - Non, non, non.
00:08:53 - Non, c'est malhonnête. C'est malhonnête de...
00:08:55 - Non, mais... - Non, c'est malhonnête.
00:08:57 - C'est vrai qu'on aurait pu, entre les lignes, vos propos, les comprendre comme ça.
00:09:03 Mais on y reviendra. On y reviendra largement.
00:09:07 - C'est parce que vous savez pertinemment ce que j'ai dit.
00:09:10 - Vous avez dit vengeance. - Vous voulez...
00:09:11 - Vous avez dit vengeance. - Ah oui. Non, j'ai dit un sentiment.
00:09:14 - Mais la situation militaire dans la bande de Gaza, on va y revenir de toute façon,
00:09:18 notamment après les propos d'Emmanuel Macron.
00:09:21 - À l'invier, le 11 novembre, à attaquer... - Je n'ai jamais... Voilà.
00:09:24 - Le 11 novembre, il faut le faire, quand même.
00:09:28 - La situation militaire dans la bande de Gaza, on y reviendra à 23h.
00:09:32 Là, on était plutôt sur la question du devoir de mémoire.
00:09:36 Peut-être un mot à ce sujet, Denis Deschamps ?
00:09:39 - Oui, c'est important, ce devoir de mémoire.
00:09:41 Donc on essaie autant que faire se peut de porter le bleué pour penser à nos arrières-grands-parents.
00:09:46 - Ce que vous portez à la veste, pour les téléspectateurs.
00:09:49 - Donc nos arrières-grands-parents... - Ah, mais c'est terrible.
00:09:52 - S'il vous plaît, monsieur.
00:09:54 Nos arrières-grands-parents se sont battus pour le sol, pour la terre de France.
00:09:58 Et moi, j'ai eu la chance de bien les connaître, mes arrières-grands-parents.
00:10:02 Il y a eu énormément de blessés. Ils étaient tous blessés avec des éclats d'obus.
00:10:06 Vous vous souvenez qu'ils ramenaient d'ailleurs dans les maisons les douilles d'obus
00:10:10 qu'ils d'ailleurs martelaient au front ou autre, qui d'ailleurs, ils servaient de peau de fleur après.
00:10:15 Mais ça a marqué toute une génération. Ils n'étaient pas responsables d'ailleurs de la revanche d'après.
00:10:20 Mais effectivement, c'est très intéressant, cette histoire.
00:10:22 Cette histoire de revanche, parce qu'on a humilié l'Allemagne, on l'a envahi pour partir ailleurs.
00:10:26 - On a surtout taxé... - Attendez, laissez parler les gens, monsieur, s'il vous plaît.
00:10:30 Bon, donc ce qui est assez intéressant, c'est qu'il faut se souvenir
00:10:33 et il faut en parler aux jeunes générations pour ne pas que ça se reproduise.
00:10:36 Ça, c'est très important.
00:10:38 Et ensuite, alors on parlera aussi de la bêtise de certains,
00:10:41 mais aujourd'hui, c'est justement cette unité nationale qu'il faut retrouver
00:10:45 pour cette patrie, pour ce sol de France et pour surtout apprendre l'histoire aux jeunes générations.
00:10:53 - Mais justement, apprendre l'histoire aux jeunes générations,
00:10:56 vous voyez dans ce contexte de commémoration ce qui s'est passé aujourd'hui
00:10:59 et dans une petite commune de France, et cette indignation dans la Creuse.
00:11:03 Ça s'est passé dans la commune de Jean-Rioux-Pigerolle,
00:11:05 des tags découverts sur le monument aux morts ce matin à 8h.
00:11:09 "Palestine libre", pouvait-on lire sur ce monument aux morts.
00:11:13 Le drapeau palestinien également peint sur l'une des façades.
00:11:17 Une enquête a été ouverte. Les précisions de Tanguy Hamon.
00:11:20 - Un acte odieux et stupide.
00:11:24 C'est avec ces mots que la préfecture de la Creuse a qualifié l'acte de vandalisme
00:11:28 dont a été victime le monument aux morts de la commune de Jean-Rioux-Pigerolle.
00:11:31 Un drapeau palestinien y a été peint, de même qu'une inscription en arabe
00:11:35 et le message "Palestine libre".
00:11:37 Les faits ont été découverts ce samedi matin, juste avant la cérémonie du 11 novembre.
00:11:41 Cette cérémonie a tout de même pu se dérouler.
00:11:44 Auparavant, les forces de l'ordre ont eu le temps de procéder
00:11:47 au prélèvement technique et scientifique dans le but de retrouver le ou les auteurs des dégradations.
00:11:51 Le monument avait par ailleurs déjà été dégradé en juillet dernier.
00:11:55 Les prénoms Nahel ou Adama y avaient été inscrits.
00:11:58 Une enquête a été ouverte. Elle a été confiée à la brigade de gendarmerie locale.
00:12:03 - En tout cas, un tag dans le contexte du conflit israélo-palestinien,
00:12:08 Eliott Maman, le signe de l'exportation du conflit.
00:12:12 Mais au-delà de ça, qu'est-ce que ça révèle ?
00:12:14 Le fait qu'aujourd'hui, on se réveille à 11 novembre avec ce type de tag.
00:12:18 Un invité tout à l'heure sur le plateau parlait d'une société qui finalement engendrait des monstres,
00:12:24 une certaine forme de monstre, une jeunesse à tout le moins idiote,
00:12:28 qui ne comprend plus, en faisant notamment référence à cette influenceuse.
00:12:32 Voilà où on en est. Comment vous l'expliquez ?
00:12:34 - Il y a une part évidemment d'inculture, de monstruosité, etc.
00:12:39 Maintenant, je pense qu'il ne faut pas négliger aussi la dimension purement idéologique des phénomènes auxquels on assiste.
00:12:44 Typiquement, ce tag n'est pas uniquement le fruit de la bêtise.
00:12:47 Il y a aussi un objectif politique qui est derrière.
00:12:49 Je crois qu'il faut savoir le remarquer, le qualifier.
00:12:52 Et par ailleurs, par rapport à l'expression de devoir de mémoire,
00:12:55 je considère évidemment que l'enseignement de l'histoire est absolument primordial
00:12:59 et que la connaissance de celle-ci l'est également.
00:13:01 Mais je pense qu'il faut se rappeler de la dimension historique de la mémoire
00:13:06 et parfois éviter de chercher à faire des comparaisons qui n'ont pas toujours nécessairement lieu d'être.
00:13:11 Pour me contredire de suite, je pense en même temps qu'il nous manque peut-être des moments de consensus
00:13:19 finalement dans ce qui a conduit à la Première Guerre mondiale.
00:13:21 On se rappelle à la fois de Dreyfus et à la fois de Jacques Fuse.
00:13:25 Je crois qu'aujourd'hui, ceux qui accusent ne font pas l'unanimité qu'ils mériteraient.
00:13:32 En tout cas, ce monument aux morts avait été déjà la cible, Lucas Jakubowicz, de TAG.
00:13:38 C'était en juillet dernier d'ailleurs.
00:13:40 Les prénoms Naël, Adama, Zied, Buna.
00:13:43 Alors on se souvient, ce sont les prénoms de ces quatre jeunes
00:13:46 tués dans le cadre d'interventions policières ces dernières années.
00:13:49 On pouvait aussi lire sur ce monument aux morts "flics assassins, états racistes".
00:13:55 Ce que l'on peut noter, c'est que cette question palestinienne, avec ces TAG ce matin,
00:14:01 et cette question des violences policières en général, viennent de la même idéologie.
00:14:07 Oui, alors pour l'instant, il n'y a pas d'enquête de police.
00:14:09 Il n'y a pas d'enquête. Il y a une enquête qui est de la gendarmerie en cours.
00:14:12 N'allons pas trop vite.
00:14:13 Est-ce que c'est un idéologue ? Est-ce que c'est des gens qui veulent faire parler d'eux ? On ne sait pas.
00:14:17 Ce qu'on fait en revanche, ce n'est pas pour relativiser, mais dire qu'il y a 36 000, je crois, monuments aux morts en France.
00:14:23 Il y en a, si j'ai bien compris, un seul qui a été souillé.
00:14:26 En revanche...
00:14:27 Mais ce n'est pas la première fois qu'il y a une petite commune de la Creuse.
00:14:30 Oui, mais c'est là où j'y viens.
00:14:32 En revanche, ce qu'il faut savoir, c'est que si aujourd'hui...
00:14:35 On va aller à l'été 1914.
00:14:37 L'été 1914, la guerre est déclarée.
00:14:39 La plupart des Français à l'époque ne savaient pas pourquoi ils se battaient.
00:14:42 Mais ils y sont allés.
00:14:44 Ils étaient de gauche, de droite, anarchistes, royalistes. Ils ont eu le corps.
00:14:47 Ils ont partagé la même boue dans les tranchées.
00:14:50 Et même s'ils n'avaient rien en commun, ils avaient quand même un idéal qui était de se battre et de se serrer les coudes.
00:14:54 Si aujourd'hui, en 2023, on a une menace extérieure qui pèse sur la France,
00:14:58 on a besoin de se serrer les coudes, de se mobiliser.
00:15:01 Est-ce qu'on serait capable de le faire ? Je ne pense pas.
00:15:03 Et ça veut surtout dire que la société est extrêmement fracturée.
00:15:06 Les deux se fêtent fragiles.
00:15:08 - Un invité soulignait aussi tout à l'heure qu'il manquait même de jeunes, de jeunes porte-drapeaux.
00:15:12 Vous savez, lors de ces cérémonies, là aussi, c'est assez révélateur.
00:15:16 En tout cas, dans ce contexte, Amaurice Arrébulideau...
00:15:19 - Ce qui nous manque, c'est de faire peuple, en fait.
00:15:22 C'est quelque chose qui était fondamental et qu'on apprenait quand on faisait le service militaire.
00:15:28 Et aujourd'hui, il n'y a plus rien.
00:15:30 Il n'y a plus rien qui...
00:15:32 On voit par exemple une commémoration comme celle-là.
00:15:34 On reviendra tout à l'heure.
00:15:36 Il n'y a pas de débat à avoir.
00:15:38 Il n'y a pas de discussion, de petite politique.
00:15:41 C'est terrible.
00:15:43 En France, on n'est plus capable de discuter ensemble en étant totalement opposé sur les solutions.
00:15:51 - Et c'est vrai que cette marche civique de demain aurait pu être l'occasion de retrouver cette unité.
00:15:57 On va y revenir.
00:15:58 Avant, on va reparler d'une autre marche, puisque pendant que la France commémorait le 11 novembre,
00:16:03 bien des manifestations pro-palestiniennes se sont tenues cet après-midi un peu partout en France,
00:16:07 notamment à l'appel de la France Insoumise, rassemblement qui s'est tenu à Paris, place de la République,
00:16:13 pour demander un cessez-le-feu immédiat à Gaza, en présence notamment des députés insoumis,
00:16:18 Mathilde Panot, Louis Boyar, Marine Tondelier, on peut citer également, Eric Coquerel.
00:16:24 Je vous propose d'écouter quelques participants.
00:16:27 - C'est vraiment injuste, ce qui se passe.
00:16:30 Les Palestiniens, c'est pas normal de ne pas avoir un Etat et tout ça.
00:16:35 Et tous ces morts et tous, c'est pas possible.
00:16:38 - C'est surtout pour un soutien pour la lutte du peuple palestinien
00:16:41 et pour qu'on reconnaisse leur droit d'exister et de rester sur leur terre.
00:16:45 - Je suis à moitié libanais et j'ai vécu la plupart de ma vie au Liban.
00:16:49 Depuis tout petit, j'ai une connexion un peu avec ce qui se passe là-bas,
00:16:54 parce que nous aussi, on a eu des problèmes avec le pays d'Israël
00:16:59 et on peut comprendre vraiment ce qui se passe là-bas.
00:17:02 - Denis Deschamps, première interrogation.
00:17:05 Est-ce qu'à 11 novembre, jour de commémoration,
00:17:09 vous comprenez que des députés manifestent dans les rues
00:17:13 pour exiger un cessez-le-feu à Gaza ? Est-ce que c'est leur place, selon vous ?
00:17:17 - D'abord, je comprends qu'il y ait des manifestations
00:17:20 pour exprimer un soutien à Israël ou à la Palestine,
00:17:24 au peuple israélien ou au peuple israélien.
00:17:27 Je comprends tout à fait qu'on demande le cessez-le-feu.
00:17:30 C'est à peu près unanime partout dans le monde.
00:17:33 Je le comprends parfaitement.
00:17:35 Maintenant, ce qui m'ennuie beaucoup plus, c'est d'avoir des partis politiques
00:17:38 ou un assemblage de partis politiques comme à l'heure actuelle
00:17:41 qui utilisent une grande date fédératrice dans la conscience populaire d'un Français
00:17:46 pour manifester sur d'autres sujets.
00:17:49 Ils auraient pu la faire hier, demain.
00:17:51 Ce qui est très ennuyeux, c'est qu'ils utilisent un moment,
00:17:54 ils le détournent, comme souvent d'ailleurs en politique,
00:17:57 et ils essaient de s'en faire publicité.
00:18:00 Vous savez, il y a un fameux mot de Clark qui disait
00:18:05 "Quelle est la différence entre un homme d'État et un politicien ?
00:18:08 Un politicien pense aux prochaines élections,
00:18:11 un homme d'État pense à la prochaine génération.
00:18:14 Et bien eux, ils pensent à la prochaine élection, tout simplement.
00:18:18 Ce n'est pas la première fois qu'ils utilisent un moment comme ça
00:18:21 pour se faire publicité.
00:18:23 C'est un moment labyrinthique.
00:18:25 C'est un moment labyrinthique.
00:18:27 C'est un moment labyrinthique.
00:18:29 C'est un moment labyrinthique.
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00:30:03 - La conférence ce vendredi à Tunis.
00:30:05 Le député La France Insoumise, David Guiraud,
00:30:07 a suscité la polémique.
00:30:09 - Le bébé dans le four, ça a été fait, en effet, par Israël.
00:30:13 La maman est ventrée, ça a été fait, c'est vrai, par Israël.
00:30:19 - Des propos qui ont provoqué l'irre du président Ducriff.
00:30:23 - Le député LFI, David Guiraud, prouve qu'il est possible
00:30:25 de faire du révisionnisme un mois à peine après un événement
00:30:28 filmé et diffusé en direct sur les réseaux sociaux.
00:30:31 Il doit être sanctionné à l'Assemblée nationale
00:30:33 pour ses propos ignobles et mensongers
00:30:35 qui relativisent et minimisent les massacres du 7 octobre.
00:30:38 - Devant l'indignation générale, la députée Mathilde Panot
00:30:41 a pris la parole pour tenter de tempérer la situation.
00:30:44 - David Guiraud, comme l'ensemble du groupe parlementaire insoumis,
00:30:48 n'a jamais minimisé ce qui s'était passé
00:30:50 par les crimes de guerre perpétrés par la Hamas.
00:30:53 Et David Guiraud, comme l'ensemble du groupe parlementaire insoumis,
00:30:56 est sur un seul mot d'ordre, avec une seule boussole,
00:30:59 qui est celle de la paix, du cesser le feu immédiat,
00:31:02 du retour à une solution politique à deux Etats.
00:31:05 - De son côté, David Guiraud, lui, persiste et signe.
00:31:08 - Je vois que mes propos en Tunisie font beaucoup réagir.
00:31:11 C'est un vrai débat qui s'ouvre sur les horreurs
00:31:13 et les mensonges commis par l'Etat israélien depuis des années.
00:31:17 Et c'est tant mieux.
00:31:19 - La députée Renaissance Violette Spilbout a annoncé
00:31:22 avoir saisi le procureur de la République.
00:31:25 - Pierre-Henri Bovis, c'est vrai que ce sont des propos heurtants
00:31:28 pour beaucoup de téléspectateurs qui les ont entendus,
00:31:31 des propos qui semblent être révisionnistes, effectivement.
00:31:35 Néanmoins, il y a eu donc une plainte, la justice qui a été saisie,
00:31:40 pour apologie du terrorisme.
00:31:42 Est-ce que, effectivement, ces propos pourraient relever
00:31:46 de l'apologie du terrorisme, selon vous ?
00:31:49 - Autant j'ai commencé mon propos par l'hybride,
00:31:52 autant là je vais vous renvoyer à Trasimac.
00:31:55 Trasimac faisait la distinction entre ce qui était un argument fort
00:31:58 et un argument juste.
00:32:00 Et le problème de ce type d'argument, c'est de savoir
00:32:03 à quel point votre argument va être audible.
00:32:05 C'est que, quand bien même, cet événement avec le bébé dans le four
00:32:09 n'est pas vrai, c'est rien, admettons qu'il ne soit pas vrai,
00:32:13 est-ce que pour autant il est audible, aujourd'hui, cet argument ?
00:32:16 - Non.
00:32:17 - C'est la vraie question qu'il faut se poser ? Non, évidemment.
00:32:19 Parce que compte tenu des massacres qui ont été commis,
00:32:22 ce qui s'est passé le 7 octobre est absolument abominable
00:32:25 et ce qui a été rapporté par les médias internationaux
00:32:28 fait froid dans le dos, vraiment, rien que d'en parler ça donne les frissons.
00:32:32 Prendre un événement pour vous dire "mais peut-être que cet événement
00:32:36 ne s'est pas passé, vous n'êtes pas audibles".
00:32:38 Et donc, si vous voulez, c'est le concours lépine de la bêtise, là.
00:32:41 C'est que, qu'est-ce que David Guiroy avait raconté ?
00:32:43 - Et ça, la justice peut en saisir.
00:32:45 - Donc là, c'était d'un point de vue plus politique, moral.
00:32:48 D'un point de vue juridique, c'est plus compliqué.
00:32:51 Parce que, bon, je ne vais pas vous faire toutes les définitions,
00:32:54 mais le négationnisme, ça ne tombe pas sur ce coup-là.
00:32:57 Parce que le négationnisme, vous niez...
00:32:59 Alors, le négationnisme prend sa racine dans la négation des chambres à gaz,
00:33:05 des camps d'extermination, et ensuite par extension,
00:33:07 sur la négation de crimes contre l'humanité qui ont pu se passer.
00:33:12 - Et là, il l'énie un peu tout de même.
00:33:14 - Ce n'est pas du négationnisme du passé, c'est du négationnisme du présent visible.
00:33:19 Donc, sur le point juridique, c'est compliqué.
00:33:21 Sur l'apologie du terrorisme, également, puisque l'apologie du terrorisme,
00:33:24 vous mettez, si vous voulez, sous un beau jour,
00:33:26 des actes terroristes qui ont été commis,
00:33:28 donc là, vous en faites de la publicité, ce qui n'est pas le cas ici.
00:33:31 Moi, je dirais plutôt que ça relève d'une bêtise crasse, abjecte,
00:33:37 en plus, d'ailleurs, qui est assumée.
00:33:39 Donc, au moins, si vous voulez, ce n'est pas de l'étourderie.
00:33:41 C'est vraiment de la bêtise crasse.
00:33:42 Mais donc, d'un point de vue juridique,
00:33:44 je ne pense pas qu'il soit condamné,
00:33:47 parce que sinon, après, le droit se ferait justice de la bonne morale
00:33:52 et ce n'est pas la règle du droit, ce n'est pas l'œuvre du droit.
00:33:55 On suivra tout cela, bien évidemment,
00:33:56 mais quand David Guiraud, Lucas Gécubovi, se déplace en Tunisie,
00:34:00 quand il va cracher sur Israël, comme il l'a fait,
00:34:02 par la même occasion, d'ailleurs, la France,
00:34:04 puisqu'il critique, et notamment, les médias français,
00:34:06 à quoi joue-t-il ?
00:34:08 C'est du pur clientélisme ou pas ?
00:34:10 J'aurais énormément de mal à le dire, tellement c'est abjecte.
00:34:15 En tout cas, je remarque quelque chose,
00:34:17 c'est que les Insoumis, pour beaucoup d'entre eux,
00:34:19 sont extrêmement habiles.
00:34:20 Depuis le 7 octobre, ils égrènent des petits éléments de langage
00:34:24 qu'on appelle le « dog whistle » en sciences sociales.
00:34:26 C'est des messages qui, comme le disait l'avocat tout à l'heure,
00:34:30 ne tombent pas sous le coup de la loi,
00:34:31 parce que ce n'est pas de la logique.
00:34:33 Des messages chubliminaux, alors ?
00:34:34 Pardon ?
00:34:35 Des messages chubliminaux ?
00:34:36 Non, non, non.
00:34:37 Si je me permets, je suis vice-président
00:34:40 du Bureau national de vigilance contre le schismatisme
00:34:43 et on a fait condamner des gens pour bien moins que ça.
00:34:46 On vous entendra ensuite Richard Habib-Bolmèle,
00:34:49 il y a Lucas Dreyfus.
00:34:50 En tout cas, ça fait beaucoup.
00:34:51 On a Jean-Luc Mélenchon, qui va dire qu'il y a le Brownpipé,
00:34:55 « Campe a telle a vive ».
00:34:57 Ça, c'est un exemple.
00:34:58 On retrouve vraiment l'idée maurassienne des années 30,
00:35:01 du juif apatride qui n'est pas fidèle au pays.
00:35:03 Mais en même temps, à chaque fois, c'est très bien ciselé,
00:35:06 parce que quand on se dit « regardez, c'est quand même problématique
00:35:08 ce que dit Mélenchon »,
00:35:09 leurs partisans vont dire « Ah bon, on n'a plus le droit
00:35:11 de dire le mot « camper » ? »
00:35:13 « Camper », c'est antisémite.
00:35:14 Dire qu'on va faire du camping, c'est antisémite.
00:35:16 Ah là là, vous vous victimisez tout le temps.
00:35:18 Et ils font comme ça depuis un mois.
00:35:20 Et c'est abject.
00:35:21 C'est un parti qui est élu, qui a l'Assemblée nationale.
00:35:23 Tout à l'heure, on entendait Mathilde Panot
00:35:25 qui disait « on est là pour la paix, l'humanisme,
00:35:27 le cessez-le-feu ».
00:35:28 Mais est-ce que c'est pas…
00:35:29 Alors déjà, au niveau des relations internationales,
00:35:31 ça apporte strictement rien.
00:35:33 Est-ce que ça apaise la société française ?
00:35:35 Non.
00:35:36 On n'a jamais eu autant d'actes antisémites depuis un mois.
00:35:39 On en a eu autant qu'en un an.
00:35:41 Et c'est d'ailleurs pour ça, d'ailleurs,
00:35:43 Emmanuel Macron qui a pris la parole ce soir.
00:35:45 On va en parler tout de suite.
00:35:46 Richard Habitbol, juste, vous nous disiez
00:35:48 il y a un instant que pour moins que ça,
00:35:50 certaines personnes sont condamnées.
00:35:51 Heureusement qu'on a fait condamner des gens
00:35:53 pour beaucoup moins que ça.
00:35:54 Mais vous avez dit tout à l'heure
00:35:56 qu'en admettant qu'il n'a pas existé,
00:35:59 mais c'est pas ce qu'il a dit.
00:36:01 C'est pas ce qu'il a dit.
00:36:02 Il a dit que ce sont les Israéliens qui l'ont fait.
00:36:04 Pas du tout la même chose.
00:36:05 Et en plus, il a été très habile
00:36:06 parce que dans sa justification, il disait
00:36:08 "Ah mais non, vous m'avez mal compris.
00:36:10 Je ne parlais pas du tout de l'attaque du Hamas
00:36:12 le 7 octobre.
00:36:13 Je parlais, non non, il a dit
00:36:14 je parlais du massacre de Chabra et Chattila."
00:36:16 Alors Chabra et Chattila, c'était pas les Israéliens.
00:36:19 Qui d'ailleurs a été fait par des phalangistes libanais.
00:36:21 Alors tout de suite, il va dire
00:36:22 "Ah ben vous voyez, on me fait un faux procès.
00:36:24 On me victimise parce que je détiens la vérité.
00:36:26 Parce que je fais peur au système."
00:36:28 Ils ont tout un langage, vous parlez grec,
00:36:31 mais le logo, il y en a depuis un mois.
00:36:33 L'organisateur de Chabra et Chattila
00:36:36 a épousé Madame Arafat.
00:36:38 Pour le savoir, je sais que la France Insoumise
00:36:41 dépense beaucoup en frais juridiques
00:36:43 et je sais qu'ils sont très bien conseillés
00:36:45 et notamment sur la liberté d'expression
00:36:47 et sur la diffamation, etc.
00:36:49 Donc chaque mot est pesé, tout est calculé.
00:36:52 Oui, c'est que ils arrivent à chaque fois
00:36:54 à frôler la ligne rouge sans pour autant passer.
00:36:56 Alors quelques fois, vous avez certains députés
00:36:58 alors pas des députés, mais en tout cas
00:37:00 certains représentants de la France Insoumise
00:37:02 qui trébuchent et franchissent la ligne rouge
00:37:04 sont condamnés, mais la plupart du temps, ils arrivent...
00:37:06 C'est vrai que Jean-Luc Mélenchon, on le voit
00:37:08 et on va en parler tout à l'heure, est maître dans l'art.
00:37:10 Je voudrais qu'à présent qu'on parle...
00:37:12 Si je peux me permettre juste de rajouter un petit mot là-dessus.
00:37:14 On va parler de la non-présence d'Emmanuel Macron.
00:37:16 On a eu une période, effectivement, avec certains juges
00:37:18 de la 17e chambre, où c'était extrêmement difficile
00:37:21 de faire condamner parce qu'il y a une jurisprudence
00:37:25 du juge lui-même.
00:37:27 Je peux vous dire que depuis quelques années,
00:37:29 ça a beaucoup changé.
00:37:31 Ça a beaucoup changé parce que justement
00:37:33 on a eu des choses qui ont été mises en place
00:37:35 et que les juges prennent en compte
00:37:37 les conséquences sociales de ces dires.
00:37:39 – C'est la prise en compte...
00:37:41 Non, c'est surtout la prise en compte d'un contexte.
00:37:43 – Oui, un contexte.
00:37:45 – Des propos qui sont tenus peu de jours après
00:37:47 ce qu'on a vécu en France, après le Bataclan,
00:37:49 évidemment, n'auront pas le même impact
00:37:51 que les mêmes propos qui sont tenus
00:37:53 sur une période autre, sans risque terroriste.
00:37:57 Donc il est évident que le juge correctionnel,
00:37:59 qui est juge de la liberté d'expression,
00:38:01 prend évidemment en compte les éléments de contexte
00:38:03 pour voir dans quel contexte s'inscrivent
00:38:05 les propos qui lui sont soumis à appréciation.
00:38:07 – Et en tout cas dans ce contexte,
00:38:09 demain donc, une marche contre l'antisémitisme
00:38:11 et une absence remarquée, celle du chef de l'État.
00:38:15 L'Élysée l'a fait savoir hier.
00:38:17 Alors ce matin, lors des commémorations
00:38:19 du 11 novembre, Emmanuel Macron, il s'est justifié.
00:38:21 Il a été interpellé pour recontextualiser
00:38:24 par l'arrière-petite-fille d'Alfred Dreyfus.
00:38:26 Elle s'est dite un peu déçue de la non-participation
00:38:30 du chef de l'État à la marche demain.
00:38:33 Emmanuel Macron d'ailleurs, qui a publié
00:38:35 dans les colonnes du Parisien une lettre ce soir.
00:38:37 On y revient tout de suite, mais avant,
00:38:39 on écoute le chef de l'État ce matin.
00:38:41 – Monsieur le Président, je suis contente de vous serrer la main,
00:38:43 mais je voudrais quand même vous dire
00:38:45 qu'en tant qu'arrière-petite-fille de Dreyfus,
00:38:47 je suis un petit peu déçue que vous ne veniez pas à la manifestation.
00:38:49 – Non, je n'ai jamais été à une manifestation quelquefois.
00:38:52 – Ah d'accord, c'est à la raison.
00:38:54 – Oui.
00:38:55 – Bon, je sais que vous n'êtes pas antisémite, de toute manière, je sais.
00:38:57 – Je sais, mais je n'ai pas besoin de donner mon prêt, justement.
00:39:00 – Exactement, exactement.
00:39:01 – Mais je pense que mon rôle est plutôt d'attirer l'unité du pays
00:39:03 et d'attirer sur les valeurs.
00:39:05 Et je suis en action.
00:39:06 – On vous remercie pour ça et pour la guerre aussi en Israël.
00:39:09 – Mon rôle est de prendre des décisions,
00:39:11 de dire des mots quand il faut les dire et d'agir.
00:39:14 Sinon, je ne serai manifesté toute la semaine.
00:39:16 – C'est vrai, vous avez raison.
00:39:18 En tous les cas, on sait que vous serez avec nous par le cœur.
00:39:20 – Je serai par le cœur et la pensée.
00:39:22 J'aurai l'occasion dans les prochaines heures de me dire.
00:39:25 – Et le chef de l'État qui a donc fait le choix de l'écrit
00:39:28 plutôt que d'une présence passive de main au milieu des autres.
00:39:32 Une lettre aux Français, donc, dans le journal,
00:39:36 dans les colonnes du Parisien ce soir.
00:39:38 Il a choisi de s'exprimer à la veille de cette grande marche civique
00:39:42 contre l'antisémitisme, je vous le rappelle.
00:39:45 670 mots pesés au trébuchet, si je puis dire, d'Emmanuel Macron.
00:39:51 On va voir, donc.
00:39:52 "Une France où nos concitoyens juifs ont peur n'est pas la France.
00:39:55 Pas de tolérance pour l'intolérable.
00:39:57 Israël, je l'ai dit dès le premier jour, a le droit de se défendre.
00:40:00 Il n'y a pas de oui mais.
00:40:01 Cette défense doit s'accompagner de la reprise d'un dialogue politique
00:40:04 et veiller à protéger les civils et les otages à Gaza.
00:40:08 L'attaque terroriste perpétrée le 7 octobre par le Hamas en Israël
00:40:11 a suscité un effroi sans frontières.
00:40:13 40 de nos compatriotes ont été victimes de la barbarie.
00:40:15 8 sont portés disparus ou retenus en otage.
00:40:17 Nous sommes tous meurtris.
00:40:18 A cette douleur de la nation s'est ajoutée l'insupportable résurgence
00:40:22 d'un antisémitisme débridé."
00:40:25 Denis Deschamps va revenir avec vous, notamment sur la situation militaire,
00:40:28 sur les solutions à venir éventuellement.
00:40:30 Mais cette posture d'Emmanuel Macron, à savoir ne pas venir demain
00:40:34 et ce soir publier une lettre aux Français,
00:40:37 est-ce qu'il aurait dû, au vu du contexte, se déplacer demain,
00:40:41 justement, à cette marche ?
00:40:43 Non, il n'aurait pas dû.
00:40:44 Moi, je pense qu'il a trouvé la juste posture.
00:40:48 Sa situation est assez complexe parce qu'il y a plusieurs plans.
00:40:53 Le premier plan, c'est de toute façon, quoi qu'il dise ou quoi qu'il fasse,
00:40:56 il sera de toute façon, il y aura toujours des médisances sur lui.
00:40:59 Il n'a pas parlé assez tôt, il n'a pas été en Israël.
00:41:02 Il y aura toujours des médisances.
00:41:03 Moi, je pense qu'il a la position juste,
00:41:05 c'est-à-dire qu'il est le président de tous les Français, de tous les Français.
00:41:09 Et donc, à ce titre-là, il est bien évidemment contre cette barbarie,
00:41:14 il l'a écrit, contre cette barbarie atroce qui a eu lieu,
00:41:17 mais également, il est là aussi pour mesurer, pour créer un équilibre.
00:41:22 Un équilibre entre quoi et quoi, demain ?
00:41:25 Alors, s'il n'y va pas, justement, c'est pas un problème.
00:41:27 Ensuite, il a eu cette expression-là écrite.
00:41:28 Ça, c'est plutôt bien aussi parce qu'il s'adresse à tous les Français.
00:41:32 Il aurait été dans une manifestation où ça aurait été presque partisan.
00:41:34 Là, il s'adresse à tous les Français.
00:41:36 Et troisième point qui est important, il ne faut surtout pas oublier,
00:41:39 mais ça, on en parle très, très peu, c'est que les diplomates sont à l'œuvre
00:41:43 et les Français sont à l'œuvre.
00:41:45 Ils parlent à tout le monde et on essaie absolument de trouver une solution
00:41:48 sur un cessez-le-feu, sur la question des otages, qui est brûlante.
00:41:53 Vous avez vu, on est presque à 243, semble-t-il.
00:41:56 Les chiffres sont complexes.
00:41:57 On a des citoyens et des concitoyens, parce que souvent, ce sont des bibites nationaux.
00:42:01 Il a été décrié parce qu'il ne défendait pas assez nos concitoyens
00:42:05 ou qu'il ne demandait pas leur libération.
00:42:07 C'est faux. C'est un travail de l'ombre.
00:42:09 C'est un long travail et ça, il faut le laisser faire là-dessus.
00:42:12 Il faut arrêter de tout critiquer gratuitement.
00:42:15 - Eliott Mamann, mais ça veut dire que le chef de l'État, finalement,
00:42:18 il acte que demain, la marche n'est pas une marche civique, transpartisane,
00:42:23 mais qu'au fond, elle est devenue ce qu'elle ne devait pas être au début,
00:42:28 c'est-à-dire une marche pour l'unité.
00:42:30 - Oui, moi, ce qui me gêne, et je suis peut-être en petit désaccord avec vous
00:42:33 sur cette question-là, c'est qu'il me semble que la marche de demain
00:42:35 est une marche contre l'antisémitisme et non pro-israélienne.
00:42:39 Maintenant, on voit quand même que dans la représentation
00:42:42 que l'on se fait de ce conflit, la France insoumise a quand même marqué
00:42:46 une forme de victoire au sein d'une partie du monde politico-médiatique,
00:42:49 parce que finalement, dès les premières heures après l'attaque,
00:42:52 la France insoumise a réussi à nous donner l'impression
00:42:54 qu'on était dans un conflit symétrique, avec deux forces régulières
00:42:57 qui s'opposaient, ce qui, de fait, n'est pas le cas,
00:43:00 parce qu'Israël est un pays démocratique qui se bat avec une armée régulière,
00:43:04 tandis que le Hamas est une organisation terroriste.
00:43:06 Et là, maintenant, avec les déclarations successives de Jean-Luc Mélenchon
00:43:09 qui expliquait que les gens qui allaient manifester demain
00:43:13 étaient des partisans du massacre, et David Guiraud,
00:43:16 dans le reportage que vous venez de diffuser,
00:43:18 réussissent à renverser encore l'équilibre et à nous dire
00:43:21 "Non mais attendez, en fait, le Hamas se combat pour le bien,
00:43:25 et tout ce que fait Israël est irrémédiablement à condamner."
00:43:29 Donc on a quand même une bascule qui me semble extrêmement délétère
00:43:34 et dans laquelle, manifestement, le chef de l'État s'est plus ou moins imbriqué.
00:43:38 Richard Havid-Hitbol, "c'est une faute", nous dit Éric Fioti,
00:43:41 ce soir, de cette non-présence d'Emmanuel Macron.
00:43:45 L'absence du président de la République à la marche contre l'antisémitisme
00:43:48 est une faute, ce combat doit dépasser le "en même temps" permanent.
00:43:51 Est-ce que vous rejoignez, Richard Havid-Hitbol, ces propos ?
00:43:53 Bien sûr que ça n'a aucun rapport, je m'excuse, avec un problème géopolitique.
00:43:58 On a des citoyens français juifs qui sont attaqués parce que juifs.
00:44:06 Ils ne sont pas des Israéliens, ce ne sont pas des Israéliens, ce sont des Français.
00:44:10 Donc ce qu'on demande au président aujourd'hui, c'est quoi ?
00:44:14 Et au peuple français ?
00:44:16 Ce que les communautés juives demandent au peuple français, c'est de l'empathie,
00:44:21 c'est de compatir avec sa souffrance, c'est pas de renvoyer...
00:44:25 Je suis désolé, mais c'est extraordinairement grave de confondre
00:44:29 les juifs français et les Israéliens.
00:44:32 Les juifs français sont des juifs français.
00:44:35 Vous vous êtes confondé, monsieur.
00:44:36 Si, puisque vous dites...
00:44:37 Ah non, mais moi je n'ai pas dit que je confondais.
00:44:39 Vous renvoyez ça à un problème diplomatique.
00:44:40 Vous me faites pas dire des choses que je n'ai pas dites.
00:44:41 Mais si.
00:44:42 C'est terrible, ça.
00:44:43 Mais qu'est-ce que vous avez dit ?
00:44:44 Et je ne vous parle pas d'un problème géopolitique, je vous parle de diplomatie.
00:44:45 Entre les deux, quelle diplomatie ?
00:44:46 Je vous parle de diplomatie, monsieur.
00:44:48 Non, mais vous avez parlé...
00:44:49 Je vous parle que le président est le président de tous les Français.
00:44:51 On ne vous a pas dit qu'on est pour ou contre.
00:44:53 Est-ce que vous avez dit que vous êtes...
00:44:55 Je ne vous ai pas...
00:44:56 Le plateau a égalité entre...
00:44:57 Quel deux ? Il n'y a pas de deux, là.
00:44:58 Il y a un.
00:44:59 Vous me faites dire des choses que je n'ai pas dites.
00:45:01 Vous ne l'avez pas dit.
00:45:02 Non, non, je ne l'ai pas dit, monsieur.
00:45:03 Ah bon ? Mais je ne l'ai pas dit ce jour-là.
00:45:04 Je vous ai pas dit ce jour-là.
00:45:05 C'est vrai.
00:45:06 Le problème, c'est qu'on ne l'a pas dit.
00:45:07 Le problème, c'est qu'on ne l'a pas dit.
00:45:08 Lucas Jakubowicz a effectivement aujourd'hui cette interrogation de savoir si cette marche
00:45:14 civique, elle est devenue partisane.
00:45:17 Il a dit, avec l'absence d'Emmanuel Macron, que c'est le cas, ou en tout cas qu'il ne veut
00:45:20 pas choisir de camp.
00:45:21 Or, il n'y a pas de camp à choisir.
00:45:22 Il n'y a pas de camp.
00:45:23 Il n'y a pas de camp.
00:45:24 Lucas Jakubowicz, on va marcher une pause.
00:45:28 Alors, Richard Habitbol a beaucoup de choses à dire, a très, très envie de parler ce
00:45:34 soir.
00:45:35 Mais Lucas Jakubowicz...
00:45:36 Non, mais moi aussi, je voulais rebondir sur une phrase qu'a dite Emmanuel Macron
00:45:39 quand il dit "Mon rôle est de bâtir l'unité du pays".
00:45:42 Il a raison.
00:45:43 Un président de la République est le garant de l'unité du pays.
00:45:46 Et en ne se rendant pas à la manifestation, il montre qu'en fait, il y a deux Frances
00:45:50 qui se font face à face.
00:45:51 Et que lui, en tant que garant de l'unité, il ne veut pas prendre position.
00:45:54 Or, les attaques antisémites, les attaques contre les Juifs de France, ça concerne tous
00:45:58 les Français.
00:45:59 Et ça n'a rien à voir avec la situation internationale.
00:46:02 Et quelque part, c'est une victoire sémantique pour Jean-Luc Mélenchon quand il dit qu'on
00:46:06 va marcher avec l'extrême droite israélienne, etc.
00:46:09 Quand on manifeste, ce qui est faux.
00:46:11 Et du reste, on retrouve aussi une logique dans les antisémites en France aujourd'hui,
00:46:15 qui consiste à culpabiliser les Juifs en disant "Vous voyez, l'antisémitisme, c'est
00:46:19 vous en fait qui l'a teasé".
00:46:21 Et quelque part, vous l'avez bien cherché.
00:46:23 Et une absence aussi demain, quelques heures après cette interview d'Emmanuel Macron
00:46:29 donnée à la BBC où le chef de l'État enjoint l'armée israélienne à cesser ses
00:46:33 bombardements sur les positions du Hamas à Gaza.
00:46:36 Donc cette prise de parole plus l'absence du chef de l'État, et bien finalement,
00:46:41 le met dans la même posture que Jean-Luc Mélenchon.
00:46:43 Pour certains, on en débat.
00:46:45 Vous n'êtes pas tous d'accord autour de cette table.
00:46:47 Et c'est le principe.
00:46:48 On marque une courte pause.
00:46:49 On arrive dans un instant.
00:46:50 A tout de suite sur CNews.
00:46:52 De retour sur le plateau de Soi Info Weekend.
00:46:57 Bienvenue si vous nous rejoignez pour décrypter l'actualité, l'analyse et débat de ce soir
00:47:01 autour de ce plateau.
00:47:02 Lucas Jakubowicz, Denis Deschamps, Pierre-Henri Bovis, Richard Abitbol et Elliot Mamann.
00:47:08 Dans un instant, nous allons revenir sur la posture française après l'interview donnée
00:47:12 par Emmanuel Macron à la BBC.
00:47:14 Notamment, on s'intéressera aussi à la situation militaire dans le Proche-Orient.
00:47:18 Mais tout de suite, c'est le journal.
00:47:20 Il est 23h.
00:47:22 Avec vous, Elisa Lukavski.
00:47:24 Et on démarre avec le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui aurait renforcé ses attaques sur Israël.
00:47:35 Oui, déclaration, vous l'avez dit, d'Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah,
00:47:39 libanais, l'organisation qui a commencé à utiliser de nouvelles armes
00:47:43 dans les attaques qu'elle mène quotidiennement contre Israël depuis le début de la guerre à Gaza
00:47:47 et notamment des drones.
00:47:49 C'est ce qu'a déclaré Hassan Nasrallah dans un discours télévisé précisant
00:47:53 que le Hezbollah utilisait aussi des missiles Burkane
00:47:56 qui peuvent transporter des charges explosives de 300 à 500 kilos.
00:48:00 Beyrouth pourrait subir le même sort que Gaza d'après un ministre israélien.
00:48:06 Déclaration du ministre israélien de la Défense.
00:48:09 Yoav Galant, lors d'une visite dans le nord d'Israël, frontalier du Liban,
00:48:13 il a prévenu le Hezbollah libanais, allié du Hamas palestinien,
00:48:17 que Beyrouth pourrait subir le même sort que Gaza
00:48:20 si la formation pro-iranienne entraînait le Liban dans une guerre.
00:48:24 On l'écoute.
00:48:25 Mon message aux citoyens libanais.
00:48:30 Je vois des civils gazaouis marcher avec des drapeaux blancs le long de la plage,
00:48:34 en direction du sud.
00:48:36 Le Hezbollah entraîne le Liban dans une guerre qui pourrait avoir lieu
00:48:42 et commet des erreurs.
00:48:44 Si le Hezbollah commet de telles erreurs ici,
00:48:49 les premiers à en payer le prix seront les citoyens libanais.
00:48:52 Ce que nous pouvons faire à Gaza, nous pouvons aussi le faire à Beyrouth.
00:48:56 Et puis dans le même temps Elisa, les dirigeants de pays arabes et musulmans
00:49:02 sont réunis à Riyad aujourd'hui sur un sommet sur Gaza.
00:49:05 Les dirigeants des pays arabes et le président iranien
00:49:08 se sont retrouvés en Arabie saoudite pour un sommet conjoint, objectif.
00:49:13 Souligner l'urgence de mettre fin à la guerre entre Israël
00:49:16 et le mouvement islamiste palestinien, le Hamas, dans la bande de Gaza.
00:49:19 Un conflit qui risque d'embraser toute la région.
00:49:22 Les dirigeants de pays arabes et musulmans qui ont demandé
00:49:25 au Conseil de sécurité des Nations unies d'adopter une résolution décisive
00:49:29 et contraignante, je cite, pour mettre fin à l'agression israélienne dans la bande de Gaza.
00:49:35 Et puis ces manifestations monstres, des centaines de milliers de personnes
00:49:39 qui ont marché aujourd'hui à Londres pour la Palestine.
00:49:43 Oui, monstre c'est le mot. Ils étaient environ 300 000 selon la police.
00:49:47 300 000 personnes qui se sont réunies dans le calme
00:49:50 et ce sous haute surveillance pour tenter d'éviter les débordements.
00:49:54 Ces personnes qui ont réclamé un cessez-le-fait à Gaza
00:49:56 et demandé à Israël de stopper les bombardements.
00:49:59 Il s'agit de la plus importante marche organisée depuis le 7 octobre dans la capitale britannique.
00:50:05 Retour sur cette mobilisation avec notre envoyée spéciale à Londres, Sarah Menaï.
00:50:10 Ce sont près de 300 000 personnes qui ont participé samedi à cette marche pour la Palestine.
00:50:15 Il s'agit de la plus grande manifestation politique jamais organisée au Royaume-Uni.
00:50:19 Alors une manifestation qui s'est déroulée plutôt dans le calme,
00:50:22 dans une atmosphère plutôt familiale et pacifique.
00:50:25 Si les forces de l'ordre britannique ont été extrêmement mobilisées,
00:50:28 près de 2000 agents de la police londonienne étaient déployés dans les rues de la capitale britannique,
00:50:32 et bien pas d'incident majeur à déplorer.
00:50:34 Les policiers qui encadraient la manifestation sont restés plutôt en retrait du cortège.
00:50:38 En revanche, la métropolitaine police de Londres a annoncé l'arrestation de près de 105 personnes,
00:50:43 105 contre-manifestants qui cherchaient la confrontation.
00:50:46 Selon la police britannique, ils ont été arrêtés notamment en possession de couteaux ou encore de bâtons.
00:50:51 Et puis retour en France avec cette conférence sur la Palestine prise pour cible Elisa, à Lyon ce soir.
00:50:57 Oui, on l'a appris tout à l'heure, ça s'est passé effectivement ce soir.
00:51:00 Trois personnes ont été légèrement blessées dans le Vieux Lyon,
00:51:03 lorsque des militants d'ultra-droite ont tenté de s'introduire par la force
00:51:08 dans une conférence sur la Palestine selon la préfecture de police et des témoins.
00:51:12 La préfecture qui a précisé qu'un membre de l'ultra-droite avait été interpellé.
00:51:18 Et puis on va en parler ce soir avec nos invités Elisa, la marche contre l'antisémitisme qui va se dérouler demain,
00:51:25 donc à Paris et dans le cortège, on retrouvera des membres du Rassemblement National.
00:51:30 Oui, une présence qui semble déranger plusieurs partis politiques dont la France Insoumise ainsi que la majorité.
00:51:36 Les Français, eux, sont d'un tout autre avis.
00:51:39 Si l'on en croit un dernier sondage IFOP, ils sont 71% à penser que le Rassemblement National
00:51:45 a tout à fait sa place ce dimanche dans cette marche civique.
00:51:49 Une marche qui sera à suivre demain dès midi sur CNews.
00:51:53 Et pour compléter, 70% des écologistes le pensent, que les membres du Rassemblement National sont les bienvenus.
00:52:00 61% des élus de la France Insoumise. C'est intéressant, on va en parler.
00:52:04 Nouvelle polémique concernant la France Insoumise, cette fois suite aux propos du député David Guiraud.
00:52:10 David Guiraud a tenu des propos qui relativisèrent les actes commis par le Hamas et la montée des actes antisémites en France.
00:52:19 Parmi les propos choquants, voilà ce qu'a déclaré le député insoumis.
00:52:23 Je cite "Le bébé dans le four, ça a été fait par Israël. La maman éventrée, ça a été fait par Israël."
00:52:28 Avant d'ajouter "Israël a le droit de se défendre, mais quel droit donne ça ? Le droit international ?"
00:52:33 Suite à ces propos relativisant les actes commis par le Hamas.
00:52:36 La députée de Renaissance, Violette Spilbou, a saisi la justice.
00:52:40 On l'écoute, elle était tout à l'heure dans l'heure des prouves.
00:52:43 Eh bien, nous avons la responsabilité, le devoir de faire ce signalement au procureur.
00:52:49 Je l'ai fait au procureur de Lille sur la base de la loi de 1881.
00:52:54 Vous savez, ce n'est pas moi qui suis avocate ou procureur.
00:52:57 Ce sera au procureur de faire le tri, de faire l'analyse juridique de cette vidéo
00:53:03 et de considérer au nom que M. Guiraud doit être poursuivi pour des propos que moi, j'ai considérés par rapport à la loi
00:53:12 comme appelant à la discrimination, à la haine ethnique et religieuse notamment, et puis troublant la paix publique.
00:53:20 Merci beaucoup Elisa. On vous retrouve à 23h30 pour un nouveau journal, un point complet sur les dernières informations.
00:53:27 Je vous propose à présent que nous nous intéressions à la situation au Proche-Orient, plus précisément à la posture française.
00:53:33 Après l'interview donnée à la BBC d'Emmanuel Macron, le chef de l'État qui enjoint l'armée israélienne a cessé ses bombardements sur les positions du Hamas à Gaza. On l'écoute.
00:53:43 J'ai été l'un des premiers à appeler le Premier ministre et le président israélien après l'attaque terroriste du 7 octobre.
00:53:52 Nous condamnons clairement cette attaque terroriste effectuée par un groupe terroriste et nous soutenons Israël dans sa défense.
00:54:02 Mais dès le premier jour, nous avons dit que la démocratie doit être guidée par le respect des règles internationales.
00:54:14 Et jour après jour, nous avons vu des civils bombardés à Gaza. Je pense que la seule solution que nous avons, c'est un cessez-le-feu.
00:54:27 C'est impossible d'expliquer que nous voulons combattre le terrorisme tout en tuant des innocents.
00:54:34 Alors il est vrai que c'est la déclaration la plus forte jamais prononcée par le chef de l'État au gouvernement israélien depuis le début de la guerre.
00:54:42 Alors Emmanuel Macron est-il en train de lâcher Israël ? Je vous pose la question dans un instant.
00:54:47 Mais avant, Vincent Faandeghe et Sacha Robin nous envoyaient spéciaux sur place.
00:54:51 Ils nous disent comment cette prise de parole d'Emmanuel Macron a été reçue en Israël.
00:54:56 Le Hamas porte la responsabilité des pertes civiles à Gaza. C'est la réponse de Benyamin Netanyahou à Emmanuel Macron
00:55:02 qui hier soir a exhorté l'armée israélienne à arrêter de tuer des femmes et des enfants à Gaza.
00:55:08 Ici à Haïfa, ville plutôt épargnée par les alertes aux roquettes, les habitants nous ont fait part de leur déception quant au propos du chef de l'État.
00:55:16 Les Israéliens doivent se protéger. Le Hamas se sert d'eux.
00:55:25 Mais Israël n'a pas mérité tout ça. On n'a pas mérité ça. Et justice doit être faite.
00:55:31 Nous considérons qu'aucun bébé, aucune femme, aucun innocent ne devrait mourir.
00:55:38 Mais c'est très compliqué car ils les utilisent comme des boucliers.
00:55:43 On espère que cela ne s'arrêtera pas là. Nous devons faire la guerre et la gagner.
00:55:49 Je pense que cette déclaration pose problème. Je pense qu'Israël fait tous les efforts possibles pour éviter de tuer des enfants et des innocents.
00:55:55 Et si cela arrive, ce n'est pas intentionnel.
00:55:58 Ici en Israël, les médias évoquent cet échange mais n'en font pas pour autant une polémique.
00:56:03 Selon une habitante que nous avons pu rencontrer tout à l'heure, c'est aussi une manière de garder une opinion publique importante,
00:56:09 largement en faveur de l'opération militaire dans la bande de Gaza.
00:56:12 Alors un mois après son appel à une coalition de Nid des Champs pour lutter contre le terrorisme,
00:56:18 Emmanuel Macron exhorte aujourd'hui. Donc Israël a cessé les bombardements.
00:56:22 Comment comprendre cette inflexion de la France ? On parlait aussi de cette lettre adressée aux Français
00:56:28 alors que le président, le chef de l'État, ne participera pas demain à cette marche contre l'antisémitisme.
00:56:34 Qu'est-ce que vous comprenez de la posture d'Emmanuel Macron ? Pour être plus clair, est-ce qu'il est en train de lâcher Israël ?
00:56:39 Non, il ne lâche pas du tout Israël. En fait, cela se fait par étapes. Il y a plusieurs éléments dans votre question.
00:56:45 Pour prolonger mes propos tout à l'heure qui ont été mal compris, apparemment, le chef de l'État est au-dessus de la mêlée.
00:56:51 C'est le président de tous les Français. Sa position est très claire sur l'antisémitisme. Il n'y a pas de problème,
00:56:56 puisqu'il le dit dans une tribune écrite et il s'adresse à tous les Français. Donc il n'y a aucun problème.
00:57:01 Et je pense que c'est assez partagé sur ce plateau. Il n'y a aucun problème sur la lutte contre l'antisémitisme et la bêtise.
00:57:07 Ça, c'est le premier point. Le deuxième point, tout à l'heure, je ne soulevais pas d'un problème de géopolitique, mais de diplomatie.
00:57:13 Et ô combien est complexe la diplomatie. Et la diplomatie française est à la manœuvre.
00:57:18 Donc en fait, il y a énormément de discussions. C'est d'une complexité sans nom, avec énormément de choses intriquées les unes dans les autres.
00:57:27 Et effectivement, là, il se prononce. Alors vous savez, c'est assez compliqué, parce qu'il y a énormément de chefs d'État et d'organisations internationales,
00:57:36 notamment l'OMS, notamment l'ONU, qui se prononcent. Certains disent que la réponse d'Israël est disproportionnée.
00:57:42 Vous vous souvenez, la Norvège, la Suède, les ex... Je ne parle pas de l'ONU, parce que Guthièrez s'est accroché avec l'ambassadeur Lévy
00:57:49 de manière assez forte lors d'une réunion qui a été filmée. Je parle des experts de l'ONU qui ont constaté sur le terrain que la réponse est disproportionnée.
00:57:58 C'est factuel. Ce n'est pas moi qui l'invente. C'est les experts de l'ONU. Donc en fait, entre ces constats-là, où on reste encore dans l'émotion,
00:58:06 où il faut essayer de faire retomber la pression pour trouver des solutions à plusieurs étages, d'abord l'histoire des exactions qui ont été commises par le Hamas,
00:58:14 et on le redit tous, c'est une organisation terroriste, il n'y a aucun problème là-dessus, deux, sur le deuil de chacun, des deux peuples,
00:58:23 trois, c'est le problème des 243 otages, et quatre, ensuite, que va-t-il devenir pour sécuriser et pour apaiser tout ça, faire retomber la poussière,
00:58:31 quelle solution politique ? Aujourd'hui, il n'y a pas de solution politique du tout. On peut dire ce qu'on veut. Il n'y en a pas.
00:58:37 Et pour l'instant, il va falloir la construire. Et ça va prendre des années pour construire la solution politique.
00:58:42 – Je vous pose la question les uns après les autres. – Je voudrais juste répondre parce que je ne veux pas rentrer dans la question
00:58:48 est-ce qu'il lâche Israël ou pas. On connaît M. Macron, ça dépend des jours. Donc la vraie question que je me pose, c'est
00:58:57 est-ce que cette phrase zéologie va calmer le jeu dans les attaques contre les juifs en France ? Est-ce que ça met de l'huile sur le feu ?
00:59:07 C'est ça la question. Aujourd'hui, on a une situation, il est le président des Français. Et ils ont d'abord et avant tout s'occupé de ses concitoyens.
00:59:18 Et surtout de ceux qui sont agressés tous les jours, qui ont peur d'aller à l'école, qui ont peur d'aller à leur lieu de culte, qui ont peur d'aller faire leurs courses.
00:59:28 Donc est-ce que ces paroles, j'en ai parlé hier avec M. Mathieu Lefebvre, parce que ça m'inquiète beaucoup, ces paroles qui mettent de l'huile sur le feu
00:59:37 parce qu'elles ne s'adressent pas à des gens comme nous, ces paroles, elles vont être touchées par des gens qui sont déjà des excités
00:59:45 et qui vont trouver une occasion supplémentaire d'aller taquer et taguer et taper des juifs en France.
00:59:52 Pierre-Henri Beauvis, on va regarder le tweet de Jean-Luc Mélenchon, puisque ça illustre au fond le propos de Richard Habitbol.
01:00:01 « Macron a raison, cette soi-disant marche contre l'antisémitisme à l'appel de meilleurs habits, Le Pen, Zemmour, Brune, Pivet et Larcher, fonctionnent comme une manipulation.
01:00:08 Comme lui et moi, ne vous laissez pas embobiner. Ayons confiance dans notre peuple. En France, les racistes n'auront jamais le dernier mot. »
01:00:13 Qu'est-ce que voient les Français ? Demain, il n'y aura ni Jean-Luc Mélenchon ni Emmanuel Macron. Deuxième point commun, les deux aujourd'hui appellent à un cessez-le-feu.
01:00:22 On sait que ce n'est pas aussi simple, mais c'est le message qui peut être reçu.
01:00:27 Ce n'est pas ça, c'est que là, Jean-Luc Mélenchon instrumentalise les propos d'Emmanuel Macron et lui font dire ce qu'il n'a pas dit.
01:00:33 C'est d'une malhonnêteté intellectuelle sans nom.
01:00:36 « Surtout cette soi-disant marche. »
01:00:38 Ce qu'a dit Emmanuel Macron, c'est très intéressant et c'est ce que vous disiez tout à l'heure. Il a rappelé, en fin de compte, enrobé d'un beau discours, les règles fondamentales du droit international.
01:00:47 Le droit à se défendre. Et donc pour répondre d'ailleurs à David Guiraud qui n'a pas lu un bouquin en droit international, un État a le droit de se défendre.
01:00:53 C'est le principe de la légitime défense qu'on connaît, nous, individus, qui s'applique également aux États.
01:00:57 Mais pourquoi on ne serait plus dans le cadre de la légitime défense aujourd'hui ?
01:01:00 Ce principe de légitime défense admet un corollaire qui est nécessaire et fondamental. C'est le corollaire de proportionnalité.
01:01:06 Est-ce que votre réponse est oui ou non proportionnelle ? Si elle l'est, vous répondez au principe de légitime défense.
01:01:11 Si elle ne l'est pas, vous n'y répondez pas et vous êtes en violation du droit, là en l'occurrence du droit international.
01:01:16 Ce que dit Emmanuel Macron est intéressant. De dire aujourd'hui il faut un cessez-le-feu puisque la réponse commence à devenir disproportionnée par rapport à l'attaque.
01:01:24 Et ce n'est pas Emmanuel Macron lui-même qui le dit et c'est ce que vous disiez tout à l'heure.
01:01:28 Ce sont des experts de l'ONU, ce sont des observateurs, ce sont aussi des juristes en droit international qui le constatent.
01:01:35 Après je ne dis pas encore une fois qui a tort, qui a raison mais Emmanuel Macron est là aussi pour guider son peuple.
01:01:40 Et surtout pour rappeler une chose qui est fondamentale, non-obstant son absence, c'est que l'antisémitisme qui est un délit et on ne va pas revenir dessus,
01:01:49 doit être combattu fermement et il faut être intransigeant là-dessus et il a été très clair.
01:01:53 Et là c'est un discours qui pour une fois est d'une vraie clarté.
01:01:56 On n'a pas entendu Eliott Mamann et Lucas Jacobovitch sur la question. Je vous donne la parole tout de suite.
01:02:03 On va écouter Benjamin Netanyahou.
01:02:06 À l'anxiété de l'agression dans la population juive de France.
01:02:10 Benjamin Netanyahou qui s'est exprimé ce soir. Pardonnez-moi messieurs.
01:02:15 Il y a quand même la question des otages. Vous le disiez tout à l'heure.
01:02:20 243, 239 disait Olivier Rouvy. On ne sait pas précisément. En tout cas encore beaucoup d'otages.
01:02:28 Benjamin Netanyahou l'a répété ce soir. L'opération militaire vise toujours en priorité à libérer les otages.
01:02:37 Ce n'était pas l'avis du général Vincent Desportes qui était sur notre plateau cet après-midi.
01:02:42 Pour lui Benjamin Netanyahou, ce n'est plus sa priorité. C'est son avis. Cette libération des otages, on l'écoute et on en parle ensuite.
01:02:52 Le sort des otages est largement passé au second plan dans la tête de Netanyahou.
01:02:56 Parce que si c'était le plus important, il n'aurait pas fait comme ça. Il aurait envoyé peut-être ses forces spéciales.
01:03:02 Il aurait fait du renseignement. Il aurait été chercher les caches où elles étaient. Il n'aurait pas rasé toute la moitié,
01:03:08 l'extrémité nord de la bande de Gaza. Moi, je pense que les otages sont passés pour perdre des profits par rapport à Netanyahou.
01:03:16 Lui, il a besoin d'une guerre. Et on sait qu'il a besoin d'une guerre à titre personnel parce qu'il doit se racheter des erreurs
01:03:21 qu'il a évidemment commises.
01:03:25 On voit qu'il y a effectivement d'un côté Israël qui affiche cette volonté d'aller chercher ses otages.
01:03:31 Il y a des observateurs qui disent non, ce n'est plus la stratégie militaire aujourd'hui.
01:03:36 C'est avant tout d'éradiquer les ennemis, d'éradiquer les terroristes du Hamas qui se cachent dans des hôpitaux, qui se cachent dans des souterrains.
01:03:44 Situation complexe. On le voit aujourd'hui finalement.
01:03:47 Il y a plusieurs choses. D'abord sur la question de la proportionnalité. Abnous Chalmani a beaucoup écrit depuis cet octobre sur précisément cette question-là.
01:03:53 Et je suis d'accord avec elle. Je trouve assez lunaire de parler de proportionnalité face à un pogrom parce que vraiment, je ne vois pas ce que ça implique.
01:04:01 Deuxième chose, Emmanuel Macron dit que dans son interview à la BBC, qu'on ne va pas laisser Israël tuer des civils au nom de la lutte contre le terrorisme.
01:04:09 Alors pardon, mais c'est ce qu'a fait la France en 2015. C'est ce qu'ont fait les États-Unis en 2001.
01:04:13 Évidemment qu'il y a des victimes collatérales. L'important est qu'ils ne soient pas tués en tant que civils.
01:04:19 Ce sont des victimes non volontaires et c'est tout de même ça que je retiens.
01:04:23 Par ailleurs, je salue tout de même la précision dont fait généralement preuve Israël dans ses actes.
01:04:28 Et une dernière chose, que Emmanuel Macron tienne ces propos-là, qui sont les plus critiques à l'égard de l'État israélien depuis le 7 octobre de la part d'Emmanuel Macron,
01:04:37 sur la BBC n'est pas anodin. J'ai fait un article il y a une semaine.
01:04:40 Pourquoi il ne s'est pas exprimé dans un journal plus près ?
01:04:43 J'ai fait un article il y a une semaine dans le Figaro sur le refus de certains médias occidentaux en Amérique ou en France de qualifier le Hamas d'organisation terroriste.
01:04:51 La BBC a été la première agence internationale à dire qu'il n'allait pas qualifier le Hamas d'organisation terroriste.
01:04:56 La FP a suivi ensuite. Et que Emmanuel Macron tienne les propos les plus critiques à l'égard d'Israël sur la BBC,
01:05:03 je pense que c'est quand même un message diplomatique qu'il faut comprendre.
01:05:07 - Je voudrais simplement une remarque. Parce qu'on prend en exemple ce qu'ont fait les Américains en 2001 ou la France en 2015.
01:05:12 Mais dans quel État les Américains ont laissé le Proche et le Moyen-Orient ? Dans quel État vont nous laisser l'Afrique ?
01:05:18 C'est-à-dire, c'est une question, vous êtes géopoliticien, expert en droit international.
01:05:23 Quel a été le résultat de 15 ans d'intervention américaine et française ensuite par la suite ? Quel a été le résultat ?
01:05:32 - Là, il y a une autre question. C'est le voisinage. C'est son côté à côté. Il va falloir qu'on ait pas réduction.
01:05:38 - Et d'ailleurs, en 2001, si je terminerai là-dessus, en 2001, les Américains étaient totalement isolés.
01:05:43 La France, évidemment, s'était opposée. C'est le grand discours de Dominique de Villepin qu'on retient lorsqu'ils s'y étaient opposés.
01:05:49 Mais donc les Américains, ils sont allés sans mandat. Sans mandat de l'ONU.
01:05:53 - On entend cette suite qui inquiète Richard Habitbol. Quelle est votre réponse à ces inquiétudes ?
01:05:58 - La comparaison n'est pas raison. Les États-Unis sont partis dans un pays qui n'était pas le leur.
01:06:04 Israël est dans une situation de survie. Il suffit de regarder la carte. Vous avez à Gaza des gens qui veulent détruire Israël et qui le disent, d'ailleurs.
01:06:15 Vous avez au nord des Hezbollah qui veulent détruire Israël et qui le disent.
01:06:20 Vous avez en Syrie des chiites pilotés par l'Iran qui veulent détruire Israël et qui le disent.
01:06:28 Et vous avez l'Iran derrière qui veut détruire Israël et qui le disent.
01:06:32 Donc c'est une question de survie. C'est pas du tout une intervention étrangère exportée par Israël vers quelque part qui est loin de son territoire.
01:06:41 Donc ça, c'est le premier problème. Comparaison n'est pas raison et on veut faire une démonstration par l'absurde, en fait.
01:06:50 La deuxième question. Est-ce que vous connaissez un pays – je demande à toutes les personnes qui sont ici sur cette table –
01:06:58 qui annonce qu'il va attaquer, qu'il va envoyer des bombes sur des lieux, des cibles, en demandant aux habitants d'évacuer l'immeuble avant d'attaquer ?
01:07:12 Qui lance des tracts par millions sur les endroits pour leur dire « évacuez ».
01:07:17 Et aujourd'hui même, les Israéliens ont éliminé des gens du Hamas et des terroristes du Hamas qui ont empêché les malades d'être évacués
01:07:32 pour pouvoir les évacuer. Et ils ont évacué 1 000 personnes. Alors moi, j'aime bien... Il est facile de dire « y a qu'à », « y a qu'à ».
01:07:40 Vous êtes en guerre avec quelqu'un. La proportion, ça n'existe pas dans une guerre. On doit la gagner ou on la perd.
01:07:45 Alors ce qui est intéressant, c'est vrai, Denis Deschamps, c'est qu'aujourd'hui, nous sommes plus d'un mois après l'attaque terroriste du 7 octobre.
01:07:56 Et c'est vrai qu'on sent tout de même un glissement. Certains mettent d'ailleurs le Hamas et l'État d'Israël dos à dos,
01:08:04 une organisation terroriste et une démocratie. Ça, on l'entend, on le voit de plus en plus.
01:08:09 Et il y a ces chiffres du Hamas, donnés par le Hamas également. Et justement, hier, je me suis fait interpeller par le...
01:08:15 Ils ne sont pas vérifiables.
01:08:16 Ben voilà. Et Olivier Rafovitch, le porte-parole de Tsaïl, justement, lorsque je citais ces chiffres du Hamas, m'a repris avec virulence. Écoutez-le.
01:08:25 Alors on va l'entendre tout à l'heure. Mais en tout cas, ça montre effectivement, vous le disiez, ils ne sont pas vérifiables.
01:08:32 Et il y a une vraie guerre de communication.
01:08:34 Alors vous avez raison. Il y a des récits. Il y a différents récits. Donc c'est maintenant les conflits modernes avec les médias.
01:08:41 Donc en fait, chacun essaie de vendre son récit, essaie d'avoir le plus de soutien possible. On le voit bien.
01:08:48 Mais moi, je voudrais retenir un point qui a été abordé par Eliott tout à l'heure. C'est l'asymétrie.
01:08:53 Nous sommes dans une situation fortement asymétrique. Et vous avez bien vu, effectivement, vous avez raison, Olivier,
01:08:58 de noter qu'il y a quelques dirigeants qui soit ne parlent plus, soit qui prennent leur distance par rapport à cette situation-là,
01:09:05 parce que la situation est complexe, indiscutablement elle est complexe, que c'est très facile de faire des amalgames.
01:09:11 Il y en a eu plein. Genre les Palestiniens sont tous du Hamas. C'est totalement faux, mais totalement faux.
01:09:18 Les Palestiniens sont également les premières victimes, comme ont été les victimes israéliennes.
01:09:23 Donc il ne faut pas tout mélanger. Le Hamas est une organisation terroriste. C'est indiscutable.
01:09:28 Mais vous avez bien vu qu'il y a un certain nombre de pays qui prennent leur distance.
01:09:31 C'est un petit peu comme l'affaire de l'affrontement entre la Chine et les États-Unis.
01:09:36 Vous avez un certain nombre de pays qui ne veulent pas se préoccuper de ça, qui ne veulent pas rentrer dans un cas ou dans un autre.
01:09:41 On pourrait appeler ça des non-alignés. Ils veulent surtout parce que c'est presque comme s'ils auraient peur de leurs opinions publiques.
01:09:47 Il y a peut-être ça derrière. Vous voyez ?
01:09:49 Justement, on va écouter le colonel Olivier Ravovitch, porte-parole de TSAL.
01:09:55 Quand on me dit que le Hamas affirme, c'est comme si vous demandiez à l'époque aux nazis de savoir combien de Juifs ont été brûlés à Auschwitz.
01:10:04 Ils vous diraient zéro. Il faut arrêter un petit peu de prendre le Hamas comme une organisation fiable.
01:10:10 Ce sont des assassins, des meurtriers. Je rappelle encore une fois sur les ondes CNews qu'ils ont massacré 40 citoyens français
01:10:18 et qu'ils détiennent des otages français sur le territoire gazaoui.
01:10:21 Comment peut-on demander au Hamas des données, des chiffres et de prendre ces informations comme fiables ?
01:10:30 C'est ridicule, c'est aberrant. Je le répète, c'est aberrant.
01:10:33 Eliot Mamman, sur cette question de la guerre de communication, effectivement, qui fait rage aussi aujourd'hui.
01:10:38 Sur la question aussi de la légitimité que l'on accorde à certains acteurs, notamment au Hamas,
01:10:44 certains médias font mention d'un ministère de la Santé de Gaza.
01:10:48 Alors non, il n'y a pas de ministère de la Santé à Gaza.
01:10:50 Simplement, le Hamas a dans tout son arsenal administratif une branche qui est destinée à la communication sur les questions sanitaires.
01:10:58 Mais en fait, depuis que l'autorité palestinienne a abandonné ses prérogatives à Gaza en 2007, c'est le moment où ils sont totalement partis,
01:11:07 les questions sanitaires ont en effet été de fait déléguées au Hamas.
01:11:10 Mais en fait, c'est plutôt des travailleurs humanitaires qui font sur place et qui aident dans les hôpitaux, etc.
01:11:16 Donc non, il n'y a pas de ministère de la Santé de Gaza.
01:11:18 Et que certains médias emploient cette expression comme ça, sans même préciser "contrôlé par le Hamas"
01:11:24 ou "ministère de la Santé du Hamas à la limite", c'est quand même significatif de la légitimité que l'on donne à certains chiffres.
01:11:32 Et par ailleurs, sur la question des frappes, qui en effet semblent s'égrener sur le long terme,
01:11:36 il faut rappeler que le Hamas se réfugie surtout dans des tunnels.
01:11:41 Et vous rappelez tout à l'heure que toute la population palestinienne ne pouvait pas se résumer au Hamas, c'est certain.
01:11:47 Les conditions de vie d'ailleurs dans les tunnels sont absolument incomparables avec l'horreur que représente la condition de vie en surface.
01:11:54 Et Israël est en train d'égrener ces frappes parce qu'ils ont identifié qu'en réalité, pour les civils,
01:11:59 le fait de s'infiltrer dans les tunnels serait beaucoup plus délétère que le fait de réussir à faire sortir les terroristes du Hamas de leurs tunnels.
01:12:08 Et donc c'est un peu ça la stratégie de long terme qu'est en train de mettre en place Israël.
01:12:11 Ils ont bien compris que les tunnels étaient une espèce de réseau beaucoup trop complexe
01:12:16 et sur lesquels il manquait d'informations, de renseignements pour chercher à s'infiltrer à l'intérieur.
01:12:21 Donc on est quand même dans une situation en effet extrêmement compliquée.
01:12:24 - Oui, deux choses sur les tunnels et les civils d'ailleurs. Et quelque chose moi qui m'interpelle, c'est que quand on parle de frappes israéliennes sur Gaza
01:12:32 ou de frappes du Hamas sur Israël, à chaque fois qu'Israël est frappé, les habitants ont des bunkers, des abris.
01:12:39 Et le Hamas n'a rien prévu pour les civils, strictement rien.
01:12:42 Il faut savoir que les tunnels servent seulement de dépôt d'armes et de cache et de QG,
01:12:46 mais vraiment les civils sont la dernière roue du carrosse du Hamas.
01:12:50 Donc il faut dire à toutes les personnes qui soutiennent implicitement le Hamas en les prenant pour un mouvement de libération,
01:12:56 un mouvement fraternel, etc., qu'ils n'en ont strictement rien à faire des civils.
01:13:00 Et deuxième chose, sur ce qu'a dit le colonel... - C'est des civils qui sont des esclaves d'ailleurs.
01:13:04 - Et des boucliers, c'est des boucliers aussi. - Ah c'est des boucliers humains.
01:13:06 - Et sur ce qu'a dit le colonel tout à l'heure, il a rappelé, il est colonel, je ne veux pas mégenrer son grade.
01:13:11 - C'est qui le colonel ? - Le colonel. - Le colonel à la journaliste.
01:13:14 - Sur ce qu'a dit le colonel tout à l'heure, il y a quelque chose moi qui m'interpelle énormément.
01:13:18 Il dit qu'on a 40 citoyens français qui ont été tués.
01:13:22 Et j'ai l'impression qu'en France, on en parle très peu. - Présumablement pas.
01:13:25 - On voit quelques affiches, mais les médias ne disent pas qui ils sont.
01:13:29 Et alors, il y a beaucoup de bidonations, mais même quelque chose de dérangeant,
01:13:34 et je ne sais pas si c'est fait exprès ou pas, mais on a l'impression que ce n'est pas des Français à part entière.
01:13:38 C'est peut-être des Français de deuxième catégorie.
01:13:41 Ils ne font pas 100% partie de la communauté nationale, et je trouve ça très très dérangeant,
01:13:45 d'autant plus qu'il y a d'autres pays, comme par exemple l'Allemagne,
01:13:48 où les citoyens allemands qui sont morts dans les attaques sont beaucoup plus célébrés et mis en avant qu'en France.
01:13:53 Et j'avoue que c'est quand même assez troublant.
01:13:55 - Pas de rassemblement référent à Bitbol, même des affiches arrachées.
01:13:59 Et c'est vrai qu'on ne sait pas qui sont ces otages, nos concitoyens, qui sont aujourd'hui morts
01:14:04 ou qui sont encore dans les mains du HRA.
01:14:06 - Si je me permets d'intervenir avec mon autre casquette de président de l'association.
01:14:12 Je vois que tout le monde parle aujourd'hui du problème géopolitique, du problème militaire,
01:14:18 mais on ne prend pas du tout en compte le stress, le sentiment d'être abandonné de la communauté juive de France.
01:14:28 Vous pouvez dire ce que vous voulez, c'est les Juifs qui ressentent les choses,
01:14:31 c'est pas les autres qui vont ressentir pour les Juifs.
01:14:33 Et les Juifs se sentent aujourd'hui abandonnés comme ils ont été abandonnés en 1940.
01:14:37 Je pèse mes mots.
01:14:39 C'est exactement ce qu'il y a.
01:14:42 Moi, j'ai une association, je sens les gens.
01:14:45 Vous avez eu des personnes qui ont été interrogées sur votre antenne.
01:14:51 Je peux vous dire que les gens aujourd'hui se demandent s'ils vont rester en France.
01:14:56 - Emmanuel Macron le souligne dans sa lettre.
01:14:59 - Le président de la République a un besoin absolu de rassurer une population qui se sent menacée.
01:15:10 A tort ou à raison, c'est pas le problème.
01:15:12 C'est une population qui se sent menacée.
01:15:15 Et le rôle du président, au-delà des problèmes géopolitiques, au-delà des problèmes diplomatiques,
01:15:20 sa première priorité, c'est de rassurer sa population.
01:15:26 - Et ça, vous avez le sentiment qu'il le fait pas suffisamment aujourd'hui ?
01:15:29 - Non. La déclaration que vous avez dite sur le fait qu'il n'ira pas à la manifestation,
01:15:36 dans un climat de stress aussi fort qu'il est aujourd'hui,
01:15:40 alors que M. Mitterrand a fait participer à une manifestation,
01:15:47 M. Hollande a fait participer à une manifestation.
01:15:51 Et aujourd'hui, la communauté juive ressent quoi ?
01:15:54 Ressent que la manifestation de 2015 pour Charlie était pour Charlie et pas du tout pour l'hyper-cachère.
01:16:02 - Lucas Jacubovic, vous nous avez confié tout à l'heure une partie de votre histoire familiale.
01:16:07 C'est pour ça que je me permets de vous poser cette question.
01:16:09 Est-ce que vous partagez ce sentiment, cette sensation de Richard Habitbol
01:16:14 pour qui la communauté juive aujourd'hui, sur le territoire français,
01:16:18 les Français de confession juive se sentent abandonnés ?
01:16:20 - Déjà, je pense que... J'ai parlé de mon histoire, mais il faut se méfier aussi d'un piège,
01:16:24 c'est-à-dire essentialiser toute une communauté.
01:16:27 On ne peut pas dire "les Juifs" au sens propre.
01:16:30 Il y a toute une sensibilité. Effectivement...
01:16:34 - Quelle que soit la sensibilité...
01:16:36 - Et d'ailleurs, entre parenthèses, juste rappeler quelque chose de fondamental.
01:16:39 Communauté juive, ce n'est pas les Juifs qui sont pratiquants.
01:16:43 C'est juste les gens qui parfois, entre guillemets, n'ont pas le bon nom,
01:16:47 mais ne sont jamais allés en Israël de leur vie, n'ont aucune pratique religieuse,
01:16:51 ne sont pas ancrés dans une vie communautaire.
01:16:54 - Mais ils sont agressés quand même.
01:16:56 - Et ces gens-là se sentent effectivement agressés.
01:16:58 Après, la question de savoir, est-ce qu'il y a un abandon ou pas,
01:17:01 pour le coup, il faut quand même reconnaître que le gouvernement
01:17:05 agit fortement contre les auteurs d'actes antisémites.
01:17:09 Il y a beaucoup d'interpellations, les chiffres sont publiés,
01:17:12 il y a des condamnations qui sont faites,
01:17:14 et moi, avec le nom que j'ai, je suis plutôt rassuré de savoir
01:17:18 que le gouvernement agit et ne met pas un couvercle.
01:17:21 - Et c'était le sens de la marche contre l'antisémitisme prévue demain.
01:17:25 On va en parler et y revenir dans un instant,
01:17:27 puisque le Rassemblement national n'est pas le bienvenu.
01:17:32 Alors, à tort ou à raison, je vous pose la question tout de suite,
01:17:35 mais avant, il est 23h30, le journal avec Elisa Lukavsky.
01:17:40 (Générique)
01:17:45 - 105e anniversaire de l'armistice de 1918,
01:17:49 et pour la première fois, il y a eu une veillée patriotique.
01:17:53 Expliquez-nous.
01:17:54 - Elle s'est tenue tout à l'heure, aux alentours de 18h30.
01:17:57 Regardez ces images sous l'arc de triomphe,
01:18:00 sur la place de l'étoile à Paris.
01:18:02 Elle était ouverte à tous, cette veillée patriotique,
01:18:06 une veillée inédite, populaire, qui a été mise en place
01:18:09 parce qu'il s'agit du centenaire du premier allumage
01:18:12 de la flamme du souvenir sur la tombe du soldat inconnu,
01:18:15 sous l'arc de triomphe à Paris.
01:18:17 - Et toute la journée, les commémorations se sont succédées.
01:18:20 - Oui, après avoir déposé une gerbe sur la tombe du soldat inconnu,
01:18:22 ce matin, Emmanuel Macron a salué des anciens combattants
01:18:26 et des familles des militaires morts pour la France.
01:18:29 Retour sur cette journée de commémorations avec Clémence Barbier.
01:18:32 Une gerbe aux couleurs de la France,
01:18:36 déposée au pied de la statue Georges Clémenceau.
01:18:39 Emmanuel Macron observe ensuite une minute de silence
01:18:43 pour se souvenir des soldats morts au combat
01:18:46 pendant la première guerre mondiale.
01:18:49 Un silence rompu par la Marseillaise.
01:18:52 Des commémorations particulières,
01:18:55 marquées cette année par le centenaire de la flamme qui orne
01:18:58 la tombe du soldat inconnu.
01:19:01 Comme le veut la tradition, un hommage est aussi rendu
01:19:04 aux soldats tués en opération extérieure cette année.
01:19:07 - Adjudant-chef Nicolas Latourte.
01:19:10 - Sergent-chef Baptiste Gauchot.
01:19:13 - Sergent-chef Nicolas Mazier.
01:19:16 - Ces trois militaires français sont morts en Irak en août dernier.
01:19:20 Après cet hommage, le président prend la parole.
01:19:24 - En tombant pour cette terre charnelle et spirituelle
01:19:28 qu'est le sol de France, puis en étant enterré ici,
01:19:32 le soldat inconnu signifie cette fraternité d'armes,
01:19:36 de deuil et d'espérance.
01:19:40 - Le président a également lancé un appel à l'unité de la France
01:19:44 en saluant, selon ses mots, l'inconnu qui est de tous les horizons
01:19:48 et de toutes les convictions, croyant et agnostique.
01:19:52 - La situation au Proche-Orient a présidé le président.
01:19:56 - La situation au Proche-Orient a préséé avec l'armée israélienne
01:20:00 a déclaré qu'elle allait aider des bébés évacués.
01:20:04 - Elle allait aider à évacuer des bébés de Gaza.
01:20:08 - Je remets les mots dans l'ordre, mais c'est en substance
01:20:12 ce que vous disiez, Olivier.
01:20:16 Elle va aider à l'évacuation de bébés du plus grand hôpital de Gaza,
01:20:20 l'hôpital Al-Shifa, soupçonné d'abriter en son sous-sol le QG du Hamas.
01:20:24 - Les éclats de la situation en France opposent toujours soldats et combattants palestiniens
01:20:28 autour de cet établissement.
01:20:32 - L'information à retenir de ce samedi.
01:20:36 Elle vient de l'armée israélienne.
01:20:40 Elle a annoncé qu'elle allait aider à évacuer des bébés du principal hôpital de Gaza,
01:20:44 l'hôpital Al-Shifa.
01:20:48 Le porte-parole de l'armée israélienne a précisé qu'il n'y avait pas de siège de cet établissement.
01:20:52 Sur ce même hôpital, les ONG qui travaillent à l'intérieur ont annoncé la mort de plusieurs bébés
01:20:58 ces dernières heures, alors sous incubateur par manque d'électricité.
01:21:02 Selon l'armée israélienne, les combats se dérouleraient autour de l'hôpital Al-Shifa,
01:21:06 notamment avec le bataillon Golani, cette unité d'élite de l'armée israélienne
01:21:10 qui aurait détruit ces dernières heures plus d'une dizaine d'avant-postes du Hamas.
01:21:14 Et puis, enfin, cette avancée de l'armée israélienne a des conséquences directes
01:21:18 sur les tirs de roquettes sur le territoire israélien.
01:21:22 Il y en aurait eu 383 la semaine dernière contre 1749 au début du conflit.
01:21:28 "Béroude pourrait subir le même sort que Gaza", ce sont les déclarations d'un ministre israélien.
01:21:35 Le ministre israélien de la Défense, Yoav Galant, lors d'une visite dans le nord d'Israël,
01:21:39 front allié du Liban, a prévenu le Hezbollah libanais, allié du Hamas palestinien.
01:21:45 Il a prévenu que Béroude pourrait subir le même sort que Gaza
01:21:48 si la formation pro-iranienne entraînait le Liban dans une guerre. On l'écoute.
01:21:53 Mon message aux citoyens libanais, je vois des civils gazaouis marcher
01:22:01 avec des drapeaux blancs le long de la plage, en direction du sud.
01:22:04 Le Hezbollah entraîne le Liban dans une guerre qui pourrait avoir lieu et commet des erreurs.
01:22:12 Si le Hezbollah commet de telles erreurs ici, les premiers à en payer le prix seront les citoyens libanais.
01:22:20 Ce que nous pouvons faire à Gaza, nous pouvons aussi le faire à Béroude.
01:22:26 Et à la une de l'actualité, un événement qui sera à vivre en direct demain sur CNews,
01:22:33 la marche contre l'antisémitisme qui continue de diviser depuis que le Rassemblement national a dit vouloir y participer.
01:22:40 Une participation qui n'en finit pas de créer des remous dans la classe politique.
01:22:44 Sauf que si cette présence du Rassemblement national dérange du coupet de la France insoumise et même de la majorité,
01:22:52 les Français sont d'un tout autre avis si l'on en croit un dernier sondage IFOP.
01:22:56 71% ont pensé que le Rassemblement national a tout à fait sa place ce dimanche lors de cette marche civique.
01:23:03 Explication de Dunia Tengour.
01:23:07 Depuis plusieurs jours, la présence des élus du Rassemblement national à la marche contre l'antisémitisme divise la classe politique.
01:23:14 Pour les Français, l'avis semble plus affirmé.
01:23:17 Selon un sondage IFOP, les Français sont favorables à 71% à la présence du Rassemblement national à la marche
01:23:24 contre 29% qui plaident pour l'exclusion des élus du parti présidé par Jordan Bardella.
01:23:29 Parmi ceux qui pensent que tout le monde a sa place au sein de cette marche, y compris le Rassemblement national,
01:23:34 on retrouve 74% des partisans des Républicains ou encore 61% des partisans de la France insoumise.
01:23:41 Pour de nombreux Français, cette marche civique doit avant tout dépasser les clivages politiques.
01:23:46 Les différences politiques n'ont rien à voir avec le fait de manifester pour faire connaître son opinion.
01:23:52 Sur le plan pratique, malheureusement, on sait que tous les moyens sont bons pour pouvoir se tirer dans les pattes et pour faire campagne.
01:23:58 Les divisions autour de la présence du Rassemblement national dans le cortège restent d'autant plus vives
01:24:03 qu'à gauche de l'échiquier politique, on continue de douter des positions du parti sur l'antisémitisme.
01:24:09 Pour cette raison, les sympathisants du Parti socialiste, par exemple, sont 52% à vouloir exclure les élus du RN de la marche.
01:24:18 Lucas Jakubowicz, le RN, pointé du doigt, bouc émissaire finalement de cette marche civique.
01:24:25 Hors sujet cette histoire de cordon sanitaire selon vous ?
01:24:28 Cordon républicain, pardon.
01:24:30 Déjà, il faut revenir à la jeunesse de cette marche. Qui a lancé l'initiative ?
01:24:34 C'est la présidente de l'Assemblée nationale et c'est le président du Sénat.
01:24:38 Sont invités tous les groupes parlementaires, c'est-à-dire tous les partis qui ont des élus.
01:24:42 Le RN en fait partie. LFI en fait aussi partie.
01:24:46 En réalité, même si les partis ont des divergences, ils auraient tous dû participer, je pense.
01:24:52 Et d'ailleurs, ce que je dis, ce n'est pas quelque chose de farfelu puisque la majorité des Français est d'accord.
01:24:58 Ce que je retiens également, c'est que d'après le sondage, 61% des sympathisants, la France insoumise,
01:25:04 61% je crois, estiment que le RN a aussi sa place.
01:25:09 Or, les députés insoumis disent, hors de question, on ne va pas manifester avec les nazis,
01:25:14 on ne va pas manifester avec les fascistes.
01:25:16 Et donc ils sont dans une posture qui n'est pas en lien avec la majorité de leur électorat.
01:25:21 Et ce que je remarque, sondage après sondage, c'est que depuis plusieurs mois,
01:25:26 plusieurs prises de position de l'état-major de la France insoumise ne sont pas du tout en lien avec leur électorat.
01:25:33 On peut parler par exemple de l'Abaïa cet été.
01:25:35 Il y a eu un sondage. Est-ce que vous approuvez, oui ou non, l'interdiction de l'Abaïa en milieu scolaire ?
01:25:40 80% des Français étaient pour, mais également 60% des sympathisants, la France insoumise.
01:25:47 Les propos pour dire que la masse n'est finalement pas un groupe terroriste.
01:25:51 La majorité des électeurs à la fille n'était pas d'accord avec ça.
01:25:56 Ce qui pose une question philosophique, quelque part, une question stratégique.
01:26:00 Quel est le but de la France insoumise en réalité ?
01:26:04 Est-ce que c'est de gagner des élections en étant majoritaire dans le pays
01:26:08 et donc essayer de coller avec l'opinion publique ?
01:26:11 Ou bien est-ce que c'est conflictualiser, radicaliser la société ?
01:26:15 Ça semblait être le cas après votre démonstration en tout cas.
01:26:18 Les réseaux sociaux, ça vaut ce que ça vaut.
01:26:23 Mais quand on pointe du doigt les insoumis en leur disant "attention, vous avez un problème avec l'antisémitisme"
01:26:27 ou "vous n'êtes pas en adéquation avec la majorité des Français", ils disent
01:26:31 "mais tout à fait, on va voir les abstentionnistes, on va voir tous les gens qui ne votent pas,
01:26:35 on a la majorité avec nous, c'est vous qui manipulez les médias, c'est vous qui êtes d'extrême droite".
01:26:39 Donc beaucoup sont vraiment persuadés d'être dans le juste
01:26:43 parce qu'ils sont dans une sorte de vase clos militant.
01:26:46 Mon confrère, d'ailleurs je vais lui faire un peu de pub,
01:26:48 Ronan Planchon qui travaille au Figaro Vox, avait vraiment montré
01:26:51 - qui est très drôle d'ailleurs - qui est très drôle dans la vraie vie
01:26:54 comme sur les réseaux sociaux. On lui dit "bonjour ce soir, Ronan, si tu nous écoutes"
01:26:58 qui... il va être content.
01:27:02 C'est vrai qu'il est très drôle, on peut le dire. Petite parenthèse, suivez-le sur les réseaux sociaux.
01:27:06 Mais qui en tout cas est aussi accessoirement un très bon journaliste
01:27:09 et qui avait montré effectivement que les positions des députés et des dirigeants insoumis
01:27:14 étaient grandement influencées par des réseaux militants, notamment sur les réseaux sociaux
01:27:18 qui ne correspondent pas à la majorité de leur électorat et encore moins à la majorité des électeurs.
01:27:22 En tout cas, c'est vrai que ce débat a été de savoir si la participation à cette marche
01:27:31 contre l'antisémitisme du Rassemblement national a complètement éluidé le sujet principal,
01:27:36 Richard Habitbol, et maintenant il faut... la réponse à laquelle il fallait répondre
01:27:42 ces dernières heures, je vais y arriver, c'est "le RN est-il antisémite ?"
01:27:45 ou en tout cas les membres du Rassemblement national sont-ils antisémites ?
01:27:48 Aujourd'hui, incontestablement, non. Parce que vous avez un maître en la matière d'antisémitisme
01:27:55 qui s'appelle M. Serge Karchefen, qui a passé toute sa vie à chasser les antisémites
01:28:01 et qui vous dit ouvertement, clairement, qu'ils ne sont plus antisémites.
01:28:06 Et moi j'ai vécu l'évolution avec Mme Le Pen, puisque la première fois que j'ai rencontré Mme Le Pen,
01:28:14 c'était sur un marché dans le Val-de-Marne, elle faisait une campagne électorale
01:28:18 pour des élections régionales, et c'était avant son élection à la tête du FN.
01:28:24 Donc c'est la première fois que je l'évoque ce sujet, parce que je lui ai demandé avant
01:28:28 si je pouvais l'évoquer, puisque c'était entre nous.
01:28:31 Et ce jour-là, le soir même, il y avait une réunion dans le 10e arrondissement
01:28:37 de groupes néonazis, on peut dire, avec Rivarol, autour de Rivarol,
01:28:42 et participait M. Golnisch. Et donc je la rang sur le marché en lui disant
01:28:49 « Madame Le Pen, vous dites que vous n'êtes pas antisémite ? »
01:28:53 En 2010, avant qu'elle soit élue. Et pourtant, ce soir, il y a un meeting,
01:29:00 et elle me dit « Monsieur, vous savez que je me présente contre M. Golnisch,
01:29:09 et je peux vous promettre que si je suis élu, j'éradiquerai tous ces voyous antisémites
01:29:15 et négationnistes qui sont dans mon parti. »
01:29:19 Je rentre chez moi et je dis à ma femme « Encore une politique qui dit pour rien dire. »
01:29:25 Et elle l'a fait. Dès qu'elle a été élue, elle l'a fait.
01:29:29 Et chaque fois que je lui soumettais quelqu'un qui n'était infréquentable,
01:29:36 elle l'éliminait immédiatement. Ce que je n'ai pas réussi à faire avec d'autres partis.
01:29:40 Je ne sais pas si vous vous souvenez, quand il y avait la campagne de 2017 de M. Macron,
01:29:45 il y avait une annonce un peu antisémite sur le site des LR, avec vraiment l'image antisémite.
01:29:53 J'ai téléphoné au responsable des LR à l'époque. Il m'a dit « Effectivement, on va enlever l'image et tout ça. »
01:29:59 Je lui ai dit « Mais les sanctions ? » Il m'a dit « T'en fais pas, on va prendre des sanctions. »
01:30:03 Il n'y a jamais eu de sanctions.
01:30:05 – Il reste très peu de temps. Adécote intéressante, Richard Habitbol.
01:30:11 – Et la question qui est plus embêtante, en fait, c'est qui a créé la division ?
01:30:16 Qui a créé la division ? Ce n'est pas LFI qui a créé la division.
01:30:20 C'est M. Véran. C'est lui qui a lancé la division sur quelque chose qui devait être unitaire.
01:30:28 – Il l'a redit d'ailleurs aujourd'hui, Olivier Véran.
01:30:31 On va peut-être voir ses propos à l'antenne, mais avant, un dernier tour de table, Elliot Mamam.
01:30:35 Du coup, cette diabolisation, rediabolisation du RN, elle profite à qui ?
01:30:42 – Elle profite de fait à tous ceux qui essayent de l'exclure du cordon républicain,
01:30:47 pour reprendre l'expression, parce qu'il voit bien qu'aujourd'hui,
01:30:49 le RN représente une menace tangible.
01:30:51 Je crois qu'en effet, d'un point de vue idéologique,
01:30:53 le RN est absolument limpide par rapport à l'antisémitisme.
01:30:56 Et vous savez, on parle souvent de stratégie.
01:30:58 On dit qu'en fait, ce n'est qu'une posture électoraliste, etc.
01:31:02 De mon point de vue, que ce soit vrai ou pas, et comme Richard Habitbaul vient de le préciser,
01:31:06 je crois que le RN a été quand même assez jusqu'au boutiste
01:31:08 quant à sa transformation tant idéologique,
01:31:10 et aussi les cadres du parti, les élus, pour ceux qui étaient antisémites…
01:31:14 – Ils viennent tous du NR, ils viennent tous du NR aujourd'hui.
01:31:17 – Oui, c'est vrai, c'est vrai.
01:31:19 Mais en fait, la contrepartie de la démocratie électorale,
01:31:22 c'est que les prétendants à une élection veulent se faire élire.
01:31:25 On ne sait pas ce qu'ils pensent.
01:31:26 Et de mon point de vue, disserter sur l'électoralisme est d'une pertinence assez limitée.
01:31:30 Je préfère que, de manière intelligible,
01:31:33 on s'oppose aux postures rhétoriques qui sont présentées par les uns et les autres,
01:31:37 et que le débat politique se base sur cette base-là.
01:31:39 Et non qu'on aille chercher un peu de psychanalyse en disant
01:31:41 "oui mais attendez, c'est quand même suspect, etc."
01:31:43 – Pierre-Henri Bovis, Denis Deschamps ne vous a pas entendu.
01:31:46 Le mot de la fin pour tous les deux, Pierre-Henri Bovis,
01:31:48 sur cette diabolisation du RN,
01:31:50 avant cette marche contre l'antisémitisme, elle profite à qui, selon vous ?
01:31:54 – Ce qui est vrai, c'est que j'ai trouvé ça,
01:31:55 j'ai trouvé la posture d'Olivier Véran très particulière,
01:31:58 si ce n'est absurde, parce que vouloir écarter un parti politique républicain
01:32:02 qui se présente à des élections, qui a des députés,
01:32:04 qui a sa place dans la République,
01:32:06 me paraît vraiment pas digne du poste qu'occupe Olivier Véran,
01:32:11 pour être très clair.
01:32:13 Surtout qu'en plus, et vous l'avez très bien rappelé tout à l'heure,
01:32:16 si on veut faire un peu d'histoire,
01:32:17 l'essence même de l'extrême-gauche, c'est l'antisémitisme.
01:32:21 C'est Proudhon qui disait que d'ailleurs le juif était l'ennemi du genre humain.
01:32:24 – Derain a éradiqué.
01:32:26 – Derain a éradiqué, qui a inspiré Jaurès.
01:32:28 C'est Mitterrand qui a reçu la francisque de Pétain.
01:32:31 Bon, ce n'est pas le Front National.
01:32:33 Donc, j'ai trouvé que ce clivage était vraiment impropre.
01:32:38 – Et Denis Deschamps, et ce sera le mot de la fin.
01:32:41 – Juste un mot pour conclure.
01:32:43 Effectivement, cette initiative, comme l'a rappelé Lucas,
01:32:46 du Sénat, de l'Assemblée Nationale,
01:32:48 de rassembler les gens autour de cet antisémitisme, c'est très important.
01:32:53 De créer une unité forte par rapport à ça, c'est très important.
01:32:56 Donc, il faut y aller, bien sûr, il faut y aller.
01:32:58 On va laisser le président tranquille.
01:33:00 Il va y aller ou pas, je crois qu'il s'est prononcé.
01:33:02 Il a écrit dans une tribune.
01:33:04 Mais effectivement, le fait est important.
01:33:06 Et donc, Lucas l'a rappelé, bravo.
01:33:09 – Une marche contre l'antisémitisme, on la suivra en direct.
01:33:12 À ne pas manquer demain sur CNews.
01:33:14 Édition spéciale dès midi avec toutes nos équipes mobilisées sur place.
01:33:19 Avec Thierry Cabane, Elodie Huchard, Olivier Benkemoun, Lionel Rousseau.
01:33:23 Quant à moi, je vous retrouve à 17h pour débriefer justement.
01:33:26 Un grand merci, merci ma chère Elisa.
01:33:29 On se retrouve bien vendredi, la semaine prochaine pour ce soir un faux week-end.
01:33:33 Merci à tous les cinq d'avoir analysé, débattu ce soir.
01:33:38 Merci à Sabrina Slimani d'avoir aidé à préparer cette émission.
01:33:42 Richard Habitbol, Pierre-Henri Bovis, très dissipé ce soir.
01:33:45 Mais c'était tout à fait…
01:33:47 – On se quitte quand même sur une bonne note.
01:33:50 – Voilà, du débat intelligent, on peut débattre.
01:33:53 Et bien entendu, se serrer la main, la troisième mi-temps à suivre.
01:33:56 Donc pour Richard Habitbol et Pierre-Henri Bovis,
01:33:58 excellente soirée sur notre antenne. À très vite.
01:34:00 - C'est quoi, ce commentaire?
01:34:02 ♪ ♪ ♪

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