Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Elisabeth Lévy, Virginie Calmels, Muriel Haïm, Présidente de la fondation France Israël et Jérôme Quéré, directeur du think tank “Confrontations Europe”
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##LES_VRAIES_VOIX-2023-11-10##
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00:00:00 Voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:05 C'est la cinquième fois cette semaine que l'on ouvre ce micro pour cette émission
00:00:11 et c'est toujours un vrai plaisir avec vous Philippe David.
00:00:14 Un vrai bonheur partagé avec vous Cécile.
00:00:16 Absolument.
00:00:17 Même si la météo est quand même pas terrible.
00:00:20 On voulait faire forcément un petit coucou à nos amis des Hauts-de-France
00:00:25 et leur dire forcément notre solidarité.
00:00:28 C'est vrai que c'est pas facile.
00:00:30 On voulait faire ce petit mot.
00:00:32 On leur envoie tout notre soutien.
00:00:34 Absolument. Si on peut vous aider 0826 300 300
00:00:37 Sud Radio, La Voiture, La Voix de la Voiture, n'importe quoi,
00:00:39 la radio des territoires, avec vous bien entendu jusqu'à 19h.
00:00:44 Vous pouvez nous appeler, nous laisser des messages sur notre différentes plateformes.
00:00:49 Vous pouvez aller sur Instagram, sur TikTok, sur Facebook, sur Twitter
00:00:52 et vous abonner à notre chaîne YouTube.
00:00:55 Le grand débat du jour à partir de 17h30,
00:00:58 à deux jours de la grande marche civique contre l'antisémitisme
00:01:01 organisée par Gérard Larcher et Yael Broun-Pivet
00:01:04 qui se voulaient consensuels, ne va peut-être pas l'être.
00:01:07 Le message d'unité face à la recrudescence des actes antisémites en France
00:01:10 éternit par les polémiques sur la participation du Rassemblement National
00:01:14 et le boycott de la France Insoumise.
00:01:17 Est-ce que pour vous, ça ne devrait pas être une grande cause nationale
00:01:20 voire même une grande cause d'union nationale ?
00:01:23 Est-ce que les pudeurs de gazelle de certains ne sont pas totalement contre-productives ?
00:01:28 Et vous, est-ce que vous allez aller manifester dimanche,
00:01:30 que ce soit à Paris, à Toulouse, à Marseille, à Bordeaux ou ailleurs ?
00:01:33 Venez témoigner au datant vos appels au 0826 300 300.
00:01:37 Et à cette question sur Twitter "Marche contre l'antisémitisme"
00:01:41 comprenez-vous les polémiques autour de cette manifestation ?
00:01:44 Vous êtes 77% à répondre non.
00:01:47 Et notre expert du jour pour en parler, Muriel Haïm,
00:01:50 présidente de la Fondation France Israël, sera avec nous en direct de Tel Aviv.
00:01:54 Et puis, le coup de projecteur des vraies voix.
00:01:56 Mercredi, la Commission européenne a émis un jugement favorable
00:02:00 pour entamer les négociations d'adhésion de la Moldavie, de l'Ukraine à l'Union européenne.
00:02:04 La Géorgie, de son côté, a obtenu le statut de candidat.
00:02:07 Pour passer à l'étape suivante, les 27 devront enterrerner l'avis de la Commission.
00:02:11 Ils se réuniront en décembre. C'est la prochaine étape, Philippe.
00:02:14 Et est-ce que pour vous, c'est le bon timing pour parler d'adhésion de l'Ukraine ou de la Moldavie
00:02:19 vu la situation, notamment en Ukraine ?
00:02:22 Faut-il demander l'avis des Européens, par exemple, par référendum ?
00:02:26 La Géorgie, qui est quand même plutôt dans le Caucase, est-elle encore en Europe ?
00:02:31 Écoute des pays des Balkans, à qui on promet qu'ils vont rentrer
00:02:34 alors qu'eux, ils sont vraiment en Europe, mais qu'ils n'y sont pas encore rentrés.
00:02:37 Vous voulez témoigner ? On attend vos appels au 0826 300 300.
00:02:41 Ukraine, Moldavie, Géorgie. Faut-il faire rentrer dans l'Europe des pays
00:02:45 dans une situation instable ? Et vous dites non avec le score de 97%.
00:02:50 Jérôme Queret sera notre expert du jour, directeur du Simpton, Confrontation Européenne.
00:02:55 Merci d'être avec nous et bienvenue sur les Vrais Voix jusqu'à 19h.
00:02:58 On accueille comme chaque jour, Philippe Bilger, président de l'Institut de la Parole.
00:03:05 Bon vendredi, Philippe Bilger.
00:03:07 Le vendredi, j'adore ma chère Fifi. Comme le lundi, comme le mardi,
00:03:12 parfois le mercredi et même le jeudi.
00:03:15 Ça rappelle une chanson.
00:03:17 J'ai face à moi un trio, un duo, mais je vous mettais dedans.
00:03:22 Oh, vous êtes mignons, vous êtes chouettes.
00:03:24 De blondes ou d'une brune.
00:03:26 C'est sympa, je me sens un peu exclu.
00:03:28 Oui, mais vous, je vous convainc par l'esprit.
00:03:31 En tout cas, elles sont belles à l'intérieur, aussi belles qu'à l'extérieur.
00:03:38 Elisabeth Lévy est avec nous, directrice de la rédaction Causeur.
00:03:40 Bonsoir Elisabeth Lévy. Bonjour Cécile, bonsoir Philippe.
00:03:43 Merci d'être avec nous. Virginie Kallmels, bonsoir Virginie.
00:03:46 Présidente et fondatrice de Futurae, une école des métiers de demain pour les industries créatives.
00:03:51 Ça va, tout va bien ? Vous êtes en forme ?
00:03:53 Tout va bien, je suis en pleine forme en dépit de tout ce qui va mal autour de nous.
00:03:57 Oui, écoute, tant mieux. 0826 300 300, c'est le numéro de téléphone que vous faites pour nous parler.
00:04:04 Et Paul Dullotte et Garone est avec nous. Bonsoir Paul.
00:04:07 Bonsoir Paul.
00:04:08 Oui, bonsoir à tous.
00:04:10 Paul, votre coup de gueule dans un instant ?
00:04:12 Arrêtons de gaspiller le depuis.
00:04:15 On en parle dans un instant au 0826 300 300.
00:04:18 En attendant, vous nous laissez des messages sur notre répondeur. Écoutez.
00:04:21 Oui, bonjour, Jean-Paul Hadraguignon.
00:04:23 Bien d'abord, je voudrais saluer M. Lysnard, que je respecte, parce qu'il a une voix à la fois forte et raisonnable.
00:04:29 Mais j'ai un avis différent lorsqu'il dit qu'on a essayé de traiter le racisme depuis 80 ans,
00:04:36 de combattre les valeurs de l'antisémitisme et du racisme.
00:04:40 Je pense que c'est faux. On a traité uniquement la cause malgré mine et islamiste.
00:04:46 Le seul qui a posé problème, c'était Jean-Marie Le Pen, qui n'est plus dans la politique depuis longtemps.
00:04:51 C'est au nom de l'islamisme que l'on a accepté tout ce qui se passe aujourd'hui,
00:04:58 que l'on s'est couché devant ces gens sous peur, sous crainte, sur petits arrangements électoraux,
00:05:04 même venant de la droite. Et aujourd'hui, voilà où nous en sommes. Merci.
00:05:10 Est-ce que ce n'est pas la dénonciation de ce qu'on appelle au Québec les "accommodements raisonnables", Philippe Bigère ?
00:05:14 Ah, mais c'est ce que j'ai cru comprendre dans la pensée et la voix de notre auditeur.
00:05:20 Et au risque, je ne voudrais pas être trop long, là, dans ce domaine, puisqu'on parlera un peu de tout ça durant l'émission.
00:05:29 Je vais plus soyez et résumer d'une phrase.
00:05:34 C'est vrai que voilà ce qu'on subit depuis des années, c'est quand le sage montre l'islamisme,
00:05:39 l'imbécile regarde l'extrême droite, si vous voulez, et nous enquiquine avec un antisémitisme
00:05:44 qui est vraiment décru et ne veut pas voir celui qui, en plus, l'antisémitisme d'extrême droite,
00:05:50 s'il existe, il ne casse pas la gueule aux juifs.
00:05:52 Celui des quartiers, si vous voulez, il les empêche d'y habiter, il les empêche d'y aller à l'école.
00:05:57 Donc c'est un peu différent, voilà.
00:05:59 Virginie Kallmels ?
00:06:00 Oui, je partage son constat, malheureusement.
00:06:02 Je dirais qu'au-delà de l'antisémitisme, moi, il me semble qu'il y a quand même un vrai relan de la haine de la réussite.
00:06:08 Et qu'on a souvent assimilé juif et réussite, intelligence, réussite et argent.
00:06:16 Et je pense que c'est cette addition de choses qu'on est en train de payer,
00:06:22 et évidemment une grande lâcheté à certains moments,
00:06:25 et des accommodements raisonnables qui étaient aussi des accords électoralistes.
00:06:29 De vos amis politiques un petit peu, chère Virginie.
00:06:32 Vous savez...
00:06:33 L'identité heureuse, c'était bien chez vos amis politiques.
00:06:35 Ils nous insultaient, pardon !
00:06:37 On se croyait quand même traité de tout.
00:06:39 Chère Elisabeth Lévy, je vous invite à lire un excellent livre que j'ai commis qui s'appelle "J'assume",
00:06:44 dans lequel j'expliquais que j'ai défendu et supporté Alain Juppé pendant la primaire de la droite,
00:06:50 en n'étant jamais sur la ligne de l'identité heureuse,
00:06:53 qui d'ailleurs n'a jamais été dans aucun des trois livres qu'Alain Juppé avait édités,
00:06:58 qui était son projet pour la France.
00:07:00 L'identité heureuse n'était malheureusement qu'un élément de langage porté notamment par Edouard Philippe et d'autres indépendants.
00:07:07 - Ça a été surtout sa politique immigrationniste !
00:07:09 - Non mais pardon, je ne vous en veux pas personnellement !
00:07:12 - Alain Juppé dans l'occurrence...
00:07:13 - Si, si, je suis désolée, mais on passera pas par pertes et profits
00:07:17 que tous ceux qui nous ont mis là-dedans, maintenant, ils doivent aussi assumer.
00:07:21 - Moi j'étais chef d'entreprise, donc je ne vais pas être comptable de vous, je parle de votre camp politique !
00:07:27 - Allez, restez avec nous les filles, merci beaucoup !
00:07:30 0826-300-300, on retourne au standard avec Paul. Bonsoir Paul !
00:07:34 - Bonsoir Paul !
00:07:35 - Oui, bonsoir. Alors moi je voulais pousser un petit coup de gueule,
00:07:39 c'est-à-dire que depuis dix mois, on nous bafine, on nous dit "ah, il ne va plus pleuvoir,
00:07:43 nous allons manquer d'eau, on va augmenter le prix de l'eau",
00:07:46 et là on voit qu'il y a des crues partout, dans toute la France, du sud-ouest au nord,
00:07:50 partout, partout, partout, partout, et il se passe une chose qui est absolument scandaleuse,
00:07:55 c'est qu'on laisse partir cette eau, et on la voit dans la mer se saler, et elle se perd.
00:08:00 Alors nous, à l'Ethigarone, on a détourné l'eau, on le stocke dans des grands lacs,
00:08:05 et ça nous permet de l'utiliser l'été quand il y a des sécheresses,
00:08:08 donc on est plus intelligents certainement, ou on est un peu plus courageux,
00:08:12 et aujourd'hui ce qui est dramatique, c'est qu'on voit, alors on nous annonce
00:08:15 la montée des eaux qui vont submerger certains territoires,
00:08:18 et on nous annonce des canicules, et on ne fait rien pour capter cette eau-là
00:08:22 qui tombe, qui inonde tout le nord, on voit déjà avec les pieds dans l'eau,
00:08:25 et on n'est pas capable de se triquer de l'eau. C'est dramatique.
00:08:29 - Petite réaction, si j'ose avoir un humour foireux, dès qu'il y a une histoire d'eau, je jouris.
00:08:37 (rires)
00:08:40 - Philippe Dijers revient dans les films érotiques des années 70.
00:08:43 - Philippe Dijers se davidise. - Ah non, moi je ne tiens jamais des frontes au parrain.
00:08:47 - L'émission ne brillera pas par le sourire même nul.
00:08:52 - Que d'eau, que d'eau. - C'est vrai que le fait, ce que dit Paul,
00:08:56 qui est agriculteur, si on faisait des bassines, si on récupérait nos puits...
00:08:59 - Je croyais qu'on avait des bassines, il me semble même que ça...
00:09:02 - Ah mais ils ont arrêté un nombre de projets là. - Tout est arrêté, il n'y en a aucune qui fonctionne.
00:09:05 - Décision de justice notamment pour arrêter les bassines. - Sainte-Soline.
00:09:08 - Toutes. - Beaucoup, toutes, celles des jeunes, vous m'avez laissé touter.
00:09:11 - Prudence, Sainte-Soline. - Absolument, absolument.
00:09:14 - Et après, on a les pieds dans l'eau mais on n'arrive pas à se toquer l'eau.
00:09:16 - Mais on va habiter dans une grande ZAD, on n'aura pas besoin d'eau.
00:09:19 - Vous ne me donnez pas l'adresse, je ne viendrai pas.
00:09:22 Merci beaucoup, en tout cas Paul, vous restez avec nous, vous êtes notre vraie voix du jour
00:09:26 et c'est vous qui allez jouer contre nos vraies voix aujourd'hui.
00:09:29 - Qui c'est qui qui l'a dit ? - Absolument, vous restez avec nous dans quelques instants.
00:09:32 Les trois mots dans l'actu avec Lucien Gasparrac et le réquisitoire du procureur, on parle de quoi ?
00:09:37 - Surtout pas de réquisitoire, ma chère Cécile, contre Serge Larcel.
00:09:41 - Très bien, on en parle dans un instant. 0826-300-300, vous voulez commenter l'actu avec nous, vous êtes les bienvenus jusqu'à 19h.
00:09:47 - Les vraies voix sur le radio, 17h-20h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:09:53 - Bienvenue dans les vraies voix, on est ensemble jusqu'à 19h avec Philippe David, très bien accompagné ce soir de Philippe Bilger,
00:09:59 président de l'Institut de la Parole, Elisabeth Lévy, directrice de la rédaction de Causeur,
00:10:03 Virginie Kalmelz, présidente fondatrice de Futurae, école des métiers de demain dans les industries créatives.
00:10:08 Et vous, bien entendu, on vous attend, c'est Aude qui vous attend avec ce large sourire comme quotidien,
00:10:15 comme on la connaît bien. Dans un instant, les trois mots dans l'actu avec Lucien Gasparrac.
00:10:19 Bonsoir Lucien, on parle de quoi ?
00:10:21 - Des poses de l'armée israélienne dans la bande de Gaza, du prix de Médicis qui a été décerné et du parcours de la flamme olympique.
00:10:27 Soit trois mots, pose, Médicis et paralympique.
00:10:29 - On en parle dans un instant, tout de suite le réquisitoire du procureur.
00:10:32 Les vraies voix Sud Radio, le réquisitoire du procureur, Philippe Bilger.
00:10:37 - Exceptionnellement, monsieur le procureur va requérir l'acquittement pour Serge Klarsfeld.
00:10:43 - Largement et pas l'acquittement au bénéfice du doute, l'acquittement parce que non seulement il est innocent,
00:10:49 mais parce qu'il est intelligent et que, au fond, j'aime énormément faire fond sur la pensée et la morale de Serge Klarsfeld,
00:10:59 plus que sur les gens qui déplorent la politisation qui va avoir lieu, paraît-il, le 12 novembre,
00:11:08 en l'aggravant par leurs propos et leur chipotage républicain.
00:11:13 J'ai trouvé l'entretien de Serge Klarsfeld dans le Figaro tout à fait remarquable.
00:11:19 Il explique quelle a été sa position, son histoire.
00:11:23 Il montre à quel point le Rassemblement National, sous l'égide de Marine Le Pen, a évolué
00:11:30 et que c'est un bienfait pour la démocratie et pour la France que le Rassemblement National ne soit plus antisémite.
00:11:41 Et il déplore qu'aujourd'hui, l'antisémitisme soit du côté de l'extrême gauche.
00:11:47 - Élisabeth Lévy.
00:11:48 - C'est parfait, effectivement. On dirait, si vous voulez, il y a certains qui semblent nostalgiques des antisémites qu'ils aimaient détester.
00:11:55 Voilà, les fachos, les beaufs franchouillards, le petit blanc, c'était ça leur fantasme.
00:12:02 Et ils ont mis 10 ans, 20 ans, à découvrir, à admettre qu'en réalité, l'antisémitisme, celui qui a poussé les Juifs dehors,
00:12:10 celui qui a poussé des Juifs à partir en Israël, n'était pas celui-là.
00:12:14 Et maintenant, ils s'accrochent. Ce qu'ils font, c'est-à-dire se servir de ce qui se passe en ce moment,
00:12:21 et des Juifs, en quelque sorte, pour exhiber leur belle âme et leur vertu républicaine, je vous assure, ça me met en rage.
00:12:28 - Virginie Kelmels.
00:12:29 - Bravo Serge Klarsfeld, je crois qu'effectivement tout est dit.
00:12:33 Philippe l'a parfaitement résumé. Je pense que le fait que ce soit lui qui en parle cloue le bec, à mon sens, à beaucoup, beaucoup de monde
00:12:41 et à beaucoup de polémiques, et je pense que c'était bienvenu, que c'est intelligent et que ça remet l'Église au centre du village, si je puis dire.
00:12:48 - C'est pas la première fois d'ailleurs que Serge Klarsfeld dit cela à propos de Marine Le Pen.
00:12:58 - Oui, c'est vrai.
00:12:59 - Qui a quand même viré son père.
00:13:01 - Il avait déjà eu cette polémique avec Louis Alliot.
00:13:04 - Quand il était allé avec sa femme Béathe à Perpignan, exactement.
00:13:07 - Allez, tout de suite, les 3 mots dans l'actu avec Lucien Gaspar.
00:13:12 - Les vraies voix Sud Radio.
00:13:14 - Bonsoir Lucien.
00:13:15 - Bonsoir Lucien.
00:13:16 - Bonsoir.
00:13:17 - 3 mots dans l'actu qui sont "Pause Médicis Paralympique".
00:13:20 - Oui, l'armée israélienne a accepté d'observer des pauses de 4 à 6 heures dans le nord de la bande de Gaza, sans perspective de cesser le feu.
00:13:26 Le 1er 16 décerner à l'écrivain québécois Kevin Lambert pour son ouvrage "Que notre joie demeure", une récompense qui fait polémique.
00:13:32 Et ça y est, on connaît le parcours de la flamme paralympique et quasiment un tour de France pour le flambeau.
00:13:37 - Les vraies voix Sud Radio.
00:13:40 - Des pauses de 4 heures dans certaines zones du nord de la bande de Gaza, des pauses annoncées 3 heures avant pour permettre aux civils gazaouis de rejoindre le sud.
00:13:48 C'est ce qu'a annoncé le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou sur Fox News.
00:13:51 Il a tenu à préciser qu'il ne s'agit pas d'un cesser le feu et que l'objectif reste de détruire le Hamas.
00:13:56 - Nous allons continuer jusqu'à avoir éradiqué le Hamas, rien ne nous arrêtera, nous sommes absolument dévoués pour gagner.
00:14:04 Ce qui ne sera pas seulement notre victoire, mais ce sera la victoire du monde civilisé contre la barbarie.
00:14:10 - Et selon le bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU, le nombre de déplacés à Gaza s'élève désormais à 1,6 million de personnes sur les 2,4 millions d'habitants dans la bande de Gaza.
00:14:20 - Philippe Bilger.
00:14:22 - Mais ça n'est pas rien que cette pause même de quelques heures, j'espère que, en réalité, ça annonce peut-être, qui sait, une issue politique ?
00:14:34 - Oui, oui.
00:14:36 - Là je pense... - Je suis naïf.
00:14:38 - Je pense surtout, moi j'étais en Israël la semaine dernière, pas cette semaine celle d'avant, j'ai vu beaucoup aussi de stratèges, de militaires qui disent tous
00:14:48 "il y a consensus là-dessus en Israël", si vous voulez, "sur le reste non", "sur la suite non", mais il y a consensus sur la démilitarisation de Gaza.
00:14:56 Et malheureusement, ce à quoi nous allons assister, à mon avis, assez rapidement, parce qu'ils ont commencé, c'est qu'ils vont détruire l'hôpital Shifa,
00:15:03 que j'espère le Hamas aura laissé vider, car quand même, si vous voulez, l'armée israélienne envoie ses soldats pour protéger ses civils,
00:15:11 le Hamas envoie ses civils pour protéger ses forces militaires. Et évidemment, ils sont planqués sous Shifa.
00:15:18 Ça fait des années que tout le monde le sait, mais les Israéliens ne partiront pas, je pense, tant qu'il y aura une...
00:15:23 ils ne s'arrêteront pas, ils feront des pauses, mais ils ne s'arrêteront pas tant qu'il y aura encore une force militaire du Hamas dans Gaza.
00:15:30 Pour autant qu'ils y parlent, à 60 mètres sous terre, c'est pas facile.
00:15:35 - Virginie Kelmez ?
00:15:37 - Je pense qu'on est dans le symbole, et qu'aujourd'hui, on a aussi besoin de ces symboles forts.
00:15:42 La pause apporte un peu d'apaisement dans un climat tellement éruptif.
00:15:49 Mais ça reste du symbole, je ne suis pas sûre que ça aille beaucoup au-delà.
00:15:53 - Le deuxième mot, le prix Médicis, décerné, mais qui a fait polémique cette année.
00:15:57 - Oui, le prix Médicis a été remis à l'écrivain québécois Kevin Lambert pour son livre "Que notre joie demeure".
00:16:03 Son livre évoque la chute d'une architecte soudainement accusée de chasser les pauvres de Montréal, et il est entaché d'une polémique.
00:16:09 En septembre, l'éditeur de Kevin Lambert révélait que son auteur avait eu recours au service d'une "sensitivity reader".
00:16:14 Alors qu'est-ce qu'une "sensitivity reader" ?
00:16:16 C'est une canado-haïtienne qui a vérifié à quel point un personnage d'origine haïtienne était crédible.
00:16:21 Les "sensitivity readers" sont des sortes de conseillers de l'édition chargés de repérer et de corriger dans un maillot des propos sexistes, racistes ou homophobes.
00:16:29 Leur échappatoire c'est une pratique courante en Amérique du Nord mais peu utilisée en France, et ça n'a pas manqué de faire réagir.
00:16:34 Est-ce que c'est pas fou Philippe Bilger ? Vous avez trois comités de relecture, cinq commissions de censure, c'est dingue !
00:16:43 Il y a un grand écrivain français qui a eu un prix Goncourt, Nicolas Mathieu, qui s'est beaucoup intéressé à ça.
00:16:50 D'un point de vue, il n'est pas loin de ne pas trouver ridicule l'apport de ces... Je ne veux pas le traduire en français, ma chère.
00:16:59 C'est la sensibilité des lecteurs.
00:17:02 Moi j'ai une traduction en français, ça s'appelle "des censeurs".
00:17:05 Tout simplement. Et la littérature n'est pas faite pour câliner les gens, elle n'est pas faite pour ménager leur sensibilité.
00:17:13 Normalement la littérature dit quelque chose d'une vérité et pas le câlinage identitaire.
00:17:19 Virginie Calmel.
00:17:20 Ou de fiction, c'est-à-dire qu'on peut dire n'importe quoi dans une fiction aussi, peut-être.
00:17:23 Oui mais on n'est pas là. Je veux dire, on dit une vérité à travers la fiction, c'est ce que Aragon appelait le mentir vrai à propos du roman.
00:17:31 Oui, tout à fait, je parlais de fiction.
00:17:33 Moi je suis assez gênée à titre personnel par ceux qui s'arrochent des droits, et notamment là on est dans un domaine artistique,
00:17:41 pour pouvoir juger de ce qui serait choquant, qui ne serait pas.
00:17:46 Je pense qu'on a une liberté, c'est de lire certains livres et de ne pas en lire d'autres,
00:17:50 comme je crois aussi dans les émissions de télé ou de radio, de choisir ce qu'on écoute ou ce qu'on n'écoute pas.
00:17:57 Donc moi je suis assez opposée à tous ces mécanismes, où je rejoins Elisabeth, qui s'apparentent à de la censure en fait.
00:18:03 Bon, Kevin a eu un prix, Mathéo n'en a pas eu, Gérald Darmanin va être déçu.
00:18:07 Troisième mot, le parcours de la flamme paralympique dévoilé, c'est quasiment un tour de France.
00:18:12 Oui, contrairement à la flamme olympique, plusieurs flammes paralympiques brilleront simultanément.
00:18:17 Dès son arrivée sur les côtes françaises à Calais, la flamme se scindra en douze,
00:18:20 ce qui permettra de traverser 50 villes réparties dans l'ensemble des régions.
00:18:24 Elles emprunteront chacune leur propre voie avant de se rassembler à Paris le 28 août.
00:18:27 Tout un programme. Ce parcours c'est pour mettre en avant la France des territoires,
00:18:31 et c'est ce que rappelle Patrick Whiten, référent sport au JO de Paris 2024.
00:18:35 C'est la France des territoires, avec chacun leur identité, avec leur particularité, avec leur richesse.
00:18:40 Et pour nous c'était important de montrer également au monde que ces JO et paralympiques,
00:18:45 c'est la vitrine de la France. Et c'est ce département, c'est la démonstration que nous sommes là,
00:18:50 dans un parcours qui nous permet de lever le voile sur ce que nous sommes,
00:18:55 sur ce que nous avons été, et surtout sur notre ambition collective.
00:18:58 Merci beaucoup Lucien Gasparrac. En tout cas ça fait du bien de voir en fait
00:19:02 ces flammes pour ces JO paralympiques. Merci beaucoup.
00:19:07 Dans un instant, la grande marche civique contre l'antisémitisme au coeur des débats
00:19:11 entre la présence du Rassemblement National et le boycott forcément de la France insoumise.
00:19:15 Avec cette question, comprenez-vous les polémiques auteurs autour de ces manifestations ?
00:19:20 Pour l'instant vous dites non à 78%. Et Muriel Haïm était avec nous,
00:19:24 président de la Fondation France-Israël. Bonsoir, merci d'être avec nous chère madame.
00:19:28 Vous êtes en direct de Tel Aviv. Est-ce que finalement pointer systématiquement
00:19:33 les ambiguïtés de certains finit par nuire à cette marche de dimanche ?
00:19:39 Oui tout à fait. Je crois que c'est un moment d'union nationale, de rassemblement
00:19:44 contre quelque chose d'épouvantable qui déchire la France, mais pas seulement,
00:19:50 mais le monde aussi, puisqu'on voit toutes les manifestations.
00:19:53 Il n'y a jamais eu autant d'actes antisémites. Ce n'est pas le moment.
00:19:56 On fera les comptes après. Pour le moment il faut s'unir,
00:19:58 il faut lutter contre quelque chose qui est épouvantable.
00:20:01 Après il ne devrait pas y avoir de calcul électoraliste ou de choses comme ça.
00:20:05 Ce n'est pas le moment.
00:20:06 Ok, on en parle dans quelques instants. Merci en tout cas d'être avec nous en direct de Tel Aviv.
00:20:10 0800 26 300 300, vous les commentez, vous êtes les bienvenus,
00:20:13 on est ensemble jusqu'à 10, 9h à tout de suite.
00:20:15 Les Vraies Voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:20:20 Bienvenue dans Les Vraies Voix avec Philippe Bilger,
00:20:22 aujourd'hui président de l'Institut de la Parole.
00:20:25 Elisabeth Lévy, directrice de la rédaction de Causeur.
00:20:27 Virginie Kalmelz, présidente fondatrice de Futurae,
00:20:29 école des métiers de demain, dans les industries créatives et de la création.
00:20:34 Il y en a dans cette émission, on peut vous l'assurer.
00:20:36 0800 26 300 300, c'est ce numéro que vous voulez composer, que vous devez consommer.
00:20:42 Vous êtes créatif et moi je suis créascentif.
00:20:47 Voilà, super, vous avez bien fait de parler.
00:20:49 Allez tout de suite, le grand débat du jour.
00:20:52 Les Vraies Voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:20:56 Une marche à Paris dimanche contre l'antisémitisme.
00:21:00 Je pense que c'est une bonne initiative.
00:21:02 C'est un appel au rassemblement de tous les français.
00:21:05 Il est stupéfiant d'entendre le silence, si vous me permettez cette expression,
00:21:08 étourdissant face à plus de 1000 actes antisémites depuis le 7 octobre.
00:21:13 La première ministre participera à la manifestation.
00:21:15 J'y participerai, Jordan Bardel aïssera l'ensemble de nos éluissants.
00:21:19 Marcher aux côtés de l'extrême droite pour moi, c'est quelque chose qui est rédhibitoire.
00:21:22 Elle est en train de faire un progrès en quelque sorte en direction de l'humanisme.
00:21:26 Je ne vais quand même pas me plaindre de ça.
00:21:27 En revanche, non, le tweet de Jean-Luc Mélenchon pour moi est très problématique.
00:21:30 On doit pouvoir parler de l'antisémitisme dans le pays
00:21:32 sans faire aucun lien avec ce qui se passe au Proche-Orient.
00:21:35 À deux jours de la grande marche civique contre l'antisémitisme organisée par Gérard Larcher
00:21:41 et la présidente de l'Assemblée nationale, Yeldron Brunepivet,
00:21:45 le message d'unité face à la recrudescence des actes antisémites en France
00:21:48 éternit par les polémiques sur la participation du RN et le boycott de LFI.
00:21:54 - Et vous, qu'en pensez-vous ?
00:21:56 Est-ce que ça ne devrait pas être une grande cause nationale,
00:21:58 voire même une grande cause d'union nationale ?
00:22:00 Est-ce que les pudeurs de gazelle de certains ne sont pas totalement en contre-productif ?
00:22:06 Vous, vous irez manifester dimanche à Paris, à Toulouse, à Nice, à Brest ou ailleurs ?
00:22:11 Vous n'irez pas manifester ? Dites-le nous au 0826 300 300.
00:22:15 - À ce moment sur Twitter, marche contre l'antisémitisme,
00:22:17 comprenez-vous les polémiques autour de cette manifestation ?
00:22:20 Vous dites non à 80%.
00:22:22 - Et notre invité Muriel Haïm est avec nous,
00:22:24 président de la Fondation France-Israël en direct de Tel Aviv.
00:22:27 Merci d'être avec nous, chère madame Philippe Bilger.
00:22:30 Forcément, la question que l'on pose de se dire effectivement
00:22:34 est-ce qu'on comprend les polémiques autour de cette manifestation,
00:22:37 en nous dirant un grand non.
00:22:38 - Mais on ne les comprend pas et je vais être bref, Cécile Philippe,
00:22:43 parce que je suis très impatient d'entendre notre invité.
00:22:47 Il est extraordinaire et logique que Elle Essie ne participe pas à cette manifestation.
00:22:54 D'ailleurs, serait-elle venue ? Je me demande comment elle aurait été accueillie.
00:23:00 Et quant à la gauche, elle est ridicule une nouvelle fois,
00:23:04 puisque c'est un autoproclamé humaniste.
00:23:08 Elle se considère exclusivement dépositaire de l'obligation de combattre le mal.
00:23:15 Elle ne tolère pas que d'autres le combattent avec elle
00:23:19 et surtout pas le Rassemblement National,
00:23:22 à croire qu'il le préférait d'une certaine manière plus sulfureux,
00:23:27 voire plus transgressif sous Jean-Marie Le Pen.
00:23:30 Et donc, je trouve tout cela ridicule,
00:23:33 alors que nous aurions pu faire cause commune contre un poison universel.
00:23:38 - Elisabeth Lévy ou Virginie Caldels ? - Virginie.
00:23:41 - Alors, moi je suis ravie que cette marche existe dimanche.
00:23:46 Je souligne la démarche de David Lissnard, président de l'Association des maires de France,
00:23:51 qui a appelé à ce que ça s'élargisse en province également,
00:23:54 et qu'il y ait aussi ces démarches partout sur le territoire.
00:23:57 Je trouve absolument affligeant le débat sur Rassemblement National ou pas dans les cortèges.
00:24:04 D'abord parce que l'objectif, il est très clairement énoncé,
00:24:08 il n'y a pas de sous-entendu, il n'y a pas de troisième,
00:24:11 il n'y a même pas de politique derrière tout ça, c'est combattre l'antisémitisme.
00:24:14 - Civique, c'est marqué. - Absolument.
00:24:16 Ensuite, pardon, mais dans les cortèges, il va y avoir Pierre, Paul, Jacques,
00:24:21 pas des politiciens, des gens qui veulent effectivement montrer qu'ils sont en adéquation
00:24:27 avec cette lutte contre l'antisémitisme.
00:24:29 Parmi eux, il y a des gens qui votent à bulletin secret ceux qu'ils veulent,
00:24:34 et on s'en fiche, on n'est pas là pour savoir.
00:24:37 Je veux dire, dans les tribunes d'un match de foot,
00:24:40 je pense qu'il y a des gens qui votent Le Pen,
00:24:42 et qui côtoient des gens qui votent LFI ou Renaissance.
00:24:47 Qui ça gêne ?
00:24:48 Et là, on nous fait tout un...
00:24:51 Enfin, je ne comprends pas.
00:24:52 Moi vraiment, alors pardon, je suis blonde, je suis idiote,
00:24:55 je ne comprends pas la polémique.
00:24:56 C'est-à-dire que je ne vois pas, quand on fait cause commune,
00:24:59 en quoi si Marine Le Pen dit qu'il fait beau, on ne devrait pas dire qu'il fait beau.
00:25:03 Si Marine Le Pen pense qu'il faut lutter contre l'antisémitisme,
00:25:05 et d'autres le pensent, pourquoi à ce moment-là, on ne serait pas dans la même...
00:25:09 Donc moi, je ne vois pas, en fait, le problème.
00:25:13 Je ne le comprends pas.
00:25:14 Et je trouve que c'est presque une démarche spirituelle.
00:25:18 C'est comme quand vous rentrez dans une église,
00:25:20 parce que moi je suis catholique,
00:25:21 vous allez communier avec des personnes qui ne pensent pas du tout, du tout, comme vous,
00:25:27 sur 90% des choses, peut-être.
00:25:29 Mais s'il y a quelque chose à un instant T qui vous unit,
00:25:32 où est le problème ?
00:25:33 Donc voilà, je trouve que c'est une polémique minable,
00:25:35 et je pense, une fois encore, contre-productive,
00:25:38 qui fait monter le Rassemblement National.
00:25:40 Parce que les Français, à mon avis, ne vont pas se définir par rapport à ça.
00:25:44 - Évidemment, je suis absolument d'accord.
00:25:48 Moi, ce qui me frappe, encore une fois,
00:25:50 c'est qu'il y a des gens qui se foutent de l'antisémitisme,
00:25:52 et qui sont là pour faire un concours de vertu,
00:25:55 et montrer, comme d'habitude, à quel point, eux, si vous voulez,
00:25:59 ils sont anti-nazis, en gros.
00:26:00 C'est-à-dire, ça fait des années qu'ils se battent contre un nazisme fantôme,
00:26:04 si vous voulez, parce que ça permet, c'est ce que Philippe a dit,
00:26:07 c'est le camp du bien.
00:26:08 C'est le camp de la morale.
00:26:10 D'ailleurs, à un moment, ils osaient s'appeler "gauche morale",
00:26:12 ce qui était quand même assez croquignolé.
00:26:15 Et en plus, là, ça se passe dans la macronymie.
00:26:18 Mais au-delà de ça, moi, j'irais à cette manifestation,
00:26:21 parce que maintenant qu'elle a lieu, il faut qu'il y ait du monde.
00:26:23 Et je suis un peu partagée,
00:26:25 parce que je ne voudrais pas qu'on en reste à des propos généraux
00:26:29 sur l'intolérance, les nounours, les bougies,
00:26:32 "vous n'aurez pas ma haine", si vous voulez.
00:26:35 J'aimerais entendre des discours un peu plus combatifs.
00:26:38 C'est-à-dire que maintenant, il faut s'attaquer aux causes.
00:26:40 Alors évidemment, ce n'est pas le lieu de cette manifestation,
00:26:43 mais ça ne sert à rien de pleurer contre l'antisémitisme
00:26:46 et de faire venir tous les ans, tout le temps,
00:26:48 si vous voulez, évidemment, il y a 300 000 personnes
00:26:51 qui sont entrées en gros l'an dernier,
00:26:53 il n'y a pas 300 000 antisémites.
00:26:55 Mais évidemment, ça nourrit l'antisémitisme,
00:26:57 parce qu'il y en a qui arrivent de pays où c'est naturel,
00:27:00 où on le respire avec l'air ambiant.
00:27:04 Donc, à un moment, si vous voulez, ça ne suffit pas.
00:27:09 Moi, maintenant qu'elle existe, il faut y aller.
00:27:12 Le 11 janvier, peut-être, on en parlera.
00:27:15 Finalement, c'est quand même un bon souvenir,
00:27:17 mais ça n'a eu aucun lendemain.
00:27:19 - Muriel Haïm, je rappelle que vous êtes présidente
00:27:21 de la Fondation France-Israël.
00:27:23 Qu'est-ce que vous voulez répondre à nos vrais voix
00:27:25 qui sont finalement assez consensuelles,
00:27:27 comme les auditeurs de Védranio,
00:27:29 et comme les Français, qui disent toujours à 80%
00:27:32 qu'ils ne comprennent pas les polémiques
00:27:34 autour de ces manifestations ?
00:27:36 - D'abord, je veux dire que 80% qui ne comprennent pas,
00:27:39 c'est déjà un chiffre très rassurant.
00:27:41 Donc, ça veut dire que les gens, ils ont compris
00:27:43 qu'il faut se rassembler.
00:27:45 Et vous savez, l'antisémitisme, vous vous souvenez ?
00:27:47 Avant, quand il y avait des mines,
00:27:49 il y avait un petit oiseau qu'on regardait,
00:27:51 c'est quand on voyait que l'oiseau commençait à aller pas très bien,
00:27:53 les mineurs savaient qu'il allait sortir.
00:27:55 Justement, quand il y a de l'antisémitisme,
00:27:57 on sait que la société ne va pas très bien,
00:27:59 et donc, il faut absolument faire quelque chose.
00:28:01 - Absolument.
00:28:02 - Philippe Bélicher veut réagir.
00:28:04 Après, on parle au 0826 300 300.
00:28:06 - Je voulais vous demander, est-ce que vous comprenez
00:28:09 qu'au-delà de la dénonciation de la barbarie
00:28:13 du 7 octobre,
00:28:15 et puis, évidemment, la lutte contre l'antisémitisme
00:28:19 et la défense d'Israël,
00:28:21 on puisse avoir la volonté politique,
00:28:25 parfois, de critiquer la politique du gouvernement israélien ?
00:28:30 Est-ce que vous acceptez que ça puisse être compatible ?
00:28:34 - Mais ça n'a rien à voir.
00:28:36 Ça n'a rien à voir.
00:28:38 Là, on est dans une lutte de défense des valeurs.
00:28:40 Et le gouvernement israélien, à sa politique,
00:28:44 un pays qui a été créé en 48,
00:28:47 qui a été reconnu par l'ensemble des nations,
00:28:49 existe.
00:28:50 On n'a pas à remettre en question ce pays.
00:28:52 Quand on remet en question la politique d'un gouvernement,
00:28:54 ce n'est pas la même chose que de remettre en question
00:28:56 l'existence d'un pays.
00:28:58 - Je pense qu'on est tous d'accord à ce niveau-là.
00:29:01 - Elisabeth Kélly veut réagir.
00:29:03 - Oui, alors, moi, si vous voulez, je suis toujours un tout petit peu réservé.
00:29:06 Je ne vais pas défiler pour défendre des valeurs.
00:29:08 Je vais défiler pour tout à fait autre chose,
00:29:10 pour que l'antisémitisme, ce n'est pas une question de valeurs,
00:29:12 c'est aussi une question très concrète.
00:29:14 J'ai parlé hier à des étudiants juifs de Nanterre,
00:29:17 qui m'ont raconté ce qui se passait dans les universités,
00:29:20 où vous avez l'UNEF qui tient des discours pro-amas,
00:29:24 dans des cours, des fois,
00:29:26 avec l'assentiment de professeurs,
00:29:28 où les étudiants juifs se font en kikiné,
00:29:31 où l'UEJF n'a pas été reconnu,
00:29:34 n'a pas de reconnaissance officielle par la fac,
00:29:37 si vous voulez, et avec tout ça,
00:29:39 la présidence de l'université envoie un mail gentil
00:29:41 en disant "oui, il faut respecter nos valeurs
00:29:43 et il faut que tout le monde soit gentil".
00:29:45 Moi, si vous voulez, j'attends quand même,
00:29:47 de la part du gouvernement, au-delà de cette manifestation,
00:29:50 des mesures concrètes sur ce genre de choses.
00:29:52 On peut, si vous voulez, aussi pénaliser les discours antisémites,
00:29:59 virer les étrangers qui en tiennent,
00:30:02 si vous voulez, on a tout à fait le droit de le faire.
00:30:04 - Comme l'Allemagne ?
00:30:05 - On n'est pas obligé d'attendre que ces gens aient tué,
00:30:08 volé, je ne sais pas quoi,
00:30:09 fait des choses qui encourrent beaucoup plus d'années de prison.
00:30:12 Moi, il y a un moment, je me dis,
00:30:13 des gens qui tiennent ce genre de discours homophobes, antisémites,
00:30:16 n'ont rien à faire chez nous.
00:30:18 - Allez, 0826.
00:30:20 - 0826 300 300 avec Paul Dulotte et Garonne.
00:30:23 Cher Paul, rebonsoir.
00:30:25 - Oui, rebonsoir.
00:30:26 Moi, je pense qu'à cette marche,
00:30:28 tous ceux qui veulent venir,
00:30:29 il faut qu'ils puissent venir.
00:30:30 Je pense que les politiciens ne montrent pas du tout l'exemple.
00:30:33 Ce qui aurait été souhaitable,
00:30:34 c'est que tous les chefs de groupes parlementaires
00:30:38 aient été invités pour aller au premier rang.
00:30:40 Comme ça, on aurait vu que les insoumis n'auraient pas voulu venir,
00:30:43 on aurait vu que le RN ne serait venu,
00:30:45 et on aurait clôt les politiques,
00:30:46 parce que ces gens-là représentent le peuple.
00:30:48 À un moment donné, c'est le moment de concorde.
00:30:50 Moi, j'ai envie de dire "Venez comme vous êtes".
00:30:52 Ceux qui ne veulent pas venir,
00:30:53 parce qu'ils ne sont pas d'accord
00:30:54 quand on voit les images horribles
00:30:56 des meurtres d'enfants et autres,
00:30:58 ceux qui ne sont pas émus par ça,
00:30:59 ils n'ont pas de coeur.
00:31:00 À un moment donné, il faut arrêter.
00:31:02 Donc on doit se tenir, on doit se tenir.
00:31:04 - Virginie, quelle mais le veut réagir ?
00:31:05 - Oui, une fois n'est pas coutume.
00:31:06 Moi, je voudrais quand même rendre hommage à François Ruffin.
00:31:08 Vous savez que ce n'est pas du tout mon bord politique.
00:31:11 Mais je trouve qu'il a été courageux.
00:31:12 Il a fait un tweet intéressant
00:31:14 en expliquant qu'il marcherait dimanche.
00:31:16 - À Strasbourg.
00:31:18 - Absolument.
00:31:19 "La ville de naissance de son héros,
00:31:21 Maurice Crégeul-Valrimont".
00:31:23 Il l'explique.
00:31:24 Franchement, je vous invite à lire les commentaires
00:31:26 des gens de gauche, de LFI en fait.
00:31:29 La haine qui est déclenchée
00:31:32 par le fait qu'il explique très clairement,
00:31:35 d'ailleurs, que lui, il est dans la polémique
00:31:37 du Rassemblement National, n'a pas sa place.
00:31:38 Mais il explique qu'il va marcher
00:31:40 contre l'antisémitisme.
00:31:42 Je vous invite à regarder les commentaires
00:31:44 et vous comprenez en fait pourquoi LFI s'obstine
00:31:47 dans cette stratégie horrible,
00:31:50 mais qui en fait recueille
00:31:52 un assentiment électoraliste
00:31:54 qui est inquiétant,
00:31:56 qui fait froid dans le dos.
00:31:57 Parce qu'évidemment,
00:31:58 étant retenue immédiatement la confusion
00:32:00 avec le soutien à la politique de Netanyahou,
00:32:03 bon bref.
00:32:04 Et c'est cette confusion diabolique
00:32:06 qui se met en place
00:32:08 et que des gens instrumentalisent à dessein
00:32:11 et du coup, je trouve que François Ruffin
00:32:13 par rapport à cette classe politique,
00:32:15 voilà, je trouve qu'il s'en grandit.
00:32:20 - Très vite, juste pour renforcer
00:32:23 ce que vient de dire Virginie,
00:32:25 il y a un électorat,
00:32:26 leur truc électoraliste,
00:32:27 j'ai du mal à le comprendre.
00:32:28 Parce que, si vous voulez,
00:32:29 vous regardez les chiffres, ça suffit pas.
00:32:31 Il y a effectivement un électorat musulman,
00:32:33 qui n'est évidemment pas tous les musulmans,
00:32:35 je précise,
00:32:36 à qui on dit tout simplement
00:32:38 "Votez Mélenchon, c'est voter pour l'Islam".
00:32:40 C'est un peu comme ça qu'ils ont fait campagne.
00:32:43 Mais il y a aussi un électorat bobo,
00:32:45 progressiste, wauquizé,
00:32:48 souvent d'ailleurs d'intellectuels un peu prolétarisés,
00:32:52 c'est ça aussi l'électorat LFI.
00:32:54 Et les deux sont d'un anti-israélisme rabique.
00:32:58 - Pour remettre un mot,
00:32:59 Françoise de Gouin, qu'on connaît bien,
00:33:01 en Evrevo, a fait un tweet sur ce sujet,
00:33:03 on lui dit, c'est la même chasse à la femme,
00:33:06 on va dire,
00:33:07 on lui dit "maintenant, prends ta carte à reconquête".
00:33:09 Je cite, il y a plusieurs qui l'ont mis à revoir.
00:33:11 - Ça c'est trop méchant !
00:33:13 - Retour au 0826-300-300 avec Pierre de Toulouse.
00:33:17 Bonsoir Pierre.
00:33:18 - Bonsoir Pierre.
00:33:19 - Bonsoir.
00:33:20 Ecoutez, moi je crois que la question
00:33:21 qui doit être au centre des débats
00:33:23 et des manifestations n'est pas sur l'antisémitisme.
00:33:26 Il est beaucoup plus sur le communautarisme galopant
00:33:30 qui finit par entretenir cet antisémitisme.
00:33:33 Il n'y aura donc pas de solution
00:33:35 si nous continuons à nous caler sur le système américain
00:33:38 qui a créé des communautés.
00:33:41 Et je crois que le reste,
00:33:42 ce n'est que de la politique politicienne
00:33:44 qui est entretenue par les politiques
00:33:46 par ce genre de discours,
00:33:48 on y va, on n'y va pas, etc.
00:33:50 Mais c'est tout.
00:33:51 Mais je crois que le vrai problème,
00:33:52 c'est un problème de communautarisme
00:33:54 qui est depuis une quarantaine d'années
00:33:56 que l'on maintient,
00:33:57 alors qu'un gouvernement devrait au contraire
00:34:00 essayer de rassembler tous les peuples
00:34:02 et toutes les communautés.
00:34:04 - Excusez-moi, j'aimerais être sûre d'avoir compris,
00:34:06 mais vous voulez dire que l'antisémitisme
00:34:08 est un peu de la faute des juifs ?
00:34:10 - Non, il a dit que c'était le communautarisme.
00:34:12 - Le communautarisme, c'est qui les communautaristes ?
00:34:14 Non mais pardon, excusez-moi, j'ai de l'oreille.
00:34:17 J'ai de l'oreille, j'aimerais être sûre
00:34:19 que j'ai mal compris.
00:34:21 - Je vais rentrer dans le détail,
00:34:22 parce qu'en effet vous avez raison.
00:34:23 Non, il ne s'agit pas bien sûr
00:34:25 de stigmatiser les juifs, ou peu importe.
00:34:28 Mais c'est d'expliquer qu'un gouvernement,
00:34:30 et je ne parle pas des juifs,
00:34:32 il doit être neutre dans toutes les situations.
00:34:35 Et en effet, là, évidemment, on soutient les juifs,
00:34:37 c'est normal, puisqu'il s'est passé ce qu'il s'est passé.
00:34:39 Mais après, derrière, il faut que tout le monde
00:34:41 soit à égalité, ni plus ni moins.
00:34:43 Pour moi c'est ça.
00:34:44 Et aujourd'hui le problème c'est que,
00:34:46 lorsque vous voyez, et je prends cet exemple tout simple,
00:34:48 lorsque vous voyez qu'il y a des quartiers
00:34:50 où justement, on ne met qu'une certaine population
00:34:53 parce que l'autre population ne veut pas y aller,
00:34:55 ou parce que derrière elle est exclue,
00:34:57 et bien là c'est la faute des gouvernements,
00:34:59 et c'est ce qui crée le communautarisme,
00:35:00 et c'est ce qui crée l'antisémitisme.
00:35:02 - Alors c'est vrai que ce que disait Pierre,
00:35:05 par exemple, il n'y a plus de juifs dans le 93
00:35:07 parce qu'ils en ont été chassés, Elisabeth Lévy.
00:35:09 - C'est vrai parce que dans tous les quartiers islamisés du monde,
00:35:11 il n'y a plus de minorité, nulle part.
00:35:13 Vous allez dans tous les pays musulmans du monde,
00:35:16 quand l'islam est majoritaire quelque part,
00:35:18 il n'y a plus de minorité.
00:35:20 - Alors bon.
00:35:21 - Muriel Haïm, vous entendez ce que dit notre auditeur,
00:35:24 Pierre de Toulouse,
00:35:26 enfin, c'est quoi finalement votre réaction ?
00:35:30 - Et sur les valeurs, Cécile ?
00:35:32 - Il y a une chose, moi je pense quand même,
00:35:36 ce qu'il se passe en ce moment,
00:35:38 ce qu'on vient de vivre,
00:35:40 ce qu'on vient de vivre en Israël,
00:35:42 c'est vraiment une lutte de valeurs.
00:35:44 Je suis désolée, les valeurs,
00:35:46 moi j'y crois beaucoup, c'est barbarie contre l'humanité.
00:35:48 Et ça c'est pour tout le monde.
00:35:50 C'est pas spécialement Israël.
00:35:51 On est en première ligne.
00:35:53 Le reste du monde, une partie de l'Occident,
00:35:56 est en deuxième ligne.
00:35:57 Il ne faut pas se leurrer.
00:35:59 Donc je veux dire, c'est vrai que le moment est de se dresser.
00:36:02 On a vu ce qu'a fait la lâcheté au début de la Deuxième Guerre mondiale.
00:36:06 On n'a pas réagi.
00:36:07 Regardez la catastrophe que ça a été.
00:36:09 Donc je veux dire, il y a des moments où on ne peut pas être lâche,
00:36:12 on ne doit pas être lâche,
00:36:13 et on doit se dresser pour ces valeurs.
00:36:15 On doit se dresser et vraiment lutter.
00:36:18 Et en effet, il y a énormément de choses,
00:36:20 là je rejoins Mme Lévy,
00:36:22 il y a énormément de choses à mettre en place
00:36:24 pour lutter effectivement au-delà des mots,
00:36:26 parce qu'il y a eu beaucoup de mots qui ont été dits,
00:36:28 mais dans la réalité, il manque encore beaucoup d'action pour que ça s'arrête.
00:36:32 Muriel Haïm, vous êtes à Tel Aviv.
00:36:35 Est-ce qu'on parle des manifestations en France, en Israël en ce moment ?
00:36:39 Bien sûr, on parle des manifestations pro-palestiniennes dans le monde entier.
00:36:44 On est absolument atterrées par le nombre de manifestations.
00:36:49 On est atterrées par ce qui se passe dans les universités françaises
00:36:53 et dans les campus américains.
00:36:54 Franchement, c'est un déferlement.
00:36:59 On se demande d'où ça vient.
00:37:01 Mais je voulais parler des manifestations de dimanche,
00:37:04 il y en aura aussi dans les grandes villes.
00:37:06 Comment on les voit du côté ?
00:37:08 On se dit "Tiens, ça va bouger en France pour nous soutenir ?"
00:37:12 Ah oui, c'est extrêmement important,
00:37:14 le soutien de la France, le soutien des Français.
00:37:17 Le soutien des Français est très important pour les Israéliens.
00:37:22 Nous, on voit ça et ça nous donne du bôme au cœur.
00:37:26 On se dit "Les gens ont compris,
00:37:28 les gens savent contre quoi ils doivent se lever,
00:37:30 contre quoi ils doivent se dresser."
00:37:32 C'est très important.
00:37:33 C'est pour ça que j'espère qu'il y aura énormément de monde
00:37:35 à ces manifestations dans les différentes villes.
00:37:39 Pour moi, ce serait une catastrophe s'il n'y avait pas beaucoup de monde.
00:37:43 Il y aura du monde.
00:37:45 Merci beaucoup Muriel Haïm, présidente de la Fondation France-Israël.
00:37:48 Merci à nos auditeurs.
00:37:50 Paul Dulotte et Garonne, vous restez avec nous
00:37:52 puisque dans un instant, vous allez pouvoir jouer contre nos vrais voix.
00:37:55 Le quiz de l'actu, c'est tout de suite.
00:37:57 Et c'est du haut niveau.
00:37:58 Les vraies voix Sud Radio, 17h20h,
00:38:01 Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:38:04 On n'en a pas fini avec vous, les vrais voix, jusqu'à 19h.
00:38:07 Philippe Bilger est avec nous,
00:38:09 Elisabeth Lévy, directrice de la rédaction de Causeur,
00:38:11 Virginie Calmel, présidente-fondatrice de Futura
00:38:13 et école de métier de Demain des Industries Créatives.
00:38:15 On va voir si vous avez de la mémoire,
00:38:18 si vous avez lu les journaux,
00:38:20 si vous avez écouté encore,
00:38:22 parce que souvent on écoute plus les hommes politiques,
00:38:25 c'est le moment de savoir si exceptionnellement,
00:38:28 vous l'avez fait pour le Qui-C'est-Qui qui l'a dit.
00:38:30 Et tout de suite, le quiz de l'actu.
00:38:32 Les vraies voix Sud Radio, le quiz de l'actu.
00:38:35 Avec Paul, qui nous appelle Dulotte et Garonne.
00:38:37 Paul, vous allez devoir jouer.
00:38:39 C'est vous qui répondez en premier,
00:38:41 avant nos vraies voix.
00:38:42 Vous jouez contre nos vraies voix,
00:38:44 c'est chacun pour soi.
00:38:45 Vous êtes prêt, Paul ?
00:38:47 - Je suis prêt.
00:38:48 - Question Qui-C'est-Qui qui l'a dit, écoutez bien.
00:38:50 On ne lutte pas contre l'antisémitisme
00:38:52 et le racisme dans la confusion.
00:38:55 - Du Sopte ?
00:38:57 - Non.
00:38:58 - Borne ?
00:38:59 - Non.
00:39:00 - Stanhomme ?
00:39:01 - Larcher ?
00:39:02 - Non.
00:39:03 - Lattal ? Véran ?
00:39:05 - Il sera pas là demain.
00:39:07 - Bonne réponse, Philippe Mignaret.
00:39:09 - Merci, merci ma chère Cécile.
00:39:11 - C'est moi qui ai dit que vous aviez été le plus rapide.
00:39:13 - Oui, mais c'est étonnant.
00:39:15 - En général, je suis le moins rapide pour mon ami Philippe.
00:39:19 - Je vais me venger.
00:39:20 - Qui est comme l'arbitre de France.
00:39:22 - Je suis pas sûre que Philippe Zébris soit votre ami.
00:39:24 - Je me demande si c'est pour faire des raisins,
00:39:27 t'as des bonnes manières à Cécile
00:39:29 ou pour s'en payer avec Philippe.
00:39:31 Je crois que c'est pour vous faire des bonnes manières, ma chère.
00:39:33 - Seconde question, Paul.
00:39:35 - Oui, on voit votre petit jeu.
00:39:36 - Qui-C'est-Qui qui l'a dit,
00:39:38 Jean-Luc Mélenchon souhaite demain la victoire du RN pour le chaos.
00:39:41 - Ah ben là, je...
00:39:43 - Paul.
00:39:44 - Euh...
00:39:45 - Valls ?
00:39:46 - Oui, bonne réponse de Paul.
00:39:48 Manuel Valls.
00:39:50 - Qui-C'est-Qui qui l'a dit,
00:39:51 "Je vais à la marche parce que je me sens concernée."
00:39:54 - Paul.
00:39:56 - Norman ?
00:39:57 - Non.
00:39:58 - Ah non, c'est un homme.
00:39:59 - Non, un homme, et qui a eu de très hautes fonctions.
00:40:01 - Hollande ?
00:40:02 - Bonne réponse de Virginie Calmes.
00:40:05 - François Hollande.
00:40:06 - Il est sur tous les plateaux, François Hollande.
00:40:08 - Oui, il est de retour.
00:40:09 - Qui-C'est-Qui qui l'a dit,
00:40:11 Jean-Marie Le Pen s'est évidemment enfermée dans un antisémitisme.
00:40:15 - Barbela ?
00:40:16 - Absolument.
00:40:17 - Bonne réponse de Paul.
00:40:18 - Il est bon, Paul.
00:40:19 - Il est très bon, et puis dans ce domaine,
00:40:21 comme il y aura beaucoup de questions sur le RN...
00:40:23 - Il a préparé.
00:40:24 - Allez, Qui-C'est-Qui qui l'a dit sur l'annulation de la dissolution des soulèvements de la terre,
00:40:29 "C'est une vraie valeur d'avertissement pour ce collectif que tout n'est pas possible en démocratie."
00:40:34 - Norman ?
00:40:36 - Non, un autre ministre.
00:40:37 - Dupont ?
00:40:39 - Véran ?
00:40:40 - Non.
00:40:41 - Béchu ?
00:40:42 - Bonne réponse de Paul.
00:40:43 - Il est triché, Paul.
00:40:44 - Béchu.
00:40:45 - Béchu, ministre de la Transition écologique.
00:40:48 - Bravo, Paul.
00:40:49 - Là, Paul, on est séchés, on ne peut même pas tricher contre vous, c'est vraiment désagréable.
00:40:55 - Face à un agriculteur, qui en plus en produit, vous n'arrivez pas à ramener vos fraises.
00:41:02 - Voilà, c'est ça.
00:41:03 - Qui-C'est-Qui qui l'a dit,
00:41:07 "Il y a des débordements d'actes d'antisémitisme issus de jeunes de confession musulmane, mais pas que."
00:41:13 - Darmanin ?
00:41:15 - Non, et ça c'est sur Sud Radio.
00:41:17 - Au ministre ?
00:41:18 - Euh...
00:41:19 - Darmanin ? Ah non, ça doit pas être sur Sud Radio.
00:41:21 - C'est pas Couillard.
00:41:22 - C'est pas un de mes potes, il a été plus rapide.
00:41:24 - Et moi j'ai zéro point !
00:41:26 - Non mais je suis honnête, je lui donne le point.
00:41:28 - Bravo, Philippe, vous progressez.
00:41:30 - Honnête tout de suite, mais bon bon bon.
00:41:32 - Ça doit être l'influence bienfaisante de ces filles.
00:41:35 - Je crois qu'il a un truc à vous demander, je sais pas.
00:41:37 - Non, c'est à vous je crois qu'il a.
00:41:38 - Qui-C'est-Qui qui l'a dit au sujet des propos du président Ducriff
00:41:41 qui ne souhaite pas la présence du RN dans la marche contre l'antisémitisme,
00:41:44 tout ça ce sont des polémiques stériles,
00:41:46 et si on se met à faire de l'archéologie politique sur des partis,
00:41:51 on peut regarder le PCF.
00:41:53 - Paul.
00:41:55 - Golnadel ?
00:41:56 - Non.
00:41:57 - Moi aussi j'allais dire Golnadel.
00:41:59 - C'est du Golnadel dans le texte, ça m'entend.
00:42:02 Il a dû le dire aussi.
00:42:04 - Qui est vice-président de l'Assemblée Nationale ?
00:42:06 - Chenul.
00:42:08 - Bonne réponse Philippe Bilger qui a été encore un peu plus rapide.
00:42:11 Désolé.
00:42:12 - C'est une question de vivacité.
00:42:14 - Qui a gagné ?
00:42:15 - 3-3 entre Paul et Philippe Bilger.
00:42:17 - Allez dernière parce qu'on...
00:42:19 - Dernière question pour ne pas que...
00:42:21 - Vous avez comme le seul point, j'en ai zéro.
00:42:23 - Est-ce que j'aurais le droit de placer Retailleau ?
00:42:25 - Non, non j'en ai marre.
00:42:26 - Allez allez, dernière dernière.
00:42:28 Qui-C'est-Qui qui l'a dit "J'ai été moi-même victime des outrances de LFI
00:42:32 et la réforme des retraites, ce parti ne participe pas à la Concorde ?"
00:42:34 - Ah !
00:42:35 - Bonne réponse de Paul !
00:42:37 - Et bien c'est une victoire de Paul.
00:42:38 - Bravo !
00:42:39 - Vous savez Paul, la victoire de l'auditeur est exceptionnelle.
00:42:44 - C'est déjà arrivé.
00:42:45 - Oui mais j'ai pas dit que c'était inédit.
00:42:48 - Merci Paul, allez, vous restez avec nous dans 10 minutes.
00:42:51 - Je vous remercie Philippe Bilger.
00:42:52 - Ah merci beaucoup.
00:42:53 Le tour de table de l'actu avec vous Philippe Bilger.
00:42:55 - Pourquoi Jordan Bardella s'est-il trompé ?
00:42:57 - Avec vous Elisabeth Lévy.
00:42:59 - Est-ce qu'il faut montrer le film, il faudrait que le film des horreurs du 7 octobre soit diffusé largement ?
00:43:07 - Virginie Calmel.
00:43:08 - Allons voir le film sur l'abbé Pierre, Une vie de combat.
00:43:11 - 0800 26 300 300, bienvenue, c'est les Vraies Voix Sud Radio, jusqu'à 19h.
00:43:15 - Les Vraies Voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:43:21 - Et c'est Vraies Voix qui vont décider de ne pas partir en week-end
00:43:25 tant qu'elles n'auront pas fait les Vraies Voix le vendredi.
00:43:28 Philippe Bilger, président de l'Institut de la Parole.
00:43:30 - C'est nous qui font la grève du week-end.
00:43:31 - C'est sûr, Elisabeth Lévy, directrice de la rédaction du Cosaur.
00:43:34 Virginie Calmel, présidente et fondatrice de Futurise,
00:43:38 cette école de métier de deux mains dans les industries créatives.
00:43:42 Et tout de suite, c'est le top click de Lucien Gasparrac.
00:43:44 - Les Vraies Voix Sud Radio, c'est le top click.
00:43:48 - Et l'entreprise Samsung fait parler d'elle, Lucien.
00:43:51 - Faire parler, c'est le cas de le dire puisque Samsung va implanter un outil de traduction en temps réel
00:43:56 sur son nouveau smartphone en 2024.
00:43:58 On pourra traduire de l'audio du texte pendant une communication
00:44:01 grâce à l'intelligence artificielle intégrée.
00:44:03 L'outil sera actif même si l'un des participants n'utilise pas un modèle de chez Samsung.
00:44:07 Parler à quelqu'un dans une autre langue en utilisant l'IA sera donc aussi simple qu'activer les sous-outils d'une série.
00:44:12 Ça c'est Samsung qui l'assure.
00:44:13 On peut donc se demander si apprendre une langue sera aussi bientôt une compétence obsolète.
00:44:17 - C'est complètement fou ça, non ?
00:44:18 - Oui, c'est fou.
00:44:19 - Mais par exemple, expliquez-moi Lucien, j'ai envie de dire "I love you" en anglais.
00:44:24 - En anglais, comment se fait-il ?
00:44:26 - Déjà il faut appeler Samsung.
00:44:27 - Mais c'est déjà en anglais "I love you" alors !
00:44:29 - Non, comment je traduis ?
00:44:31 - C'est l'intelligence artificielle qui le fera grâce à l'intelligence artificielle du téléphone.
00:44:36 - On peut mettre du sentiment.
00:44:37 - Mais à qui vous voulez le dire en fait ? C'est ça qui nous intéresse ?
00:44:40 - A nous !
00:44:41 - A nous ?
00:44:42 - J'ai le choix, j'ai le choix !
00:44:45 - Non, j'aurais voulu comprendre le processus technique.
00:44:49 - Je pense que lorsque vous allez parler, l'autre interlocuteur entendra directement la traduction.
00:44:56 - C'est ça, c'est ça.
00:44:57 - J'allais dire la "translation".
00:44:58 - Translation, déjà.
00:44:59 - Vous savez, il y a plein de pays où vous avez comme ça, moi je me rappelle en Espagne,
00:45:02 où c'est très difficile de trouver des gens qui parlent anglais ou français dans certains petits villages.
00:45:06 - Oui.
00:45:07 - Les mecs, et il y a beaucoup de Chinois aussi qui ont des magasins, ils ont leurs trucs à la main.
00:45:11 C'est quand même des traductions assez poireuses jusque-là.
00:45:14 Mais je vois que même la dictée sur les iPhones et tout ça, ça m'éliore quand même.
00:45:20 Il faut toujours corriger derrière, mais de moins en moins.
00:45:23 - Ça va servir, ça, chez Futurae.
00:45:25 - Oui, mais c'est compliqué d'expliquer à nos enfants qu'il va falloir continuer à apprendre les langues vivantes.
00:45:30 Il faut quand même penser au métier de parent qui n'est pas si facile.
00:45:34 - Ça rappelle les sous-titres de Passe le Bac.
00:45:36 - Parce que Philippe Bilger, quand vous dites "I love you", c'est d'une sensualité.
00:45:39 - Oui.
00:45:40 - Ça m'a rappelé Léonardo DiCaprio dans Titanic.
00:45:42 - Je peux dire aussi Te Quiero.
00:45:45 - Il slip dit "Je t'aime".
00:45:49 - Moi je vais vous le dire en suédois.
00:45:52 "Jogeskaldej".
00:45:53 - Jogeskaldej, comme ça ?
00:45:54 - Si ça se trouve, elle vient de nous dire un truc qui n'a rien à voir.
00:45:57 - En hollandais.
00:45:58 - "Ik aowagnjau".
00:45:59 - En hollandais.
00:46:00 - "Ik aowagnjau".
00:46:01 - En hollandais ?
00:46:02 - En hollandais.
00:46:03 - Et en flamand, c'est "Ik aowagnjau".
00:46:06 - C'est très proche.
00:46:07 - Vous l'avez dit avec beaucoup de tendresse.
00:46:10 - "Jat i bia lublu".
00:46:11 - Non, il y a "lublu tibia".
00:46:12 - On a des tibias, on a des tibias.
00:46:15 - Merci.
00:46:16 - Merci beaucoup Lucien.
00:46:17 - Et moi je vais pousser un coup de gueule sur le Parti Socialiste.
00:46:22 - Ah, vraiment ?
00:46:24 - Le Parti Socialiste appelle, je cite, "tous les français,
00:46:28 quelles que soient leurs positions sur la guerre au Proche-Orient,
00:46:32 à se joindre à la manifestation".
00:46:34 - Je suis ancien combattant, militant socialiste et bistrot.
00:46:37 C'est de dire si dans ma vie j'ai entendu des conneries.
00:46:40 Il est comme ça, jamais.
00:46:41 - Et Robert Dalban a raison.
00:46:43 J'ai cru un instant que cette phrase venait d'une Miss France, mais non.
00:46:47 C'est bien ce que demande le Parti Socialiste.
00:46:50 Et on imagine l'ambiance dimanche quand les indigénistes partisans du Hamas
00:46:55 vont croiser les militants du Bétar partisans du Likoud.
00:46:58 On imagine Jean-Luc Mélenchon claquant la bise à Meyère Habib
00:47:04 et Éric Zemmour défilant main dans la main avec Philippe Poutou.
00:47:07 Le Parti Socialiste vient de créer un nouveau concept
00:47:10 qu'on pourrait appeler "50 nuances de manifestants en un".
00:47:14 La phrase de Robert Dalban était une citation d'Audiard dans le film "Un idiot à Paris".
00:47:19 Je conclurai en paraphrasant Audiard dans un autre film "Les tontons flingueurs".
00:47:23 Le Parti Socialiste, il ose tout.
00:47:25 C'est même à ça qu'on le reconnaît.
00:47:27 - Elizabeth Lévy.
00:47:28 - Je ne suis pas du tout d'accord avec vous.
00:47:30 Mais alors pas du tout.
00:47:31 Parce que, si vous voulez, bien entendu,
00:47:33 il serait assez bizarre que Philippe Poutou et les autres,
00:47:37 vu ce qu'ils produisent en ce moment, qu'ils veuillent venir.
00:47:41 Mais il me semble que précisément,
00:47:43 je veux dire, on n'arrête pas de le dire depuis tout à l'heure,
00:47:46 on ne va pas faire le tri.
00:47:48 Si des gens veulent s'afficher contre l'antisémitisme, tant mieux.
00:47:53 Donc oui, on va croiser la dernière fois,
00:47:56 quand il y a eu une manif le 9 ou le 10 octobre,
00:47:58 quelques jours après le 7.
00:48:00 Je me rappelle que c'était le CRIF qui l'organisait,
00:48:03 ils ont essayé de virer, il y avait des gens du RN,
00:48:05 il y en avait un ou deux qui avaient leurs écharpes,
00:48:06 ils ont essayé de les virer.
00:48:07 Mais toute la foule autour a dit "mais non".
00:48:10 Je veux dire, il faut, au contraire,
00:48:13 il faut en mouiller le plus possible dans ce combat-là.
00:48:16 Et moi, je ne crois pas du tout qu'il faille faire le tri.
00:48:19 Mais c'est ce qu'on dit depuis tout à l'heure.
00:48:21 - Mais même ceux qui disent, par exemple,
00:48:23 qu'Israël commet un génocide, etc.
00:48:25 - Mais ne le viendront pas !
00:48:26 - Mais s'ils viennent !
00:48:27 - Le Parti Socialiste appelle à ce qu'ils viennent !
00:48:29 - Ils auront fait un chemin d'âme !
00:48:32 - Mais ça va tout transformer en Pugilat, excusez-moi !
00:48:34 - Mais c'est une fame, on ne croit pas !
00:48:36 - Mais cette phrase, elle demande des bisounours, on est d'accord !
00:48:38 - C'est le monde des bisounours !
00:48:39 - D'accord, vous pouvez le reprocher d'être bisounours,
00:48:42 mais ça n'a rien !
00:48:43 - Il le reprochait d'être socialiste, déjà !
00:48:45 - Il le reprochait d'être bisounours !
00:48:48 - Non mais par exemple, il y avait aussi un député,
00:48:50 l'eau, ça mouille, le feu, ça brûle,
00:48:52 il y avait aussi un député à l'FI,
00:48:54 à Renas, pardon, je ne me rappelle plus son nom.
00:48:56 - Rodrigo !
00:48:57 - Rodrigo Renas, député de Paris.
00:48:59 - Il a du cœur, Rodrigo !
00:49:01 - Oh, j'ai du pic !
00:49:03 - Bravo !
00:49:05 - C'est du Philippe David !
00:49:08 - Non, non, non, ça c'est une blague !
00:49:10 - C'est du corneil !
00:49:12 - Excusez-moi, on va revenir aux racines de l'émission !
00:49:14 - Oui, oui, oui !
00:49:16 - Ah là là !
00:49:17 - Non, non, il était là, alors que son parti,
00:49:19 ne s'est pas illustré dans la lutte contre l'antisémitisme,
00:49:23 ni contre les antisémites,
00:49:25 lui, je crois d'abord tout à fait sincère,
00:49:27 mais par ailleurs, je veux dire, là,
00:49:29 on a dit pas d'exclusif, c'est pas d'exclusif,
00:49:31 évidemment, Poutou, ce serait,
00:49:33 je serais fort étonnée que Poutou vienne,
00:49:36 si vous voulez, mais...
00:49:38 - Non, mais la phrase est un peu gnangnan,
00:49:40 - Oui, mais c'est pas ce que vous avez dit,
00:49:42 vous n'avez pas dit gnangnan,
00:49:44 vous n'avez pas critiqué le gnangnan,
00:49:46 vous avez dit, vous avez critiqué l'idée
00:49:48 que des gens qui n'ont rien en commun
00:49:50 pourraient se retrouver à cette pénible,
00:49:52 et bah là, vous avez tort !
00:49:54 - Je suis d'accord que des gens qui n'ont rien en commun
00:49:56 aillent à cette manif, mais dire que,
00:49:58 quelle que soit la position sur la guerre au Proche-Orient,
00:50:00 je vois pas déjà pourquoi on met la position
00:50:02 sur la guerre au Proche-Orient,
00:50:04 c'est une manif contre l'antisémitisme,
00:50:06 - Mais justement, je suis désolée,
00:50:08 on veut des gens qui pensent,
00:50:10 moi je me fiche, les gens, on le croit,
00:50:12 d'être pour le ramasse, c'est exagéré,
00:50:14 mais après tout, il y a des gens
00:50:16 qui trouvent que c'est pas légitime
00:50:18 qu'il y ait un Etat juif là,
00:50:20 je trouve que c'est une pensée absolument absurde,
00:50:22 mais c'est pas grave,
00:50:24 s'il y a des gens qui détestent Israël,
00:50:26 ils ne sont pas pour autant, peut-être,
00:50:28 tous, il y a des gens qui détestent Israël
00:50:30 parce qu'ils détestent les Juifs,
00:50:32 il y en a beaucoup, il y a des gens qui n'aiment pas Israël
00:50:34 pour d'autres raisons, je veux dire,
00:50:36 je ne veux pas leur interdire d'être là,
00:50:38 et par ailleurs, il se trouve aussi
00:50:40 qu'il y a des gens qui sont pour deux Etats,
00:50:42 un Etat, ce que vous voulez,
00:50:44 il y a toutes sortes de points de vue,
00:50:46 - C'est une question politique !
00:50:48 - Non, vous avez tort !
00:50:50 - Vous restez avec nous dans un instant,
00:50:52 le tour de table de l'actu des Vraies Voix,
00:50:54 Philippe Bilgier, on parle de quoi avec vous ?
00:50:56 - Bardella, Jordan !
00:50:58 - Jordan Bardella, de son nom de famille,
00:51:00 avec vous, Elisabeth Lévy ?
00:51:02 - De ce fameux film sur les horreurs du 7 octobre.
00:51:04 - Qui va être projeté à l'Assemblée nationale.
00:51:06 - Je vous l'expliquerai.
00:51:08 - On en parlera dans quelques instants.
00:51:10 - Un autre film, moi aussi, mais sur la bébière.
00:51:12 - On en parle dans un instant,
00:51:14 0826-300-300, vous les commentez,
00:51:16 vous êtes les bienvenus jusqu'à 19h.
00:51:18 Vraies Voix Sud Radio, 17h20,
00:51:20 Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:51:22 - Et avec nous pour commenter
00:51:24 cette actualité, Philippe Bilgier,
00:51:26 président de l'Institut de la Parole, Virginie Calmels,
00:51:28 président fondatrice de Futurael,
00:51:30 votre nom est "école des métiers de demain"
00:51:32 dans les industries créatives,
00:51:34 et puis Elisabeth Lévy,
00:51:36 directrice de la rédaction de Causeur,
00:51:38 comment ça va les élèves, Virginie Calmels ?
00:51:40 - Je les trouve turbulents.
00:51:42 - En l'occurrence, c'est ceux d'en école !
00:51:44 Je crois que la question s'adressait à
00:51:46 Virginie Calmels.
00:51:48 - Absolument !
00:51:50 - Et globalement,
00:51:52 ils sont très heureux dans leur
00:51:54 formation respective qui débouche sur l'emploi.
00:51:56 On a des gens passionnés,
00:51:58 et ça c'est très agréable de voir.
00:52:00 On a 350 étudiants.
00:52:02 - Ah oui, ça c'est bien.
00:52:04 - A Boulogne, et on a ouvert à Bordeaux une petite
00:52:06 antenne à la rentrée.
00:52:08 - Ah, bah dit donc, ça grandit !
00:52:10 - C'est pas mal, c'est pas mal !
00:52:12 - N'hésitez pas à nous rapporter
00:52:14 des cannelés quand vous faites un déplacement
00:52:16 à Bordeaux, et Cécile aime beaucoup ça !
00:52:18 - Hum, vous mettez-moi sur le dos !
00:52:20 Il est fou, il est fou !
00:52:22 Allez, tout de suite, le tour de table de l'actu !
00:52:24 - C'est une table avec nous ! - Ça fait pas vrai,
00:52:26 con comme teille, demande ton avis ! - Quand on veut conjurer le diable,
00:52:28 on l'invite à sa table ! - Moi, je veux du féroce actualité !
00:52:30 - C'est la sorte, cette table avec nous !
00:52:32 - Pardon ? - Ah non, c'est intelligent !
00:52:34 - C'est pas mon tour maintenant ! Le tour de table !
00:52:36 - De l'actualité ! - J'avais zappé
00:52:38 ce petit mot, "con comme teille,
00:52:40 demande ton avis".
00:52:42 Je trouve ça très drôle !
00:52:44 Et c'est pour vous, Philippe David,
00:52:46 d'ailleurs ! - Philippe Bilger !
00:52:48 (rires)
00:52:50 - Ça, ça s'appelle un scott, avec l'air de ne pas y toucher !
00:52:52 Philippe Bilger, dimanche dernier,
00:52:54 le président du RN, Jordan Bardella,
00:52:56 affirmait sur BFM TV que
00:52:58 Jean-Marie Le Pen n'était pas antisémite.
00:53:00 - Alors, il est intéressant
00:53:02 de voir que très
00:53:04 rapidement, parce qu'il y a eu la polémique
00:53:06 à la suite de cette
00:53:08 appréciation de Jordan Bardella,
00:53:10 il s'est excusé pour ce qu'il a
00:53:12 appelé une maladresse,
00:53:14 et il a dit "mais bien sûr,
00:53:16 Jean-Marie Le Pen est
00:53:18 révisionniste, que sais-je,
00:53:20 négationniste, antisémite,
00:53:22 ça ne fait pas..." Ce qui m'intéresse,
00:53:24 c'est pourquoi il a commis cette erreur
00:53:26 avant ? Parce que
00:53:28 on peut tout dire de lui, mais
00:53:30 il avait, jusqu'à maintenant, fait
00:53:32 un véritable sans-faute pour la
00:53:34 défense de sa cause.
00:53:36 Et je me demande si d'abord,
00:53:38 et en ce sens-là,
00:53:40 j'aurais presque pu être d'accord
00:53:42 avec lui, si malgré
00:53:44 les condamnations de Jean-Marie
00:53:46 Le Pen,
00:53:48 il n'avait pas voulu
00:53:50 essentialiser le personnage.
00:53:52 On peut dire
00:53:54 une imbécilité lors des vrais
00:53:56 voix, par exemple, avoir un coup de gueule
00:53:58 qui est largement démenti
00:54:00 par les contradicteurs,
00:54:02 on n'est pas pour ça un imbécile.
00:54:04 - Merci. - Non.
00:54:06 Et deuxième élément plus sérieux,
00:54:08 c'est étonnant
00:54:10 que peut-être a-t-il
00:54:12 voulu faire une forme de
00:54:14 provocation qui relevait
00:54:16 presque d'un désir de libération.
00:54:18 En quelque sorte,
00:54:20 je me demande s'il n'y a pas eu là
00:54:22 une sorte d'audace absurde,
00:54:24 puisque...
00:54:26 - C'est Bardella ou c'est Le Pen ?
00:54:28 - Bardella. Elle a perturbé un petit peu
00:54:30 un processus de dédiabolisation,
00:54:32 peut-être pour montrer
00:54:34 à quel point il était devenu
00:54:36 autonome, même dans l'erreur.
00:54:38 - Elisabeth Lévy. - Alors,
00:54:40 premièrement, c'est effectivement une maladresse
00:54:42 parce que c'est trop compliqué
00:54:44 d'expliquer cela à des gens qui ne veulent rien
00:54:46 entendre, si vous voulez,
00:54:48 mais,
00:54:50 évidemment, Jean-Marie Le Pen a été
00:54:52 condamnée pour diverses
00:54:54 déclarations
00:54:56 antisémites. Je ne suis même
00:54:58 pas sûre qu'au fond du fond,
00:55:00 si vous voulez, il voulait faire autre chose.
00:55:02 Je pense qu'il cherchait le point
00:55:04 le plus douloureux,
00:55:06 le plus sensible, si vous voulez,
00:55:08 le point, en quelque sorte, le plus
00:55:10 sacré, je l'emploie très vite ce mot,
00:55:12 même s'il n'est pas le bon, pour la société
00:55:14 française, l'antisémitisme,
00:55:16 la Shoah, le génocide des Juifs, si vous voulez,
00:55:18 et qu'il est allé à la provocation maximale.
00:55:20 Et moi, j'ai failli obtenir
00:55:22 de Jean-Marie Le Pen, je vous le dis, parce que ça n'a pas marché.
00:55:24 Ma dernière interview que j'ai faite,
00:55:26 il y a deux ans peut-être,
00:55:28 je savais qu'après avoir
00:55:30 dit le point de détail, etc.,
00:55:32 dans la bagnole, il dit
00:55:34 en 40 ans de vie politique, ou 50,
00:55:36 je ne sais plus, "je n'ai jamais dit
00:55:38 une telle connerie". Mais,
00:55:40 et donc moi j'espérais, il y a deux ans, lui faire
00:55:42 dire "ça y est, j'ai dit une connerie,
00:55:44 j'avais une belle une, le détail c'était une
00:55:46 connerie, Le Pen". Bon, et
00:55:48 il a failli le lire, puis il m'a dit
00:55:50 "non, mais moi j'en ai marre, je ne vais pas dire
00:55:52 ce qu'on attend de moi". C'est-à-dire que c'est
00:55:54 vraiment, si vous voulez, une espèce de
00:55:56 bourrique,
00:55:58 dans ce sens-là, je dis ça pas
00:56:00 méchamment, c'est-à-dire un type qui refuse
00:56:02 absolument l'idée même
00:56:04 de reculer alors qu'il... Donc,
00:56:06 sur le fond, ce qui est sûr, c'est qu'il a dit des
00:56:08 choses antisémites, qu'il a
00:56:10 nourri l'antisémitisme, est-ce que lui, au fond
00:56:12 de son cœur, l'était ?
00:56:14 J'en suis même pas sûr. - Virginie Calment.
00:56:16 - J'ai écouté Philippe Bilger et son analyse
00:56:18 avec beaucoup d'intérêt, moi je me demande si c'est
00:56:20 pas plus simple que ça, c'est-à-dire que Jordan Bardella,
00:56:22 il vit avec
00:56:24 une
00:56:26 des petites filles
00:56:28 de Jean-Marie... - Mais c'est encore plus le cas.
00:56:30 - Oui, mais alors, admettons que ce ne soit
00:56:32 plus le cas, il a été lié,
00:56:34 etc. Moi, je pense
00:56:36 que parfois, l'humain peut passer
00:56:38 au-delà des
00:56:40 positions
00:56:42 politiques ou même des jugements de valeur.
00:56:44 Ça reste quand même
00:56:46 quelqu'un qui est
00:56:48 aujourd'hui dans le parti
00:56:50 fondé par Jean-Marie Le Pen,
00:56:52 qui a une candidate
00:56:54 qui s'appelle Marine Le Pen, il s'est
00:56:56 peut-être senti, je n'en sais rien,
00:56:58 je fais de la psychologie de comptoir, je ne le connais pas,
00:57:00 mais gêné
00:57:02 à assumer sur un plateau
00:57:04 télé, oui Jean-Marie Le Pen était
00:57:06 antisémite, il a eu
00:57:08 des phrases effectivement qui pourraient laisser
00:57:10 penser qu'il l'était, bon voilà, mais
00:57:12 peut-être qu'il s'est senti gêné parce qu'il y a
00:57:14 quand même une forme de filiation.
00:57:16 Alors, je comprends qu'on veuille
00:57:18 expliquer que le Rassemblement National
00:57:20 n'a plus rien à voir avec le Fond National, que
00:57:22 Marine Le Pen n'a plus rien à voir avec son père,
00:57:24 ok, mais peut-être que Jordan Bardella
00:57:26 à son âge ne s'est peut-être pas
00:57:28 senti lui
00:57:30 en situation d'aller
00:57:32 montrer du doigt Jean-Marie
00:57:34 Le Pen comme un antisémite, je pense
00:57:36 que quand c'est Marine Le Pen qui le fait,
00:57:38 c'est d'ailleurs sans doute
00:57:40 plus fort d'une
00:57:42 certaine façon parce qu'elle est en train de parler de son propre père.
00:57:44 - Et que c'est très nouveau repré.
00:57:46 - Mais je trouve, ce n'est pas pour défendre Jordan Bardella,
00:57:48 mais je trouve que tout le monde lui est tombé dessus.
00:57:50 "Oh ça y est, il a commis une faute
00:57:52 terrifiante."
00:57:54 Moi je pense que, humainement,
00:57:56 j'imagine qu'il devait
00:57:58 simplement être gêné.
00:58:00 Il y a certaines choses
00:58:02 dans nos vies à tous, où on est peut-être
00:58:04 gêné de se dire qu'on a un parent
00:58:06 ou quelqu'un qui, dans nos proches,
00:58:08 a dit une connerie. - En tous les cas, pour ce qui est de
00:58:10 Marine Le Pen, quand elle a repris avec son père,
00:58:12 c'était très douloureux pour elle.
00:58:14 Tout le monde croit que virer son père
00:58:16 devant tout le monde, c'est comme ça
00:58:18 un truc qu'elle a fait pour la galerie.
00:58:20 Les gens sont assez dégueulasses quand même,
00:58:22 dans cette histoire. Parce que c'était
00:58:24 très violent pour elle de devoir faire ça.
00:58:26 - Vous restez avec nous dans quelques instants.
00:58:28 La suite, on reviendra sur
00:58:30 le film
00:58:32 sur l'abbé Pierre,
00:58:34 et puis sur ce film des massacres
00:58:36 commis par les commandants du Hamas
00:58:38 avec Elisabeth Lévy. On fait une petite pause,
00:58:40 on revient dans un instant.
00:58:42 - Sud Radio. Les vraies voix Sud Radio.
00:58:44 17h20.
00:58:46 Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:58:48 - Avec
00:58:50 Philippe Bilger, Elisabeth Lévy
00:58:52 et Virginie Calmels, on faisait
00:58:54 le tour de table de l'actu des vraies voix.
00:58:56 Avec vous, Virginie Calmels,
00:58:58 juste avant de revenir sur quelque chose
00:59:00 de beaucoup plus grave, forcément
00:59:02 avec Elisabeth Lévy, ce film
00:59:04 qui s'est sorti mercredi sur l'abbé Pierre.
00:59:06 - J'avais envie de rendre hommage à ce film pour plusieurs raisons.
00:59:08 D'abord, on parle beaucoup en ce moment des Juifs
00:59:10 et de
00:59:12 de l'Islam, et donc
00:59:14 ça me faisait plaisir de faire un clin d'œil
00:59:16 à l'abbé Pierre.
00:59:18 Une vie de combat, un très beau film,
00:59:20 très bien incarné avec un
00:59:22 acteur époustouflant.
00:59:24 Et puis, je voulais aussi rappeler
00:59:26 qu'on a des décisions de justice qui tombent dans notre
00:59:28 pays, où on déboulonne la Vierge Marie
00:59:30 dans l'île de Ré, au
00:59:32 Sape d'Olonne. Et donc, je pense que
00:59:34 c'est bien d'emmener nos enfants
00:59:36 au cinéma,
00:59:38 pour se rendre compte d'un certain
00:59:40 nombre de combats justement qui ont été menés
00:59:42 par l'abbé Pierre, et puis pour être
00:59:44 fiers aussi de nos racines
00:59:46 judéo-chrétiennes.
00:59:48 - Et même, on peut dire nos racines chrétiennes.
00:59:50 - Chrétiennes et judéo-chrétiennes.
00:59:52 - Qui aient guéri l'Église et tout et tout.
00:59:54 - Bien sûr. - Je suis très contente
00:59:56 que Virginie parle de
00:59:58 ce déboulonnage de statues
01:00:00 qui sont vraiment... qu'on accepte
01:00:02 cela, si vous voulez, dans la
01:00:04 période actuelle, prouve vraiment qu'on est infichus
01:00:06 de défendre notre culture, c'est vraiment...
01:00:08 - C'est très inquiétant.
01:00:10 - C'est une perversion du droit qui vient
01:00:12 détruire notre culture. - Oui, mais moi ce qui m'inquiète
01:00:14 c'est la résignation.
01:00:16 Personne ne se révèle, ça ne fait
01:00:18 même plus débat.
01:00:20 Et ça, c'est ça qui m'inquiète grandement.
01:00:22 - Oui, mais c'est pour vous une perversion du droit, Philippe ?
01:00:24 - Ah oui, moi je le trouve. - Non mais c'est intéressant.
01:00:26 - Ah oui ? - Parce que...
01:00:28 Ou des juges, peut-être. - Oh, des juges...
01:00:30 Ils sont parfaits par
01:00:32 principe. - Mais on déboulonne
01:00:34 des statues pour mettre celles de Philippe David,
01:00:36 c'est encore pire, je trouve. - Ah bon, j'ai pas encore eu
01:00:38 la statue, mais... - Non, mais elle n'est pas
01:00:40 prête, elle est encore fraîche.
01:00:42 - Et puis méfiez-vous, bientôt
01:00:44 ce sera dans le plus simple.
01:00:46 C'est la matière dont je me serais fait emplâtrer.
01:00:48 - Oui, c'est ça.
01:00:50 Elisabeth Lévy, sujet
01:00:52 important, forcément, sur ces
01:00:54 films qui sont montrés sur les massacres.
01:00:56 - Alors, l'armée israélienne a récupéré des images
01:00:58 des GoPros, parce que vous savez, c'est la
01:01:00 génération GoPro. - Ce sont des petites caméras que l'on porte sur soi-même.
01:01:02 - Des caméras, vous le savez, des images
01:01:04 des vidéosurveillances, ainsi que des
01:01:06 images issues des téléphones portables
01:01:08 des victimes, parce qu'un certain nombre ont
01:01:10 pris les téléphones portables de leurs victimes,
01:01:12 les uns pour appeler...
01:01:14 Il y a notamment un enregistrement de ce type
01:01:16 qui appelle ses parents hystériques
01:01:18 en leur disant "J'ai tué 10 Juifs, j'ai tué
01:01:20 10 Juifs, j'ai leur sang sur les mains, je suis un héros,
01:01:22 je suis un martyr", et tout le monde, toute la famille, tout le quartier
01:01:24 qui vient l'applaudir.
01:01:26 Ce qui est d'ailleurs sidérant, parce que les gens
01:01:28 ont l'habitude à Gaza, ils savent,
01:01:30 à ce moment-là, ils savent
01:01:32 qu'ils peuvent s'attendre
01:01:34 déjà à une réaction israélienne terrible.
01:01:36 Je veux dire, à partir du moment où on
01:01:38 connaît ça. Alors moi, j'ai vu
01:01:40 une version de ce montage
01:01:42 à Tel Aviv, c'est évidemment
01:01:44 épouvantable,
01:01:46 j'ai hésité, et puis en fait
01:01:48 je pense qu'il fallait le voir
01:01:50 pour moi, pour essayer de comprendre, pas tant
01:01:52 les horreurs, mais
01:01:54 pour les informations que ça donne sur les tueurs
01:01:56 et vraiment, ce sont des
01:01:58 hommes ordinaires, comme on l'a vu
01:02:00 pour les
01:02:02 nazis, il y a un livre
01:02:04 qui s'appelle comme ça, des hommes ordinaires,
01:02:06 des jeunes avec des bonnes têtes.
01:02:08 Alors je pense que ce film,
01:02:10 maintenant il est diffusé, l'ambassade
01:02:12 israélienne fait des projections pour les journalistes,
01:02:14 il y en a une pour les députés mardi.
01:02:16 Moi, je pense qu'un jour,
01:02:18 ce film devra être diffusé.
01:02:20 Je ne m'éconnais pas que dans le climat actuel,
01:02:22 ça peut en plus
01:02:24 encourager même l'antisémitisme,
01:02:26 puisque le 7 octobre l'a encouragé,
01:02:28 mais néanmoins, je pense que si on n'avait pas
01:02:30 vu les montagnes de corps, si on n'avait
01:02:32 pas vu les photos
01:02:34 prises par
01:02:36 les alliés,
01:02:38 dans les camps de concentration,
01:02:40 on n'y aurait pas cru. Parce que c'est
01:02:42 difficile de croire
01:02:44 à l'inimaginable.
01:02:46 Et je vois que déjà
01:02:48 les victimes du 7 octobre sont
01:02:50 effacées, qu'on met sur le même plan
01:02:52 la riposte israélienne, et je le redis
01:02:54 à quel point je trouve ça terrible.
01:02:56 Je suis atterré
01:02:58 par les victimes palestiniennes,
01:03:00 mais c'est le Hamas qui en est totalement
01:03:02 responsable. Donc,
01:03:04 je dois dire
01:03:06 que je crois qu'il
01:03:08 faudrait quand même, mais peut-être que je me
01:03:10 trompe en fait. Il me semble que ce film
01:03:12 devrait être diffusé, mais j'aimerais avoir votre avis.
01:03:14 - Mais disons, d'abord
01:03:16 il fallait le diffuser,
01:03:18 je me demande si à force de le
01:03:20 montrer, est-ce qu'on n'est pas
01:03:22 de la part d'Israël
01:03:26 inspiré par la volonté
01:03:28 de, comment dirais-je,
01:03:30 d'empêcher tout véritable
01:03:32 débat sur, comme vous le
01:03:34 dites très bien, les morts
01:03:36 et les blessés, la riposte
01:03:38 qu'Israël
01:03:40 accomplit ? - Je ne crois pas,
01:03:42 je crois que l'objectif, le négationnisme
01:03:44 a commencé le lendemain.
01:03:46 Moi, j'ai vu des palestiniens,
01:03:48 y compris un grand intellectuel palestinien
01:03:50 que je connais depuis longtemps, qui est plutôt quelqu'un
01:03:52 de modéré, il a immédiatement,
01:03:54 parce que probablement c'est trop
01:03:56 difficile de l'assumer, il n'est pas du tout
01:03:58 Hamas par ailleurs, mais il aurait pu me dire "c'est salopard
01:04:00 du Hamas jaune", et il a
01:04:02 immédiatement dit "oui, je ne suis pas sûr du
01:04:04 narratif israélien". Vous savez,
01:04:06 il y a aussi des fausses vidéos qui ont circulé
01:04:08 sur les réseaux sociaux, donc je crois que la
01:04:10 première volonté d'Israël,
01:04:12 dans ces cas-là, c'est de lutter contre le
01:04:14 négationnisme, et c'est pour ça que je
01:04:16 commençais en disant "si on n'avait pas vu les photos,
01:04:18 on n'y aurait peut-être pas cru". - Rapidement,
01:04:20 moi je suis vraiment d'accord avec la diffusion de ce film,
01:04:22 d'abord parce que je pense que les autres ne se privent
01:04:24 pas pour diffuser également,
01:04:26 et Dieu sait qu'on a eu
01:04:28 des photos avec des enfants morts
01:04:30 sur des plages, on a eu... Donc
01:04:32 aujourd'hui on est dans une guerre de l'image,
01:04:34 et on est aussi dans la volonté
01:04:36 d'expliquer
01:04:38 ce qui se passe par l'image.
01:04:40 - Et de se rendre contre, réellement.
01:04:42 - Exactement, et d'après ce que j'ai
01:04:44 entendu, tous ceux qui ont visionné
01:04:46 ont été particulièrement
01:04:48 atteints,
01:04:50 et effectivement
01:04:52 difficile de tenir des propos négationnistes
01:04:54 après cela. Donc moi ça me
01:04:56 semble être dans l'air du temps, même si c'est
01:04:58 très douloureux, ça fait partie
01:05:00 de ce qu'on peut produire aujourd'hui. - Merci
01:05:02 beaucoup, en tout cas Elisabeth Lévy,
01:05:04 dans un instant on va revenir sur cette information.
01:05:06 Mercredi, la Commission européenne a exprimé un
01:05:08 avis favorable pour commencer les
01:05:10 négociations d'adhésion de l'Ukraine et de la Moldavie
01:05:12 dans l'Union européenne. Cette question,
01:05:14 faut-il entrer ? Effectivement
01:05:16 ces deux pays sont
01:05:18 en situation plutôt instable. Jérôme
01:05:20 Kéré était avec nous, directeur du Think Tank Confrontation
01:05:22 Europe. Bonsoir, merci d'être
01:05:24 avec nous sur Sud Radio.
01:05:26 - Bonsoir. - Est-ce que
01:05:28 si on décide de faire rentrer
01:05:30 l'Ukraine dans l'Union
01:05:32 européenne, c'est véritablement
01:05:34 pour de bonnes raisons ?
01:05:36 - C'est pour de bonnes raisons parce qu'il y a
01:05:38 presque dix ans, des Ukrainiens étaient
01:05:40 prêts à mourir avec un drapeau européen
01:05:42 à la main, donc ça montre leur
01:05:44 réelle envie de nous rejoindre.
01:05:46 Donc c'est pas une décision à la va-vite.
01:05:48 - On en parle dans un instant. 0826
01:05:50 300 300, vous les commentez cette information.
01:05:52 On vous attend au standard, à tout de suite.
01:05:54 - Les vraies voix Sud Radio, 17h
01:05:56 20h, Philippe David,
01:05:58 Cécile de Ménibus.
01:06:00 - Bienvenue dans les vraies voix, vous avez demandé des femmes
01:06:02 de conviction, et bien on en a.
01:06:04 Elisabeth Lévy est avec nous, directrice de la rédaction
01:06:06 de Causeur, Virginie Calmel, présidente
01:06:08 fournitrice de Futura et
01:06:10 un homme, bien sûr, parmi ces femmes,
01:06:12 Philippe Bidjer, c'est bien de le dire.
01:06:14 - C'est important de rappeler que c'est un homme.
01:06:16 - Oui c'est important. - C'est pas flagrant, on le regardera.
01:06:18 - C'est n'importe quoi.
01:06:20 C'est vendredi, donc...
01:06:22 - Femme, femme, travail.
01:06:24 - C'est bien, c'est bien.
01:06:26 Philippe David se fait rire, comme ça au moins,
01:06:28 ça fait plaisir, c'est cadeau.
01:06:30 - Et moi je suis un pommier.
01:06:32 - Voilà, vous êtes un pommier, ok très bien.
01:06:34 Allez tout de suite, le coup de projecteur des vraies voix.
01:06:36 - Les vraies voix Sud Radio,
01:06:38 le coup de projecteur des vraies voix.
01:06:40 - Et donc c'était mercredi, la commission européenne
01:06:42 a émis un jugement plutôt favorable
01:06:44 pour entamer les négociations d'adhésion
01:06:46 de la Moldavie et d'Ukraine à l'Union Européenne.
01:06:48 La Géorgie, de son côté, a obtenu
01:06:50 un statut de candidat pour passer à l'étape suivante.
01:06:52 Donc les 27 devront
01:06:54 enterrerner l'avis de la commission.
01:06:56 Prochaine étape, donc ce conseil des 27,
01:06:58 ce sera en décembre, Philippe.
01:07:00 - Est-ce que pour vous, c'est le bon timing pour l'adhésion
01:07:02 de l'Ukraine et de la Moldavie, vu la situation
01:07:04 en Ukraine, bien évidemment ?
01:07:06 Est-ce qu'il faut demander l'avis, non pas aux pays,
01:07:08 mais carrément aux Européens, par référendum,
01:07:10 sachant que ça marche déjà pas
01:07:12 très bien à 27 ?
01:07:14 La Géorgie, qui est dans le Caucase,
01:07:16 est-elle en Europe ? Et puis, est-ce qu'on va
01:07:18 faire un peu Jack Chirac ? Est-ce qu'on va élargir
01:07:20 l'Europe jusqu'au Zimbabwe ?
01:07:22 Vous voulez réagir ? Appelez-nous au 0826-300-300.
01:07:25 - Avec cette question du jour, faut-il
01:07:27 faire entrer dans l'Union Européenne des pays
01:07:29 en situation instable ? Vous dites non à 96%.
01:07:31 Comme ça, au moins, c'est réglé.
01:07:33 0826-300-300. Et pour en parler,
01:07:35 Jérôme Querret est avec nous, directeur du
01:07:37 Syntank. Confrontation Europe. Merci
01:07:39 d'être avec nous. Bonsoir. - Bonsoir.
01:07:41 - Et bienvenue sur Sud Radio. Cette information
01:07:43 sur l'arrivée éventuelle de
01:07:45 l'Ukraine dans l'Union Européenne, une bonne ou mauvaise chose,
01:07:47 Philippe ? - Alors, je comprends bien
01:07:49 tout ce qui peut s'opposer sur le
01:07:51 plan politique, géopolitique,
01:07:53 pour faire pompeux,
01:07:55 à l'arrivée, par
01:07:57 exemple, de l'Ukraine dans
01:07:59 l'espace européen.
01:08:01 Mais, au fond,
01:08:03 je me demande si,
01:08:05 comme l'a dit notre invité
01:08:07 en un mot,
01:08:09 si on ne doit pas privilégier
01:08:11 la volonté européenne de ces
01:08:13 pays qui désirent profondément
01:08:15 entrer dans cet
01:08:17 espace. Et pour
01:08:19 répondre rapidement à la question
01:08:21 de Sud Radio, paradoxalement,
01:08:23 je crois que
01:08:25 dès lors que la situation
01:08:27 internationale est tragique,
01:08:29 problématique, douloureuse,
01:08:31 eh bien, il faut tenter
01:08:33 d'appréhender les
01:08:35 autres problèmes qui
01:08:37 existent de toute manière
01:08:39 sur le mode le plus ordinaire
01:08:41 qu'il soit. Il serait dramatique
01:08:43 d'arrêter tous les processus
01:08:45 parce qu'il y aurait
01:08:47 de la violence,
01:08:49 des crises et
01:08:51 des désastres ailleurs. - Virginie Kalmel.
01:08:53 - Alors, moi, je suis plutôt farouchement
01:08:55 opposée à l'élargissement de l'Union
01:08:57 européenne et en cela, je suis totalement
01:08:59 opposée aux propos de Mme van der
01:09:01 Leyen qui disait que l'élargissement
01:09:03 est une politique vitale
01:09:05 pour l'UE et qu'il faut compléter
01:09:07 notre Union et que c'est l'appel de l'histoire
01:09:09 et l'horizon naturel. Alors là, je ne suis
01:09:11 pas du tout d'accord avec cela. Je pense
01:09:13 que l'Europe fonctionne difficilement
01:09:15 à 27 et
01:09:17 que faire rentrer ces pays
01:09:19 dans l'Union européenne, qui ne serait pas
01:09:21 du tout alignée sur un certain
01:09:23 nombre de sujets, l'Ukraine, il faudrait
01:09:25 déjà qu'elle commence par lutter contre
01:09:27 la corruption. Par ailleurs, une
01:09:29 entrée de l'Ukraine dans l'Union
01:09:31 européenne, malgré tout,
01:09:33 c'est fermer
01:09:35 la porte à d'éventuelles
01:09:37 négociations avec
01:09:39 les Russes. Alors on va me dire "ah mais c'est impossible"
01:09:41 etc. Sauf qu'il y a bien un moment où
01:09:43 il faudra aller ou tendre
01:09:45 vers un processus de paix qui voudra
01:09:47 peut-être redéfinir
01:09:49 les contours
01:09:51 du pays, mais que
01:09:53 une adhésion à l'UE
01:09:55 est quelque chose qui est quasiment
01:09:57 un... comment je veux...
01:09:59 un chiffon rouge ou quelque chose
01:10:01 qui tombe vraiment pas, de mon point
01:10:03 de vue, au bon moment
01:10:05 alors qu'il y a
01:10:07 clairement un processus de paix
01:10:09 à essayer à un moment
01:10:11 donné d'entamer. Et par ailleurs,
01:10:13 si on regarde les autres pays,
01:10:15 c'est plutôt la Moldavie qui était en tête
01:10:17 des critères, en fait, d'adhésion
01:10:19 en tête de la course, on pourrait dire
01:10:21 même s'il y a encore des
01:10:23 réformes judiciaires à produire,
01:10:25 il y a des progrès économiques,
01:10:27 mais on est aussi sur des pays
01:10:29 qui, en PIB par habitant,
01:10:31 sont très éloignés
01:10:33 de la moyenne européenne, donc on
01:10:35 voit bien tous les problèmes que ça va créer.
01:10:37 Et je vous avoue
01:10:39 que je ne vois pas très bien les avantages
01:10:41 en revanche, que ça va
01:10:43 produire, ni pour
01:10:45 les Européens qui,
01:10:47 aujourd'hui déjà, ont bien
01:10:49 à faire et que c'est bien compliqué
01:10:51 de faire fonctionner cette Europe à 27,
01:10:53 et j'ajoute qu'il y aurait peut-être
01:10:55 une nécessité d'une réforme institutionnelle
01:10:57 au niveau européen pour fonctionner
01:10:59 à plus de 30. Donc moi, tout ça
01:11:01 fait que j'y suis opposée.
01:11:03 - Elizabeth Pouy.
01:11:05 - Alors sur l'analyse, je suis plutôt du côté
01:11:07 de ma chère Virginie, c'est-à-dire
01:11:09 je pense que ça n'a pas de sens, mais en même
01:11:11 temps que moi je ne crois pas à l'Europe politique
01:11:13 ou au rêve fédéraliste, si vous
01:11:15 voulez, c'est-à-dire... Non, non, mais
01:11:17 pardon, je finis Virginie, je vous ai écouté,
01:11:19 donc je vais jusqu'au bout.
01:11:21 Comme je ne crois pas à ce rêve fédéraliste qui d'ailleurs
01:11:23 n'existe plus vraiment. Mais je ne crois
01:11:25 pas, si vous voulez, à l'Europe comme acteur politique,
01:11:27 parce que
01:11:29 ce sont des États qui ont
01:11:31 déjà à 27, on n'a plus du tout
01:11:33 les mêmes intérêts, on n'a plus du tout...
01:11:35 Et puis alors le désir d'Europe,
01:11:37 excusez-moi, mais à ce moment-là, on peut aussi faire rentrer
01:11:39 le Maroc, la Turquie, à un moment ça leur
01:11:41 a passé, mais à un moment ils avaient un très grand désir
01:11:43 d'Europe, Israël demain...
01:11:45 Enfin bon, il n'y a plus d'unité
01:11:47 culturelle ni politique.
01:11:49 Maintenant,
01:11:51 donc je trouve cet élargissement
01:11:53 totalement absurde. Le premier, on ne l'a pas digéré.
01:11:55 Les décisions sont
01:11:57 impossibles à prendre, mais si je
01:11:59 joue un peu la politique du pire,
01:12:01 si on veut, ça éloigne la perspective
01:12:03 fédérale, donc bon...
01:12:05 - Notre invité, Jérôme
01:12:07 Quéré, directeur du Syntank, "Confrontation
01:12:09 Europe". Quand on vous posait la
01:12:11 question sur le fait de dire
01:12:13 est-ce que finalement ce sont des bonnes raisons,
01:12:15 je reviens sur ce qu'avait dit
01:12:17 Ursula
01:12:19 von der Leyen, qu'elle disait
01:12:21 que finalement c'était un geste hautement
01:12:23 symbolique quelques mois après l'invasion
01:12:25 russe. Et c'est pour ça qu'on se pose la
01:12:27 question en se disant "mais est-ce qu'on n'est pas sous le coup de
01:12:29 l'émotion finalement ?"
01:12:31 - Alors, si c'est le coup de l'émotion,
01:12:33 c'est une émotion qui dure. L'invasion de la Crimée
01:12:35 par la Russie, c'était en 2014.
01:12:37 La révolte de Maïdane, c'était aussi en 2014.
01:12:39 Donc c'est quand même une histoire qui est sur du
01:12:41 long terme, c'est pas uniquement
01:12:43 depuis l'invasion
01:12:45 globale de la Russie en Ukraine
01:12:47 il y a un an. Il y a aussi
01:12:49 beaucoup de chemin par l'Ukraine,
01:12:51 beaucoup de réformes. Alors j'entendais
01:12:53 qu'il fallait d'abord commencer par la lutte contre la
01:12:55 corruption, c'est pas fini, mais
01:12:57 ils se sont beaucoup améliorés sur
01:12:59 la question, malgré la guerre, et donc c'est assez
01:13:01 impressionnant parce qu'il y avait beaucoup de conditions
01:13:03 posées par l'Union Européenne pour commencer à ouvrir
01:13:05 les négociations, et
01:13:07 90% de ces
01:13:09 critères ont été remplis
01:13:11 alors qu'ils sont en état de guerre. Donc c'est vrai
01:13:13 que ce processus est assez impressionnant, et
01:13:15 il n'y a pas beaucoup de monde qui croyait que ça pouvait
01:13:17 aller aussi rapidement, mais je précise que
01:13:19 l'ouverture des négociations, ça veut pas dire
01:13:21 une adhésion demain, il y a quand même
01:13:23 35 chapitres à compléter avant
01:13:25 d'adhérer, donc c'est pas pour demain.
01:13:27 C'est pas pour dans quelques mois,
01:13:29 d'autres pays ont mis
01:13:31 plusieurs années, certains
01:13:33 une vingtaine d'années, donc c'est
01:13:35 pas pour tout de suite, en effet.
01:13:37 Tant qu'il y a la guerre et que les réformes
01:13:39 ne vont pas jusqu'au bout, il n'y aura pas d'adhésion
01:13:41 de l'Ukraine. Ça c'est quelque chose
01:13:43 qu'il faut rappeler tout de même. - Quels sont les points,
01:13:45 vous parliez de 35 points, quels sont les points
01:13:47 finalement qui pourraient
01:13:49 être les plus compliqués
01:13:51 à transformer, en fait ?
01:13:53 - Alors c'est sur l'économie
01:13:55 de marché opérationnel, en état
01:13:57 de guerre, c'est compliqué. L'Union
01:13:59 d'Ukraine est devenue un pays qui serait
01:14:01 le plus pauvre de l'Union Européenne après la Bulgarie,
01:14:03 ce qui n'était clairement pas le cas
01:14:05 avant la guerre, mais la situation fait que
01:14:07 et donc c'est sur ce point-là
01:14:09 que ça peut être très
01:14:11 compliqué. Donc après il faut respecter
01:14:13 l'état de droit, il faut une démocratie
01:14:15 stable, et donc là il y a eu beaucoup d'efforts
01:14:17 sur ce sujet, mais une démocratie
01:14:19 stable, c'est
01:14:21 certainement quand même une démocratie qui n'est pas
01:14:23 en guerre. - Mais Jérôme Kéré, sauf si vous avez
01:14:25 une question, les frontières de l'Europe
01:14:27 c'est quoi ? Parce que là on va passer à la Géorgie,
01:14:29 la Géorgie c'est dans le Caucase,
01:14:31 le Caucase c'est pas fondamentalement en Europe,
01:14:33 peut-on accepter la Géorgie
01:14:35 et pas accepter la Turquie, qui a
01:14:37 une petite partie en Europe, même
01:14:39 si c'est une butelle infime, est-ce que quand même
01:14:41 les frontières de l'Europe c'est quoi ?
01:14:43 - Alors là pour être précis, il faudra poser
01:14:45 la question aux géographes, par contre j'ai entendu parler
01:14:47 du Maroc, qui a demandé
01:14:49 l'adhésion, qui a été refusée parce que le Maroc
01:14:51 n'est pas sur le continent européen,
01:14:53 ce qui n'empêche des relations fortes,
01:14:55 on peut avoir de très bonnes relations avec les voisins
01:14:57 sans qu'ils soient membres. Pour la Géorgie,
01:14:59 c'est toute la question, la commission est favorable,
01:15:01 mais les chefs d'État et de gouvernement
01:15:03 le 14 et le 15 décembre vont se
01:15:05 positionner, et c'est à eux de dire oui
01:15:07 ou non, les députés européens
01:15:09 vont également se prononcer par la suite,
01:15:11 donc le choix n'est pas encore fait
01:15:13 et ce genre de questions va être largement
01:15:15 débattue. En tout cas il faut l'unanimité
01:15:17 des chefs d'État et de gouvernement,
01:15:19 et c'est pas une mince affaire.
01:15:21 - Jérôme, Kéré,
01:15:23 à partir du moment où
01:15:25 votre première intervention
01:15:27 l'a fait entendre, et j'ai repris
01:15:29 votre point de vue, que la
01:15:31 volonté européenne
01:15:33 comptait fortement, notamment
01:15:35 pour l'Ukraine, une fois
01:15:37 qu'elle serait
01:15:39 le critère, à votre avis,
01:15:41 qui
01:15:43 irait de pair avec celui-ci
01:15:45 pour démontrer
01:15:47 la compatibilité du
01:15:49 pays avec l'esprit
01:15:51 européen ? Parce que j'ai été
01:15:53 sensible à l'argument d'Elizabeth
01:15:55 Lévy qui disait au fond
01:15:57 le désir d'Europe
01:15:59 ne peut pas permettre à n'importe
01:16:01 quel pays d'y venir,
01:16:03 en quelque sorte. Quel serait
01:16:05 le critère fondamental, à votre avis,
01:16:07 qui devrait s'ajouter
01:16:09 au désir d'Europe ?
01:16:11 - Alors il y a des valeurs fondamentales
01:16:13 de l'Union Européenne qui ont été acceptées par
01:16:15 tous les États membres, lorsque ça a été
01:16:17 adopté, et normalement tous les États
01:16:19 qui ont rejoint. Alors certains peuvent changer
01:16:21 d'avis, mais il y a quand même des valeurs fondamentales
01:16:23 de l'Union Européenne. Il faut respecter notamment
01:16:25 l'État de droit. Alors on se pose des questions dans certains
01:16:27 États membres, qui ont évolué depuis,
01:16:29 mais ça c'est un critère non négligeable.
01:16:31 Et donc lorsqu'on ouvre des négociations
01:16:33 et que par exemple il y a un chapitre qui est
01:16:35 clos sur l'État de droit, si en
01:16:37 cours de route l'État
01:16:39 change et que l'État de droit
01:16:41 n'est plus respecté, c'était le cas à un moment
01:16:43 en Turquie, on suspend
01:16:45 les négociations, donc ça c'est le cas avec la
01:16:47 Turquie, il n'y a plus de négociations, c'est
01:16:49 en suspend, et maintenant depuis
01:16:51 2020, avec l'impulsion de l'État français,
01:16:53 on peut revenir sur des chapitres.
01:16:55 Avant, lorsque c'était clos, c'était validé, on passait
01:16:57 à autre chose. Sauf que ça dure plusieurs années, donc
01:16:59 les pays peuvent aussi changer de politique
01:17:01 en cours de l'adhésion,
01:17:03 en cours des négociations.
01:17:05 Et donc ça c'est une nouveauté apportée
01:17:07 par l'État français, on peut revenir
01:17:09 sur un chapitre qui a été bouclé
01:17:11 parce qu'il y aurait eu un changement
01:17:13 dans la politique, et ça c'est notamment
01:17:15 on pense aux valeurs fondamentales
01:17:17 de l'Union européenne, on ne peut pas rentrer
01:17:19 si on ne partage pas ces valeurs, parce qu'il faut
01:17:21 quand même un dénominateur commun,
01:17:23 même si on regarde chacun nos différences culturelles
01:17:25 et autres, il y a ces valeurs fondamentales
01:17:27 qui sont une base indispensable.
01:17:29 Merci beaucoup, en tout cas Jérôme Quéré,
01:17:31 directeur du Cintanque Confrontation Europe.
01:17:33 Merci beaucoup Elisabeth Lévy,
01:17:35 merci beaucoup Virginie Kalmelz,
01:17:37 merci beaucoup Philippe Bilger.
01:17:39 C'est déjà fini ? Ben oui mon petit chat, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
01:17:41 J'ai de la fin de la semaine, Philippe va devoir
01:17:43 se passer debout pendant deux jours.
01:17:45 Ben ça va être dur. Je vous envoie des photos
01:17:47 de Philippe David sur la plage.
01:17:49 Vous avez bien senti une pointe de jalousie
01:17:51 dans ma remarque.
01:17:53 Merci les amis, merci Benoît,
01:17:55 merci Aurore, merci Otili,
01:17:57 merci...
01:17:59 j'ai oublié qui ?
01:18:01 Otili, Lucien,
01:18:03 Aurore, Aude, tout le monde.
01:18:05 Merci à toute l'équipe de Sud Radio,
01:18:07 en tout cas, de nous aider à préparer
01:18:09 cette émission tous les jours. On se retrouve
01:18:11 lundi à partir de 17h.
01:18:13 Et tout de suite, les incontournables de la gestion
01:18:15 de copropriété avec Thomas Binet et Philippe Loiselet.
01:18:17 Et on se retrouve à 19h pour les vraies voix du sport
01:18:19 avec Clément Pernia, journaliste,
01:18:21 auteur d'une histoire populaire du PSG
01:18:23 et de la République du foot. On va faire
01:18:25 tout le bilan footballistique de la semaine
01:18:27 et du week-end. Passez un excellent week-end.