Un déjeuner partagé avec François-Xavier Demaison, humoriste et acteur, pour parler dérèglement climatique, les Hauts-de-France cultivent désormais du raisin. Au menu, également, la cuisine américaine, attention aux préjugés ce n'est pas forcément de la malbouffe !
Loin des codes classiques de l´interview, LCP-Assemblée nationale a concocté un nouveau programme aux petits oignons pour croquer la politique autrement.
Avec la complicité de Jean-Pierre Montanay, Brigitte Boucher mettra son grain de sel dans cette cuisine pour passer le politique sur le gril.
« Cuisine et Confidences »... Quel rapport l´invité politique entretient-il avec la
gastronomie ? Sa gourmandise, ses talents ? Les orientations culinaires de ce boulimique de la politique ? Mais aussi « Les pieds dans le plat »... pour aborder les sujets d´actualité.
Et enfin « La face cachée de nos assiettes »... ou comment le contenu de nos assiettes en dit long sur notre société face à ses nouveaux enjeux.
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#LCP #Politiquesatable
Loin des codes classiques de l´interview, LCP-Assemblée nationale a concocté un nouveau programme aux petits oignons pour croquer la politique autrement.
Avec la complicité de Jean-Pierre Montanay, Brigitte Boucher mettra son grain de sel dans cette cuisine pour passer le politique sur le gril.
« Cuisine et Confidences »... Quel rapport l´invité politique entretient-il avec la
gastronomie ? Sa gourmandise, ses talents ? Les orientations culinaires de ce boulimique de la politique ? Mais aussi « Les pieds dans le plat »... pour aborder les sujets d´actualité.
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NewsTranscription
00:00 Générique
00:02 ...
00:16 -Bonjour à tous et bienvenue dans "Politique à table" sur LCP,
00:20 l'émission où on parle cuisine, alimentation,
00:22 agriculture, écologie et même politique.
00:25 Cette semaine, nous recevons François-Xavier Demaison.
00:28 Bonjour. -Bonjour.
00:29 -Merci d'avoir accepté notre invitation
00:32 et avec moi pour présenter cette émission, Jean-Pierre Montanay.
00:35 -Bonjour, Brigitte. -Vous êtes humoriste et acteur.
00:38 Vous avez été révélé au grand public en 2008
00:41 au cinéma avec le biopic "Coluche",
00:43 l'histoire d'un mec qui vous vaut une nomination au César en 2009
00:46 dans la catégorie "meilleur acteur".
00:48 Depuis, on vous a vu dans "Le petit Nicolas"
00:51 où vous interprétez Bouillon, le pion de l'école.
00:54 Vous avez été remarqué dans la comédie dramatique
00:57 "Comme des frères" du Gaugelin.
00:59 Votre carrière est bien remplie, alors que vous ne l'avez commencé
01:02 que tardivement, un peu avant 30 ans,
01:04 où vous revenez à vos premiers amours, le théâtre,
01:07 après un détour perdu par la finance à New York.
01:10 Assez de faire du fric, à vous la vie d'artiste et de vigneron,
01:13 vous possédez le domaine Mirmanda, en Catalogne française.
01:16 Un indice, Jean-Pierre, pour le menu du jour.
01:19 -Menu au saveur du Sud, avec une fideua catalane
01:22 et en dessert, un fiadone corse.
01:24 -Dans le dessous des plats, des vignes chez les Ch'tis,
01:28 avec le réchauffement climatique, les Hauts-de-France
01:31 cultivent désormais du raisin. Dégustation dans cette émission.
01:35 -Dans les pieds, dans le plat, attention aux préjugés.
01:38 La cuisine américaine n'est pas seulement de la malbouffe.
01:41 Elle peut nous régaler. Reportage à suivre.
01:44 -Allez, on passe à table.
01:46 Tout de suite, cuisine et confidence.
01:49 ...
01:54 -François-Xavier Demaison, pour parler de votre assiette
01:57 et de votre image à Coluche,
01:59 j'avais envie de raconter l'histoire d'un mec à table,
02:02 et non pas sur le pont de l'Alma, mais un mec normal, blanc.
02:05 Un mec qui est au resto et qui regarde dans son assiette.
02:08 Pas con, le mec. Au bout d'une demi-heure,
02:11 un autre mec arrive et voit un mec qui regarde dans l'assiette.
02:14 "Qu'est-ce que vous faites ?"
02:16 L'autre lui dit "Je suis emmerdé,
02:18 "parce que j'ai laissé tomber mes lunettes dans ma paella."
02:21 L'autre lui dit "C'est pas une paella, c'est une fideua."
02:24 L'autre lui dit "Vous savez, sans mes lunettes,
02:27 "elle est rigolote, non ?"
02:28 Rires
02:30 Dans la version originale,
02:31 le mec est sur le pont de l'Alma et il confond la Loire et la Seine.
02:36 Mais au-delà de cette palimitation de Coluche,
02:38 juste pour atterrir sur la fideua, j'ai une question.
02:41 Qu'est-ce qui vous fait la préférer, cette fideua,
02:44 à la paella qui lui ressemble fichtrement
02:47 une pointe de snobisme ou votre amour aveugle pour la Catalogne ?
02:50 -Exactement, c'est mon amour aveugle pour la Catalogne.
02:54 L'amour aveugle.
02:55 L'amour rend aveugle,
02:56 puisque c'est une femme qui m'a conduit en Catalogne.
02:59 Je suis tombé amoureux d'une Catalane
03:01 qui est très attachée à sa terre,
03:03 et donc, voilà, c'était pas négociable.
03:05 Il a fallu qu'on emménage en Catalogne une partie...
03:09 Enfin, on a acheté une maison avec des animaux,
03:11 et voilà, elle est très proche de sa terre,
03:14 de sa grand-mère, de toute sa famille, de sa mère,
03:17 qui habite à 50 secondes de la maison,
03:19 donc on est vraiment en clan.
03:21 Et c'est un village qui s'appelle Tuir, que j'adore,
03:24 et c'est une des spécialités, ils sont très marqués par l'Espagne,
03:27 ils sont à quelques minutes de l'Espagne,
03:30 et surtout, la famille de ma femme,
03:32 c'est une famille qui a fait la retirada.
03:34 Ces familles d'Espagnols... -C'est la remontada ?
03:37 -Ce sont les Républicains qui ont fui le franquisme.
03:40 -Ah, d'accord. -Et qui sont venus,
03:42 qui ont passé la frontière pour fuir le franquisme,
03:45 et qui ont travaillé dur, et qui, voilà,
03:49 ont ramené quand même dans leur bagage
03:52 quelques recettes espagnoles.
03:54 On est très marqués par la proximité de l'Espagne
03:57 et par cette culture espagnole.
03:59 La fideua est un plat espagnol qui se mange beaucoup en Catalogne.
04:02 -En fait, la paella, c'est quand même plutôt avec du riz.
04:05 Là, on se retrouve... C'est des pâtes ?
04:08 -Exactement, ce sont des pâtes, et je trouve ça délicieux.
04:11 -On va la goûter, d'ailleurs. -On va la goûter.
04:13 -On la goûte ensemble. -C'est votre première fideua ?
04:16 -C'est ma première fideua.
04:18 -On a envie de savoir ce que ça se fait.
04:20 Qu'en pensez-vous ?
04:22 -Hum...
04:24 -Elle est bonne. -Elle est merveilleuse.
04:27 -Je pourrais vous en parler un peu.
04:29 -Est-ce qu'elle est comme là-bas ?
04:31 -Elle est parfaite. -Elle a la même saveur ?
04:33 -Elle est absolument parfaite. Les Catalans rajoutent de l'aïoli.
04:37 -Avec un peu d'ail. -Un petit peu beaucoup.
04:40 -Pour relever un peu le plat.
04:41 -C'est une sauce blanche qu'ils mettent sur le plat.
04:44 Ils en mangent beaucoup, de l'aïoli.
04:47 -Vous en mangez le lundi, vous sentez l'aïoli jusqu'au jeudi.
04:50 -Elle est meilleure que celle que vous préparez ?
04:53 -On va avoir des ennuis, Jean-Pierre.
04:55 -Joker. -Est-ce que c'est une insulte
04:57 si on dit que c'est une paella avec des pâtes ?
05:00 -Non, c'est ça. -Non ?
05:01 -C'est pas une insulte du tout. -Pas du tout.
05:04 -C'est du vermicelle ? -Je vais vous raconter tout ça.
05:07 -Trois choses à savoir. -Exactement.
05:09 On parle de fideua à la catalane,
05:11 mais la légende dit que ce sont des pêcheurs de Gandia,
05:14 un petit port de pêche entre Valence et Alicante,
05:17 qui auraient inventé cette recette en 1915.
05:20 Ils sont partis en haute mer, ils ont voulu faire une paella,
05:23 et il n'y avait plus de riz.
05:25 Le cuisinier a remplacé le riz par ces petits fideos,
05:28 ces petites vermicelles. -Un peu comme du vermicelle.
05:31 -Il a remplacé ça par ces petits vermicelles.
05:33 De retour sur terre, la recette fut un vrai succès.
05:36 Les restaurateurs l'ont adoptée, et au fil du temps,
05:39 c'est devenu un plat complètement ibérique,
05:42 et on a une paella. La fideau va même s'exporter à l'étranger.
05:45 A Paris, on peut la trouver.
05:47 Celle-ci vient du restaurant d'Eric Catalan.
05:50 L'authentique fideua est un peu catalane,
05:52 composée de fruits de mer, des gambas, des moules, des sèches.
05:56 On peut aussi servir une fideua noire avec de l'encre de sèche.
05:59 J'adore celle-ci.
06:01 -Moi aussi, j'adore l'encre de sèche.
06:03 De toute façon, effectivement, c'est une belle histoire.
06:06 Les plus grands plats, finalement,
06:09 c'est le fruit des circonstances.
06:12 On dit souvent au théâtre que l'art vit de contraintes
06:15 et meurt de liberté. La cuisine aussi, apparemment.
06:18 C'est vrai que la tarte tatin, c'est une tarte ratée.
06:21 -Un peu inversée.
06:22 -Le poulet maringo, à un moment donné,
06:25 il doit faire avec, sur le champ de bataille.
06:27 -Ah oui, c'est vrai.
06:29 -C'est rigolo de voir que ces grands plats
06:31 naissent souvent des circonstances.
06:33 -La fideua, on la trouve partout en Espagne ?
06:36 -Oui, oui, je crois, je crois.
06:38 Je crois, en tout cas,
06:40 dans tout bon restaurant catalan,
06:42 vous avez de la fideua, vous avez la cargolade aussi,
06:46 ce sont les escargots à l'aïoli.
06:48 -Ah oui, ça... -Ça passe d'aïoli.
06:50 -Toujours avec de l'ail.
06:51 -C'est un peu comme "Beatles", alors vous,
06:54 hormis votre épouse,
06:55 qu'est-ce que vous préférez ?
06:57 Une bonne paella ou une bonne fideua ?
06:59 -Avec le temps, je préfère la fideua.
07:01 -Ah, d'accord.
07:03 C'est vrai, quand elle est croustillante,
07:05 parce que ce sont des plats secs, Brigitte.
07:07 Il y a un peu de bouillon... -C'est pas sec.
07:10 -On les met au four quand ils sèchent,
07:12 contrairement à un risotto ou un riz avec de la sauce.
07:15 C'est gratiné. -Il y a du kramat
07:17 dans le fond, ce qu'on appelle...
07:19 Moi, ce que j'aime aussi, c'est les riz, les arroz.
07:22 C'est fabuleux. -Les Espagnols
07:24 savent très bien. -Votre femme,
07:25 elle a ce petit poilon ? C'est indispensable.
07:28 -Oui, elle a le poilon.
07:29 -Elle a pas fait ça, visiblement.
07:32 Rires
07:33 -Il y a une recette familiale ? Qui prépare la fideua ?
07:36 -C'est surtout sa mère. -Ah, voilà.
07:39 -Surtout sa mère, qui sait très bien cuisiner.
07:41 Ma femme a d'autres sujets d'intérêt, mais bon...
07:44 -Elle a pas récupéré la recette ?
07:46 C'est plutôt quand vous allez chez votre belle-mère.
07:49 -Elle n'a ni récupéré la recette, ni récupéré l'envie.
07:52 -Elle ne cuisine pas trop. -C'est plutôt moi qui cuisine.
07:55 -Vous savez la préparer ?
07:57 -J'en ai fait une, une fois, mais pas...
08:00 Voilà. Ca a été assez rare.
08:01 Mais c'est vrai que je cuisine toujours
08:03 dans le respect du produit. -Qu'est-ce qui est difficile ?
08:07 -C'est ça, ce qui est difficile. -Chaque étape.
08:09 -C'est long. -Il y a de la patience.
08:12 -C'est le bouillon. -Il faut savoir
08:14 à quel moment on met le bouillon, à quel moment on rajoute les pâtes.
08:18 Tout doit être fait dans un timing qui est assez...
08:20 -Contraignant. -Fascinant.
08:22 Toujours, un mariage, le lendemain du mariage,
08:25 il y avait une énorme...
08:26 Une amie de ma femme, il y avait un énorme poêlon,
08:29 et puis il y avait une...
08:31 Le cuisinier, le chef, était là avec son bâton,
08:34 comme ça, pour... C'est une vraie tradition,
08:36 un vrai rituel. -Je suis surpris
08:38 quand en Espagne, ils font des énormes paellas.
08:41 Ca va pas être très bon.
08:42 Cette paella fait quasiment 10 m de diamètre, la poêle,
08:45 et ils arrivent à faire des bonnes paellas.
08:48 -Vous, vous dites "je travaille dans le respect du produit",
08:51 qu'est-ce que vous faites si vous êtes en cuisine ?
08:54 Vous pouvez nous préparer.
08:56 -Ecoutez, je fais...
08:57 Je suis pas un grand cuisinier, et souvent, j'ai pas de temps.
09:01 C'est pour ça que dans le livre,
09:03 j'ai recueilli quelques recettes un peu faciles.
09:06 -Ah oui ? -Voilà.
09:07 Ca, c'est le livre dont on va parler après,
09:09 mais "Tournée générale", "Maroude des vins",
09:12 on va en reparler.
09:13 Il y a des recettes de cuisine à l'intérieur ?
09:16 -Oui, ce sont des choses assez simples, finalement.
09:18 Mais moi, je pars du produit, vraiment, voilà.
09:22 Je fais souvent griller.
09:23 Là-bas, ils font griller aussi, vraiment.
09:26 On va faire le griller après l'apéro.
09:28 -L'huile d'olive ? -L'huile d'olive.
09:30 -Donc une viande, un poisson grillé ?
09:32 -Oui, ça, c'est vraiment des choses que j'adore.
09:35 J'aime bien grignoter, j'aime bien la tapas.
09:38 Quand il y a plein de choses sur la table, j'adore ça.
09:41 -Vous êtes gourmand ? -Oui, c'est ça.
09:43 J'aime bien déguster, comme pour les vins.
09:45 J'aime bien boire un verre et goûter un autre vin.
09:48 -La curiosité, finalement, vous vous anime.
09:50 -La culture, on en a parlé,
09:52 c'est pas très français.
09:54 En Catalogne, quand même, côté français,
09:56 ça existe par capilarité.
09:58 C'est vrai qu'on n'a pas... C'est un art de vivre, le tapas.
10:01 -Moi, j'aime bien ça.
10:02 -On passe de bar en bar, on boit un coup.
10:05 J'ai du mal à m'enfermer dans un plat.
10:07 -Et la finger food, ça vous plaît aussi ?
10:09 -Oui, j'adore ça.
10:10 Pour moi, la finger food, c'est vraiment l'héritière
10:13 de la tapas, de la formule tapas.
10:15 Il y a plein de petites choses, on peut grignoter,
10:18 boire un petit verre, et puis, comme vous dites,
10:21 aller de bar en bar.
10:22 Avec ma femme, on appelle ça le baraton.
10:25 C'est-à-dire qu'on fait un verre, un bar.
10:27 Comme ça, ça nous permet de se balader un peu, de...
10:30 -De déambuler. -De déambuler.
10:32 Au bout de trois bars, on a l'impression
10:34 d'avoir fait la tournée des Grands Ducs.
10:37 Une soirée extraordinaire.
10:38 -42 km de bar, ça fait quelques verres.
10:40 -Ca s'appelle un marathon.
10:42 -Et alors, vous avez...
10:44 Il y a la finger food, bien sûr,
10:46 mais il y a aussi le grignotage.
10:48 Vous êtes du genre à manger toute la journée ?
10:50 -Non. J'essaie de me contenir un peu
10:52 eu égard à cet emploi de jeune premier
10:55 que j'ai encore au cinéma,
10:57 jeune romantique.
10:58 J'essaie de maintenir... Je suis très gourmand,
11:01 mais il faut se donner quelques règles.
11:03 J'essaie de manger assez peu le matin,
11:05 de ne pas grignoter, mais quand vient l'heure de l'apéro,
11:08 je ne peux pas m'empêcher de... -C'est le moment préféré ?
11:12 -On se détend un peu, on boit un verre de blanc.
11:14 -Votre femme, vous avez converti au cataclysme.
11:17 La cuisine française mince,
11:19 "de maison", c'est un nom français.
11:21 On peut penser à la blanquette, au boeuf bourguignon.
11:24 Est-ce que vous aimez les totems de la cuisine française ?
11:27 -Mon plat préféré, c'est la blanquette.
11:30 -Vous mettez du vin dedans ? -Oui, du bourgogne.
11:32 Quand il est bien fondant,
11:34 quand il... Voilà.
11:35 J'adore... Oui, j'adore le fromage.
11:37 -Quand même. -Vous êtes un bon vivant.
11:40 -J'ai beaucoup d'amis chefs, restaurateurs.
11:42 -On les retrouve dans ce livre. -Exactement.
11:45 Jules Goujoine, Sophie Pic.
11:46 Il y a aussi Pierre Hermé, mon ami pâtissier.
11:49 Non, c'est une vraie passion.
11:52 La table, c'est une vraie passion.
11:54 -Vous faites votre marché, un petit peu ?
11:56 Vous allez choisir vos produits
11:58 en fonction des saisons, du bio, tout ça ?
12:01 Là, je me sens un peu... -Oui, on essaye.
12:04 Quand on est dans le Sud, on essaie de se faire livrer
12:07 par les agriculteurs du coin.
12:09 Notre cagette, en début de semaine,
12:11 avec que des légumes de saison.
12:12 Et c'est vrai que, là aussi, c'est merveilleux
12:15 de mettre des aubergines au four
12:17 avec un peu de sauce miso.
12:20 C'est délicieux.
12:21 Il suffit d'avoir un bon produit pour souvent avoir un bon plat.
12:25 -Il y a un pays qui est connu pour ses bons produits,
12:28 c'est l'île de beauté, l'île Corse.
12:30 Vous avez des racines corse.
12:32 Quand vous faites de la cuisine salée,
12:34 vos racines corse, de temps en temps,
12:36 elles vous titillent et vous sortez des...
12:39 Qu'est-ce que vous nous faites, côté Corse ?
12:41 -Vous avez les beignets de Brouche.
12:43 Ils sont extraordinaires. -Le grand classique.
12:46 -Vous avez les beignets de Brouche,
12:48 vous avez le fiadone, le dessert d'Auvergne.
12:51 -On en parlera. -Vous avez tout ce qui est polenta,
12:54 tout ce qui est...
12:55 Il y a ces plats traditionnels corse.
12:57 -Il y a beaucoup de charcuterie.
12:59 -Oui, à l'usine,
13:00 les fromages corse qui sont à tomber et les vins corse.
13:03 -Comment on appelle le jambon corse ?
13:05 -Le prisout. -C'est réservé aux Corses.
13:08 Les touristes, ils n'ont jamais droit.
13:10 Ils ne produisent pas assez pour fournir toute la demande.
13:13 -Les cuisines du monde, ça vous intéresse ?
13:16 En ce moment, il y a des cuisines que vous n'aimez pas.
13:19 -J'ai une vraie répertoire. -On sent froid vers l'Asie.
13:22 -J'adore la cuisine asiatique.
13:24 Je suis gourmand et curieux.
13:26 J'adore la cuisine asiatique.
13:28 Mon père a vécu au Vietnam pendant des années,
13:31 donc il y a une vraie culture de la cuisine asiatique à la maison.
13:34 On a beaucoup d'amis asiatiques.
13:36 -Donc petit, il y avait... -Petit, on allait.
13:39 Mon grand-père ne mangeait que de la cuisine asiatique.
13:42 -Beaucoup de riz aussi ?
13:43 -Oui, des cuisines vietnamiennes, cambogiennes.
13:46 -Le pho, alors ? -On était des amateurs de pho,
13:50 de bobun...
13:52 -Avant que ce soit la mode, finalement.
13:54 -Avant l'heure. -Oui, oui.
13:56 Exactement. On a toujours baigné dans cette cuisine.
13:59 Je me souviens de moments avec mon grand-père
14:02 où on allait dans des petits restaurants comme ça,
14:05 dans le 13e, des petits restaurants chinois,
14:07 sur la dalle, il y avait une ambiance incroyable.
14:10 -C'est le meilleur, sur la dalle. -Exactement.
14:13 -Et la cuisine japonaise aussi ? Les sushis, très à la mode.
14:16 -On a des très bons sushis à Paris,
14:19 la cuisine japonaise.
14:20 Et puis les bentos aussi.
14:22 Il n'y a pas que les sushis dans la cuisine japonaise.
14:25 Il y a plein d'autres spécialités.
14:27 C'est une cuisine d'une finesse incroyable.
14:29 Je crois que je suis assez grand public,
14:32 je suis assez ouvert d'esprit. -Universel.
14:34 Quand vous partez en vacances,
14:36 la cuisine du pays, c'est un moteur
14:38 qui permet d'orienter votre destination ?
14:40 -Bien sûr. -Vous préférez aller au Vietnam
14:43 qu'en Islande, si on parle de la bouffe.
14:45 -Exactement. Je suis une vraie éponge.
14:48 Quand j'arrive à Venise avec ma femme,
14:50 pendant quatre jours, je vais parler comme ça,
14:52 avec mon accent italien, ma chérie.
14:55 On ne peut plus.
14:56 Et puis, on va se faire des risottos.
14:58 Je me souviens d'un risotto métropole,
15:00 un risotto vitello,
15:02 avec un vin de Quintarelli,
15:07 un Valpolicella classico de Giuseppe Quintarelli.
15:10 C'était un moment suspendu.
15:11 C'était tellement bon que le lendemain,
15:13 on est retournés au même endroit
15:16 pour manger et boire la même chose.
15:18 -Ah oui. -C'est rare, ça,
15:19 de retourner le lendemain.
15:21 -On ne se verra pas mieux que ce miracle.
15:23 -Votre femme vous écoute,
15:25 car vous me dites que la cuisine italienne
15:28 est meilleure que la cuisine espagnole.
15:30 -Elles sont un peu en concurrence.
15:32 -Je ne sais pas. C'est différent.
15:34 Je ne cherche pas, mais c'est vrai qu'à Paris,
15:37 il y a quatre restaurants italiens par rue.
15:39 -Pour un restaurant espagnol, il y en a très peu.
15:42 -Il y en a assez peu.
15:44 -C'est une vraie culture, une vraie gastronomie.
15:46 -C'est vrai.
15:47 -Vous êtes plutôt bistro, étoilé,
15:50 cuisine du monde.
15:51 Qu'est-ce qui vous motive ? -Tout, tout.
15:53 Je suis tout.
15:54 Je suis tout. J'adore les petits bistros.
15:57 J'adore les...
15:58 Et puis, oui, je vous le dis,
16:00 j'ai une appétence aussi de, de temps en temps,
16:02 aller chez un grand chef, un grand créateur,
16:05 un artiste. Pour moi, ce sont des artistes, ces gens-là.
16:08 -Vous aimez les gueuletons, les copains, les amis,
16:11 vous êtes plus à l'aise dans les bistros où ça chante ?
16:14 -Non, partout, je crois.
16:16 -Non, mais parfois, c'est vrai qu'il y a un peu de protocole,
16:19 un peu de code dans les étoilés.
16:21 -Il y a d'ailleurs, dans mon spectacle,
16:24 un moment où vous avez un serveur qui arrive
16:26 et qui va comme ça parler d'un plat.
16:28 Souvent, il vous parle comme si vous étiez en phase terminale.
16:32 "Nous sommes sur une escabeche des crevisses,
16:34 "puis nous irons sur un pigeonneau farci
16:37 "à la chaire de crabe d'Alaska,
16:39 "revenu de sud-soud,
16:40 "accompagné de sa fille, une galette de sarrasin
16:43 "cuite à la vapeur d'un geyser du désert du Séréngeti."
16:46 -On ne sait pas ce qu'on va trouver dans l'assiette.
16:49 -C'est un rituel assez théâtral, finalement,
16:51 parce que mes premières émotions,
16:53 quand mes parents, pour fêter un bac ou un diplôme,
16:56 m'emmenaient, c'était un peu le rituel,
16:58 dans un grand restaurant,
17:00 qui était beaucoup plus accessible qu'aujourd'hui,
17:03 il ne faut pas se mentir,
17:04 et bien, il y avait ce rituel des serveurs, de l'ambiance,
17:08 ça m'a tout de suite fasciné, ce côté très théâtral
17:11 des grandes maisons.
17:12 -C'est une expérience, d'ailleurs, vous en souvenez,
17:15 vous nous racontez ce qu'on vous a dit pour accompagner votre plat,
17:19 donc c'est réussi. -Exactement.
17:20 Je crois que c'est ça aussi qui est formidable,
17:23 c'est que le service, j'ai beaucoup d'admiration
17:26 pour les métiers de la salle, le service a aussi son importance,
17:29 c'est le fond, la forme, voilà, comment on va vous parler
17:32 d'un vin, comment on va vous parler d'un plat,
17:35 la façon dont on va vous en parler qui va vous donner l'envie,
17:38 vous guider, comme quand on visite un musée d'art contemporain
17:42 et qu'à côté de nous, on a un passionné qui va vous dire
17:45 "C'est le moment de sa vie où Jackson Pollock n'a plus d'argent,
17:48 "il doit peindre sur son lit", etc., voilà, par exemple.
17:51 -Vraiment ? -Oui.
17:53 -Ah oui ? -Quand vous allez
17:55 au MoMA à New York,
17:58 vous avez un lit de Jackson Pollock
18:01 qu'il a peint avec sa méthode particulière, son génie.
18:04 -C'est un vrai défi de lancer.
18:06 Au cinéma, par exemple, il vous arrive souvent
18:09 d'avoir des scènes où vous mangez.
18:11 -Alors, au cinéma, c'est très...
18:14 C'est très chiant, les scènes au cinéma,
18:17 parce qu'il faut pas faire faux,
18:18 faut pas être comme dans ces séries américaines
18:21 où les nanas ont une pomme, et après, c'est le déjeuner...
18:25 C'est pas réaliste, il faut y aller.
18:27 On ne tombe pas à la grande bouffe tous les jours, non plus,
18:30 mais bon, au début, vous êtes très contents.
18:33 -Quand il faut refaire la prise 15 fois...
18:36 -C'est plus compliqué. -On remet des choses
18:38 dans l'assiette, on recommence... -Il faut être à corps.
18:41 Par exemple, si je fais ça, comme ça, je vous parle...
18:44 -Si ça marche pas, c'est pas à corps,
18:47 donc il faut remettre la même quantité de filets.
18:49 -Sinon, ça fait faux.
18:51 Si je fais comme ça, on n'y croit plus.
18:53 -Ah non, ça va pas.
18:54 Donc, à la fin, on n'a plus envie de manger,
18:57 de faire la prise. -15 prises.
18:59 -Alors, on s'affame, on ne mange pas à la cantine,
19:02 mais l'après-midi, on arrive sur le plateau
19:04 en ayant un peu de réserve.
19:06 Si vous sortez de table et que c'est ingrat,
19:08 alors moi, je peux contourner le truc.
19:10 De temps en temps, je fais comme si j'essayais
19:13 de dire mes phrases sans avoir mangé.
19:15 -C'est pas facile de manger et de parler en même temps.
19:19 On va voir si vous êtes incollables.
19:21 C'est le quiz.
19:22 -Vous avez joué dans le film "Le petit Nicolas",
19:27 le rôle de Bouillon, Brigitte l'a précisé,
19:30 avec son vrai nom, monsieur Dubon,
19:32 surveillant de l'école de Nicolas, surnommé ainsi
19:35 car il dit souvent "Regardez-moi bien dans les yeux",
19:38 et dans le Bouillon, il y a des yeux.
19:40 Sauriez-vous nous dire qu'il y a eu cette autre citation
19:43 à propos du Bouillon ?
19:44 "La cuisine française doit sa supériorité
19:47 "à l'excellence de son Bouillon."
19:49 Ah, Paul Bocuse, feu Paul Bocuse,
19:51 l'un des grands papes de la gastronomie française,
19:54 Alexandre Dumas, Auguste Escoffier
19:57 ou Louis de Funès, qui, on le sait,
19:59 a tourné dans des films où il était question,
20:01 plus ou moins, de restaurant.
20:03 -Il y a eu le grand restaurant. -La Loulacuse.
20:06 -Je crois que c'est Auguste Escoffier.
20:08 -Non, c'est Alexandre Dumas, son grand dico de cuisine.
20:11 -On peut se rattraper. Deuxième quiz.
20:13 -Vous me nourrissez aussi de culture.
20:16 -Par votre mère, vous avez du sang corse,
20:18 on l'a dit, il du fameux "brouche",
20:20 ce fromage de chèvre ou de brebis.
20:22 Alors, ces affirmations concernant le "brouche",
20:25 sont-elles vraies ?
20:27 "Brouche", comment vous dites ?
20:29 -Brouche. -Du "brouche".
20:30 -Du "brouche".
20:31 -Vraie ou fausse ?
20:32 Ces affirmations, c'est-elle vraie ou fausse ?
20:35 Contrairement au "brouche",
20:37 le "brouche" corse est protégé par une AOC.
20:40 -Attention, piège !
20:41 -Est-ce que le "brouche" corse est protégé par une AOC ?
20:44 Si vous donnez la réponse, c'est pas possible.
20:47 -Non, j'ai dit qu'il y avait un piège.
20:49 -Il y a un piège ? -Eh bien, non.
20:51 -C'est faux. C'est vrai.
20:53 -Il y a une AOC.
20:54 -Faux, il s'agit du même fromage.
20:56 C'est la même chose. -C'était un piège.
20:58 -Donc, le "brouche" et le "brouche" corse,
21:01 c'est la même chose. -Voilà.
21:02 -Voilà. -J'avais pas compris la question.
21:05 Je croyais que le "brouche" était protégé par une AOC.
21:08 -Non, contrairement au "brouche",
21:10 le "brouche" corse est protégé par une AOC.
21:13 -Il aurait répondu bon. -Il n'y a pas d'AOC.
21:15 -Il y a une AOC, mais comme c'est le même fromage,
21:18 il n'y a pas de différence entre le "brouche" corse
21:21 et le "brouche" normal. -Donc, il y a une AOC.
21:24 -Donc, j'avais faux.
21:25 -Soyons honnêtes.
21:26 Le cousin italien du "brouche" est la fontina.
21:30 -Faux.
21:31 -Faux. C'est la ricotta.
21:33 Bien joué.
21:34 Dans la cuisine corse, on farcit même les sardines au "brouche".
21:38 -Faux.
21:39 -Vrai.
21:40 -Oui. -Vrai.
21:42 -Sardines au "brouche". -Sardines au "brouche".
21:44 -J'ai décidé de répondre faux. -Faux à tout.
21:47 Dans le mois idéal pour se régaler d'un "brouche",
21:50 "frais" est août.
21:51 -Faux.
21:52 -Faux.
21:54 -Octobre à juin. -Voilà.
21:55 -C'est comme le figatel, c'est saisonnier.
21:58 Manger un figatel plein de mois de juillet,
22:00 c'est pas... Voilà.
22:01 -Oui. -Ca se fait pas.
22:03 -Ca se fait pas, quoi.
22:05 Vous savez que c'est souvent à l'occasion d'un déjeuner
22:08 que se nouent les deals politiques,
22:10 que se fait la petite et la grande histoire.
22:12 C'est la brève de comptoir.
22:14 -Alors, François-Xavier Demezon vous a demandé
22:17 de réfléchir à une anecdote...
22:19 Non, mais mangez tranquillement.
22:21 ...à une anecdote autour d'un repas
22:23 en politique, éventuellement, si vous aviez.
22:26 Avez-vous une petite anecdote à nous raconter ?
22:29 -C'est une anecdote de tournage, mais qui est...
22:31 Voilà. On avait préparé, pendant la pause déjeuner,
22:35 on était avec Benoît Magimel, André Wims,
22:37 on avait préparé une scène de cascade.
22:40 Donc, on déjeunait tous les trois,
22:42 et le cascadeur vient à notre table et nous dit
22:44 "Vous inquiétez pas, la sécurité, c'est ma priorité."
22:47 Très bien, tant mieux. -Heureusement.
22:49 -Et voilà. Donc, je devais, moi,
22:52 dans la scène, assommer, tuer André Wims
22:55 en lui éclatant une carafe de sucre sur le crâne.
22:58 "La sécurité, c'est ma priorité."
23:00 On termine notre plat,
23:02 on se fait légèrement raccorder.
23:05 On arrive sur le plateau,
23:07 et donc, je m'engueule avec André,
23:11 je saisis la carafe de sucre
23:14 et je lui éclate sur la tête.
23:16 Il s'effondre.
23:17 On entend "Oh..."
23:20 "Quel acteur ?"
23:21 La performance est incroyable.
23:24 "André, André, ça va ?"
23:25 Et en fait, la carafe n'avait pas explosé.
23:29 Elle s'était figée,
23:31 et le pauvre était ouvert de là jusque là
23:34 avec une espèce de crête de sucre...
23:38 Enfin, de...
23:40 -La priorité...
23:42 -Et...
23:43 Je revois le cascadeur qui regarde la carafe
23:46 et qui fait "Je comprends pas."
23:48 Donc, voilà une petite anecdote de tournage.
23:51 -Sinon, il est parti à l'hôpital.
23:53 -Il a été transporté.
23:55 -La scène était bonne.
23:56 -C'est celle qui a été montée.
23:58 On n'a pu en tourner qu'une.
24:00 -Il n'a pas voulu refaire l'expérience.
24:03 -Il ne pouvait pas.
24:04 -Il est rigolote.
24:05 -Très bien.
24:07 Vous savez que dans cette émission,
24:09 on mange, mais on boit aussi.
24:11 On a décidé...
24:12 Vous nous avez demandé un vin du Roussillon.
24:15 -Pour accompagner cette fideua.
24:17 -C'est cohérent.
24:18 -Vous avez un domaine dans le Roussillon.
24:21 J'imagine que vous connaissez bien cette région.
24:24 On ne va pas faire une dégustation à l'aveugle.
24:27 C'est un vin rouge.
24:28 Il est du Roussillon.
24:29 Je vous donne une petite information.
24:32 Si on fait une dégustation à l'aveugle,
24:34 est-ce que vous sauriez dire ce que...
24:37 -Excellent, moi. -Moi aussi.
24:39 Râle
24:40 -Hum.
24:42 Magnifique.
24:43 C'est très, très beau.
24:45 Je pense que ce sont des cépages autochtones.
24:47 -C'est Roussillon.
24:49 -Oui.
24:50 Donc Syrah, Grenache, Mourvert, Carlin, c'est ça.
24:53 -Oui. -C'est des cépages
24:54 avec un léger vieillissement barrique.
24:57 Voilà.
24:58 -La spécialiste du vin, c'est Brigitte.
25:01 -Et alors ? Vous n'avez pas d'idée particulière ?
25:04 -Il me fait un peu penser à ce qu'on fait dans notre région,
25:07 au domaine du Mirbanda.
25:09 -C'est vrai ? -Oui.
25:10 -C'est si bel.
25:11 -Ah, ben voilà.
25:12 -C'est si bel, le Mirbanda.
25:14 C'est votre domaine.
25:15 Vous pouvez peut-être nous en parler encore un peu mieux.
25:19 -On le félicite. A la veuille, il a reconnu son vin.
25:22 Il aurait pu se planter. -Effectivement.
25:24 -Vous avez bon goût, dans cette émission.
25:27 -Non, mais ça aurait été difficile.
25:29 Là, c'est un millésime 2020.
25:31 -Oui. -Qui est en vente actuellement.
25:33 Donc Grenache, Syrah, effectivement.
25:35 Fruité, des gouttes cerises, de cassis,
25:39 légèrement vanillé.
25:40 C'est en appellation "Vin de France".
25:42 La région, on est en Languedoc-Roussillon.
25:46 -Exactement. Dans notre gamme, on a la Grande Cuvée,
25:49 ce qu'on appelle, qui est en Côte du Roussillon.
25:52 Et là, on est en "Vin de France",
25:54 parce que ça nous permet de faire des assemblages un peu rigolos.
25:58 -Il y a un assemblage très étrange.
26:00 -On a mis un tout petit peu de vin blanc.
26:02 On a le droit.
26:03 En "Vin de France", vous avez le droit de mettre un peu de...
26:07 -Au dernier moment ? -Oui.
26:08 -C'est pas un kire, c'est pas au moment de servir.
26:11 -C'est ce que je lisais.
26:13 -Au moment de le mettre en barrique.
26:15 -Il y a des carignans noirs,
26:17 qui sont vinifiés avec des grenaches blancs,
26:19 viognier et chardonnay.
26:21 -Exactement. Et tout ça fait que...
26:23 Ce résultat, c'est-à-dire que vous avez ce côté un peu...
26:26 Oui, cette petite acidulée en train de bouche.
26:29 -Un peu de fruité, légèreté.
26:31 -On peut se le permettre en "Vin de France".
26:34 -Mais pas dans les autres appellations.
26:36 -Les gens sont sortis de l'appellation
26:38 pour laisser cours à leur inspiration et à leur génie.
26:41 Si je pense à Éloi Durbac,
26:43 qui avait le domaine très vallon dans les Bouches-du-Rhône,
26:46 il est sorti de l'appellation Provence.
26:49 Ca lui a permis de mettre du cabernet dans sa syrah
26:52 et d'arriver à ces assemblages assez extraordinaires.
26:55 -Ca veut dire qu'on crée toujours cet esprit-là.
26:58 Sinon, quand on reste dans des appellations classiques,
27:01 on se retrouve avec toujours les mêmes cépages.
27:04 -Exactement, mais après, ça a du bon,
27:06 quand vous êtes en Bourgogne.
27:07 Il y a des appellations...
27:09 Je crois qu'il y a deux écoles.
27:11 Faire des vins où on est dans l'appellation,
27:14 dans le cahier des charges, fidèle à l'appellation,
27:17 et puis des cuvées où on peut s'amuser un peu et aller...
27:20 Voilà.
27:21 -Ca, c'est Dominique Laporte ?
27:23 -C'est mon associé, Dominique Laporte,
27:25 meilleur sommelier de France.
27:27 On a créé ce domaine il y a cinq ans.
27:29 -On va continuer à parler du vin, bien sûr,
27:32 puisque derrière une bonne fideua se cache un bon vin,
27:35 et c'est le dessous des plats.
27:37 Alors, vous, le professionnel du vin,
27:45 vous savez que le dérèglement climatique
27:47 a des conséquences importantes sur la vigne.
27:50 Ca a donné des idées à certains,
27:52 planter du raisin dans des régions jusqu'ici pas assez chaudes,
27:55 comme dans les Hauts-de-France.
27:57 Le premier millésime vient de sortir de terre.
28:00 Une proposition proposée par Hélène Bonduelle et Marion Devauchelle.
28:04 -On est dans la parcelle de vignes qu'on a plantée il y a trois ans.
28:08 C'est le grand jour de la vendange.
28:10 -On se croirait dans le Sud,
28:12 pourtant, nous sommes bien dans le nord de la France,
28:15 début octobre, et il fait encore 25 degrés.
28:17 C'est une récolte particulière pour ces bénévoles.
28:20 Sur cette parcelle, pour la première fois,
28:23 ils vont vendanger.
28:24 -Ils sont lourds,
28:26 pleines de soleil,
28:28 le soleil des Hauts-de-France.
28:30 -Dans les grappes. -Ah oui.
28:33 C'est extraordinaire. J'aurais jamais cru ça.
28:35 Ca fait 25 ans que j'habite ici.
28:37 Jamais j'aurais cru qu'on aurait eu des vignes
28:40 et qu'on puisse faire le vin.
28:43 -Il y a un peu une mutation avec le climat.
28:45 C'est un bien, un mal, on verra la suite.
28:49 Après, il y a un cycle normal du réchauffement.
28:52 Donc, on verra.
28:54 Il faut s'adapter.
28:56 -S'adapter à des sols qui changent avec le réchauffement climatique.
29:00 C'est ce que Julien Denne a fait.
29:02 Il a abandonné une partie de ses céréales
29:05 pour se consacrer à la vigne.
29:07 -C'était pas rentable, on était limité au niveau rendement.
29:10 Les cultures se plaisaient pas dans ces terres-là.
29:13 C'est un petit challenge aussi, un gros challenge.
29:16 C'est de découvrir une autre culture.
29:18 Découvrir de A à Z, on a tout à apprendre.
29:22 -Alors, le céréalier devenu vigneron
29:26 s'est formé auprès du collectif des 130,
29:28 des industriels et des vignerons
29:30 qui se sont lancés dans le projet il y a trois ans.
29:34 -On s'est dit qu'est-ce qu'on pourrait faire
29:36 pour améliorer la diversification.
29:38 En même temps, on avait le réchauffement climatique
29:41 qui devenait de plus en plus prégnant sur la région.
29:44 On a commencé à regarder cette diversification.
29:47 Actuellement, il y a 90 hectares qui sont plantés,
29:50 avec une bonne cinquantaine d'agriculteurs concernés.
29:54 -Objectif, 200 hectares de vignes d'ici cinq ans dans le nord.
29:58 Le vin, lui, un chardonnay,
30:01 est assemblé ici, dans cette ancienne sucrerie.
30:04 -La première sensation, c'est un vin assez explosif,
30:11 du côté perlan, qui prend de l'ampleur dans la bouche.
30:14 C'est un vin destiné pour les apéritifs.
30:17 On est porté sur les agrumes jaunes et rouges,
30:19 tels que le pamplemousse.
30:21 -Deux cuvées sont commercialisées.
30:23 Le vin du nord, le premier vin de l'année,
30:25 sera vendu l'an prochain.
30:27 -On est très contents des produits que nous avons eus
30:30 pour un premier millésime.
30:31 C'est une perspective d'avenir assez gratifiante,
30:34 parce que quand on arrive à avoir cette qualité
30:37 avec des vignes qui n'ont seulement trois ans,
30:40 on sait que quand elles auront entre 8 et 10 ans,
30:42 on sera à leur plein potentiel qualitatif.
30:45 Ce sera pour de longues années,
30:47 donc on n'aura pas à rougir de la qualité qu'on aura derrière.
30:50 -Mais pour le moment, le vin du nord
30:52 est vendu uniquement dans la région.
30:54 -C'est le premier millésime dans les Hauts-de-France,
30:57 mais vous pensez que demain, le vin sera essentiellement planté
31:01 dans la partie nord de la France ?
31:03 -En tout cas, le réchauffement climatique
31:05 a des conséquences concrètes.
31:07 C'est le cas aussi en Normandie, en Belgique.
31:10 -En Bretagne. -J'ai goûté des vins...
31:12 Oui, j'ai goûté des vins en Belgique, très bons.
31:15 Oui, effectivement, tout ça évolue.
31:18 Les...
31:19 Ce réchauffement climatique a des conséquences
31:22 à court terme sympathiques, positives,
31:25 et puis, à moyen et long terme, plus inquiétantes.
31:28 -Vous le voyez, par exemple, chez vous, à Mirmanda,
31:31 ce réchauffement ?
31:33 Vous avez des degrés d'alcool beaucoup plus importants ?
31:36 -Il y a une grosse sécheresse,
31:38 mais nos vignes sont plantées, on a cette chance-là,
31:41 ce sont des très vieilles vignes, plus de 80 ans,
31:43 plantées dans la vallée de la Glie,
31:45 une espèce de rivière souterraine.
31:48 Donc, en termes d'hydrique, les... -Ah oui.
31:50 -Nos vignes, voilà.
31:52 Mais c'est un vrai problème.
31:53 Entre le mildiou et la sécheresse,
31:58 on produit de moins en moins de vins.
32:01 -Votre récolte se réduit. -Notre récolte se réduit.
32:04 -Et les baies sont moins engorgées de...
32:06 -Oui, c'est...
32:08 Surtout l'année dernière, mais... Enfin, l'année d'avant.
32:11 L'année dernière, avec le vin qu'on met en bouteille aujourd'hui.
32:15 Mais c'est...
32:16 Ca fait partie des... Voilà, l'homme doit s'adapter.
32:19 -Vous vous adaptez ? Vous ombragez vos vignes ?
32:22 Non, rien du tout. -Non, pas du tout.
32:24 -Oui. Vous avez le droit de faire du goutte-à-goutte ?
32:27 -Non. -Non.
32:28 -Ce sont des vieilles dames de 80 ans qui ont besoin de personne.
32:32 -80 ans, c'est vieux pour des vignes ?
32:35 -Bah, ça peut aller bien au-delà, 100 ans, 120 ans...
32:39 -C'est déjà pas mal.
32:40 -Je suis profane, je savais pas. Ca fait déjà pas mal pour un niveau.
32:44 -C'est des vieilles belles, des beaux cèpes de vignes,
32:47 bien tordues.
32:49 -Ce vin confidentiel de Julien, un jour, ce sera votre concurrent ?
32:52 -Ils font 50 000 bouteilles.
32:54 -C'est le vin du Nord, pour l'instant.
32:56 -Oui. -Ca sera votre concurrent
32:58 de demain ? -Mon concurrent, je sais pas.
33:01 De toute façon, le Roussillon est une région qui est récente
33:04 sur les... Voilà, en termes d'images,
33:07 elle est pas récente, je dirais,
33:10 au niveau histoire et viticulture,
33:12 mais elle est devenue à la mode récemment,
33:15 comme c'est le vin du Rhône.
33:17 Ce sont des régions qui ont longtemps,
33:19 comme on dit, fait cracher la vigne.
33:21 -Pas d'une mauvaise image.
33:23 -Aujourd'hui, il y a des domaines extraordinaires.
33:26 Des gens qui travaillent de manière extraordinaire.
33:29 Si je pense à Danjou-Banessi, à Gardiesse,
33:31 Gobi, Roque-des-Anges,
33:34 ce sont des domaines exceptionnels,
33:36 qui sont sur les plus grandes tables parisiennes
33:39 ou même à l'étranger.
33:40 Donc j'ai envie de dire que c'est une région
33:43 qui perce, là, en ce moment.
33:45 La sécheresse, c'est un problème.
33:47 Il vaut mieux aller planter des vignes en Alsace
33:50 ou en Normandie.
33:51 -C'est vrai qu'on dit qu'un vin,
33:53 il n'y a pas que le raisin,
33:54 il y a aussi le terroir, les sols.
33:56 Est-ce qu'on retrouve ça ?
33:58 -Il y a aussi les hommes, la façon dont ils le travaillent.
34:01 -Les hommes peuvent aller dans les Hauts-de-France,
34:04 mais les sols, est-ce qu'on va retrouver...
34:07 Vous êtes sur du calcaire ? -Argilocalcaire.
34:10 -Sur du granit, on va avoir les mêmes terroirs
34:12 pour avoir des bonnes vignes ?
34:14 -Je pense qu'il faut attendre un peu
34:16 de voir ce que ça va donner sur le temps.
34:19 Mais c'est l'homme qui, aujourd'hui...
34:21 On dit souvent que la nature fait du vinaigre et l'homme du vin.
34:24 C'est la personnalité d'un vigneron, sa passion, son exigence,
34:28 qui va faire qu'on va avoir aussi un résultat.
34:31 Il suffit de regarder le Beaujolais.
34:33 Vous avez Marcel Lapierre, qui a été un véritable pionnier,
34:36 qui a tranché un petit peu
34:38 avec toute cette culture du Beaujolais nouveau.
34:40 Aujourd'hui, en Beaujolais,
34:42 vous avez des artistes, des vins exceptionnels,
34:45 des gamays, avec une floraison comme ça,
34:47 un floral... C'est des bouquets de fleurs,
34:50 ces vins rouges de Beaujolais.
34:52 -Ce sont des hommes qui ont beaucoup contribué.
34:54 -Les Côtes de Pieds de chez Foyard,
34:57 c'est des vins magnifiques.
34:58 -Oui, mais Brigitte, les hommes,
35:00 on est vignerons de père en fils, de grand-père,
35:03 il y a des traditions qui remontent à plusieurs générations,
35:06 mais là, c'est un céréalier qui se met au vin.
35:09 Il n'y a pas de tradition. -Il ne le fait pas tout seul.
35:12 -Il doit être bien aidé. -Les Belges n'ont pas de tradition.
35:15 -C'est vrai que dans le Bordelais,
35:17 il y a des gens qui font du vin depuis 400 ans,
35:20 donc c'est difficile d'y arriver.
35:22 Mais je pense que sur une production
35:24 plus confidentielle,
35:26 voilà, on va arriver à des résultats sympas.
35:29 -Allez goûtez. -Justement,
35:31 ils nous ont donné une bouteille pour vous faire goûter.
35:35 -Rien que le nez me plaît. -Vous êtes fan de Chardonnay ?
35:39 -C'est le... C'est pas extraordinaire.
35:41 -On va consommer avec modération, bien sûr.
35:44 -Alors, Brigitte ? -Oui, il est très bon.
35:46 Je l'ai goûté avant, c'est pour ça.
35:48 -Là, on a affaire à un connaisseur.
35:51 Je ne sais pas faire ces bruitages.
35:53 Moi, je le trouve bon, mais je suis...
35:55 -Très bon. -Bon, oui.
35:57 -C'est très floral. -Oui.
35:59 -Il y a des agrumes.
36:00 Ce côté, c'est très agréable.
36:02 Très, très agréable.
36:04 -Mais bravo. Bravo, le Nord.
36:05 -Le vin du Nord. -Le vin du Nord.
36:07 Premier vin du Nord.
36:09 -François-Xavier a raison, il faut s'en réjouir,
36:12 pour ces vignerons du Nord,
36:14 mais si on s'en réjouit trop, c'est une mauvaise nouvelle.
36:17 On va pouvoir faire du vin en Ecosse et au Greenland.
36:20 -On va attendre un peu. -Tant qu'il n'arrête pas
36:23 le whisky, les Ecossais, ça me va.
36:25 -Comment est née l'histoire de ce livre
36:28 où on parle beaucoup de vin, où on voit souvent
36:30 un verre à la main avec des amis,
36:33 avec des chefs, des sommeliers, etc. ?
36:36 -C'est l'idée.
36:38 En fait, je suis parti... Je viens d'avoir 50 ans,
36:41 et je me suis dit que je devais réaliser ce rêve
36:44 de prendre ma route des vins et d'aller à la rencontre
36:47 de tous ces amis que j'ai, passionnés par le vin,
36:50 par ces régions. Vous avez Guilhem de Serval,
36:53 qui est un sommelier qui cartonne sur les réseaux sociaux,
36:56 et qui est journaliste culinaire.
36:58 Vous avez... Voilà, je vais aller goûter des midjavils
37:02 avec mon ami Stéphane de Grote.
37:04 Là, on arrive dans le domaine mirmandat, justement,
37:07 dans le sud, du côté du Cirque de Vingros,
37:10 avec Dominique Laporte.
37:11 On va aller à la rencontre d'Anne-Sophie Picque
37:14 dans le Rhône, et on va aller déguster
37:17 chez Laurent Combier, Yves Mangloff,
37:19 des croisés hermitages. On va aller en Alsace
37:22 chez Philippe Blanc, un passionné, goûter des vins du Jura
37:25 avec Stéphane Tissot, chez Thierry Germain dans la Loire,
37:29 qui est une sorte de prêtre de la biodynamie.
37:31 -On est dans toutes les régions de France.
37:34 -Exactement. On voyage dans toutes ces régions
37:37 et de gens qui vont nous parler de transmission,
37:39 de leur passion, de leur métier, de leurs doutes,
37:42 de leur prise de risque. -C'est une petite encyclopédie
37:45 du vin, non ? Il y a beaucoup d'infos, quand on le feuillette.
37:49 -Il y a des anecdotes, des recettes.
37:51 -Il y a des petites questions à la con.
37:53 -On est toujours contents des petites questions.
37:56 J'allais dire l'épicurien, le jouisseur,
37:59 parce qu'on a déjà passé 40 minutes à table avec vous,
38:02 on a compris qui vous êtes.
38:04 Vous aimez les gueultons, la bonne chair,
38:06 vous n'êtes pas un peu fatigué de cette période
38:09 où chaque excès est un peu sanctionné, limité ?
38:13 C'est pas un problème ?
38:15 -Je sais pas si chaque excès est limité.
38:17 En tout cas, il y a des convictions, pour moi,
38:20 qui sont compatibles.
38:21 C'est-à-dire que je comprends tout à fait
38:25 les gens qui sont végétariens,
38:27 je comprends tout à fait les mouvements
38:30 de conscientisation de ce qu'on mange,
38:32 et je les respecte énormément.
38:34 Quand un boucher, effectivement, que je connais, me dit
38:38 "C'est une bête par semaine",
38:40 c'est tout, c'est de ça que je vis,
38:44 et je respecte mes animaux, je les nourris bien,
38:47 ils sont à l'air, j'ai pas envie de lui jeter la pierre.
38:50 Je vais lui dire "bravo".
38:52 C'est vrai que je mange moins de viande.
38:54 -Vous aussi, vous avez adapté votre alimentation.
38:57 -Mais elle est meilleure.
38:59 Je crois que c'est bien, le zéro kilomètre,
39:02 c'est parfait. -Le local.
39:03 -C'est mon voisin qui vient me livrer
39:06 ma cagette de légumes oubliés.
39:08 Certains légumes oubliés,
39:09 on comprend pourquoi ils les ont oubliés.
39:12 -On a pas envie de les faire revenir.
39:14 -Il faut continuer à les oublier.
39:16 Je crois que c'est sain et ça va dans le bon sens.
39:19 Effectivement, les dogmes, les excès,
39:21 les sectaires,
39:23 c'est un peu gonflant, c'est sûr.
39:26 -Souvent, on a du mal à voir la personne qui mange moins de viande,
39:30 moins de poissons,
39:33 qui se concentre sur les légumes.
39:35 On a l'impression que c'est moins gourmand,
39:38 qu'on prend moins de plaisir autour de la table.
39:41 -Je suis parti en week-end avec des gens végétariens
39:44 et on s'est absolument régalés.
39:46 C'était délicieux.
39:47 C'est vrai qu'il faut vous dire ce qu'il y a.
39:49 On était très légers pendant le week-end,
39:52 on a mangé des légumes cuits à la perfection,
39:54 avec des épices, c'était merveilleux.
39:57 -C'est pas forcément triste.
39:59 -Non, c'est pas forcément triste.
40:00 Je crois que ça dépend avec qui on pratique.
40:04 -On partage aussi. -Exactement.
40:06 -Il y a aussi votre spectacle,
40:08 qui s'appelle "Divin".
40:10 -Voilà, on y revient.
40:12 -Il est très vin, quand même. -C'est pas "Divin", c'est "Dix-vin".
40:16 -Ca peut être divin aussi.
40:18 C'est un prétexte.
40:19 -On fait comme on veut.
40:20 -C'est comme la bande originale de ma vie.
40:23 Je vais me servir d'une bouteille
40:26 pour ramener un souvenir.
40:28 C'est une madeleine de Proust.
40:30 Ca me permet d'aller chercher des souvenirs d'enfance,
40:33 voyager dans le temps, dans l'espace.
40:35 C'est une équation à plein d'entrées.
40:37 -Vos souvenirs, c'est souvent une bouteille qui les accompagne.
40:41 -J'ai voulu ce prétexte-là,
40:42 parce que ça aurait pu être la bande originale de ma vie
40:46 avec des musiques ou des films.
40:48 Le vin me correspondait bien.
40:49 Après cette longue période de distanciation,
40:52 il était temps de se retrouver,
40:54 comme j'ai créé ce spectacle après le confinement.
40:57 J'ai utilisé ce prétexte des bouteilles pour voyager,
41:00 mais c'est pas du tout un spectacle sur le vin,
41:03 c'est pas du tout une conférence sur le vin.
41:05 -Surtout sur l'amitié.
41:07 -Sur cette passion que j'ai pour la scène.
41:09 -Et aussi, oui.
41:10 -On va la regarder, la bande à noix.
41:12 -Allez, avec plaisir.
41:14 Applaudissements
41:16 ...
41:21 -Ma fille, elle a 16 ans.
41:22 Depuis 2 ans, elle m'appelle plus papa, elle m'appelle Le San.
41:26 ...
41:30 -On paye des cours de maths, y a aucun résultat.
41:33 Elle me répond, on paye des cours de gym, y a aucun résultat.
41:36 -C'est quoi, le plus fort ? Tu bois un coup ?
41:39 -J'ai tellement d'amour !
41:40 -J'ai l'impression de coucher avec Francis Cabrel.
41:43 -Ici, c'est le rubis ! Viens faire un bisou !
41:46 -Oh, mon Dieu !
41:47 -La France, c'est le pays des lumières,
41:49 mais y a quelques ampoules qui ont claqué.
41:51 Applaudissements
41:54 -Voilà, François-Xavier Demaison.
41:56 Divin, rappelez-nous les dates.
41:58 -Alors, ce sera du 28 décembre au 13 janvier
42:02 pour les toutes dernières parisiennes.
42:04 -Théâtre de l'oeuvre. -Oui, que j'ai la joie
42:07 de diriger depuis 8 ans.
42:09 Et puis, ensuite, la tournée,
42:11 qui, en ce moment, je voyage beaucoup,
42:14 je me déplace beaucoup,
42:16 et qui sera en tournée jusqu'à fin mars.
42:18 Après, c'est fini.
42:19 De nouvelles aventures.
42:21 -On peut aller vous voir.
42:22 Votre fille vous inspire.
42:24 -Vous la connaissez pas,
42:25 parce que j'aurais pu consacrer un spectacle à ma fille.
42:29 -Elle l'a vue ? Qu'est-ce qu'elle en a pensé ?
42:31 -Elle est très pudique vis-à-vis de tout ce que je fais.
42:34 Ca la fait beaucoup rire.
42:36 Ca l'amuse beaucoup,
42:38 que j'ai pu m'inspirer de notre relation
42:43 et surtout de ses saillies permanentes.
42:45 -Vous avez du mal à suivre ?
42:47 -Non, mais elle a une répartie incroyable.
42:49 Elle est un culot.
42:51 Elle me fait hurler de rire, mais vraiment.
42:53 -Vous êtes un acteur, on le voit.
42:55 Vous venez d'avoir 50 ans.
42:57 Est-ce que vous vieillissez comme un bon vin ?
42:59 -C'est à vous de le dire,
43:01 mais on tient bien la route.
43:03 -Vous avez aussi vécu à New York,
43:05 on l'a dit au début de cette émission,
43:07 avant 2001.
43:08 Vous travaillez à l'époque dans la finance.
43:11 -Finance, oui. J'étais chez PricewaterhouseCoopers.
43:15 C'était une boîte de conseils,
43:16 je n'étais pas sur les marchés.
43:18 -On s'est intéressé aux restos américains
43:21 qui fleurissent en France,
43:23 un comble au pays de la gastronomie.
43:25 On en met les pieds dans le plat.
43:27 -Il y a bien longtemps que le hamburger ricain
43:34 a colonisé nos tables,
43:35 mais d'autres totems de la cuisine américaine
43:38 débarquent sur nos tables.
43:39 Tour d'horizon avec Dario Borgogno, Marion Duvauchel
43:43 et Ivana Navion.
43:44 -Qui dit nourriture américaine, dit forcément burger.
43:47 Ce plat classique des Etats-Unis se retrouve partout.
43:50 80 % des 200 000 restaurants en France
43:53 présentent un burger dans leur menu.
43:55 A Paris, le premier à l'avoir servi, c'est Joe Allen,
43:58 une référence depuis 1972.
44:01 -Je suis venue il y a 30 ans.
44:03 C'est une vieille institution, ici.
44:05 Voilà. Donc j'amène ma fille.
44:07 Je lui fais connaître les bonnes adresses.
44:10 -Pas question de parler de malbouffe ici.
44:12 Les burgers sont faits maison.
44:14 -La viande, on l'a fait ici.
44:16 Elle est hachée ici. C'est de la bonne viande.
44:19 Un pourcentage de viande et de gras pour que le burger soit juicy.
44:23 Les tomates sont fraîches, les pickles sont frais.
44:25 Tout est frais. Les frites sont faites maison.
44:28 C'est pas de la malbouffe. C'est un burger avec frites,
44:31 tranche de tomate, salade, pickles,
44:35 cornichons et cheddar sur le burger.
44:39 -Le cheddar, justement,
44:41 on le retrouve dans un autre grand classique
44:43 de la cuisine américaine, le mac and cheese,
44:46 surnom de macaroni au fromage.
44:48 Dans ce restaurant du 20e arrondissement,
44:50 on ne sert que ça, une idée venue directement de New York City.
44:53 -En bas de mon bâtiment, à Brooklyn,
44:55 j'avais un mec qui faisait des mac and cheese
44:57 traditionnels américains.
44:59 Si un jour, j'entrais en France,
45:01 je ferais bien des mac and cheese avec des fromages français.
45:04 Ceux qui ne connaissent pas, arrivent avec des appréhensions.
45:07 C'est un plat de pâte.
45:09 Ils découvrent un plat avec des vraies saveurs,
45:11 des vrais ingrédients dedans.
45:13 C'est assez agréable de pouvoir surprendre les gens
45:16 avec un plat de pâte basique.
45:17 -Je suis venue pour faire plaisir à mon fils,
45:20 parce qu'il rentre du lycée, il est fan de gastronomie américaine,
45:23 moi, je suis fan de gastronomie française.
45:26 C'est l'union des deux, entre la qualité des fromages,
45:29 l'assemblage et la créativité.
45:31 Même moi, j'apprécie, donc on va manger ensemble.
45:33 -Être ensemble autour de plats américains,
45:36 c'était aussi l'idée de la famille Benita.
45:38 Ils ont créé au milieu de Paris un délit,
45:40 ces restaurants typiques de la grosse pomme,
45:43 un morceau de viande bien particulier.
45:45 -Le pastrami est une poitrine de bœuf
45:48 que l'on met en saumure,
45:49 donc avec de l'eau, du sel et des épices.
45:52 On la laisse mariner, ensuite, on la roule dans les épices,
45:56 on la fume, on la cuit pour la pasteuriser
45:59 et on la coupe en fines tranches après l'avoir passée en étuve.
46:02 Il se mange autant de pastrami à New York
46:05 qu'il peut se manger de jambon en France.
46:08 Donc c'est vraiment une culture très, très new-yorkaise,
46:12 le pastrami.
46:13 -Fait pour être emporté, ces sandwiches sont très prisés.
46:18 -Extra.
46:22 Super croquant, super savoureux. Trop bon.
46:27 -Les saveurs américaines appréciées
46:29 par d'anciens New Yorkais nostalgiques,
46:31 n'est-ce pas, François-Xavier Demaison ?
46:34 -Eh oui. -Allez.
46:35 -Je les connais. -Ca s'appelle un flagrant délit.
46:38 -Ils sont adorables.
46:40 -Une envie subite de pastrami ?
46:42 -D'abord, c'est délicieux. -J'adore.
46:44 -Ils sont adorables.
46:46 -Vous avez connu New York ?
46:47 -Non, non. Alors, le pastrami, oui.
46:50 J'ai connu chez Katz Delicatessen.
46:53 -C'était tenu souvent par des Juifs askénazes.
46:56 -Exactement. Dans le quartier de Lower East Side.
46:59 J'habitais pas très loin.
47:01 J'adorais manger mon sandwich pastrami chez Katz Deli.
47:04 Katz Delicatessen, c'est l'endroit où Meg Ryan a un orgasme
47:07 quand Harry rencontre Sally. -Ah oui, OK.
47:11 -Voilà. Et elle...
47:12 -Elle mange du pastrami ? -Non, je crois pas.
47:15 -Oui, peut-être aussi.
47:17 Rires
47:19 -On est sûrs avec ces gros concombres,
47:21 ces gros picoles, les gros carnichons.
47:23 -Qu'on appelle les malosols.
47:25 -Vous mangez souvent la cuisine américaine à Paris
47:28 ou vous évitez un peu parce que vous en avez...
47:31 -Non, mais j'adore.
47:32 Un bon burger, c'est merveilleux.
47:35 -On en trouve dans 80 % des cartes
47:37 aujourd'hui des restaurants.
47:39 -Oui, c'est très bon, un bon burger avec une bonne viande,
47:42 bien cuit. -Avec des frites, ketchup...
47:45 -J'ai les souvenirs quand j'allais dans les restaurants
47:48 d'Américaines qui s'extasiaient comme ça.
47:50 "Oh my God, this is so good. I love it."
47:53 -Ils prennent des photos.
47:55 -Il faut qu'elles fassent attention à leur ligne.
47:58 Il y a toujours un dilemme.
47:59 -C'est le "dinner experience".
48:01 On va chez Jean-Georges,
48:03 on va chez Daniel Boulay,
48:05 Le Gavroche... -Un restaurateur français.
48:07 -Un des plus grands.
48:09 -Il y a des restaurants mythiques à New York.
48:11 Mais la cuisine américaine, c'est super.
48:14 -C'est génial. -Le filet de cheesesteak,
48:16 c'est super.
48:17 Tout ce qui est cheesecake, moi, j'adore.
48:21 C'est super sympa.
48:22 -Le Mac & Cheese, je vous ai vu saliver.
48:25 -Vous me donnez l'adresse, je vais y aller.
48:27 -Près du Père Lachaise.
48:29 -Vous les avez entendus, ils disent que c'est fait maison.
48:32 -Bien sûr.
48:33 -Le hamburger, c'est pas de la malbouffe.
48:36 -Pas du tout.
48:37 -Je suis peut-être un peu monté dans les aigus avec ce "pas du tout".
48:41 -C'est pas la malbouffe.
48:42 -La ligne rouge, ça dépend.
48:44 Si c'est de la bonne viande, du bon pain, du bon bacon...
48:47 C'est fabuleux.
48:48 -Le problème, c'est quand c'est un steak industriel,
48:51 du pain demi-industriel, salé sur salé.
48:54 C'est là où ça devient de la malbouffe.
48:56 -Avec tout ce qu'ils rajoutent. -Les sauces aussi.
48:59 -Je vais vous dire, c'est peut-être honteux,
49:02 mais moi, le lendemain d'une grosse soirée,
49:05 j'ai eu le temps d'aller chercher mon Burger King.
49:07 Vous vous rendez compte de venir à "Politique à table"
49:10 pour faire ce coming-out ?
49:12 -A New York, ce qui est bon, c'est les slices de pizza.
49:15 Je sais pas pourquoi, c'est inimitable.
49:17 -Exactement. -La pâte est croutée.
49:19 -Oui, il y a quelque chose... -Ils ont les grands fours.
49:23 -On dirait la cuisine italienne. -C'est la pizza new-yorkaise.
49:26 -Quand vous passez devant ces steakhouses,
49:28 vous avez cette espèce de... -De graillon.
49:31 -De graillon végétal. C'est délicieux.
49:33 -Vous êtes plutôt hamburger ou jambon beurre ?
49:36 Aujourd'hui, le hamburger a dépassé le jambon beurre.
49:39 -J'ai envie de vous dire les deux. -Ah, les deux.
49:42 -J'ai du mal à être très engagé sur mes choix.
49:44 J'adore les deux. Un bon burger, c'est merveilleux.
49:47 -Un bon jambon à la française. -Bien sûr.
49:50 -Un bon jambon, un bon beurre, un bon comté.
49:52 -Une bonne baguette. -Rien de meilleur.
49:54 -C'est le meilleur.
49:56 -On s'entend tous sur cette cuisine un peu street food américaine.
49:59 Est-ce que vous, quand vous étiez aux Etats-Unis,
50:02 vous avez vu une gastronomie américaine ?
50:05 Ca n'existe pas, ça ? -Il y a un restaurant
50:07 que j'adorais du côté de Brooklyn, qui s'appelait Henry's End.
50:11 C'était Broken Knight's. C'était un restaurant de cuisine cajun.
50:14 Il y avait toute cette cuisine de Louisiane
50:17 qui était très particulière,
50:19 des poulets, de la friture,
50:21 mais avec une certaine finesse.
50:23 Je crois que quand on est dans un endroit,
50:26 il faut manger le local, il faut être super ouvert.
50:29 Il n'y a rien de plus triste que quelqu'un
50:31 qui a cherché ce qu'il a laissé 15 jours chez lui
50:35 pour aller essayer de...
50:37 Il faut s'adapter, être super ouvert.
50:39 -Le poulet frit, c'est un truc qui cartonne.
50:41 On le retrouve aussi en France,
50:43 avec des enseignes qui arrivent. -Exactement.
50:46 -Ils sont importés des Etats-Unis. On prend quelques kilos.
50:49 -C'est votre émission qui fait grossir.
50:51 -A la fin de l'émission, vous avez pris quelques kilos.
50:55 Vous n'allez pas être déçus. On a tous fini,
50:57 on va passer au dessert. C'est le pêcher mignon.
51:01 -Brigitte, avec un Fiadone.
51:02 C'est le gâteau de fête corse par excellence,
51:05 qui a pour ancêtre le Fiadoni, un flan italien,
51:08 originaire de Corté, au départ.
51:10 Il se déguste sur toute l'île pour les fêtes de Pâques,
51:13 les baptêmes, les mariages, les communions.
51:15 On retrouve des produits 100 % corse.
51:18 Le fameux borracho, des zestes de citron ou d'orange,
51:21 de l'eau de vie locale, l'aquaviva.
51:23 On peut aussi trouver du cèdra, un autre agrume.
51:26 C'est le souvenir de votre enfance ?
51:28 -C'est le souvenir de votre enfance, j'imagine.
51:30 A Saint-Florent, ma mère est corse, elle s'appelle Guison.
51:34 Mon deuxième prénom, c'est Toussaint.
51:36 François-Xavier est marqué "corse", toussaint.
51:39 Mes parents voulaient... -Marquer le coup.
51:41 -Il y a Yves Mouvrini, Jean-François Bernardini,
51:44 qui fait un très beau texte sur la Corse et le vin,
51:48 dans le livre.
51:49 Effectivement, le Fiadone, c'est toute mon enfance.
51:52 Ce sont des saveurs tellement particulières.
51:55 Je me souviens, on rentrait de chez...
51:57 On allait chercher le Fiadone chez mon cousin,
52:00 José Salges, qui est pâtissier à Saint-Florent.
52:03 Il est arrivé avec le Fiadone,
52:04 et on se demandait ce que c'était, le goût...
52:07 C'est délicieux, c'est un flan,
52:09 mais avec des agrumes, du citron, il y a quelque chose de particulier.
52:13 -C'est en fromage, le brooch. -Oui, c'est ça.
52:16 -Qu'on peut sucrer, éventuellement.
52:18 On le mange salé ou sucré. -Exactement.
52:20 C'est comme la feta en Grèce, qu'on mange avec du miel.
52:23 -On mange salé.
52:24 -C'est le cheesecake corse. -C'est ce que j'allais dire.
52:28 -C'est des souvenirs d'anniversaire, de fête de famille ?
52:31 -Oui, c'est ça.
52:32 C'est le cheesecake corse.
52:34 -Mmmh, délicieux.
52:36 -Mmmh.
52:37 -Il ressemble à celui de votre enfance ?
52:40 -Oui, merci.
52:41 -On a fait ce qu'on a pu. C'est un peu régressif.
52:44 -On l'a retrouvé dans un restaurant de Paris.
52:46 C'est compliqué de trouver un Fiadone à Paris.
52:49 -Vous êtes très sucré ou pas ?
52:51 Quand on est très salé, on n'aime pas forcément les deux,
52:54 si vous aimez tout.
52:55 -Alors, je suis moins sucré que salé.
52:58 Mais quand la pâtisserie est vraiment hors norme,
53:02 c'est merveilleux.
53:03 J'aime bien terminer un repas avec un vin un peu licoreux
53:06 ou un oxydatif, comme le bagnoules, le mori,
53:10 un coteau de Luléon, un sauterne.
53:13 J'aime bien terminer le repas avec ce sucre-là.
53:15 Mais là, le Fiadone, vous allez me faire pleurer.
53:18 -Les deux peuvent aller ensemble. -Je vais vous chanter
53:21 le "Salve Regina".
53:22 -Hé, homé, qui ?
53:24 -Justement, on finit toujours cette émission en musique.
53:27 C'est pas ça. Vous nous avez demandé autre chose.
53:30 On l'écoute ensemble.
53:31 Musique jazz
53:32 ...
53:38 -Le bruit de la pluie sur le beach, il m'empale
53:41 mes sueglasses, mon pain brise, pleure, mon humeur durcit la glace.
53:45 Ceux qui disent que l'argent, c'est dans l'erreur,
53:48 je suis de côté à les heures.
53:49 Je commande un café avant le texte pondu.
53:52 -Vous nous avez demandé cette chanson.
53:54 -J'adore Oxmo Cuccino.
53:56 Et j'adore cette chanson.
53:59 -365 ? -Ah ouais, elle me rend dingue.
54:01 -Vous l'écoutez souvent ? -A chaque fois que je cours,
54:04 je l'écoute.
54:05 Chaque fois que je cours, je mets cette musique.
54:08 -Ça vous booste ?
54:09 -Ouais, ça me vide la tête, ça me booste.
54:12 J'adore. C'est un poète, c'est une plume incroyable, Oxmo.
54:15 Voilà, j'adore.
54:16 -Vous écoutez tous ses albums ?
54:18 -Oui, je suis très fan.
54:20 -Donc, on finit avec cette chanson. Merci.
54:23 -Allez. -Merci de l'avoir fait découvrir.
54:25 -C'est génial, ce mouvement-là.
54:27 -Très sympa.
54:28 -J'ai passé un moment merveilleux.
54:30 -Si vous voulez manger du Fiadone, c'est chez Mina,
54:33 à Paris. -Merci pour l'adresse.
54:35 -On est comme ça, nous.
54:36 -J'ai passé un moment privilégié.
54:38 Je vous remercie du fond du coeur.
54:40 C'est une émission que j'adore, que je regarde souvent.
54:44 C'est une émission qui nous montre les hommes politiques
54:47 d'une façon extrêmement intéressante, humaine
54:49 et constructive.
54:51 -Merci d'avoir accepté de prendre la place d'un politique.
54:54 -C'est ça, avec humilité.
54:55 -Merci à vous, François-Xavier. -Merci.
54:58 -C'est un bon spectacle.
54:59 Et ce livre, évidemment, "Tournée générale",
55:02 "Ma route des vins", que vous pouvez déguster aussi.
55:05 Merci à vous tous de nous avoir suivis.
55:07 On se donne rendez-vous la semaine prochaine
55:09 pour un nouveau numéro de "Politique à table".
55:12 Générique
55:14 ...
55:31 - Merci. - Merci.