Invité sur la chaîne L'Équipe, Thierry Henry, le sélectionneur des Bleuets, a commenté la convocation de Warren Zaïre-Emery en équipe de France A ce jeudi, à tout juste 17 ans.
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00:00 On est là pour l'équipe de France A, quelque part, même si je ne vais pas vous le cacher.
00:04 Le plus important, c'est quand même de gagner.
00:07 Donc, j'attache énormément d'importance à ça.
00:10 Mais à l'arrivée, le but, c'est que Warren monte, reste.
00:16 J'espère qu'il me dira quand même bonjour avec la fontaine.
00:20 Mais voilà, donc j'avais un sourire énorme parce qu'il le mérite.
00:25 De par ce qu'il fait sur le terrain, son éducation, comment il se comporte.
00:31 Je pourrais parler de Warren pendant des heures.
00:34 Vraiment, c'est...
00:38 Tirer un coup de chapeau aux parents.
00:41 Parce que souvent, on dit que certains jeunes, à certains moments dans leur carrière,
00:46 surtout au début, surtout la nouvelle génération, des fois ne sont pas bien entourés.
00:50 Il est très bien entouré.
00:53 Je vais encore parler de lui.
00:54 Le match qu'on a fait en Bosnie et celui après contre Chypre.
01:01 Il passait ses épreuves du bac entre les deux matchs.
01:04 Je veux dire, qui fait ça à cet âge-là ?
01:07 Enfin, il est obligé de le faire en même temps.
01:09 Vous allez me dire ça.
01:10 Mais il est sur le terrain.
01:13 L'un des meilleurs joueurs du PSG à l'heure actuelle.
01:16 Et il fait ça aussi en même temps.
01:18 Donc, bravo.
01:20 Content pour lui.
01:21 J'avais le même sourire.
01:22 Mais encore une fois, bravo aussi aux parents.
01:25 Parce qu'ils sont en train d'éduquer un drôle de bonhomme.
01:29 Franchement, j'espère de ne pas le revoir.
01:32 Tout simplement.
01:33 Je pense que c'est de bon augure pour lui.
01:35 Ça serait bien pour l'équipe de France.
01:36 Encore une fois, après, ça a Didier, le coach suprême, de parler de l'Euro.
01:43 Moi, je ne vais pas vraiment m'aventurer là-dessus.
01:45 J'espère qu'il va pouvoir rester encore une fois le plus longtemps possible.
01:49 Après, quand Didier m'a appelé pour me dire que je ne pouvais pas compter sur Warren,
01:57 j'ai dit OK.
01:58 De toute façon, c'était juste une question de temps.
02:00 Je savais très bien qu'à un moment donné, je pensais que ça allait arriver avant déjà.
02:05 Donc, voilà.
02:07 Content d'avoir participé pendant 2 minutes 30 à son évolution.
02:11 On est en train de parler d'un joueur extraordinaire.
02:14 Et là, on le revoit justement à l'image, rattrapé encore un coup.
02:17 Comme il le fait souvent, son intelligence tactique, un joueur technique, sa puissance.
02:23 Mais encore une fois, c'est un être humain extraordinaire.
02:26 Je sais qu'il est encore jeune, il a beaucoup à apprendre.
02:29 Mais oui, encore une fois, je répète, c'était des bonnes 2 minutes et demie.
02:35 Pour lui demander à lui, vraiment, moi, je voulais avoir certaines réponses.
02:40 Je voulais voir ça de près pour voir si justement, il pouvait répondre à ses réponses
02:46 quand il allait monter avec Léa.
02:50 Parce que pour moi, c'était une certitude.
02:52 Je m'avance un peu, même si maintenant, c'est facile.
02:55 Mais je voulais juste savoir s'il pouvait gérer le match aussi avec sa voix.
03:02 Arrêter un contre avec sa voix.
03:04 On sait qu'il peut le faire avec ses jambes, avec son corps, se projeter vers l'avant.
03:08 Mais comme il était d'ailleurs le coach de l'équipe de France, il était déchant à arrêter une action par la voix.
03:15 Et je pense que donner le brassard à quelqu'un te fait aussi sortir un peu de ça.
03:20 Parce que c'est un garçon humble, il ne parlait pas trop.
03:24 Donc j'espère que ça l'a aidé un peu.