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Transcription
00:00 La mort s'est lentement emparée de nous. C'est le titre du rapport d'Amnesty International basé sur des recherches menées entre 2022 et 2023 au Burkina Faso.
00:08 Le rapport revient sur les crimes et autres attentes aux droits humains perpétrés contre les populations civiles dans des localités assiégées par des groupes armés et leurs conséquences humanitaires.
00:19 Nous avons pu joindre Ousmane Diallo, chercheur pour le Sahel Amnesty International. Écoutez-le, il répondait aux questions de Khalid aussi.
00:26 C'est un rapport qui est destiné aux autorités burkinabés, mais aussi à la communauté internationale.
00:33 Cette dernière année a été marquée par beaucoup de tensions et d'incompréhension.
00:38 Ce rapport sert en quelque sorte de rappel à prendre en priorité les besoins des populations bénéficiaires pour se coordonner et mutualiser les efforts pour répondre aux besoins de près de 2 millions de burkinabés qui sont des populations déplacées à interne.
00:58 Nous avons interviewé au total 97 personnes, dont 57 personnes qui sont des personnes déplacées à interne issues de 16 villages assiégés du Burkina Faso.
01:07 Cela va à des villages et des villes de la région du Sahel, comme Djibo, à d'autres dans la région de l'Est, comme Djapaga ou bien Tanwar Bougou à Kpanchangou.
01:20 Et je pense que d'une certaine manière, ce qu'on a entendu en discutant avec ces personnes-là, c'est une forme de résignation et de désespoir.
01:29 Parce que le conflit est entré dans sa septième année, la situation ne fait que se dégrader, le front ne fait que s'étendre et il y a une certaine violence de la part des deux côtés.
01:41 Le fait même de vivre dans ces villes-là entraîne tout un nombre de restrictions sur leur capacité à se nourrir, sur leur capacité à se déployer, sur leur capacité à jouir de leur droit à l'éducation et à la santé pour leurs enfants.
01:58 Et des témoignages qui revenaient beaucoup, c'était que dans ces villes sous blocus, déjà les marchés sont peu ravitaillés et les populations vivent à peine.
02:09 À Djibo, les gens nous disaient que souvent c'était des feuilles sauvages qui étaient collectées.
02:15 Comme il n'était pas possible de cultiver ou bien d'acheter des choses, même lorsqu'on a de l'argent au marché,
02:21 les gens collectaient des feuilles sauvages et les mélangeaient avec du riz ou du miel pour pouvoir subvenir à leurs besoins.
02:28 On peut dire qu'il y a une réponse des autorités burkinabés, notamment en septembre-octobre 2022, où beaucoup d'efforts avaient été mis pour ravitailler la ville de Djibo après l'embuscade de Gaskendé,
02:39 du convoi de ravitaillement le 26 septembre 2022, qui avait eu un important impact politique sur la situation nationale.

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